« On n’est jamais jugé sur un bilan, mais toujours sur sa capacité à se projeter dans l’avenir. »

Ouais, j’avais prévu de t’en mettre plein la gueule avec une citation en ouverture de ce bilan de la saison 2011/2012. Et paf ! Je reprends une sortie philosophique de Douste-Blazy. Ouais, je recule devant rien. Mais en fait, c’est surtout pour lui dire de se taire, parce que ce qu’il dit est idiot. Je vais pas juger une saison de championnat en disant « ça ira mieux demain » et c’est pas parce que je sais que l’on reprendra notre couronne l’an prochain que ça va m’empêcher de distribuer les bons et les mauvais points. Non. N’oublions pas le passé si facilement. N’oublions pas l’holocauste pour le bien d’Alain Casanova, n’oublions pas le bus de la Honte pour le bien de Vincent Duluc. Il ne faut jamais oublier les difficiles épreuves par lesquelles nous passons. Alors, pour la mémoire de tous les Rouges Diables de France et de Navarre, n’oublions pas l’année, oui l’année, durant laquelle le voisin honni est venu nous reprendre le trophée.

 

Le débriefing du championnat :

 89 points c’est 9 de plus que la saison dernière.
28 victoires, c’est 5 de plus que la saison dernière.
89 buts marqués, c’est 11 de plus que la saison dernière.
Second au classement, c’est une place de moins que l’année dernière.

Le bilan comptable des Red Devils, si l’on s’en tient à ces quelques chiffres tend vers l’excellence. 89 points, le genre de total qui te garantit le titre en général (sauf à Football Manager peut-être). Mais voilà, cette année, il y a eu le rouleau compresseur City qui termine avec le même nombre de points et une meilleur différence de buts. C’est moche. Mais on n’est pas trop là pour parler d’eux.

Après avoir été intraitables en 2010-2011 à domicile, United a changé la donne cette année. C’est à l’extérieur que l’équipe a été la meilleure avec 42 points sur 57 possibles. Pas mal. A domicile avec 47 points, c’est pas mal non plus, sauf que City… Oh ça suffit oui, on est pas là pour parler d’eux. Que ce soit à la maison ou en déplacement donc, Man U n’a pas à rougir, sauf qu’évidemment, si l’on doit pointer les défaillances du doigt, c’est à Old Trafford qu’il va falloir aller chercher tout ça.

Dimanche 23 octobre 2011. Manchester United 1 – 6 Manchester City. Aka La Branlée
Un début de saison canon avait laissé penser que United, finalement, passerait outre les départs de Van Der Sar et Scholes ainsi que la vieillesse de Giggs, sans soucis. Perdu. Si le score final est tout de même plutôt flatteur pour les visiteurs (qui ouvrent le score contre le cours du jeu et plantent 3 banderilles dans les arrêts de jeu), la défaite est méritée. United s’est vu trop beau trop vite et a pour la première fois de la saison montré qu’il manquait ce brin d’audace et de réactivité quand l’équipe se retrouvait malmenée. City prend le large au classement.

Samedi 26 novembre 2011. Manchester United 1 – Newcastle 1 Aka Le cock-blocking
714 frappes, 608 cadrées. 1 but. Un Krul de feu, une défense miraculeuse, mes voisins qui viennent frapper à la porte pour me dire d’arrêter de hurler. Le match le plus frustrant de la phase aller est ici. Parachevé par un penalty imaginaire accordé à Ben Arfa suite à un tacle pourtant chirurgical de Ferdinand. Mais on aurait du prendre le large bien plus tôt dans la partie…

Samedi 31 décembre 2011. Manchester United 2 – 3 Blackburn Rovers. Aka La panne.
Je n’ai pas vu le match, trop occupé à boire. Mais perdre contre le dernier à domicile alors que l’on vient de recoller au leader, c’est quand même sacrément con, non ? De Gea et Jones pas irréprochables ce jour-là prennent un sacré coup derrière la tête.

Dimanche 22 Avril 2012. Manchester United 4 – 4 Everton. Aka la Précoce.
La connerie de trop. Pourtant leaders et avec 8 points d’avance 10 jours auparavant les Mancuniens lâchent 5 points en deux matches juste avant le derby face aux mecs de Mancini. Prendre 2 buts en 3 minutes sur la fin du match, ça ne pardonne pas. Trop beau trop vite, United se met une pression de dingue pour le match suivant, « décisif ». Dommage cette année, la pression on ne savait pas la gérer.

 

Voilà globalement les 4 dates à retenir qui nous ont fait « perdre » ce titre. Choisissez celle que vous voudrez, puisque finalement, il ne nous manque qu’un seul point à l’arrivée pour conserver le titre. Même si je ne l’ai pas vu, celui contre Blackburn me restera en travers de la gorge. Tout ça parce que les Rouges Diables se sont sûrement dit que tout le monde était bourré et que personne ne leur en tiendrait rigueur, réveillon oblige. Mais perdre à domicile contre le dernier, quand on s’appelle Man U, on a pas le droit. C’est pas la Ligue 1 ici, tout n’est pas possible.

Pourquoi ne pas développer plus sur les contre-performances à l’extérieur ? D’une parce que donc, on est la meilleure équipe hors de nos base cette année et de deux parce qu’il n’y a finalement pas de points vraiment noirs. Un nul à Stoke, ça arrive à tout le monde. A Liverpool ou à Chelsea, c’est loin d’être dégueu (même si vu la saison des premiers… Pardon Juste et Jimmy). Une défaite à Wigan, c’est « l’accident » qui arrive au moins une fois par an et à la vue de leur fin de saison canon, pas de quoi en tenir rigueur. Restera le match que l’on n’avait pas le droit de perdre. Le match que l’on a perdu, la défaite à l’Etihad (1-0), mais qui finalement comme un symbole de battement d’aile de papillon, n’est que la conséquence fâcheuse de tout ce qui a pu être dit précédemment. Et puis aussi parce que le coaching était con et Kompany décidément trop classe pour jouer avec ces types là. Mais bon, on va pas refaire le match (couché Eugène), l’académie est là pour ça.

 

4 matchs pour se rappeler quand même que cette année, c’était pas mal non plus :

Dimanche 28 aout 2011 : Manchester United 8 – 2 Arsenal. Aka le démontage en règle.
Pardon au Gunners, Satan sait que je vous apprécie mais là… Un festival. L’été touche déjà à sa fin, mais les hommes de Sir Alex ont prolongé les vacances avec un football chaleureux et rayonnant face à une équipe, certes amputée de nombreux titulaires, mais surtout complètement dépassés par des diables à fond pendant 90 minutes. La puissance de Patrice Evra, tout simplement.

Dimanche 02 février 2012 : Chelsea FC 3 – 3 Manchester United Aka le commun symbole de Phoenix.
Un match pour l’espoir, un match qui a démontré que parfois, Man U a su faire preuve de caractère et ne pas se laisser plier par le destin. Vrillés par Chelsea au bout de 60 minutes pour un ratio de 3 tirs, 3 buts, les Rouges Diables ont ce jour là montré un vrai esprit de révolte pour un retour fracassant et un but libérateur de Chicharito. Qui d’autre de toute façon ?

Dimanche 04 mars 2012 : Tottenham 1 – 3 Manchester United aka le caleçon remuant.
Seconde démonstration d’un mental presque retrouvé : le match ou tu es sincèrement moins bon que ton adversaire ce jour là, mais où tu trouves quand même le moyen de le dégoûter du football en réussissant tout ce que tu entreprends.

Dimanche 18 mars 2012 : Wolverhampton 0 – 5 Manchester United aka le on va conclure.
Parce qu’avec une première place au classement récupérée, une Europa League bazardée, un Zubar au sommet de son art et un retour aux raclées façon début de saison, on s’est vraiment mis à rêver…

J’ai hésité à mettre le retour à Arsenal aussi. Mais bon, je voulais pas pousser non plus.

 

Synthèse anal-itique de la saison :
On reviendra en détail sur les joueurs, mais la question qui mérite d’être posée est simplement de savoir ce qui a manqué à United sur la saison. Offrons nous donc un petit Top 5 (tu peux faire les roulements de tambour dans ta tête, ça rend le truc plus sympa).

Number 5/ Un but de plus :
A domicile contre Newcastle, Blackburn ou Everton, faîtes votre choix.

Number 4 / Un banc :
On va pas se mentir, les absences conjuguées de Fletcher et Vidic sur l’ensemble de la saison ont pointé du doigt un gros manque de remplaçant. Au milieu, Carrick a mis plusieurs mois à retrouver un semblant de football, Anderson ne confirme toujours pas les espoirs placés en lui et a disparu en 2012. Cleverley, lui, est aussi fragile qu’une catho prise dans un pogo à un concert de Deicide. Résultat, il a fallu faire revenir un retraité, Paul Scholes, qui en dépit d’un comeback réussi, n’a pas permis à United d’entamer la transition dans ce secteur, ce qui pose plein de questions pour l’an prochain. En défense, avec un Ferdinand à la condition physique aléatoire, il aura fallu faire confiance à Jonny Evans, qui en dépit d’un niveau de jeu tout à fait correct ne peut pas prétendre à être titulaire dans un club de cette envergure. Malmené dès que l’opposition devient sérieuse, le Nord-Irlandais est à l’instar d’un O’Shea ou d’un Wes Brown, amené à être un emblème d’un banc de qualité. Smalling lui n’aura pas confirmé les espoirs placé en lui et l’on se questionne déjà sur sa possible gémellité avec Evans et tout ce qui en découle. Quant à Jones, ben il aurait fallu qu’on l’essaie vraiment à son poste sur plusieurs matches plutôt que de le trimballer partout. Et on pourrait aussi parler d’Evra qui n’a jamais pu souffler, par manque de solutions par exemple (arrêtez avec Fabio).

Number 3/ Une infirmerie :
Oui, ça paraît être de la redite par rapport au banc, mais à voir les joueurs faire des allers-retours entre le terrain et le médecin, il y a des questions à se poser. Fletcher n’a jamais récupéré de ses douleurs intimes, Vidic semble bien fragile, Rafael itou, Anderson, on n’en parle même pas. Nani et Valencia sont venus, puis repartis, puis revenus. Quant à Ferdinand, il a lui aussi sa carte de fidélité.

Number 2/ De la confiance envers les joueurs:
Le cas typique de la saison restera De Gea qui, pour une première saison, n’aura pas été épargné. « Coucou j’ai 20 ans, je dois remplacer un monstre dans les buts ». Porté aux nues un jour, fusillé le lendemain, le gamin en a bavé alors qu’il se retrouvait sur le banc, remplacé par un Lindegaard à qui il n’a rien à envier.
Rafael n’a pas été en reste. A voir Smalling ou Jones lui être préféré, il a manqué d’opportunités et fini la saison sur le banc après une mauvaise prestation face à Everton. Pourtant, avec des jeunes pousses prometteuses, le meilleur moyen de les faire progresser c’est de les remettre en selle après une chute. Oui, moi aussi, mélanger le jardinage et le vélo sur une métaphore je trouve ça maladroit, mais je fais ce que je peux.
Le seul immunisé semblait Welbeck, qui malgré son manque criant de lucidité par instant, a squatté le 11 titulaire presque toute la saison. Mais en retour quel message pour Hernandez, auteur d’une très belle première saison à Old Trafford et Berbatov, mec classe et expérimenté ? « Faîtes ce que vous voulez, vous serez sur le banc quoi qu’il arrive »  ? Bref, la question du coaching, au moins sur l’aspect mental, reste un point noir de la saison.

Number 1/ Un Mbia
Oui, Evra est un mec au mental d’acier. Mais arrive-t-il à galvaniser ses petits partenaires, la question se pose. Il est où le Cantona, le Keane, le mec qui fout un coup de pied au cul tellement énorme à ses potes que tout le monde se remue dans l’instant. Ben il est pas là. On aurait pu croire à Ferdinand, c’est raté, puisqu’il avait déjà bien du mal à se rassurer lui même… Il manque ce joueur emblème, qui inspire la crainte chez les adversaires et transcende les troupes. Cette année, dans les grands rendez-vous, personne ne semblait avoir vraiment peur de United et c’est ce qui au final fait le plus mal. On est des Diables, bordel.

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Ah bon, il faut en parler de la campagne européenne. ?
On peut résumer ça par « la honte » ?

Le groupe de Ligue des Champions était simple et on se fait manger. Benfica, Bâle, Galati… 2 victoires contre le dernier et le reste n’aura été que calvaire. Bâle aura fait mal avec un match épique à Old Trafford (3-3) avant de nous couler au retour (2-1). Les matchs les moins poussifs l’ont été contre Benfica, la meilleure équipe du groupe pour deux matchs nuls plein de regrets. Allez comprendre… Complexe de supériorité ? Utilisation du 4-5-1 foireux à tort et à travers ?

Quoiqu’il en soit, on a découvert l’Europe League avec « l’intention de la gagner » :
Une qualif’ à l’arrache en 16eme de finale contre l’Ajax d’Amsterdam, alors qu’une fois encore, on s’est vu trop beaux trop vite et qu’on n’avait pas de quoi faire les malins.
Une élimination face à Bilbao (2-3) – (1-2) qui aurait pu sans honte se transformer en manita à chaque fois, tellement on s’est fait exploser par des mecs morts de faim, avec un football léché, et une vraie philosophie de jeu inculquée par Bielsa. Jamais je n’avais vu United se faire manger de la sorte.
Et quand on voit les résultats en dents de scie des Basques, on se dit que la défaite est sûrement en partie due au mental des Rouges Diables. Pas d’envie, pas de révolte et un retour à la maison après deux matches qui, a défaut de m’avoir amusés, auront permis aux autres académiciens de se marrer.

Voilà, c’était histoire d’en dire deux mots. Ça ira mieux l’an prochain hein. Enfin on espère.

 

Le conseil de classe :

C’est ce que vous attendez tous, alors prenons au cas par cas, ceux que nous avons vu jouer cette saison. Pour des raisons de confort, la moyenne et le nombre de titularisations sont calquées sur le championnat.

Les gardiens qui n’ont jamais fait l’unanimité :

Ben Amos (1 titularisation, 0 but encaissé, 2 arrêts, non noté/5) : Un match contre Stoke City en championnat que je n’ai pas vu. Des titularisations en Cup pour un résultat navrant (élimination à domicile face à Crystal Palace), le troisième gardien de MU était au moins épargné par la gueguerre Lindegaard / De Gea. Champion avec la réserve, c’était sûrement lui au fond le plus heureux.

David De Gea (29 titularisations, 29 buts encaissés, 102 arrêts, 3,4/5) : Dimanche 5 février, arrêts de jeu face à Chelsea, NinGea sort l’arrêt de la saison sur un coup franc de Mata. Sur le ralenti, on jurerait qu’il adresse le plus beau doigt de l’année à tous ceux qui l’avaient enterré trop tôt. Critiqué sur ses premiers mois, sujet au doute, mis sur le banc, on lui avait promis l’enfer pour sa première saison en remplacement de Van Der Sar, il en est ressorti, la mèche impeccable, un donut dans la poche. Il ira loin.

Anders Lindegaard (8 titularisations, 4 buts encaissés, 18 arrêts, 3,2/5) : A passé les premiers mois à clamer qu’il pouvait être titulaire. Il a eu sa chance, a montré qu’il était tout a fait potable sans être incroyable, avant de se blesser et laisser son rival reprendre ses aises dans les bois. Désolé.

 

Les défenseurs instables :

Patrice Evra (37 titularisations, 0 but, 4 passes décisives, 2,7/5) : Moitié homme, moitié robot, c’est le plus grand de tous les égos. Promu capitaine avec le décès du genou de Vidic, Patrice aura tout fait cette saison, des matches les plus flamboyants aux plus anaux. Sans concurrence crédible à son poste, il aura connu un coup de fatigue légitime sur le premier trimestre 2012. Mais il est encore plus tenace qu’un morpion dans le slip de Fernando, il ne renonce jamais et pardon, même si pour vous il passe pour un con, moi c’est pour ça que je l’aime.

Fabio (2 titularisations, 0 but, 0 passe décisive, non noté/5) : Allez bonne chance à Benfica, fais nous voir ce que tu vaux.

Rio Ferdinand (29 titularisations, 0 but, 0 passe décisive, 2,9/5) : On attendait un patron pour guider les jeunes, on a eu un mec qui a souvent eu du mal à se rassurer lui même. Moins vif, il a souvent été à la peine face aux attaquants les plus remuants. C’est resté, malgré tout, correct mais qui pouvait penser un seul instant qu’il refilerait la toque du chef de la défense à … ?

Jonny Evans (28 titularisations, 1 but, 3 passes décisives, 3,3/5) : La saison en surchauffe. Qui aurait pu penser qu’il ferait quasiment tout le championnat en tant que titulaire ? Personne. Qui aurait pu penser qu’on lui redonnerait sa chance si vite après le match aller désastreux face à City ? Ferguson. Adoré par son coach (qui un coup dans le nez sûrement, l’a déclaré meilleur défenseur du championnat), Jonny aura compensé comme il faut, mais révélant tout de même ses limites : une certaine propension à trop reculer sur les attaques adverses et à galérer sur le placement quand ça joue trop vite. Reste un mec courageux, qui a le mérite de ne jamais se laisser abattre et de nous faire rire avec sa poisse sur les corners.

Chris Smalling (14 titularisations, 1 but, 0 passe décisive, 2,5/5) : Il a séduit à droite en début de saison, il a déçu au centre, comme un symbole de Sarko. Oui, j’ai toujours en travers de la gorge ce but au retour contre City. Ce n’est pas encore cette année que l’on a aperçu le futur patron de défense que l’on nous a promis.

Nemanja Vidic (6 titularisation, 0 but, 0 passe décisive, 3,8/5) : Ça vous a fait rire quand Patrice a dit que la saison n’aurait pas été la même avec lui ? Ben pas moi. A peine a-t-il eu le temps de manger quelques attaquants que son genou s’est exilé, en Suisse, un froid soir de Ligue des Champions. Ensuite, plus rien n’a été pareil.

Phil Jones (25 titularisations, 1 but, 4 passes décisives, 3,1/5) : Quand on a été trimballé à tous les postes défensifs sur la saison, mais finalement bien peu joué au sien et que l’on s’en sort avec une moyenne honorable et ce, à tout juste 20 ans, dans un club de cette envergure, ça peut vouloir dire deux choses. Soit que l’on est le chouchou de l’académicien ou que l’on est un futur (?) crack. Ben ici c’est les deux. Explosif et courageux en dépit d’un manque de maîtrise évident, il est le jeune sur qui il faudra compter. Pour le plaisir, on se remet son hymne officiel.

Rafael (10 titularisations, 0 but, 4 passes décisives, 3,2/5) : Est passé à côté du match qu’il ne fallait pas rater. Enfin, un des matchs qu’il ne fallait pas rater. Contre Everton à Old Trafford (4-4). Bref, comme tous les autres, il a fait n’importe quoi à un moment. Pas de chance, Sir Alex ne l’a pas digéré et l’a exilé sur la banc. Pourtant il est de loin le meilleur à son poste et j’espère sincèrement qu’il attaquera la saison prochaine en tant que titulaire.

 

Le milieu des vieux parrains :

Anderson (8 titularisations, 2 buts, 1 passe décisive, 3,1/5) : Pour sa cinquième saison à Old Trafford, on a cru qu’enfin il allait confirmer avec un début de saison samba qui n’a rien à voir avec Michel Telo. Les blessures l’ont rattrapé, les promesses, elles, courent toujours. Et risque bien de se faire attendre ailleurs l’an prochain.

Darren Fletcher (7 titularisations, 1 but, 1 passe décisive, 2,4/5) : Pour de bon on le pensait revenu, pas de chance il avait toujours mal au c.. ahem. Un second guerrier crucial qui n’aura quasiment pas vu les terrains cette année, c’était celui de trop pour mener à bien la saison. En espérant lui aussi le revoir dès la reprise, mais rien n’est moins sûr.

Tom Cleverley (5 titularisations, 1 but, 1 passe décisive, 2,7/5) : Sir Alex ne cesse de dire qu’il a quelque chose de spécial. Sa propension à balancer des ballons sur le parking à chacune de ses frappes ? Une maladie des os de verres ? On hésite encore. On espère voir son talent s’épanouir l’an prochain. Si De Jong se barre à l’Inter, on a une chance.

Paul Pogba (0 titularisation, 0 but, 0 passe décisive, non noté/5) : Plus présent dans les colonnes transfert des journaux que sur la feuille de match, il s’est surtout fait remarquer par sa propension à ennuyer tout le monde avec ses exigences sur son temps de jeu. Ira cirer le banc de la Juve l’an prochain en regardant Pirlo s’amuser.

Michael Carrick (27 titularisations, 2 buts, 3 passes décisives, 2,9/5) : L’équivalent de Jonny Evans au milieu de terrain. Capable de tout, même de se rendre purement et simplement invisible, il n’a jamais su tirer l’équipe vers le haut, mais nous a quand même parfois régalé par son envie et sa qualité de passe, mis en confiance par le retour de Scholes.

Paul Scholes (14 titularisations, 4 buts, 0 passe décisive, 3,3/5) : On était en droit d’être sceptique quant à son retour. Il nous a donné le droit de la fermer. Quelle classe! Quel talent! Quelle lucidité! Quelle perfidie! Reste que son retour n’était pas prévu évidemment et sa prolongation pour une saison encore moins. Alors le vrai changement au milieu de terrain, c’est pour quand ?

Ryan Giggs (14 titularisations, 2 buts, 8 passes décisives, 86,4/5) : Une moyenne un poil aidée par le 666/5 obtenu pour son 900eme match chez les Red Devils face à Norwich. Un match au cours duquel il marque le but de la victoire dans le Fergie Time. De quoi faire convulser les journalistes symbolistes de l’Equipe. Ryan ne mourra jamais. Il galère de plus en plus certes, surtout placé en 8, mais il trouve toujours le petit truc pour nous offrir un frisson de plaisir. Elu Joueur des 20 ans de la Premier League tout récemment, histoire de souligner tout ce que l’on savait déjà sur lui. En attendant les Hot d’Or…

Park Ji-Sung (10 titularisations, 2 buts, 1 passe décisive, 2,3/5) : Au bout du rouleau. Et non je ne dirai pas «au bout du rouleau de printemps». Et merde. Son temps à Old Trafford semble compté tant il a paru dépassé par les évènements, surtout lors des compétitions européennes où ses air-interventions ont fait rire les supporters les plus dépressifs. Un mec bien, mais qui ne peut plus, c’est toujours triste.

Ashley Young (19 titularisations, 6 buts, 7 passes décisives, 3,4/5) : Au dortoir des enfants d’Arsenal, certains font encore des cauchemars du match d’Ashley lors du 8-2. A Old Trafford, il a convaincu, sans épater la galerie, la faute à une irrégularité chronique. Ailleurs, on se demande pourquoi ce mec ne joue pas en maillot de bain. Il faudra faire mieux l’an prochain pour valider définitivement la case « transfert réussi »

Nani (24 titularisations, 8 buts, 10 passes décisives, 2,9/5) : Le joueur le plus agaçant de la saison sans hésitation. Talentueux mais insolent, faire une saison complète, il ne connaît pas. Et il n’a pas besoin de se blesser pour connaître des séries de match « trou d’air ». En dépit de stats tout à fait honorables, il a le potentiel pour faire le double du boulot abattu actuellement. En a-t-il seulement envie ? Aura-t-il encore la possibilité de nous le faire croire à Old Trafford ? La réponse au prochain épisode.

Antonio Valencia (22 titularisations, 4 buts, 13 passes décisives, 3,6/5) : Elu joueur de l’année par les supporters et l’on comprend pourquoi. En ayant joué une demie-saison, il termine juste derrière David Silva au classement du meilleur passeur. Son retour a fait plus de bien au club qu’une injection prohibée par Yannick Noah, même si ça n’aura pas suffit. En tout cas, en tribune, on milite pour lui attribuer le numéro 7. Reste à voir s’il peut être au niveau sur une saison entière.

 

Les amis d’Owen :

Wayne Rooney (32 titularisations, 27 buts, 4 passes décisives, 3,4/5) : Le Ballon d’Or n’est pas pour cette année, faute de titre et de concurrence déloyale, mais bon sang, qu’est-ce qu’il nous a régalé. Plus présent sur le terrain que BHL dans les médias, il est écœurant de vista et de classe. Une de ses meilleures saisons chez les Rouges Diables, malgré un ou deux passages à vides avec un papa en prison et une blessure récurrente sur la fin.

Javier Hernandez (18 titularisations, 10 buts, 2 passes décisives, 2,2/5) : Son tempérament de renard des surfaces fracasse sa moyenne, mais les stats, elles, sont là. En étant invisible dès que l’équipe est en difficulté derrière, il ne peut en être autrement. Cette seconde saison a été compliquée pour lui, car il a bien souvent été oublié au profit de Welbeck, mais il a tenu bon et s’il ne gagne pas plus de temps de jeu, on se dit qu’un avenir de Solskjaer bis se dessine pour lui. Et jouer les héros à répétition, c’est quand même la putain de classe.

Danny Welbeck (23 titularisations, 9 buts, 4 passes décisives, 2,6/5) : L’exact opposé de Chicharito. Ses stats sont flatteuses, mais il aurait pu, du, faire tellement mieux en étant considéré par Sir Alex comme le buteur numéro 1 de l’équipe. Combien de touffes de cheveux arrachées sur des ratés inratables ? Ferguson veut en faire son buteur vedette, mais il était sûrement trop frêle (et mal coiffé ?) pour porter dès sa première saison un tel poids sur ses épaules. Il a emmagasiné beaucoup d’expérience, on se consolera avec ça.

Dimitar Berbatov (5 titularisations, 7 buts, 0 passe décisive, 3/5) : Trop nonchalant et incompris pour devenir l’arme atomique de Ferguson. Passer de meilleur buteur de la Premier League une année, à troisième choix à la pointe de l’équipe la saison suivante, certains seraient devenu fous. Lui a occupé le banc avec classe et sérénité. Chapeau l’artiste. Tu t’éclateras en Bundesliga l’an prochain, tu le mérites.

Michael Owen (0 titularisation, 0 but, 0 passe décisive, 1/5) : Oui bon, c’est salaud de déballer les chiffres. Un mec exemplaire, mais tout cassé. Un pari loupé pour Ferguson, (qui a dit un de plus ?) mais un type bien qui ne mérite pas de rester sur un tel échec. Bon vent, en espérant que tu puisses rebondir ailleurs, enfin sans te blesser à l’atterrissage.


Voilà, le bilan est terminé, on a plus ou moins fait le tour des matches, des joueurs et puis mine de rien si vous avez tout lu chapeau.

Avant de faire tomber le rideau sur cette saison, il me reste à remercier plein de monde. Je suis peut-être raide et vile, mais je suis pas un connard enfin pas trop. Cette première saison au sein de la team Horsjeu.net a été un régal. Merci à l’Editeur, ce bel homme, au Chef Redac et aux Gros Membres de m’avoir accueilli au sein d’un site vraiment très très bieng. Je remercie aussi chaleureusement les lecteurs les plus fidèles de l’académie et même les moins fidèles, (après tout, on est pas mariés) pour toutes ces discussions, ces débats et ces tranches de rigolade qui ont ponctué les matches de nos Rouges Diables. Et même ceux qui sont resté silencieux, je pense à vous le soir. Je vous impressionne, je comprends. Enfin, je place un gros big up, comme disent les jeunes, à cette belle bande d’académiciens avec qui j’ai eu la chance de partager (trop de) bières dans des bars pas nets ou autres soirées mémorables par les internets pour ceux qui font n’importe quoi en province.

« I’ll be back » comme dirais Jack Slater dans Last Action Hero. Et peut-être plus vite que vous ne le croyez.

 

Bonus :
Luke t’offre 40 minutes gratos avec une sacré nana.

Inferanal Kisses

Luke Seafer

Luke Seafer peut désormais te faire la morale, puisqu’il est passé de l’autre côté : Si tu veux que Horsjeu.net survive, que ton académicien préféré puisse être fourni régulièrement en jeunes vierges et en litres de Bloody Mary jusqu’à plus soif, par l’Editeur, ce bel homme, alors tu peux faire un geste en versant une maigre contribution financière mensuelle (Satan te le rendra) ou même un don unique qui n’engage à rien. Clique ici.

Sinon, Luke Seafer est aussi sur Facebook et il veut des amis, plein, parce qu’il était toujours tout seul dans la cour de récré et personne ne venait lui parler. Peut-être à cause de la chauve-souris sur son épaule, de ses briques de sang pour le goûter… On ne sait pas trop. Mais viens lui faire coucou, ça lui fera plaisir.

Et tiens, petite nouveauté de 2012, il est aussi sur Twitter et il trouve que Claude Pèze se la pète un peu avec tous ses followers, donc rejoins l’armée du mal et viens donc qu’on se twitte.


25 thoughts on “La Raide et Vile Academy t’offre un gros bilan

  1. ah, toi aussi tu trouves que le Pèze se fait un peu trop pomper par ses fans? Sacrés girondins (de bois).
    Big up à toi aussi!

  2. Très belle académie!

    En espérant que Fergie nos fera une charnière Vidic – Phil Jones l’an prochain et nous ramènera Kagawa!

  3. Woohoo, une belle année malgré tout, c’est moche mais ça valorise encore plus la performance de City.
    Valencia tu le préfères milieu ou défenseur qui déborde ?

    Si Hernandez devient un Ole bis, je me coupe une couille, et je ne regarde plus un match de MU de ma vie, y’a quand même un monde d’écart
    au niveau de la classe.

  4. Valencia en milieu sans hésiter. Il peut dépanner en défense, mais faut pas trop pousser non plus.

    T’es pas très très gentil avec Chicharito Mèch, méfie toi des bandidos.

  5. …la couille que Mèch va se couper? Se couperait? Se coupe?

    Bon je recommence: Lol Si Chicharito devi1t 1 Ole bi XD je boufe la couille ke Mèch se coupera lol

  6. Luke, techniquement, vous êtes un prince, des ténèbres, certes, mais un prince tout de même. Et ça se voit.
    Je vous bise séant, le séant.

  7. J’ai découvert ce site il y a peu, et je ne me lasse pas des académies de Luke Seafer! Alors un gros big up à toi! En espérant que la saison prochaine soit encore meilleure de la part de nos Rouge Diables!

  8. hors sujet , mais une question que je me pose depuis longtemps : black sabbaht et d’autre groupe de metal je crois (j’ecoute jamais de metal, j’y connait rien) leurs nom sa a un rapport avec le Chabbat ??

  9. Bonjour et merci oh grand Luke pour toutes ces acads et merci pour ce bilan, j’en trouve trop rien à en redire, si ce n’est que tu ne parles pas des désormais légendaires Pape Biram Diouf, et Federico Macheda, quel dommage…
    Vivement l’année prochaine avec Leighton Baines, Kagawa et un buteur en plus ça va le faire.
    La bise

  10. Oh merci à tous pour ces petits compliments.

    @Rush Rush : Aucun rapport avec Alain Chabat je crois. Plus sérieusement, le nom de Black Sabbath viendrait d’un film du même nom de Mario Bava (1963) ou d’une nouvelle de Dennis Wheatley, les points de vue divergent. Après oui, le terme Sabbath peut évidemment faire référence à shabbat, sans vraiment être en lien avec le sens qu’on lui donne aujourd’hui, le jour chômé, mais plutôt pour la « connexion » avec le Divin que cette journée est censée symboliser, l’imagerie religieuse ayant toujours eu une place importante dans le metal. Le terme « Black » inverse sûrement la chose, pour faire référence au Malin.
    A noter aussi que le terme Sabbat, sans « H » fait référence aux réunions nocturnes de sorciers et de sorcières, d’où l’ambiguïté des groupes qui intègrent le mot à leur patronyme quelques soit l’orthographe.
    Voila pour la précision, qui finalement complique l’affaire.

  11. Pfff quand j’ai vu « Sabbath » je m’attendais à voir Ozzy moi…au fait c’est quoi ton groupe préféré?^^

  12. Très belle saison Luke. Par contre, j’ai l’impression à voir les notes du conseil de classe (qui fait plutôt Arsenal que ManU, mais bon) que soit tu es très sévère en notation, soit c’est en fait un miracle au vu des notes d’avoir chopé 89 points

  13. Très sévère ? J’ai parfois l’impression de me trouver un peu tendre. Honnêtement, vu le niveau de jeu parfois morose affiché cette saison, c’est un petit miracle ce total. Souvent, sur un match, on a un joueur qui a fini par faire la diff’ quand il le fallait, pour beaucoup de victoires courtes et moches.

    @Pedrettix : Pardon d’avoir préféré le charme de la tentation à un vieux en bout de course (que je respecterai éternellement mais quand même). Quant à mon groupe préféré. Il sera révélé avec le 11 mondial je pense. Je suis un champion du teasing.

  14. Un bien beau bilan qui vient conclure une bien belle saison (niveau académie hein!)

    J’espère aussi le retour de blessure de vidic et fletcher pour la saison prochaine car ce sont des titulaires en puissance.

    L’arrivée plus que probable de kagawa m’enthousiasme, mais il nous manque un 6 pour au moins concurrencer carrick.

    En tout cas, bravo à toi, en espérant que l’année pro tu vas ,comme MU, tout péter (notammment avec tes 11 historiques)!!

  15. Beau bilan et merci pour toutes ces bonnes acads cette année.
    Mais honnêtement, personne n’a un petit regret d’avoir vu cet immonde Welbeck, qui a la classe d’un pigeon sans ailes, 22 fois titulaire ? Avec ce beau et merveilleux Dimitar, qui irradie plus de charisme qu’une centrale japonaise, sur le banc ou dans les tribunes ?

  16. Bah Valencia en combinaison avec un milieu style Park Ji Sung, autrement dit très limite en attaque, mais performant pour bloquer son côté c’est une combinaison qui pourrait marcher, surtout au vu de vos problèmes de défense non ?

  17. Dans l’absolu je suis plutôt d’accord, mais bon les ailiers défenseurs, je suis pas super fan, je dois être un brin conservateur sur ce coup là, mais je préfère qu’on laisse Rafael s’épanouir, il peut faire de belles choses en défense comme en attaque.

  18. Pour le « fun », voici les détails de la maladie dont souffre Fletcher:
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Rectocolite_h%C3%A9morragique

    Pas sur qu’on le revoit sur un terrain de sitôt… C’est dommage pour ce joueur que je prenais pour une chèvre a ses débuts et qui s’était grandement amélioré avec le temps.

    Sinon merci pour avoir su comblé avec brio ce vide incompréhensible causé le manque d’académies Unitediennes (et je dis pas mancuniennes parce que City c’est caca) des saisons précédentes.

  19. Merci Luke pour ce beau bilan déposé. Comme toi, j’ai été stupéfié par le coaching obscur de Sir Alex. Et aussi merci de m’avoir rappelé le début de saison de Smalling au back droit qui avait effectivement tout cassé.

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