Avant match
OL outragé ! OL brisé ! Mais OL libéré !

La triste élimination de l’Europa League nous aurait-elle fait du bien finalement ?

Vu le joli match lyonnais contre Monaco et la belle victoire arrachée à une équipe aussi malade que la nôtre, le moral est un peu revenu du côté des copains de Clovis Cornillac.

Et le calendrier étant bien fait, il y a quelques semaines / mois l’enchainement de ces deux matchs avait de quoi faire trembler Benjamin Biolay, vu le classement de la saison dernière et les effectifs des deux équipes. Et pourtant c’est avec une certaine assurance que l’OL prépare le déplacement en TGV dans le 75016.

Car oui, le PSG a une équipe imaginée par un môme sur PES, mais n’empêche qu’ils marquent le pas et qu’au contraire, à Lyon on recommence à gagner, et que l’infirmerie se vide avec les retours de Bedimo, Gourcuff et Fekir.

Bref, on se dit qu’on peut peut-être jouer un truc comme en fin de saison dernière avec la victoire arrachée à Gerland grâce à Ferri.

 

 

Compo

 

 

Alors que Garde avait tenté de recréer le coup de génie nul de Laurent Blanc , alors coach des bleus, contre l’Espagne en  2012, avec 5 défenseurs et une défaite à l’arrivée, Hubert lui, décide de faire un peu de jeu et d’aligner une équipe assez offensive, ou en tout cas assez joueuse.

*HUBERT MELANGE LES BOULES*

Compo OL PSG

 

On bouscule vers un 4-4-2 hybride, où Max la menace restera devant la défense avec 3 milieux chargés de l’animation offensive mais aussi défensive, pour finir avec deux attaquants, dont un Fekir peu habitué à ce poste mais dont les capacités techniques valent le coup de tenter.

Seul bémol, Tolisso,  buteur à Monaco est rebalancé arrière gauche, pour pallier le retour de Bédimo, encore un peu juste pour attaquer un si gros match d’entrée.

 

 

Match

 

Soyons honnêtes, ça commence assez mal. Paris presse bien, joue haut et empêche les gones de pratiquer du jeu, qui paniquent un peu et perdent pas mal de ballon dans le premier quart d’heure. Quart d’heure parisien qui se conclut par un joli but de Cavani, bien servi par un centre parfaitement ajusté par le nez de Lucas Digne, laissé libre par Jallet qui avait besoin de ces 15 minutes pour se faire à son retour au Parc.

Mais heureusement le but semble toucher les canuts qui commencent enfin à élever leur niveau de jeu à l’image de Lacazette qui cherche des solutions, sans jamais trouver grand monde, la faute peut-être à l’absence d’un deuxième vrai attaquant (Fekir jouant naturellement peu devant le but) et les milieux de terrain allant peu vers l’avant.

Paris est bien en place et l’OL cherche d’autres solutions, comme sur le magnifique coup franc de Mvuemba qui termine sur la barre, à notre grande détresse, qui aurait fait de lui le héros improbable de la soirée, comme Ferri l’année dernière.

Lacazette croque un joli run en solo, les parisiens tentent pas mal mais sont très maladroits, et la première mi-temps se termine sur des fautes débiles, des joueurs blessés et un peu de peur côté lyonnais.

 

La deuxième mi-temps par contre montrera un tout autre visage : Lyon décide de presser et Paris cale.

Pourtant globalement les enfants de JMA se font toujours autant bouffer et dominer dans la possession de balle, mais on sent le vent tourner quand Ibra, Cavani et Matuidi se mettent à rater des occasions qu’ils ne ratent pas d’habitude.

Mais là où va commencer à se jouer le match, c’est au niveau du coaching. Fournier décide de faire rentrer des joueurs qui pousseront l’OL vers l’avant : Un N’Jié rapide contre un Malbranque qui aura ralenti le jeu et un Gourcuff organisateur contre un Fekir un peu perdu. Le replacement de Tolisso au milieu de terrain suite à la sortie de Mvuemba pour Bedimo fera également du bien à l’aile gauche lyonnaise et apportant une nouvelle touche offensive au milieu.

Blanc lui est bloqué par la qualité intrinsèque de son effectif, sans prendre en compte les performances du soir.  Il sort donc des Lavezzi, Cavani et Cabaye bien dans leur match pour faire rentrer Motta, Pastore et Lucas, pas forcément très pertinents vu le visage du match.

Et effectivement, comme un Vendredi soir dans le tunnel de Fourvière, les lyonnais poussent, allant même presser les parisiens comme des morts de faim à l’image d’un N’Jié très remuant malgré des premières balles ratées.

Paris domine toujours mais Lopes carde bien sa loge, et l’OL procède en contre. Les joueurs offensifs entrés en jeu se montrent à leur avantage, Gourcuff oriente le jeu vers l’avant, N’Jié tente et obtient le corner qui aboutira à l’égalisation dégueulasse mais méritée d’Umtiti qui se paiera une célébration 2.0 de qualité.

Umtiti but
(Image : @saintmex)

 

Les qatariens se crispent et Clinton le petit camerounais transsexuel pousse Aurier à la faute, offrant à Tolisso la balle du 1-2, qui semblait plus simple à mettre qu’à rater comme ce fut le cas.

On en reste à 1-1, même si le hold up aurait été largement possible, on en sort satisfaits, avec des gones solidaires et sérieux, mais toujours fébriles défensivement.

Le gagnant de la soirée restera Hubert, auteur d’un coaching très réussi, qui me fait taire, et nous laisse entrevoir la suite plus clairement, avec d’autres retours de blessures.

 

Gones

Lopes– 4/5. Comme à Monaco et comme souvent avant, le fils de José a été impérial, dégoutant Ibra et sortant même une belle horizontale réflexe sur une tête d’Umtiti qui partait dans son but. Reste plus qu’à muer pour devenir autoritaire sur les coups de pieds arrêtés.

Lopes
(Image : @saintmex)

Jallet – 2/5  Un de ses moins bons matchs sous la liquette lyonnaise. Surement touché par son retour Porte de St Cloud, il est fautif sur le but parisien et aura buté sur un excellent Lucas Digne. Mais son entrain sur l’égalisation vaut tout l’or du Parc de la tête d’or.

https://vine.co/v/O7bUHBFvTiw

Koné- 3/5. Il se fait surprendre par Cavani venu en 9 sur le but parisien, mais globalement le général surement rassuré par la présence de l’école militaire à quelques kilomètres, aura été au rendez-vous. Face à un Ibra en petite forme (et apparemment sous infiltrations) il a bien tenu la baraque.

Umtiti– 3/5.  Le mec aurait pu offrir le 2-0 au PSG sur une jolie tête contre son camp, mais il a finalement décidé d’égaliser sur une action aussi dégueulasse que jouissive. Le pire c’est que son but tout moche est détourné. Un match aussi bancal que sa coupe de cheveux.

Umtiti

 

Tolisso- 2/5. Très moyen en arrière gauche, il sauve la moyenne en terminant bien suite à son replacement au milieu. Malheureusement tout est gâché en ratant un inratable en fin de match. Je vais pas plus l’accabler, il doit en rêver tous les soirs depuis.

Gonalons- 10²/5. Elle est là, la Dombes qui gagne. Il faudra plus qu’un Suédois vieillissant pour effrayer Max. En plus d’avoir un nez plus gros que celui d’Ibra, notre capitaine a aussi exposé sa gigantesque paire de couilles à la face de la France.  Même ses stats sont balèzes, il aura ratissé comme un porc, joué comme une pute, gratté des ballons, réussi quasiment toutes ses passes et aura eu une influence énorme sur le match. Sa référence cette année, histoire de bien se lancer, entre deux parties de pêche.

Gonalons Ibra
(Image : @saintmex)

 

Ferri- 2/5. Tout l’inverse pour Jordan. Lui qui avait été énorme en Mai dernier contre le même PSG, là il marque le pas. Surement gêné par le milieu à 3 de Fournier, il n’aura pas eu de réel impact offensif, même s’il aura fait le taf défensivement.

Malbranque– 2/5. Tout comme Ferri, Malbranque n’avait pas l’air à l’aise dans ce chemin un peu bâtard où il n’a pesé ni offensivement, ni défensivement. Mais sa présence booste le quota de joueurs formés au club sur la pelouse. Respect Steed

Remplacé par N’Jié (3/5) qui marque en sélection, mais toujours pas à l’OL, malgré une jolie frappe sortie par Sirigu. Son joli travail sur le presque but de Tolisso effacera dans nos mémoires ses premières balles dégueulasses et son centre très mal négocié un peu plus tard. Et il vient de prolonger jusqu’en 2019, la poker face est générale.

Arnold Mvuemba (3/5) Si le coup franc rentre, c’est 5 Arnold, et tu le sais.

Remplacé par Bedimo qui aura fait une belle rentrée tactique, histoire de gratter du temps de jeu après sa vilaine blessure.

Fekir- 3/5. Volontaire et très doué, comme toujours, mais pas assez agressif et déterminant. Ca me rappelle les débuts hésitants de Lacazette où il jouait un match sur deux en attaque et l’autre sur un aile. Forcément ça n’aide pas à se faire une vraie identité, mais n’empêche qu’il va falloir songer à passer à la vitesse supérieure une fois face à des clubs plus abordables.

Remplacé par Yoyo d’amour (4/5) qui malgré des coups francs manquant de génie, aura été un des déclencheurs du mieux lyonnais dans le match. Il n’aura cessé de porter le jeu vers l’avant, cherchant en permanence ses attaquants. C’est ce qui s’appelle un meneur de jeu.

Lacazette- 3/5. Comme Fekir, il aura tenté, remué et beaucoup couru, mais ne sera pas récompensé, malgré quelques bonnes phases. Après le match était tellement bien tenu défensivement par les parisiens, que ce n’était pas un match pour attaquant de pointe. Mais n’empêche qu’à ce jeu-là, je préfère avoir Alex qu’un Gomis qui traine sa caravane (d’amour certes).
Jean II Makouille

6 thoughts on “PSG – OL (1-1) : La Gones Académie livre ses notes

  1. S’il y a un endroit où Umtiti sait se placer, c’est sur la liste pour le prochain ballon de plomb.

    La bise Makouille

  2. Sur le coup franc de Mvuemba on passe à 2cm d’un but sublime. C’eut été trop bô. A la place, on se tape un but de raccroc avec combo frappe flamby + détournement fessial. J’ai mangé mon bloc-notes sur la transversale. J’ai cassé mon bureau sur le but. J’ai fini en syncope sur le raté-inratable de Tolisso. C’est beau le foot.
    Plus sérieusement, les parisiens vont devoir faire gaffe, parce qu’ils sont à mon avis dans le dangereux état d’esprit du « ils sont pas terribles en face et Ibra va bien en planter un de toute façon ». Du coup à 1-0 ils se disent que c’est plié, et jouent à 50% de ce qu’ils peuvent faire. Le nombre de joueurs marchant sur le terrain était assez hallucinant. Blanc ferait bien de mettre quelques coups de pieds aux fesses, mais le peut-il vraiment…

  3. Ha oui t’as oublié aussi de mentionner la superbe simulation de Zlatan qui du haut de ses 2m50 et 190kg veut nous faire croire que la crevette Tolisso l’a mis au tapis. J’ai ri.

  4. J’ai aussi oublié les deux cartons rouges non distribués aux parisiens !

    (Aurier dernier défenseur et Digne tacle en retard de brute)

    Mais j’y aurais pensé si on avait perdu, là à 1-1 le JMA en moi l’a laissé couler.

  5. Corrigez moi si je me rompe, mais au final, moi qui suis neutre sur cette rencontre, j’ai quand même l’impression que l’équipe qui a laissé filer deux points c’est pas celle du PSG. Njié qui prolonge jusqu’en 2019 ça fait peur

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