Aioli les sapiens,

 

Plutôt que de préparer une longue introduction, je préfère te faire part de ma réaction à chaud, après cette nouvelle victoire olympienne.

 

L’équipe

Tu commences à être habitué : on remet les mêmes et on permute à fond devant. Ah, oui, aussi, Lemina a plutôt joué central droit en toute fin de match.

 

Le match

Point Gianluigi :

« NSFW modéré aujourd’hui, c’est plutôt le match qui était pornographique. »

 

« Wiltord a appris aux Italiens à reboucher le champagne » ? Ce n’est rien à côté de Gignac qui a appris à la Ligue 1 comment on débouchait les Champenois.

Bon, il faut être juste, Reims nous a fait douter. Quatre minutes. Le temps pour nos défenseurs de rater quelques relances face au pressing agressif rémois et faute de solutions proposées par les offensifs. Néanmoins, après un renvoi sur corner contre nous, Dja Djédjé se balade dans le rond central pour prendre la balle au dernier défenseur adverse. Il lance Payet, descendu par un Mavinga dont la seule envie semblait déjà de trouver un prétexte pour éviter la dérouillée à suivre. Pas de bol, l’arbitre ne sort que le jaune.

André-Pierre voit son pénalty détourné par Placide. Sur les réseaux sociaux, les vannes sur le gros gitan maladroit affluent, de la part de petits malins qui ne s’aperçoivent pas que le temps d’écrire leur merde, les rouge-et-blanc ne parviennent pas à se dégager. Étouffés, ils voient la balle leur revenir plusieurs fois avant qu’Ayew ne finisse par trouver Mendy, dont le centre est repris de la tête par Gignac. Trop occupé à ranger sa bite après avoir fait l’hélicoptère pour fêter son arrêt précédent, Placide ne parvient pas à bloquer (0-1, 9e).

Les Olympiens pressent, les Olympiens écartèlent, les Olympiens punissent. Pour tout dire, dans cette première demi-heure, l’OM c’est le Sade de Reims. Une combinaison orgasmique entre Payet et Thauvin envoie ce dernier défier Placide. Avec sa réussite du moment, Florian envoie un missile droit sur le gardien, mais cette fois-ci le ballon revient sur Gignac qui conclut de la tête (0-2, 20e).

Aux 23e et 26e, deux de nos actions me conduisent à réveiller la ménagerie par des hurlements d’extase que mes condisciples n’avaient jamais entendus. Et pourtant, dieu sait que les bêtes à poil et à plumes qui se sont succédé dans mon enclos ont pu m’en donner, du plaisir.

De la relance à la finition, chaque joueur semble savoir ce qu’il a à faire, aux antipodes de l’improvisation généralisée de l’an dernier. Les latéraux n’hésitent pas à quitter leur couloir pour aider à intercepter les offensives adverses. Sur nos offensives, Dja Djédjé va jusqu’à se retrouver parfois en possession du ballon plein axe, compensant intelligemment l’occupation du côté droit par Payet et Thauvin. Seul point négatif, nous perdons trop de ballons sur nos relances : obnubilés par l’envie de produire un lancement de jeu propre, nous oublions qu’un grand coup de tatane en touche peut s’avérer plus judicieux. Un telle faiblesse pourrait se payer cher face à Saint-Etienne, et déjà Romao en fait les frais puisqu’il se blesse en rattrapant l’une de ses propres erreurs.

Après la mi-temps, Reims se montre toujours aussi dominé dans les duels et impuissant à construire du jeu, voire à simplement conserver la balle quelques instants. Peu après la reprise, Payet lance Thauvin d’une passe dont l’esthétique se situe quelque part entre le plafond de la chapelle Sixtine et le nichon droit de Scarlett Johansson. Placide admis aux urgences marnaises pour une hémorragie rectale foudroyante, c’est son suppléant qui se charge de sortir devant Florian. Il le devance, mais ne maîtrise pas la balle dont profite alors Dja Djédjé. Accélération, centre lobé, et Ayew surgit au six mètres pour inscrire une tête piquée (0-3, 51e).

Quelques minutes plus tard, Payet lance Thauvin d’une passe dont l’esthétique se situe quelque part entre le Lac des Cygnes de Noureev et le nichon gauche de Scarlett Johansson. Nouvelle lourde et nouveau ballon détourné par le gardien sur un attaquant, en l’occurrence Ayew qui marque son doublé d’un coup du foulard (0-4, 59e).

Bielsa offre une demi-heure de repos à Gignac et Thauvin, ce qui ne change pas grand chose au déroulement de la rencontre. L’OM gère certes sereinement, mais toujours en appliquant un énorme pressing défensif : en témoigne ce retour acharné de Payet à 30 mètres de notre but, alors que le score est de 5-0.

Car oui, le festival doit encore se conclure, et c’est Imbula qui s’en charge d’un enchaînement dribble et gros tir banané (#NoRacism) à 25 mètres, qui se fiche dans le but d’Agassa après un rebond (0-5, 74e). Dans les 20 dernières minutes, un certain relâchement se produit néanmoins, qui n’a pour seul effet que de permettre à Mandanda de briller à son tour sur deux frappes de l’entrée de la surface.

 

Les joueurs

S. Mandanda (4/5) : Au repos la majeure partie du temps, il sort deux beaux arrêts pour gagner sa note.

N. Nkoulou (4/5) : Septembre, le mois où les Nicolas reviennent à la surface. Sauf que lui, ça fait plaisir.

J. Morel (4-/5) : Métamorphosé, Jérémy envoie des transversales de 40 mètres et gagne des duels avec une facilité insolente, avant de faire le bad boy et de péter un joueur et de finir par narguer les autres avec des relances en coup du foulard (avec un ballon perdu à la clé, communsymbole de « ne te la pète pas trop quand même »).

B. Dja Djédjé (4/5) : Il s’est baladé un peu partout sur le terrain avec une réussite certaine, contribuant largement à la corrida du soir.

B. Mendy (4/5) : On ne va pas pinailler sur ses quelques pertes de balle : quand tu secoues de la pucelle pendant une heure et demie, c’est normal de retrouver quelques miettes sur le tapis.

A. Romao (2+/5) : Trop confiant, il a commis des erreurs dangereuses, dont la dernière rattrapée au prix d’un jeu d’adducteurs neufs.

M. Lemina (45, 3+/5) : Sobre et propre : pour les horsjeuïades c’est rédhibitoire, mais en Ligain c’est plaisant.

G. Imbula (4/5) : Pour sculpter c’est facile : tu prends un bloc de marbre et tu enlèves ce qu’il y a en trop. Il lui reste à encore épurer son jeu, et Gianelli ne va pas tarder à entrer au Louvre.

Rassérénée par la bonne marche de l’équipe, Margarita Louis Dreyfus s’endort après le cinquième but. (si tu es cultivé, tu n’as pas besoin de cliquer).

 

F. Thauvin (4-/5) : Des appels bien plus tranchants, de belles combinaisons, et des ballons repoussés par le gardien qui se transforment en quasiment trois passes décisives. S’il facture ce tarif-là à chaque match, je veux bien qu’il continue à rater tout ce qu’il tente.

R. Alexandrin (62e, 3/5) : Sans éclat mais sans tache, il entre en fin de match.

A. Ayew (5/5) : C’est au moment de noter chaque joueur individuellement que l’on se rend compte que les Rémois ont dû se sentir comme une maison cisjordanienne entourée de bulldozers israéliens.

D. Payet(5/5) : Indescriptible avec des mots.

Ces deux journalistes m’ont demandé un avis sur la performance de Dimitri ce soir.

 

AP Gignac (5/5) : Si l’équipe était une maison, André-Pierre en serait la poutre maîtresse. UNE GROSSE POUTRE APPARENTE EN CHENE MASSIF.

M. Batshuayi (62e, 2/5) : Tu le connais, le jeune qui se fait emmancher à son entretien de recrutement : « On ne te prend qu’en stage mais ne t’inquiète pas, le titulaire va bientôt partir à la retraite et te libérer le poste. »

 

L’invité zoologique : Grégory Bonobourillon

Que c’est beau, une vie passée à se faire prendre par tous les trous et dans toutes les positions. C’est donc en connaisseur que le bonobo est venu nous rendre visite, attiré par les moites émanations des orifices champenois :

Les autres : Avant le coup d’envoi, Anthony Devaux déclarait : « On n’a pas d’obligation de résultat contre Marseille. » Ne pas se mettre la pression, une préparation psychologique pas incohérente en soi, mais suicidaire lorsqu’il faudrait au contraire 11 morts de faim pour tenter de contrer une équipe au pressing de rouleau-compresseur.

Les belles images : c’est là, mais il n’y a pas les deux actions jouissives des 23e et 26e minutes. Je chercherai ça, histoire d’inclure la transversale de 40 mètres de Jérémy dans la Morellothèque.

Vu d’en face : Raymond va essayer de s’en remettre.

Le classement : On n’a plus qu’à s’installer sur le canapé (après y avoir passé un coup d’éponge quand même) pour regarder tranquillement les autres faire moins bien que nous.

La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique.

Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Homerc remporte le concours zoologique.

 

Bises massilianales,

Blaah

12 thoughts on “Reims-OM (0-5), La Canebière Académie te pète comme un bouchon de liège

  1. (ça se passe ici pour ceux qui veulent voir la transversale « science-fiction » de Morel : https://www.facebook.com/video.php?v=708515199227755)

    D’où Morel fait des transversales de 40 m ? D’où Mendy est à la retombée de la transversale et centre quasi-parfaitement sans contrôler ? D’où Gignac est un tueur pareil ? Qu’est-ce que Bielsa met dans le bol de céréales des joueurs le matin ? C’est quand qu’on se réveille et qu’en fait on a fait que des matchs en carton jusqu’à présent ?

  2. Notre Brice se révèle enfin, on vous a pas enculer sur ce coup, c’est une petite bombe ce gosse.
    Au nom de la province malfamée, rester devants ces baldinguets de parisiens de cons de sa race.
    Sinon je ne suis pas cultivé pour un rond apparemment niveau transgenre.

  3. Ca fait du bien quand même. Rappelons que l’OM n’avait plus à l’extérieur avec 5 buts d’écart depuis 44 ans depuis une victoire 6-1 sur la pelouse du Red Star.

    5 victoires d’affilée, un buteur stratosphérique, une bonne défense…

    Bon ok on se touche. Mais il y a quand même un pénalty manqué et un blessé.

  4. Putain après les 2 ans de purges, j’ai l’impression de rêver, on est bon, on est beau, on est conquérant et surtout on est COHÉRENT!!!!

    Du coup hâte de recevoir St étienne avec l’espoir de fister leur ambition de 0-0…

    Je remercie le Geranal Désarmé qui m’a inspiré sur l’invité zoologique, c’est un travail collectif, communsymbole de la routourne.

  5. NE PAS S’EMBALLER
    NE PAS S’EMBALLER
    NE PAS S’EMBALLER
    NE PAS S’EMBALLER
    NE PAS S’EMBALLER
    NE PAS S’EMBALLER
    NE PAS S’EMBALLER

    Non il ne faut pas basculer dans l’euphorie. Comment ça trop tard?
    C’est zizicoptère à tous les étages, oui c’est trop tard, moi aussi j’en ai foutu partout.
    Bon, ok ce n’était que Reims mais ça faisait des années que j’avais pas vu un match de l’OM aussi abouti. Pourvu que ça dure, encore et encore.
    Aucune recrue alignée au coup d’envoi, el loco n’est pas fou mais c’est peut-être un marabout: tout ou presque nous réussit, à l’image de Morel qui est transfiguré et qui comme tu le soulignes peut faire preuve de suffisance, symbole de cet effectif moribond que Bielsa a transformé en joueurs de ballon, comme quoi tout va très vite dans le football.

  6. Dommage pour Placide, si son chibre était encore sorti il aurait arrêté le premier but

  7. Et dans l’histoire de la Canebière académie, nous assistons au premier gif partagé par le grand Jérémy Morel lui-même (avec une dédicace à David Beckham au passage).

    Merci à KDV d’avoir permis cet accomplissement. Prochain objectif : un RT par Scarlett Johansson, ou à défaut par Maryse Joissains.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.