Aioli les sapiens,

On est en week-end, les Nantais sont gentils (surtout quand ils nous laissent les points, et d’autant plus s’ils emmerdent nos rivaux ensuite)… autant de raisons pour une académie apaisée, sans intromission de poisson ou quoi que ce soit d’autre. L’essentiel étant acquis dès ce vendredi, il nous reste juste à voir les enculés du Sud battre les enculés de la capitale, avant de s’amuser du « derby » entre ceux qui pensent appartenir à la ville fondatrice de la civilisation (alors que c’est Marseille) et ceux qui se pensent comme le symbole éternel du monde ouvrier (alors que c’est Marseille. Ou La Ciotat, à la rigueur).

 

L’équipe

Les suspendus sont de retour, même si Romao prend place sur le banc et non sur le terrain. Barrada est préféré à Alessandrini, tandis que Morel et Ayew sont encore blessés.

 

Le match

Il s’agit de l’une des rares rencontres de cette demi-saison où l’OM n’aura pas proposé de séquences « rouleau-compresseur » mettant au supplice l’équipe adverse, comme nous avions su en produire à Lyon ou Paris malgré les défaites. Nantes aura su nous empêcher de développer du jeu, notamment lors d’une première période où notre possession est restée en grande partie stérile.

Manque de bol pour les Canaris, pour une fois, il ne nous aura pas fallu seize occasions pour concrétiser. Ainsi, 25 premières minutes passées englués au milieu des jaunes comme un touriste occidental au pied de la Cité Interdite ne nous empêchent pas d’ouvrir la marque. Pour cela, nous tournons à notre profit une phase de jeu que nous avons trop expérimentée à nos dépens l’an dernier : la déconcentration sur une action à la con. Sur une touche, les Nantais trouvent opportun de laisser le meilleur passeur du championnat se saisir du ballon, dribbler et centrer. Aux six-mètres, Thauvin se montre plus vif que le vier marin qui fait office de stoppeur et reprend victorieusement la passe de Payet (1-0, 24e).

Le match se poursuit dans la même configuration, où nous tenons le ballon sans nous montrer très dangereux. Quelques espaces entre le milieu et la défense, quelques duels perdus, amènent les Bretons les Atlantico-Ligériens les trucs de l’Ouest, là, à nous menacer plus que de raison. A la 36e, Dja Djédjé rate sa tête puis ne suit pas un une-deux sollicité par Nkoudou, ce qui laisse celui-ci défier Mandanda. Steve sort un arrêt autoritaire, mais a le malheur de voir le ballon revenir sur l’attaquant (1-1, 36e).

Assommés par cette égalisation, qui n’en récompense pas moins la bonne prestation des Nant… Pouf pouf, je recommence.

Tu m’excuseras, j’ai encore du mal à me faire à l’idée que ce grand nkouillon n’a pas réussi à transformer en but ceci :

Dès la naissance, il faisait marrer l’officier d’état-civil. Clique sur la photo pour découvrir que vingt ans plus tard, Georges-Kevin n’est toujours pas le dernier pour la déconne.

Bref, l’action ne cause finalement pas d’autre dommage que la transformation de mon slip en buisson ardent et une monumentale engueulade de Dja Djédjé par Nkoulou et le reste de l’équipe (en bonus dans la vidéo ci-dessus). Trois minutes plus tard, Djilobodji décide de participer à la fête en y allant de son tacle de bovin sur Brice : carton jaune et coup franc, que Payet se charge de déposer sur Fanni. Tête décroisée, petit filet et ça fait 2-0 (39e) sans briller outre mesure mais en faisant preuve d’un réalisme aussi inhabituel qu’agréable.

Pas grand-chose à signaler après la mi-temps : Nantes se procure bien une ou deux occasions de faire briller Mandanda mais laisse vite la maîtrise du jeu aux Olympiens. S’ensuivent de longues minutes d’une gestion solide, égayée par les tourments que Payet et Thauvin font endurer à l’arrière-garde adverse.

 

Quelques occasions manquées en seconde période n’entament pas la sérénité de Marcelo Bielsa. La mère d’Abdelaziz Barrada peut en témoigner.

Au bilan, une victoire vite fait bien fait, avec un jeu moins flamboyant mais en contrepartie plus efficace et solide que d’habitude. On s’autorisera une légère objection concernant la paire Imbula-Lemina, reconduite après Bordeaux : alors que Gianelli et Mario pouvaient se permettre de jouer haut contre des Girondins capitulant au milieu de terrain plus vite qu’un alsacien face à un sergent-recruteur germanique, leur association s’est parfois montrée menacée par des Nantais plus denses dans ce secteur. Ceci qui nous a occasionné quelques prises à revers dommageables (cf la 1re action du résumé en fin d’acad’, où Mario ne vient pas au marquage de celui qui finit par tirer). Un retour de Romao aux affaires pourrait paraître un choix plus sûr face à des adversaires mieux armés : prudence contre créativité, Bielsa dispose en tout cas de deux choix bien tranchés dans ce secteur.

 

Les joueurs

Mandanda (5/5) : Des interventions parfaites et un talent d’hypnotiseur certain, lorsqu’il s’agit de faire en sorte que l’attaquant adverse se prenne pour une otarie au moment de tirer au but.

Fanni (4/5) : Il suffit qu’El Loco le désigne homme du match après une prestation moyenne pour qu’il déchire tout la semaine suivante. Bielsa, tu pourrais lui faire coacher le président de la SNCM que le mec finirait par se prendre pour Marc Zuckerberg.

Nkoulou (3+/5) : Comme quoi, on peut s’appeler Nicolas et faire un retour discret, avec classe et assurance. Et le nôtre n’a pas de supporters qui racontent des conneries sur France Info.

Dja Djédjé (3-/5) : Brice a profité du prestige moindre de l’affiche pour relâcher sa concentration et nous offrir une séance freestyle comme l’on n’en avait pas vu depuis quelque temps. Comme un rassemblement d’académiciens Horsjeu, la plupart du temps ça se passe très bien mais tu sens que ça pourrait partir sévèrement en couilles à tout moment.

Mendy (3-/5) : Sans se montrer très souverain avec parfois un placement à la one-again, il a au moins cessé de distribuer des cadeaux aux opposants.

Lemina (3-/5): Dans la continuité de son match contre Bordeaux, moins quelques inattentions défensives dommageables. Briller offensivement contre les Girondins, c’est très bien, mais il faudrait se souvenir qu’il nous arrive aussi de rencontrer des joueurs de football, de temps en temps.

Romao (80e) : retour peinard, sans même prendre le temps d’emboucaner un Nantais ou de faire une faute de pute.

Imbula (3+/5) : Avec un partenaire du milieu plus offensif, il a joué un rôle important dans les remontées de balle de notre camp, et a donc eu moins d’occasions de faire le gnou dans le camp adverse. Tout ceci reste en tout cas très correct.

Thauvin (4+/5) : ENFIN ! Enfin il réussit un match complet sans se sconsifier au bout d’une heure. Il repart avec pour trophées un but et une remarquable collection de vertèbres lombaires nantaises.

Barrada (1/5) : Comme quoi, on peut s’appeler Abdelaziz et être inefficace, emprunté voire quasi-impotent. Sauf que le nôtre a quitté le terrain à temps.

Alessandrini (64e) : Entré au moment où l’OM cherchait moins à percuter qu’à contrôler. Du coup, pour se mettre en évidence, il n’a rien trouvé de mieux que de se blesser : absence confirmée pour le prochain match, en attendant le diagnostic exact.

Payet (4+/5) : La première saison de Dimitri : s’enduire le sexe de fourmis. La deuxième saison de Dimitri : voir arriver un tamanoir.

Gignac (2+/5) : Du dézonage en veux-tu en voilà pour participer au jeu, mais finalement une présence limitée à la conclusion. Ca passe vu le score, mais avec une tournure plus défavorable je crois que je me serais laissé aller à quelques insultes.

 

L’invité zoologique : Michel Der Zacarien

Teigneux, accrocheur, efficace, l’acarien montre vraiment que le manque de moyens n’empêche pas la performance. A son échelle, bien sûr : il faut quand même être pourvu d’un microscope pour s’y intéresser.

  • Les buts et autres belles images du match : Les voici.
  • Les autres : Une organisation efficace et pas trop attentiste, des attaques percutantes, mais aussi un manque d’efficacité et un affaiblissement massif dès l’heure de jeu. Et aussi le plaisir d’entendre d’autres que nous jouer l’air du « on n’a pas démérité, ça s’est joué sur des détails.». Losers.
  • Vu d’en face : La Canaris académie gazouille (de temps en temps) ici.
  • Le classement : Il ne faut sans doute pas compter sur ces cons de Niçois pour nous rendre service contre les Parisiens, mais la perspective d’un week-end supplémentaire au sommet nous suffit. Pour l’instant.
  • Des nouvelles de Gianluigi : Notre crapaud-censeur s’est tout naturellement intéressée – oui, Gianluigi est une femelle – à la Paysan Breton académie. Je suis un peu jaloux de Gwen, qui a su la convertir à la zoophilie interspèces alors que mes efforts de plusieurs années sont restés vains. Bref, Gianluigi est de retour, donc je rappelle pour les non-habitués : les photos de crapauds sont cliquables (ci-dessous, une alerte jaune pâle).
  • Sur les ondes : Emission « Tecasse » spéciale OM, ce lundi à 16h30 sur Radio Galère (88.4, ou en direct sur www.radiogalere.org). J’aurai l’honneur d’y blatérer aux côtés d’invités de qualitay.
  • La page abonnement: à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique.
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Georges Cloonesque remporte le concours zoologique.

 

 

Au retour, l’ambiance était plus dépouillée mais toujours bon enfant.

Bises massilianales,

Blaah

7 thoughts on “OM-Nantes (2-0), La Canebière Académie gère pépère

  1. Gwen est un salaud, Gianluigi ferait de se méfier. Le mec, pensant que j’étais mort, a tout de suite demandé à ce qu’on vire mes académies pour faire de la place à ses gifs sales.

    Qu’elle se méfie, je dis ça, je dis rien.

  2. On a gagné c’est l’essentiel.
    Mais Imbula faut qu’il arrête ses dribbles plein axe de joueurs de Five…Il va se faire croqué comme ce con de Lama contre ce gland de Dugarry…

  3. Djadjédjé mérite des baffes sur l’action de la 36ème, ses erreurs jusqu’à maintenant ne nous coûtent rien ou presque mais il fait trop souvent preuve de suffisance et son apport en attaque ne comble pas ses grosse lacunes en défense.
    Sinon c’était plutôt pas mal dans l’ensemble, une bonne gestion du match, on a repris notre rythme de croisière et fait le trou sur les lyonnais, week-end globalement positif.
    J’irai jeter une oreille du coté de radio galère, je ne savais pas qu’il leur arrivait de parler foot, à quand une spéciale sur radio grenouille ?

  4. C’est bien tout ça, on va continuer de se tirer la bourre jusqu’à la fin de saison. Par exemple Thauvin a vraiment un melon scandaleux et Djadjédjé deux neurones. Objectivement, ça doit être pénible de voir leur gueules de cons toutes les semaines.

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