Le onze mondial historique du FC Nantes

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Coco Sududos distribue des médaillons, touche à mon…

Onze historique


Entrainé par José Arribas et Coco Suaudeau dans un schéma en 4-1-3-2

Présidé par Louis Fonteneau

Gardien

Médaille d’or

Jean-Paul Bertrand-Demanes (1969-1987)

Fin 1969, tous ses gardiens étant blessés à 2 jours de la réception de Marseille, le FCN le recrute en catastrophe alors qu’il joue à Pauillac ! Suite à son bon match, « Le Grand » s’impose rapidement comme titulaire et devient champion de France en 1973 puis sélectionné en équipe de France. À la Coupe du monde de 1978, il est le héros malheureux du match contre l’Argentine où il se blesse au dos en heurtant son poteau sur un plongeon. Les Bleus seront finalement battus 1-2 et éliminés du tournoi tandis que ce sera son dernier match international. Il est ensuite 3 fois champions (77, 80 et 83) et vainqueur de la Coupe en 79. Il aura joué 532 matchs avec les Canaris, record qu’il partage avec Henri Michel. Il s’est aujourd’hui reconverti dans l’immobilier dans la région nantaise.

Médaille d’argent

Mickaël Landreau (1996-2006)

Débutant en 1996 à l’âge de 17 ans et 141 jours, il s’impose très vite comme gardien titulaire et devient capitaine de l’équipe à 19 ans. Il remporte le Championnat de France en 2001 ainsi que la Coupe de France en 1999 et 2000. 11 sélections en équipe de France. Ses spécialités ? Les penalties, que ce soit pour les arrêter ou les tirer. Il est aussi président d’honneur de la FFH, Fédération Française d’Hélicoptère, et du fan club de Raymond Domenech. Sur son site, on apprend que, s’il aime Laure Manaudou, il déteste les poids lourds qui doublent et parler à des gens saouls (il ne rencontrera donc ni Coco, ni les gros membres).

Médaille de bronze

Daniel Éon (1956-1968)

Il s’installe dans le but nantais au début des années 60, au moment où Arribas bâtit les principes du jeu à la nantaise. Les résultats suivent avec la montée en Division 1 en 1963, puis deux titres consécutifs de champion en 1965 et 1966. À la veille de la Coupe du Monde 66, pour laquelle il est pressenti comme titulaire, Éon est victime d’une rupture du tendon d’Achille lors de la dernière journée du Championnat en sautant de joie pour célébrer un but de son coéquipier Philippe Gondet. Il doit alors déclarer forfait. Remis de sa blessure, il revient au niveau international et se voit appelé deux nouvelles fois en équipe de France au printemps 1967, où il est à ces occasions le capitaine des Bleus. Suite à une nouvelle blessure, il doit mettre un terme prématuré à sa carrière professionnelle en 1968, à 29 ans seulement.

Défenseurs centraux

Médailles d’or

Maxime Bossis (1973-1985 et 1990-1991)

Débarqué du petit FC Yonnais, Bossis arrive en 1973 au FC Nantes à l’âge de 18 ans. Il parfait sa formation d’arrière gauche mais c’est finalement dans l’axe de la défense qu’il s’installe. À l’aise des deux pieds, il fut couronné de 3 titres de champion de France, demi-finaliste de coupe d’Europe et lauréat d’une coupe de France. Il connut 76 sélections en équipe de France avec laquelle il échoua en ½ finale de Coupe du Monde en 1982 et 1986 mais fut champion d’Europe en 1984. Il tenta ensuite l’aventure du Matra Racing en 1985 mais sans succès et pris sa retraite en 1990. Face aux difficultés sportives d’un FCN en pleine transition générationnelle, il décide de rechausser les crampons lors de la saison suivante afin d’apporter son expérience. Un dernier challenge difficile qui le pousse à l’arrêt définitif. Il restera l’un des meilleurs défenseurs au monde des années 1980.

Hugo Bargas (1973-1979)

Défenseur central repéré au club argentin de Chacarita juniors, il arrive à Nantes en 1973 et récupère immédiatement une place de titulaire en défense centrale. Inamovible, il y jouera 251 matchs et sera champion en 1973 et 1977. Elégance incarnée, c’était un défenseur complet, vifs dans ses interventions et excellent de la tête. Il compte 30 sélections en équipe d’Argentine. À 33 ans, il continue l’aventure française à Metz, puis Louhans-Cuiseaux, Le Puy et Angoulême. Il mène ensuite une carrière d’entraineur en Argentine puis assume, durant trois ans, une mission de repérage pour le compte du FC Nantes, étant notamment à l’origine de la venue de Nestor Fabbri dans l’hexagone.

Médailles d’argent

Patrice Rio (1970-1984)

Véritable symbole et trait d’union des périodes fastes du FCN, c’est un libéro remarquable par son calme et sa vision du jeu qui sera associé à Roger Lemerre puis Bargas, Michel et Bossis. Il enchaîne les matchs et gagne 4 titres de champions puis une coupe de France en 1979. Sa grande régularité lui ouvre les portes de l’équipe de France qu’il représentera à 17 reprises. Sélectionné pour le mondial argentin, il ne participera qu’au 1er match face à l’Italie, associé à Marius Trésor. Le but de la victoire italienne, sur une erreur de défense lui coûtera sa place dans le 11 de départ. Sa carrière en bleu s’arrêtera après ce mondial. À 36 ans, il rejoint Rennes alors en L2 et les conduit aux barrages puis à l’accession en L1. Il prend sa retraite en 1987 suite à la nouvelle descente des galettes saucisses.

Nestor Fabbri (1998-2002)

Transféré de Boca Juniors à l’été 1998 pour 10MF (alors qu’il est aussi passé par Lanus), « El Presidente » restera l’un des tous meilleurs libéros passés par le FC Nantes. Défenseur malin et battant, il était doué d’un excellent sens du placement et d’un jeu de tête redoutable qui lui a permis de marquer nombre de buts importants sur coups de pied arrêtés. Il remporte 2 coupes de France et un championnat. Son contrat non prolongé, il joue ensuite un an à Guingamp avant de prendre sa retraite. Il est désormais agent de joueurs en Argentine.

Médailles de bronze

Robert Budzynski (1963-1968)

Passé par Béthune et les amateurs d’Auchel, « Bud » arrive de Lens en 1963. Il s’impose très vite en défense central associé à Gilbert Le Chenadec. Il gagne 2 titres de champions et compte 11 sélections nationales. Blessé gravement en décembre 1968 (double fracture tibia-péroné à la jambe droite), il ne retrouve jamais son niveau d’antan et stoppe sa carrière après 170 matchs sous la tunique jaune et verte. Sur une offre de Louis Fonteneau, il devient alors directeur sportif en 1970, et ce jusqu’en 2005, recrutant 203 joueurs pour le club.

Noureddine Naybet (1993-1994)

Triple vainqueur du championnat et de la ligue des Champions africains (1992) avec le Wydad de Casablanca, il débarque à Nantes à l’été 1993. Il n’y restera qu’un an, alignant les performances énormes où sa présence physique alliée à une technique et une lecture du jeu au-dessus de la moyenne font de lui l’un des meilleurs défenseurs du championnat, France Football le couronnant d’une place dans le top ten des joueurs les plus étoilés. A l’été suivant, le FCN ne peut résister aux offres extérieures et le marocain file au Sporting de Lisbonne puis au Deportivo la Corogne, avec lequel il sera champion, et Tottenham. Il est considéré comme l’un des plus grands défenseurs du continent africain.

Médailles en chocolat

Marcel Desailly (1986-1992) qui n’était pas encore « The Rock », Mario Yepes (2001-2004) et ses tacles glissés, Zoran Vulic (1991-1993) sa moustache et ses coups francs (et qui fait ici une excellente imitation de Dominique Voynet), Gilbert Le Chenadec (1958-1967), Yvon Le Roux (1985-1987)

Latéral droit

Médaille d’or

William Ayache (1979-1986 et 1988-1989)

Finissant sa formation au club en provenance de Tarbes, l’histoire voudrait que l’entraîneur de l’équipe minimes ait écrit de sa plus belle plume à Robert Budzynski pour lui dire tout le bien qu’il pensait de son jeune protégé. Évoluant en latéral droit ou gauche, il remporte notamment deux championnats de France en 1980 et 1983 ce qui va lui ouvrir les portes de l’Equipe de France avec laquelle il compte 20 sélections et remporte les Jeux olympiques de 1984 et finit 3eme de la Coupe du monde 1986. Un passage alimentaire à Paris marque le début d’une carrière à la Stéphane Dalmat : Paris, Marseille, re-Nantes, Bordeaux, Montpellier, Nice, Nîmes et enfin Cannes où il raccroche les crampons pour devenir l’entraineur adjoint de Luis Fernandez qu’il suivra ensuite à Bilbao.

Médaille d’argent

Serge Le Dizet (1992-1998)

Le Dizet n’aura connu que des clubs de l’ouest : Stade Quimpérois, Stade rennais et Nantes. En 92, Lassé de la période instable des rouges et noirs, il rejoint le FCN où il devient champion de France puis demi-finaliste de la Ligue des Champions durant la saison 1995-1996. Il laisse le souvenir d’un joueur actif et offensif qui ne récoltera seulement que trois cartons jaunes et aucun rouge en plus de dix ans de professionnalisme ! Il arrête sa carrière sur un match Bretagne-Cameroun ( !) en préparation pour la Coupe du monde 1998. Son passage sur le banc nantais sera couronné de moins de succès (malgré une victoire en Gambardella avec les jeunes du FCN en 2002), mais il sera un des premiers à critiquer la politique de la direction du club. Il est actuellement sélectionneur-adjoint de l’équipe de Bretagne.

Médaille de bronze

Jean-Claude Osman (1968-1979)

Surnommé « La Rouille », il est formé au club avec lequel il remporte 2 championnats et une coupe de France. Il doit stopper sa carrière pendant une année en 1974 à cause d’une blessure à l’œil suite à un choc en plein match. Après une sélection en équipe de France et 273 matchs sous le maillot nantais, il finit sa carrière à Angers en 1980. Il possède aujourd’hui un café à Audierne, et s’occupe de jeunes footballeurs en U17 au FC Cap Sizun.

Médaille en chocolat

Michel Bibard (1976-1985)

Latéral gauche

Médaille d’or

Thierry Tusseau (1974-1983)

Formé au club, il a pour lui sa polyvalence qui lui permet de jouer aussi bien arrière gauche que milieu de terrain ou ailier gauche. 3 fois champion avec Nantes (puis 2 fois avec Bordeaux) et une coupe de France, il est la doublure d’Amoros en équipe de France pour laquelle il compte 22 sélections et le titre de champions d’Europe en 1984. Après 254 matchs sous le maillot jaune et vert (et sans doute autant de tacles à hauteur de genoux), il rejoint Bordeaux puis le Matra Racing et finira sa carrière en D3 à Reims. Il est désormais agent commercial en Gironde pour les champagnes Lanson.

Médaille d’argent

Sylvain Armand (2000-2004)

Repéré alors qu’il évolue à Clermont en National, et qu’il aurait aussi pu remplir une belle carrière au cinéma en tant que doublure de Ron Perlman, il ne tarde pas à s’imposer à son poste alors qu’il n’était pressenti qu’en tant que doublure. À l’issue de sa première saison, il remporte le titre de champion de France. La saison suivante est celle de la confirmation, avec entre autre un but de folie en Ligue des Champions contre la grande Lazio de l’époque (Mendieta, Couto, Veron, Claudio Lopez…) où il expédie une minasse dans les bois laziale. On l’envoie alors chez les plus grands, plus particulièrement au Bayern pour succéder à Lizarazu. Que nenni, il finit au PSG où ses résultats et performances ne seront pas à la hauteur espérée. Sur son site perso, on apprend qu’il n’aime pas l’hypocrisie, l’injustice, la discrimination et le papier aluminium.

Médaille de bronze

Gabriel de Michèle (1963-1975)

Il arrive au FCN en provenance de Jarny, petit club de Lorraine, alors qu’il est né chez l’ennemi stéphanois ! Fidèle arrière gauche, Gaby réalise toute sa carrière au FCN, jouant 288 matches en division 1 (pour 1 but). Sélectionné pour la Coupe du Monde de 1966, il remporte 3 titres de champions et sera 3 fois finaliste malheureux de la Coupe de France.

Médaille en chocolat

Christophe Pignol (1993-1997) pour ses performances autant que pour son nom

Milieux centre

Médaille d’or

Henri Michel (1966-1982)

Formé à Aix-en-Provence, il rejoint le FC Nantes en 1966 à 19 ans. Très vite, il s’impose dans l’équipe au poste de milieu défensif et comme capitaine. Sa qualité de passe, sa technique et sa vista en font un élément essentiel du jeu à la nantaise et il est appelé très rapidement chez les Bleus (à à peine 20 ans) où il comptera 58 sélections. Suivront 16 années de carrière dans le même club, avec à la clef 3 titres de champion de France, une Coupe de France et une demi-finale de Coupe des vainqueurs de coupe. En fin de carrière, il est repositionné en libéro où il gagne un dernier titre de champion avant de raccrocher en 82 (ici une magnifique vidéo remplie de gestes zubariens et apoulesques où il réfléchit sur son avenir). Il compte 532 matches sous la tunique des canaris, record actuel à égalité avec Jean-Paul Bertrand-Demanes.

Médaille d’argent

Jean Claude Suaudeau (1960-1969)

Arrivé de sa ville natale de Cholet, « Coco » fait partie de la première grande équipe de Nantes qui gagne ses 2 premiers titres de champion de France en 1965 et 1966. Doué techniquement, dribbleur émérite, il est sélectionné à 4 reprises chez les Bleus. À sa retraite il devient entraineur des jeunes pousses canaris puis de l’équipe fanion en perpétuant les principes d’Arribas et en emmenant l’équipe presque en haut de l’Europe (avec des joueurs comme Decroix ou Renou, excusez du peu) et entretiendra sa légende lors d’interviews fabuleux.

Médaille de bronze

Jean-Michel Ferri (1987-1998)

Capitaine emblématique de l’équipe championne de France en 1995, Ferri joua 290 matchs sous les couleurs de son club de formation. Barbe de 4 jours et cuissard jaune fluo au vent, il fut l’âme d’une équipe qui ne compta qu’une seule défaite en 34 matchs. International français à 5 reprises, il alla s’enterrer ensuite à Istanbulspor, se fourvoyer à Liverpool (2 matchs chez les Reds) et mourir à Sochaux. Il est aujourd’hui directeur technique du FC Feyzin.

Médailles en chocolat

Didier Deschamps (1985-1989), Christian Karembeu (1990-1995), Oscar Muller (1973-1984), Omar Sahnoun (1974-1977), Michel Pech (1966-1975), Seth Adonkor (1981-1984), Benoît Cauet (1994-1996)

Milieu offensif centre

Médaille d’or

José Touré (1979-1986)

Formé au club, il est d’abord positionné à la pointe de l’attaque, puis redescend en 9 ½ à l’arrivée d’Halilhodzic pour pourvoir le bosniaque en bon ballon. Il fait lever les foules par sa technique hors-norme, ses dribbles et sa vista et devient champion de France par 2 fois. Loser génial, il perd la coupe de France en 1983 face au PSG (2-3) mais marque la finale par sa classe et un but rentré dans la légende. Il devient ensuite champion olympique contre le Brésil et intègre l’équipe de France A où, titulaire au côté de Rocheteau, il participe à la qualification des Bleus pour la Coupe du monde au Mexique. Mais blessé gravement au genou par les gentils défenseurs de l’Inter, il manque la compétition. C’est le début de la fin. Transféré aux Girondins de Bordeaux de Bez à l’été 86, il ne retrouve jamais son niveau, va s’échouer sur le Rocher et trouve refuge dans la Blanche. Fin de carrière sur l’idée d’un énorme gâchis renforcé par un séjour à l’ombre. Mais pour les Jaunes, il sera éternellement « le Brésilien ».

Médaille d’argent

Japhet N’Doram (1990-1997)

C’est à la suite d’un stage de la sélection tchadienne en Loire-Atlantique, que Japhet est repéré par le FCN. Après un essai concluant, il débarque armé d’un passeport « volant », c’est à dire sans nom. Ce qui explique les doutes quand à son âge, tantôt né en 1966, ou en 1971. Le club comptant déjà deux extra-communautaires, c’est grâce au coup de pouce inespéré de Burruchaga (qui accepte de prendre une licence amateur) qu’il peut intégrer l’équipe première. « Le sorcier de la Beaujoire » a joué 202 matchs sous les couleurs nantaises et inscrit 72 buts, dont le 2000e du club en Ligue 1. Joueur à la technique remarquable, doté d’une vision du jeu incroyable, le Tchadien remporte le titre de champion de France en 1995 et claque 21 buts la saison 1996-1997 où il porte l’équipe jusqu’à la 3eme place à une place de n°9 de fortune. Transféré l’année suivante à Monaco, il se blesse gravement et ne retrouvera jamais son niveau. À sa retraite en 1998, il rejoint alors le staff technique de Monaco en tant que recruteur. Son retour chez les jaunes comme directeur sportif puis entraineur est beaucoup moins un succès.

Médaille de bronze

Jorge Burruchaga (1985-1992)

Cherchant un meneur de jeu de prestige, le FCN porte son dévolu sur « El Burru Sanguinaro », alors grand espoir argentin. Sa classe naturelle et ses grandes qualités techniques font de lui l’un des meilleurs passeurs du club et il est élu meilleur étranger du championnat en 1986, année où il devient champion du Monde. Redevenant amateur à l’arrivée de N’Doram, il quitte finalement le club pour Valenciennes où l’attend une sombre histoire d’enveloppe dans le jardin. Après 4 dernières années à Independiente, il débute en 2002 une carrière d’entraineur en Argentine qui le verra passer entre autres à Estudiantes de la Plata et Banfield. D’après Coco (le vrai), « il est le canari le plus brillant de tous les temps ».

Médaille en chocolat

Stéphane Ziani (1991-1994 et 2000-2004), Eric Carrière (1996-2001)

Milieu offensif droit

Médaille d’or

Bernard Blanchet (1962-1974)

Repéré par Arribas, il arrive du petit club du Stade Croisicais en 1962. En 66, il participe à la montée du club nantais en première division et devient international. Il remporte 3 titres de champion de France et sera appelé 17 fois en équipe de France. A 31 ans, il part au Stade Lavallois qu’il fera monter en ligue 1 avant de prendre sa retraite. Après plusieurs expériences comme entraineur, il occupe aujourd’hui une place de recruteur au FCN. Il reste toujours le recordman de buts pour le club en championnat : 111 en 12 saisons.

Médaille d’argent

Bruno Baronchelli (1975-1987)

Il passe l’essentiel de sa carrière au FC Nantes, jouant 323 matches en championnat et marquant 67 buts. Il évolue à divers postes tels que milieu défensif, offensif, ailier droit ou avant-centre. Il remporte trois titres de champion de France (1977, 1980, 1983), une Coupe en 1979 et comptera 6 sélections en équipe de France. Une blessure au genou en 1985 vient ternir la fin de sa carrière professionnelle qu’il passe du côté du Havre. Il commence alors une carrière d’entraineur qui le mènera comme adjoint à Vahid à Rennes, Paris, Trabzonspor et en sélection ivoirienne.

Médaille de bronze

Frédéric Da Rocha (1995-2009)

Attaquant au début de sa carrière, il s’impose finalement comme milieu droit au fil des saisons. Pas toujours très habile face au but, il reste un véritable symbole du FCN, un joueur infatigable qui aligne les va-et vient sur le terrain. Après le titre de champion de 2001, il refuse des propositions de Liverpool, démontrant son attachement au club. Son amour du maillot et sa débauche d’énergie en font l’un des chouchous de la Beaujoire. En 2005, dans un élan de lyrisme le soir d’un maintien obtenu lors de la dernière journée, il prononce cette phrase restée célèbre : « Les légendes ne meurent jamais ». La fin de l’histoire est moins belle. Critiquant la gestion Kita, il n’est pas prolongé à la fin de la saison 2009. Il joue son 483e et dernier match sous les couleurs jaunes et vertes, contre Auxerre, pendant lequel les supporters nantais, furieux contre le club qui descend pour la deuxième fois en 3 ans en Ligue 2, déploient une banderole sur laquelle on peut lire « Da Rocha, un brave au milieu des épaves ». Après un passage mitigé à Boulogne, il joue maintenant à Carquefou, en CFA.

Médaille en chocolat

Claude Makélélé (1991-1997), Victor Trossero (1978-1980)

Milieu offensif gauche

Médaille d’or

Loic Amisse (1973-1990)

Formé au FC Nantes, ce joueur rapide, explosif, passeur hors pair doté d’un pied gauche remarquable, s’impose rapidement comme une pièce essentielle des équipes coachées par Jean Vincent puis Jean-Claude Suaudeau et sera 3 fois champion de France. Sa spécialité : le débordement suivi d’un centre à la précision ahurissante. Les années venant, il joue également le rôle d’un véritable quatrième milieu au sein du dispositif en 4-3-3 prôné par Coco. Il n’aura cependant pas eu le loisir de se tailler une carrière internationale à la mesure de son talent (12 sélections seulement), barré qu’il était au poste d’ailier gauche par Didier Six. Il prend sa retraite de joueur en 1991 après quinze années passées au FCN et un court passage au SCO d’Angers, et intègre le staff technique des canaris. En 2003, il en devient l’entraineur mais finit par se faire lourder suite à une fronde de joueur menée entre autres par Landreau. Après un passage par le foot amateur, il réintègre le centre de formation en 2010. Accessoirement il est aussi le beau-père d’Hassan Ahamada, quel chance !

Médaille d’argent

Reynald Pedros (1990-1996)

Enfant terrible du foot français, génie incompris, Reynald aura éclaboussé la Beaujoire de toute sa classe pendant 6 ans. Avec ses compères d’attaque, il viole chaque semaine les arrières gardes de Ligue 1 grâce à sa patte gauche, sa vitesse et son coup d’œil. Il aurait pu trouver Loko ou Ouédec sous une couette, entre Frankie et Zahia. En 1995, c’est l’apothéose : 3-0 tarif maison à la Beaujoire, passes et centres décisives à gogo, il est champion de France et fait partie de l’ossature de l’équipe de France (au même titre qu’un Zidane) qui part à l’euro 96. C’est le tournant de sa carrière. Son penalty manqué en ½ finale amorce la descente. La suite c’est Marseille, Parme et les piges à Lyon, Montpellier, Toulouse, Bastia. Il ne met plus un pied devant l’autre et raccroche en 2008 en D3 Suisse. Suaudeau déclara un jour: «Reynald? Il aurait fallu qu’on me transfère avec lui et qu’on habite ensemble pour le maintenir au niveau».

Médaille de bronze

Gilles Rampillon (1970-1982)

Meneur de jeu à la grande qualité de passes, gaucher, altruiste au possible, il fut essentiel dans le dispositif du FCN. Il lui arrive souvent de marquer aussi, puisqu’il est à ce jour le troisième meilleur buteur du club, à égalité avec Halilhodzic et après Blanchet et Gondet (93 buts). 3 fois champion de France et vainqueur de la Coupe en 1979.Par contre, difficile de se faire une place chez les Bleus (3 sélections seulement) alors que le titulaire du poste était un certain Michel Platini… Il est aujourd’hui chef de projet événements et communication à la ville de Nantes.

Attaquants

Médailles d’or

Philippe Gondet (1963-1971)

Le FCN vient le dénicher à l’AAJ de Blois. Il effectue d’abord une partie de son service militaire en Algérie où il contracte une infection aux amibes que les médecins mettent du temps à déceler, ce qui freine ses premières saisons. En 1966, c’est l’éclosion au sein d’une équipe qui remporte son deuxième titre consécutif. Gondet marque but sur but et devient le meilleur buteur de l’histoire de la D1 avec 36 réalisations. Sa régularité est telle que les habitués de la tribune Sud de Marcel-Saupin prennent l’habitude d’entonner le célèbre « Gondet, ton but ! » lorsque l’équipe piétine. Un tel parcours le propulse vers l’équipe de France. Il est convoqué pour la première fois pour un match capital d’éliminatoires de la Coupe du Monde face à la Yougoslavie. Initialement prévu comme remplaçant, Gondet doit remplacer au pied levé le titulaire et marque d’un tir splendide de vingt mètres l’unique but d’une victoire (1-0) qui qualifie les Bleus pour la phase finale et fait de lui un héros national. Par la suite, et malgré la baisse de régime de Nantes, il demeure un habitué de la sélection jusqu’à ce que de très graves blessures aux deux genoux fin 67 ne l’éloignent des terrains pour plus de deux ans. En baisse de forme à son retour et sous la poussée d’une nouvelle génération, il part pour le Red Star, puis Caen où il met un terme à sa carrière professionnelle. Il aura joué 115 matchs pour le FCN et inscrit 98 buts, remportant en 1965 et 1966 le titre de joueur français de l’année décerné par France Football.

Vahid Halilhodzic (1981-1986)

Dans les années 1970, le Velez Mostar est alors l’une des équipes phares du championnat yougoslave et pratique un football très offensif. À la pointe de l’attaque, Vahid s’affirme comme l’un des meilleurs attaquants d’Europe. Conformément à la loi en vigueur à cette période en Yougoslavie, Vahid doit attendre d’avoir 28 ans et d’avoir accompli ses obligations militaires pour partir dans un club étranger. De manière assez inattendue, il débarque ainsi au FCN en 1981. Si sa première année est dégueulasse, les suivantes sont plus prolifiques et il la met plus souvent au fond qu’un Moké un soir de chaleur. Il devient champion de France et est également sacré meilleur buteur à deux reprises (en 1983 et 1985). Après cinq saisons sur les bords de l’Erdre où il aura marqué 96 buts en 185 matchs, Vahid part ensuite terminer sa carrière de joueur au Paris Saint-Germain. Après de multiples expériences plus ou moins réussies, il est maintenant entraineur du Dynamo Zagreb.

Médailles d’argent

Patrice Loko (1988-1995)

Formé au club, c’est un attaquant remuant, dévoreur d’espaces, véritable poison pour les défenses adverses. Il forme avec Ouédec et Pedros un trio offensif infernal qui contribue à hisser le FCN vers les premières places du championnat. En 1995 il finit meilleur buteur du championnat et remporte son 1er titre de champion. Il est alors régulièrement titularisé à la pointe de l’attaque des bleus avec laquelle il comptera 26 sélections. L’été 95, son transfert au PSG  s’accompagne d’une grosse dépression qui le pousse à violer visuellement une sympathique gardienne de la paix. Il garnira ensuite son CV (C2, Coupe de la ligue) et son parcours (Lorient, Montpellier, Lyon, Troyes, Ajaccio). Il raccroche fin 2004 et dirige aujourd’hui une boîte d’évènementiel sportif.

Eric Pécout (1971-1981)

Remarqué en 1970 lors du concours du jeune footballeur, il rejoint le centre de formation du FCN et fait ses premiers pas en D1 à l’âge de 18 ans. En 1979 il rejoint l’équipe de France et offre la même année à son club la première Coupe de France de son histoire, grâce à un fantastique triplé inscrit lors de la finale contre Auxerre (4-1). Il sera également 2 fois champion de France et sélectionné à 5 reprises. Après 73 buts en 156 matchs et l’arrivée d’Halilhodzic qui le pousse vers la sortie, il part pour Monaco et termine sa carrière à Tours en national.

Médaille de bronze

Nicolas Ouédec (1989-1996)

Formé à Nantes, et compère de Loko à la pointe de l’attaque, c’est un avant-centre élégant, habile des deux pieds et de la tête même si des fois «il n’avait pas le minet » comme l’explique ici le duo Roland/Larqué. Meilleur buteur du championnat de France en 1994, il décroche l’année suivante le titre de champion de France. C’est à cette période qu’il effectue ses débuts sous le maillot Bleu. Pressenti pour jouer l’Euro 1996, il se blesse grièvement, laissant filer sa place parmi les 22 au profit de Mickaël Madar et sa gourmette. Il part ensuite pour 2 ans à l’Espanyol de Barcelone avant de revenir en France au PSG. Souvent blessé, rarement efficace, il finit sa carrière en Chine, où il remporte un titre et deux coupes nationales, et raccroche les crampons en 2004. Depuis 2010, il est l’adjoint de George Éo et entraineur des attaquants au sein du club Orvault Sport.

Jacky Simon (1963-1968)

Transféré de Cherbourg, il s’impose de suite dans le 11 type nantais grâce à sa vitesse, sa remarquable conduite de balle et son talent de buteur. Double champion de France en 65 et 66 il est aussi meilleur buteur du championnat en 1965. International français à 15 reprises, il participe à la Coupe du monde 1966. Il est ensuite le premier joueur à partir de Nantes pour Bordeaux et finira sa carrière au Red Star.

Médaille en chocolat

Viorel Moldovan (2000-2003 et 2004)

L’action historique

« Pedros, Loko, de nouveau Loko… »

(avec en plus le grand Pascal Praud au commentaire)

Retrouvez également le onze anal historique du FC Nantes ici.

15 thoughts on “Le onze mondial historique du FC Nantes

  1. Dites donc le service mise en ligne, je pose réclamation : passons sur le nom mal orthographié, mais ils ont pas droits aux schémas taquetiques les onzes historique et anal des canaris ?? Ou alors c’est du racisme anti-ligue 2 ??

  2. Êtes-vous passé au service graphisme Coco ? Si non, le service ne peut rien faire, il ne sait que mettre en ligne.

  3. Très beau onze avec de belles dçouvertes pour ma part!

    J’ai toujours adoré ces hochements de tête de Suaudeau face aux question débiles des journalistes :-)

  4. Faut l’admettre, y a du matos. Et surtout big up pour Yvon Le Roux mon idole de jeunesse!

  5. Les sites web des joueurs sont vraiment des mines d’or de dénonciation. Des « j’accuse » Saeziens.

    Très beau boulot Coco.

  6. L’Equipe Or est magnifique, mais je me satisferais parfaitement de l’Argent et de…

    Bon en fait le FC Nantes c’est quand même un sacré patrimoine.

  7. Mes chers amis, cela me navre mais je me vois dans l’obligation de porter réclamation à mon tour : car s’il est vrai que jusqu’ici Sylvain a été décevant à Paris, ce n’est plus le cas désormais. Qu’on se le dise.

    PS : Les canaris sont cuits (Dédicace à Chano, le seul, l’unique, breton (beurk) de Sportvox).

  8. Quel équipe … ! A me mettre la bosse jusqu’à la fin de la semaine, enfin jusqu’à Nantes Metz quoi !

    Dommage pour Nestor et Viorel ! 11 places ça fait peu pour récompenser tous ces joueurs…

  9. Bravo pour ce beau onze historique et Merci de raviver les souvenirs avec les images Panini.
    Mention spéciale aux photos de Sylvain Aramand (Ouarf) et Christian Karembeu (Waoooouuuh)

  10. Aah, mais Landreau a commencé avec les pro encore plus jeune que ça : son premier match n’était pas contre Bastia mais contre je ne sais plus qui lors de la coupe intertoto (je me rappelle de ma réaction à l’affichage de la composition des équipes dans Ouest-France…)

    Sinon, belle équipe, même si je n’ai vu jouer aucun des joueurs en or

  11. Ben oui, je dis pas non plus car jamais vu jouer ces gars (sauf une fois Vahid sur espn) mais je suis surpris qu’aucun de la saison 94-95 ne soit titulaire.

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