Une faillite. Ce match pour Dijon, c’est un peu comme les instituts Freddie Mac et Fannie Mae pour Wall Street, un camouflet. Avant, on pouvait encore se dire, que le match le plus important était Auxerre, désormais le match est passé et contrairement aux jeux-vidéo, on ne peut pas éteindre la console et redémarrer le match.

Tout avait mal commencé. Nous sommes mercredi, il est 14 heures une pluie diluvienne s’abat sur la région dijonnaise depuis le début de la journée. Pendant ce temps une réunion se tient entre le délégué de la Ligue, les arbitres, les responsables de la ville, le président Gnecchi et le staff auxerrois. Le match est reporté suite à l’engorgement du terrain.

Dans le même temps Carteron et ses joueurs sont au vert dans un hôtel de la capitale de la Bourgogne. Voyant la pluie tomber, Carteron téléphone à des employés de la ville qui l’informent du report du match, suite à la réunion précédente. Surprise de Carteron, pas mis au courant par Gnecchi. Carteron contacte alors Pérez le directeur sportif, ouais faut suivre un peu, qui lui aussi avoue ne pas avoir eu connaissance de la réunion. Grosse colère du coach, qui déclare que « Certains vont payer ».

L’ambiance est donc au beau fixe en ce jeudi 3 mai 2012, au moment de recevoir les paysans du 89. Surprise du chef, Steven Paulle notre meilleur défenseur sur la phase retour n’est pas aligné. Déjà on sent comme une envie de se saborder… Il est 18h, Didier sort de la fac, avec comme objectif de faire ses courses, puis de foncer chez lui pour regarder le derby. Arrivé à la caisse du supermarché, Didier se rend compte qu’il n’a pas pris son manteau et que donc il n’a pas son portefeuille. Pas de manteau et dehors, le déluge qui s’abat sur Nantes. Peut-être un signe.

 

19h, me voilà installé, streaming lancé. Composition des équipes, roulement de tambour :

Reynet, Varrault, Meité (cap), Souprayen, Diabaté, Marcq, Corgnet, Guerbert, Kakuta, Bauthéac, Jovial.

 

De l’autre côté, chez ces bâtards (ce n’est pas une insulte, jurisprudence JMA) d’Icaunais, on retrouve :

Sorin, Dudka, Boly, Grichting (cap), Hengbart, Mandjeck, Cissé, Chafni, Traoré, Kapo, Contout.

 

Carteron s’obstine donc à mettre Corgnet et Kakuta ensemble. Bon ça ne fonctionne pas et on va le voir, malheureusement ça ne fonctionnera jamais.

 

Le Match :

Coup d’envoi donné par un petit vieux, écharpe du DFCO au cou. Ah oui deux demoiselles, censées être habillées traditionnellement. Bon la Bourgogne et la tradition hein… comme je disais à Mèch l’autre jour, « Depuis qu’on a perdu à Nancy, les Parisiens nous ont coupés les burnes ». Nancy c’était au XVème, je précise pour les tarés qui me préciseront que « Non on a gagné 2/1 à Nancy ».

Donc je reviens au match. Match c’est vite dit, je regarde la définition dans le Petit Larousse « Compétition sportive disputée entre deux concurrents, deux équipes. », bon là non. Y avait pas deux équipes sur le terrain. L’AJA.

Pourtant, on rentre bien dans le match, Corgnet tente une frappe des 25 mètres que Sorin sort magnifiquement d’une claquette.

Par la suite, les Auxerrois arrivent à endormir les Dijonnais et à se montrer de plus en plus dangereux. A la 30ème minute, Varrault laisse s’échapper Traoré qui centre, Meité passe au travers, mais pas Contout qui croise sa tête pour ouvrir la marque.

Là au lieu de réagir, on s’enfonce encore plus, manquant même d’en prendre un quasi directement. Alors, là on sent que la révolte va arriver. Une révolte qui vient de loin, elle vient même de tellement loin, qu’à 22h00 elle n’est visiblement toujours pas arrivée. Comme en L2, les défenseurs balancent devant et comme en L2 un défenseur adverse repousse de la tête.

La mi-temps arrive tranquillement, Guerbert tape un coup-franc qui passe devant la cage de Sorin. Là Jovial, tout seul qui a juste à placer son crâne, mais non. Le couillon tente une reprise façon Shaolin Soccer et ne touche pas le ballon. Pourtant faut pas être crétin pour savoir qu’un type en surpoids avec l’attraction terrestre, ne peut pas lever la jambe à 1m50, surtout quand lui même mesure 1m70. Il me semble que cela a un rapport avec la physique.

 

Mi-temps.

 

Là je me prend à espérer, peut-être que Carteron va retrouver son verbe et cogner les joueurs.

Apparemment non. On recommence comme en première période, c’est-à-dire en balançant devant. Tiens ça me fait penser au mec, genre moi, qui est nul en informatique. Il fait une mauvaise manipulation, ça fait un message d’erreur, mais il recommence sans arrêt en se disant qu’à force ça va bien finir par marcher.

Carteron décide alors de tout envoyer bouler. Il fait sortir Kakuta, sous les sifflets et direct aux vestiaires, pour faire rentrer Koné. Ahahaha tu sens la peur sur le visage de Wallemme avoue ?! Non en fait Wallemme est juste énervé, parce qu’il s’est pris la tête avec Chafni, visiblement pas content de sortir. Kapo lui aussi est pas content de sortir, ça se comprend vu la prestation des Dijonnais.

On continue alors à avancer dans le temps et à la 75ème Jovial frappe des 25 mètres et trouve l’équerre de Sorin. Les Dieux du Football ont choisi leur vainqueur. Quasi directement, Carteron tente le tout pour le tout et sort Marcq pour Altama. On est des oufs à Dijon.

Alors qu’on se dirige vers une défaite tranquille, en touriste, Guerbert centre pour Bauthéac tout seul à deux mètres de la ligne. Mais Rico prend peur, décide de contrôler et se fait contrer par Boly.

86ème minute : du grand n’importe quoi. Ndinga récupère le ballon à 40 mètres et avance sans qu’aucun Dijonnais ne viennent lui dire qu’il entre dans une propriété privée. Résultat il fusille Reynet. Le parcage auxerrois explose, ils ont bien raison. Le public dijonnais tente une dernière fois de pousser son équipe, Jovial tire, mais à côté.

 

Fin de cette parodie. Perdre en se battant, c’est acceptable, perdre en baissant son froc par contre ça ne l’est pas. Ce n’est pas Auxerre qui gagne le match, c’est Dijon qui le perd tout seul. En face c’est très faible.Chez nous, encore plus.

 

Les notes :

Baptiste Reynet 2/5 : Baptiste a fait ce qu’il a pu. Il ne peut rien sur le but de Contout, par contre il aurait pu sortir celui de Ndinga.

Cédric Varrault 1/5 : il a eu beaucoup de mal. Déposé par Traoré sur le premier but. Il a tenté d’apporter du soutien en attaque, mais à souffert de l’absence de mouvement devant lui.

Abdoulaye Meité 2/5 : il a sauvé la maison rouge à plusieurs reprises. Une petite erreur sur le premier but, mais sur le reste il s’est bagarré. Sur le dernier il est le seul à aller tenter quelque chose contre Ndinga.

Samuel Souprayen 1/5 : ne confirme pas. Samuel a été trop timide pour influer sur le jeu.

Zié Diabaté 1/5 : bon Zié a pris son carton jaune réglementaire. Ensuite il a souvent été dépassé par Kapo et Contout. Ce qui est quand même symptomatique de difficultés certaines.

Damien Marcq 2/5 : il s’est battu comme un beau diable au milieu de terrain, mais il a souffert du fantôme Corgnet.

Benjamin Corgnet -273,15/5 : sur les rotules. Le fantôme du joueur génial du début de saison est sur les rotules. Devrait penser à s’acheter un rameur.

Thomas Guerbert 2/5 : Pas dégueu. Il a couru, est passé de droite à gauche comme Jack Lang, mais a foiré ses coups de pieds arrêtés.

Gael Kakuta -273,5/5 : comme Corgnet. Sauf que lui je n’en veux plus. Qu’il se casse en réserve de Chelsea.

Eric Bauthéac 2/5 : même constat que pour Guerbert.

Brice Jovial 1/5 : il a tenté des choses. Il a raté l’immanquable.

 

Les entrants :

Koro Koné : le problème avec Koné, c’est qu’il court énormément, qu’il déborde d’envie, mais que techniquement il est inférieur à Roy Contout. On parle quand même d’un type qu’on nous a vendu comme étant le prochain Gervinho.

Sanaa Altama : est rentré pour pas grand-chose. A tenté deux ou trois dribbles et puis c’est tout.

Grégory Thil : nan je déconne, faut pas pousser Carteron pouvait pas mettre deux attaquants.

 

Le coach :

0/5 : quand je vois Carteron, je pense à la chanson de Brassens « Mourir pour des idées ». Carteron est mort avec ses idées. Je ne pense pas qu’il passera la journée du poisson. Je prie pour l’arrivée sur le banc de Stéphane Jobard, historique du club et coach de la B. Qu’il vire les starlettes et mette du jeune et du grognard.

 

Le Bonus :

Bon si les joueurs ne font pas le taf, Didier lui essaye de le faire. Alors, pendant qu’il n’avait pas grand-chose à glander le 1er mai, il m’est venu à l’esprit d’interviewer Eric Bauthéac et Raphaël Cacérès.

13 thoughts on “La Mout’Hard académie note Dijon-Auxerre (0-2)

  1. Tu es un vrai supporter dijonnais, cela se voit bien. Dire que c’est Dijon qui perd le match et non Auxerre qui le gagne, etc, alors que Auxerre montre une grande capacité à jouer au football, capacité perdue depuis janvier, depuis quelques matchs (où l’arrivée de JGW), et que ils ont étrillé les rouges en première mi-temps et se sont contentés de tenir en seconde (comme contre Brest sauf qu’il n’y avait pas 4 à 0).
    Après ceci dit, perdre le second derby c’est rageant, j’aurais surement réagi pareil.
    J’espère tout de même que Dijon resteront en L1 avec Auxerre, pour continuer à avoir le droit à des derbys bourguignons !
    Salutations.

  2. Didier est colère parce que voir Roy Contout marquer, on s’y fera jamais. Ceci explique cela…

  3. Didier: Est-ce que c’est Carteron ou Jobard( c’est ouf comme nom!) qui déniche les talents tels que Jovial-Bauthéac-Corgnet??

  4. tiens Kakuta est 0,35pts plus mauvais que Corgnet sur ce match? cela me laisse coi.

    Dur tout de même, de voir le futur ballon d’or et le Youri Djorkaeff blanc à ce niveau.

  5. @Picouse : Tu es un vrai supporter auxerrois, cela se voit bien. On peut pas me taxer de minimiser la prestation auxerroise. Vous n’avez pas envoyé du jeu, même Grichting le dit. C’était un match chiant, je pense même qu’on a eu plus d’occasions que vous.

    Bonne chance pour le maintien quand même.

  6. @Roland : le pire dans tout ça, c’est que je discutais pendant le match avec un pote et au tout début je lui disais « Tu vas voir, Contout est bien capable de marquer. »

  7. @Alain : Bon. Jovial, talent, l’association ne marche pas. Corgnet, talent, là ça marche. Bauthéac, talent, aussi, mais à l’époque il était suivi un peu partout en L2.

    Don heureusement que Carteron a ramené des bon joueurs, parce qu’il y en a beaucoup qui n’ont pas marchés. Comme Matsui, Thil, Tchagouni, Diallo, Koné, …

  8. J’y suis allé peut-être un peu fort avec Jovial, mais avec un Diabate et un Bellion à supporter, je m’enflamme facilement pour un attaquant qui marque. Bref c’est pas facile, tout ça!

  9. Eh bien, Kakuta aura eu le temps de te faire passer par tous les états en une demie-saison à peine. Si c’est pas qu’il a un petit quelque chose….

  10. Les derbys bourguignons auront bientôt lieu en ligue 2. L’AJA, ce vieux pensionnaire de ligue 1, paye sans doute la mauvaise gestion du club depuis le retour de Bourgoin. Le DFCO était condamné avant de monter, mais les dijonnais ont réussi à faire illusion tout au long de la saison jusqu’à ces dernières semaines où ils ont renoncés à leurs principes de jeux, ils ont perdu leur combativité, se croyant déjà sauvés…la déception risque d’être encore plus lourde en cas de descente donc il va falloir se sortir les doigts sur les derniers matchs pour ne pas avoir de regrets.

  11. Sur la seconde mi-temps je suis d’accord, ils n’ont pas joué, tout comme contre Brest.
    Sur ce que j’ai vu en première mi-temps, je ne suis loin d’être d’accord. Auxerre a dominé le jeu aérien, dominé en partie le milieu de terrain et à déglingué la défense sur 2 actions en 2 minutes.

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