La Porte de Saint Cloud académie note PSG-Séville (4-2)

Ça commence mal : je suis arrivé en retard pour le début du match. La faute à l’heure de colle que ma prof d’espagnol m’a infligée ! Tout ça parce que j’avais osé graver au compas les initiales de mon club adoré sur la trousse de mon petit camarade, andalou lui aussi! Cabrón! C’est un complot, ma parole! Ou alors c’est pour se venger de la défaite à laquelle ils s’attendaient ce soir. Parce que les gars, faut pas se leurrer : un FC Séville sans l’utopie marseillaise Luis Fabiano, et sans Jésus Navas, c’est comme un Boulogne Boys sans rangers, et avec des cheveux. Tout de suite, ça fait moins peur… Ça reste tout de même une belle affiche. D’ailleurs, comme le disent les possesseurs de billets pour le match: « Voir Escudé, et mourir… de rire ! ». Faudra quand même garder un œil sur Kanouté, au cas où…

De notre côté, on est à peine mieux loti. Erding est toujours sur le flanc, Makelele restera chez lui devant W9 avec sa couverture sur les genoux et la tisane sur la table basse, Sammy a réussi à s’incruster dans les 18, et Sessegnon est sur la pelouse, d’entrée de jeu (faudra qu’Antoine me refourgue l’adresse de son dealer). Le coach nous propose ce soir une composition plutôt hétéroclite, avec des habitués du 11 de départ, et des abonnés du banc de touche, dans une organisation inhabituelle et un peu surprenante. Mais bon, on n’est pas contre un brin d’imagination et de créativité.

L’objectif est simple : vaincre, pour ne pas enrayer notre bonne dynamique actuelle, et se fourrer la qualification bien profond dans la poche, histoire d’envoyer l’équipe réserve se geler les fesses en Ukraine.

Après les 90 minutes, le contrat est rempli, et au vu de la physionomie du match, c’est plutôt logique. Une première mi-temps pleine de rebondissements, avec tout d’abord Paris qui pensait avoir fait le plus dur, puis un relâchement général nous fait serrer les fesses à 2 partout ; Nêné sort le lapin du chapeau juste avant la pause ; Guigui en remet une couche dès la sortie des vestiaires ; Casque d’Or se fait virer par l’homme en collants noirs ; et Jallet déclenche une baston de récré, pendant que ses collègues font un pique-nique sur le banc ; Séville y a trop peu cru pour nous inquiéter.

Edel : (3/5) acclamé par le Parc à chaque dégagement au pied réussi, mais cette fois-ci, pas super rassurant à la main (prise de balle en deux temps sur quasi-toutes ses interventions aériennes). Par contre, le combo ‘plongeon inutile + grosse chandelle derrière’ est vite saoulant.

Ceara : (2/5) à court de compétition, mais sa technique a compensé son manque de physique. A la rue sur le centre qui amène le second but espagnol.

Camara : (2/5) il s’est troué sur les deux buts qu’on encaisse.

Sakho : (3/5) pas toujours très académique ce soir, il a rendu une copie correcte mais sans excès. Il s’est bien repris après les trois minutes de trou noir dans lequel était plongée l’équipe. Il est trop court sur le premier but de Kanouté, mais c’est sa seule erreur.

Tiéné : (3/5) Barracuda is back. Très à l’aise ce soir sur soncôté gauche, de bonnes combinaisons avec Nêné, et rarement inquiété par son adversaire direct qu’il a bien maîtrisé.

Clément : (2/5) il récupère des ballons, il en perd d’autres, il joue vers la droite, vers la gauche, rarement vers l’avant. Bof-bof… pas de quoi l’encenser, ni le lyncher.

Chantôme : (3/5) une fois n’est pas coutume, il s’est plus engagé physiquement que d’habitude. Il a commis et subi pas mal de fautes, et s’est retrouvé en position de frappe assez souvent. A noter quelques gestes techniques pas dégeu’.

Bodmer : (3/5) c’est lui qui débloque le compteur. Au bon endroit au bon moment comme on dit. Il a été solide, se portant volontiers vers l’avant en l’absence d’Erding. Enfin bon, ça reste un joueur pas très funky à regarder.

Sessegnon : (2/5) surprenant de le voir au coup d’envoi, moins étonnant de le voir toucher si peu de ballons ; il s’est au moins efforcé de ne pas les perdre. On a cru voir un semblant de dribbles réussis, et puis il a disparu de la circulation. Il s’est seulement signalé par une passe (un chouïa) décisive pour Nêné.

Nêné : (4/5) des passes aux petits oignons, du caviar à la louche sur les corners qui amènent les buts, et un régal de ballon enroulé dans le petit filet, avec enchaînement contrôle du droit, frappe du gauche, et tout ça en Ray Charles, sans regarder les cages. Easy game !

Hoarau : (4/5) bien joué champion ! Auteur de deux beaux buts, il reprend du poil de la bête, et peut faire péter les scores d’ici la fin de l’année ! Etre seul en pointe est peut-être ce qui lui convient le mieux finalement.

Les remplaçants :

Luyindula : (1/5) presque une demi-heure, suffisant pour gâcher deux occasions nettes… heureusement que le score était acquis.

Giuly : non noté. Il a quand même couru partout, probablement pour se réchauffer.

Jallet : non noté. Il a collé plus de mandales aux adversaires qu’il n’a touché de ballon. Bah alors Totophe ? Tu t’excites tout seul ?

Les adversaires : comme prévu, Kanouté a été le plus dangereux, bien aidé par les errements de nos défenseurs sur ses 2 buts. Leurs défenseurs étaient à peine pires que les nôtres.

L’arbitre : avec son collant noir, je l’ai pris pour un joggeur du bois de Boulogne qui se serait égaré… Finalement, c’est juste un rital qui arbitre à l’anglaise. Depuis le traité de Maastricht, tout fout le camp, ma bonne dame !