OM-Rennes (1-0) : La Canebière Académie s’est fait montrer l’estransi

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Ayaaaaaaaaaaa !

Aïoli les sapiens,

Magie de la coupe, le tirage au sort nous offrait dès les seizièmes de finale une affiche de mammouth, heureusement à domicile. Selon l’adage, « de toute façon, si on veut aller au bout faut battre tout le monde ». Certes, mais quand ce « tout le monde » inclut l’Entente sportive Cannet-Rocheville ou l’Union sportive Chauvigny au lieu du Stade rennais, l’affaire prend une allure plus reposante. Cela étant, les données sont claires : on n’est pas là pour un pénéquet mais pour un vrai travail, donc si on veut finir par chasper la coupe va pas falloir faire les massacans.


Les Longorious Basterds 

Lopez
Balerdi (Mbemba, 62e) – Gigot– Kolasinac
Ünder – Rongier– Veretout (Gueye, 89e) – Nuno Tavares
Malinovskyi– Guendouzi
Sanchez (Dieng, 62e)

Pour prendre des nouvelles des absents, sachons qu’outre Harit, que l’on n’oublie pas, Clauss est encore en phase de reprise et devrait d’ailleurs reprendre l’entraînement prochainement. Bailly purge quant à lui le troisième de ses sept matchs de suspension : la commission de discipline de la FFF n’a pas démenti sa réputation de sévérité par rapport à celle de la Ligue. Il faut dire qu’instruire à longueur de temps des tacles à la nasole, ou des cas d’arbitres coursés avec les ustensiles qui ont servi à tuer le cochon le matin même pour le barbecue du stade, ça n’incline pas à l’indulgence face à un joueur qui a failli arracher le foie d’un adversaire (certes sans intention de nuire).

Nuno Tavares est en revanche de retour. Kolasinac recule donc d’un cran, dans une défense où Mbemba est ménagé. Pas de gros bouleversement par ailleurs.


Le match

« Gardien à chignon, but à la con ». En l’absence de Mandanda touché par une blessure musculaire (son tendre myocarde fendu à l’idée de nous affronter dans un match couperet), c’est un remplaçant novice et donc chignonnesque qui est aligné. Son défenseur se charge de le mettre à l’aise d’une belle boulette, une passe en retrait anale reprise par Sanchez de peu à côté.

Rennes ou pas, l’OM attaque le match à sa manière : taper, taper, taper. Un coup-franc de trente mètres nous donne l’occasion de vérifier si ce qu’on nous a dit de la frappe de balle de Malinovskyi relève ou non de la martégalade. Bah apparemment, on ne nous a pas raconté des conneries : la LOURDE de l’Ukrainien est magnifique, mais s’écrase sur le poteau. Par la suite, une sortie de balle à haut risque mais exécutée en toute sérénité par Lopez et ses camarades aboutit finalement à un une-deux aérien Tavares-Sanchez, pour une frappe du Portugais, extérieur du pied sans contrôle de peu hors-cadre.


Rennes laisse passer sans se profonder les traditionnelles vingt minutes de souffrance promises à tout visiteur du Vélodrome, avant de parvenir à rééquilibrer les débats. L’OM baisse ainsi de pied et ne parvient plus à déborder le blocquéquipe bien ciment bien Ligue 1 opposé par Nénesse l’Arsouille, certes sauvé par quelques hors-jeux au poil de cul. Les hommes de Génésio, sans se procurer d’occasion, gagnent quant à eux quelques situations de surnombre laissant le slipomètre jamais tout à fait au repos. La mi-temps est d’ailleurs ponctuée par un retour de Veretout venant sauver notre défense aussi explosée qu’un congrès socialiste.

Rennes prend de plus en plus d’emprise en seconde période, jusqu’à franchement dominer aux alentours de l’heure de jeu. Des mises hors de position sont encore rattrapées de justesse, avant que ne survienne le premier tir cadré. C’est pour nous l’occasion de briller à peu de frais auprès de Dromadette par un facile « maintenant qu’ils jouent mieux, c’est là qu’on leur colle un bon but sur une contre-attaque de merde ». C’est que d’avoir vécu cette situation mille fois nous-mêmes ces dernières saisons nous facilite la reconnaissance de ce parfum, celui d’une équipe prête à emporquéger toute seule sa performance du soir. Une touche pas terrible oblige les Rhénés à reculer, des contrôles pas terribles mettent Majer en position difficile, et le Croate se fait finalement roustir par Veretout à la ligne médiane. Jordan parcourt tout le camp adverse jusqu’à se trouver en position de centre : de la droite, sa passe en retrait légèrement déviée parvient à Guendouzi, qui pladupiésécurise sans contrôle. Le tir de Mattéo est légèrement dévié par la fesse d’un défenseur, rendant encore plus illusoire l’intervention du gardien (1-0, 59e).


Tudor profite de ce tournant pour faire entrer Mbemba et Dieng à la place de Balerdi (averti) et Sanchez. Son homologue procède lui aussi à des changements peu après. Or la nouvelle configuration du jeu ne laisse pas de place au doute : on se fait néguer comme on l’a rarement été cette saison, Ligue des Champions comprise (sauf contre Francfort, vaï). On touche pas canette, dégun garde le ballon et, pire encore, les encatanés d’en face jouent tellement bien qu’il est impossible de leur estanquer la balle avant qu’ils n’arrivent à notre surface. Heureusement, un certain manque d’efficacité de leur part et une défense toujours solidaire de notre côté évitent le pire. On se met quand même les brailles comme une pompe Farina à la 80e, quand un centre faiblement boxé par Lopez revient sur Assignon, idéalement placé mais qui tire au-dessus.

Ces dix dernières minutes s’avèrent un long supplice, jusqu’à l’ultime action voyant Santamaria expédier à la rasbaille un centre tendu en profondeur. Tellement en profondeur, d’ailleurs, que Lopez est lobé, voyant la balle heurter la barre avant que Kolasinac ne rointe l’attaquant qui s’apprêtait à la reprendre.

Signe des temps, même avec une équipe nettement en-dessous de ses dernières performances, la dynamique est telle que tous ces détails qui nous ont tant filé le sgoumfi ces dernières saisons tournent ce soir en notre faveur : le but à la con pour nous, les occasions ratées en face, les mains dans la surface jugées involontaires (coucou Chancel) et le gentil poteau à la dernière seconde. Quand on se rappelle que sous le régime de Garcia ou Villas-Boas, ce genre de scénario contribuait aux deux-tiers de nos victoires, on se dit que nos valves cardiaques ont accumulé assez de stress pour ne pas avoir à trop se préoccuper de la retraite (à plus forte raison avec la réforme de l’autre fangoule, là).


Les joueurs

Lopez (3-/5) : Nous a procuré deux estoumagades de haut niveau dans les dix dernières minutes. On ne peut cependant pas lui reprocher de s’escoundre quand il faut prendre ses responsabilités pour aller chercher un centre dangereux.

Balerdi (3/5) : A force de le voir faire des cagades on avait fini par le prendre pour un vrai pagalenti, mais force est de constater que depuis plusieurs semaines nous avons droit à un Leo sûr de lui et utile au collectif (même s’il reçoit quand même un carton jaune de niaï, on ne se refait pas).

Mbemba (62e, 2/5) : Je t’arrête tout de suite, j’ai pas l’intention de déparler à propos de Chancel. Il n’a pas fait un mauvais match, mais tout de même, on a trop vu Doku et d’autres déborder sur son côté, donc pour une fois j’ai pas non plus trop envie de lui cirer le gasqus.

Gigot (4/5) : Si les Rhénés se sont enragués en arrivant dans notre surface, Samuel y a été pour beaucoup. Il faut dire, Samuel ça le nifle autant que nous de voir des pointus venir baruler dans sa surface, donc on peut le remercier d’avoir fait le nécessaire avant que ça empouraque trop.

Kolasinac (3/5) : En mode « taper, taper, taper », Sead était parti pour labourer le côté gauche en cambalant Nuno Tavares au passage, mais s’est finalement restreint à plus de sobriété, sans oublier cependant d’imposer son allure de bestiari devant les Bretons.

Ünder (3+/5) : Vouei, parfois il fait un peu le calu avec ses pertes de balle ou ses pressings à la ouaneguène qui laissent des boulevards derrière lui, mais en même temps, avec l’énergie qu’il dépense, c’est un peu normal qu’il laisse des bougnettes. Il a parfaitement appréhendé ce poste de latéral, en multipliant les retours défensifs jusqu’à ce qu’il finisse cané.

Rongier (2+/5) : Match un peu plus discret que d’habitude pour l’escoubier du milieu de terrain, qui a manié la pièce, le balai et la pelle un peu moins aisément. C’est pas qu’il était ensuqué, c’est juste qu’il a eu du mal à se défendre quand les Rhénais se sont mis à nous charcler.

Veretout (4/5) : Quelques retours salvateurs et surtout une action décisive pour la qualification. La note peut paraître surévaluée mais à la coupe de France c’est comme au baleti, à la fin l’important c’est celui qui fure.

Gueye (89e) : Igor Tudor a apporté Gueye au milieu de terrain comme l’aide-soignante apporte le quéli à la Mémé des Accates : il n’est jamais trop tard pour éviter un accident.

Tavares (3/5) : Je me suis surpris à lui dire « mais arrête d’être con » sur un énième mauvais choix, ce qui est aussi stupide que de demander à Gilbert Montagné d’arrêter d’être aveugle. Bon, cela étant dit pour la galéjade, soyons justes et reconnaissons que ce couilletti n’a pas ménagé ses efforts, y compris sur le plan défensif.

Malinovsky (2+/5) : Il paraît que Ruslan, ukrain dégun. En tout cas on sent de sa part une certaine montée en puissance, même si sa place dans le jeu paraît encore floue. On attendra qu’il ait davantage de repères pour juger, en espérant le revoir balarguer d’aussi belle frappasses que ce coup-franc de la 10e minute.

Guendouzi (3+/5) : Il a pas trop fait le nervouzzi pour une fois, voire on a pu le trouver un peu mouligasse par moments. C’est que, si Matteo n’est jamais le dernier pour aller gratter des seconds ballons quand le collectif passe en mode filade, on le trouve un peu plus stassi quand il faut affronter un blocquéquipe dense. Ou alors on peut aussi arrêter de se monter la sègue et se contenter de voir et revoir son but comme des galavards.

Sanchez (2/5) : A passé toute la première mi-temps à essayer de foutre le chaple dans la défense par ses multiples appels, hélas trop souvent hors-jeu (de peu certes, voire y avait quetchi). Testard comme il est, il a jamais renoncé, mais faut avouer que la réussite était pas au bout ce soir.

Dieng (62e, 1/5) : Ahiiiii, je t’aime bien, mais t’as un peu manqué, minot. Ok, c’était pas facile d’aganter un long ballon face aux défenseurs, vu qu’on t’envoyait que ça. Mais quand même, t’aurais pu essayer un peu plus de te lever le maffre pour au moins déclencher les pressings, là c’était limite un match de maufatan, quand même.


L’invité zoologique : Joe Dindon

Avec son cri et son port de tête altier que rehausse ses spectaculaires caroncules, on est bien obligés de l’admettre, le dindon en impose. Pour autant, si ce tchatcheur impressionne, on finit par s’apercevoir qu’en fait c’est qu’une bouche. Un bon coup derrière le teston, un paquet de marrons et zou, au four. Le seul vrai risque qu’on a c’est de s’embarnisser en le mangeant, en fait.

  • Les autres : on fait les cacous mais on n’en menait pas large à certains moments. Reste que par rapport à nous, il leur manquait un petit quelque chose en matière d’intensité, d’efficacité, de solidité défensive, de chance… bref pas grand-chose mais un peu de tout.
  • Coming next : On passe la semaine au chaud avant une petite série de trois matchs en une grosse semaine : Monaco à domicile, Nants à l’extérieur, et Nice de nouveau au Vélodrome.
  • L’anniversaire : il paraît que Motchus fête son premier anniversaire. C’est vraiment dégaine ce jeu, même si j’ai une petite réserve : la plupart de ces mots, en vrai on les lit rarement.
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter. Blon remporte le concours zoologique.

Bises massilianales,

Blaah

1 thought on “OM-Rennes (1-0) : La Canebière Académie s’est fait montrer l’estransi

  1. Pitié pour les non marseillais (et dans mon cas non français)
    Mais j’ai dû comprendre un mot sur 5 de cette acad..
    Et donc je l’ai trouvé, contrairement au match de nos phoceens, plutôt indigeste.
    Peut-être mettre entre parenthèse une traduction des mots régionaux.
    Sinon je me mettrait à commenter en joual esti! :)

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