OM-Rennes (2-5), La Canebière académie perd pied

Il le prend plutôt bien, non ?

Pour une fois écrite longtemps après la rencontre, cette académie a bénéficié de tout le recul nécessaire pour éviter de regrettables emportements à chaud. Loin de toute volonté d’insulter inutilement les auteurs du désastre, c’est d’un œil froid, objectif et clinique que nous analyserons ici la défaite. En gage de cet esprit résolument constructif, nous esquissons à l’adresse des joueurs ce message d’encouragement : vous êtes un ramassis de fils de putes.

Aïoli les sapiens,

Ô, mastres comme on n’en fait plus, ô méprisables cloportes pondus du cul d’une alcoolique, ô bande de viers infatués de votre salaire à cinq ou six chiffres, oublieux de la main qui vous nourrit au point de préférer exhiber sur tous supports vos léchages d’anus mutuels avec les rappeurs les plus abrutis du moment – les cuistres diront « en vogue », vos soirées enfumées, vos « mercéé » de mongoliens ressassés ad nauseam par vos chargés de communication qui n’ont pas beaucoup dû se forcer pour confondre l’écoute du client et le fait de se montrer aussi simplet que lui. Olympiens. Rendez-vous compte qu’on a pendu l’effigie de Valbuena alors qu’il n’avait pas commis le quart de votre traîtrise.

 

L’équipe

Autant poser les choses tout de suite.

 

Le match

Alors que les supporters olympiens avaient décidé d’un quart d’heure de grève en début de rencontre, en signe de protestation contre l’abandon par l’actionnaire, la navigation au pif du président, la prétentieuse nullité de l’entraîneur et le je-m’en-foutisme quasi-général des joueurs (ne rayez pas la mention inutile, il n’y en a pas), ces derniers ont apporté la plus éclatante des réponses : oui, supporters, les joueurs accusent réception de votre message et vous pissent à la raie en conscience.

On commence par un canardage en règle de notre gardien qui, malgré un arrêt banal (c’est comme un arrêt exceptionnel, sauf qu’il nous en sort un chaque semaine), doit s’incliner devant Gourcuff au terme du troisième tir tenté par les Rennais dans la même action. Pendant ce temps, la défense ne feint même pas d’intervenir. On poursuit avec une faute de Rolando aboutissant à un coup-franc sur lequel ladite défense exécute un sit-in de protestation, laissant Diagne marquer sans opposition. On conclut avec le slalom de Dembele, que nos joueurs laissent progresser avec une jouissance non dissimulée : tir dévié, but. (0-3, 4e, 9e et 14e).

Les Olympiens auraient pu adresser des doigts aux tribunes en portant un t-shirt « niquez vos morts », leur message envers nous n’en serait pas mieux passé.

Alors que Vincent Labrune savoure déjà l’émeute qui couve et lui permettra de dénoncer les « pseudo-supporters », Florian Thauvin ramène un peu de calme. Après un bel effort de Batshuayi, Florian adresse un amour d’enroulé du gauche dans la lucarne de Costil, apportant un peu d’espoir ; n’oublions pas qu’avec les Rennais en face, tout reste possible (1-3, 20e).

« Je donne de l’importance aux coups de pieds arrêtés, cela nous permet de remporter des matches ». José Miguel Gonzalez Martin del Campo, 13 septembre 2015.

Un peu plus présent à la récupération après la réduction du score – en même temps, il était difficile de se montrer plus mou – l’OM reste toujours aussi dégueulasse dès qu’il s’agit de construire du jeu. Nos attaquants expriment la quintessence de leur savoir-faire, en dribblant comme des cons sans une ébauche de commencement de mouvement collectif vaguement coordonné. Quelques moments de panique dans la défense rennaise nous autorisent quelques occasions, le plus souvent gâchées dans les grandes largeurs par Michybre, ainsi qu’une action litigieuse sur Dja Djédjé non sanctionnée d’un pénalty.

Malgré tout, l’OM revient dans la partie, autorisé à cela par une propension rennaise à la lose assez incompréhensible aux yeux des Provençaux, à part peut-être Robert Assante. Sur un corner aussi dégueulasse que nos 1578 coups de pieds arrêtés précédents (série en cours), Benoît Costil relâche le ballon dans les pieds de Rolando (2-3, 50e).

Le vent semble tourner pour de bon tant l’OM semble se montrer un peu plus créatif – en même temps, il était difficile, blabla, patin, couffin. Las, l’embellie dure moins de 10 minutes, le temps pour Cabella de rater le cadre de justesse puis pour nos attaquants de réclamer un nouveau pénalty pour une vague main rhénaise. Sur une contre-attaque, Gourcuff profite de l’absence totale de pressing pour décocher un tir de 25 mètres. Faible, la frappe transperce pourtant notre gardien, rattrapé à son tour par la dépression ambiante : certes cette erreur nous coupe dans notre élan, mais il ne se trouve guère de monde au stade pour vraiment l’en blâmer (2-4, 59e).

Dès lors, l’OM ne prend même plus la peine de sauver un honneur violé à mort depuis bien longtemps, et peut même s’estimer heureux de n’encaisser qu’un but supplémentaire quand Dembélé et Sio défèquent dans la bouche grande ouverte de Nkoulou et Rolando (2-5, 77e).

Les seuls n’ayant pas pris acte de la démission collective du soir restent Michel, refusant de démissionner malgré l’outrage flagrant que les joueurs viennent de lui faire subir, et Labrune, qui se paie même le luxe de jouer le sauveur incompris des ingrats supporters. Pourtant, si les lamentations d’ordre budgétaire de l’Orléanaze sont tout à fait crédibles pour expliquer que l’on ne lutte pas à armes égales contre le PSG, elles justifient moins d’être dépassé par Angers ou Bastia au classement. Si la demi-finale de coupe de France demeure une perspective attrayante dans cette morne saison, il semble bien qu’à moins d’un miracle le pire reste à venir dès cet été.

« Je vous emmerde ». Rémy Cabella, 18 mars 2016.

Les joueurs

Nkoulou (0/5) : Puisque Môssieur se contrebat les couilles de l’OM en attendant son départ à Aston Villa, Môssieur pourrait aussi bien aller se rafraîchir le cul aux Goudes pendant qu’un jeune prendra sa place aux entraînements et en match. Les performances n’en seront peut-être pas meilleures, mais cela mettra au moins fin à l’impression d’être pris pour des cons.

Rolando (1-/5) : Une digue en fromages de chèvre devant la centrale de Fukushima. Tant qu’il ne se produit ni séisme, ni tempête, ça tient.

Dja Djédjé (1+/5) : Un pénalty presque obtenu, ce qui suffit à le mettre au tableau d’honneur du soir. Au royaume des blaireaux, les médiocres sont rois.

Alessandrini (65e, 0/5) : Tu attrapes Christophe Lambert, tu lui fais subir un AVC, tu prends sa photo en gros plan, il aura toujours l’air plus intelligent que Romain Alessandrini.

Manquillo (1/5) : Javier en a enfin eu assez de jouer le garçon sage : il s’est donc goulûment fait pistonner la rondelle sous les applaudissements de ses camarades. Bienvenue parmi les affranchis.

Diarra (1/5) : Mission accomplie : t’as eu ta place en équipe de France. T’aurais seulement pu attendre quelques matches avant de montrer que tu n’en avais plus rien à foutre de nous.

Isla (0/5) : Plus tard tu riras de ton passage à l’OM. Et nous de même.

Tu t’es fait pourrir à l’épaule par Gourcuff, mec. Ca va, tu le vis bien le foutage de gueule ? C’est ça, la grinta chilienne ? Vous voulez pas élire une femme présidente, non plus ?

Thauvin (1+/5) : Un superbe but et une passe qui aurait dû s’avérer décisive pour Michy. Avec l’à-propos qui le caractérise, Florian a attendu que tout parte en couilles pour réaliser des miracles inutiles, à l’image du pompier sauvant un chaton de la noyade le soir du 13 novembre.

Diaby (78e) : Changement sans aucune autre justification que de faire prendre le frais à notre paralytique. Avec un peu de chance, ces 12 minutes déclencheront même une prime de match automatique, ce qui valait bien le coup de cette entrée indigne. Ca te fera quel effet, Abou, d’avoir moins marqué l’histoire du club que José Delfim ?

Cabella (0/5) : Les ingénieurs de Google n’ont pas de couilles. Ils font les beaux avec leur ordinateur capable de battre un champion de jeu de go, mais dès que le défi est un peu difficile, genre concevoir un cerveau artificiel pour aider Cabella à savoir comment faire une passe, il n’y a plus dégun.

Nkoudou (1/5) : Il a bien lu les consignes du gouvernement en cas d’attaque terroriste : « quand ça part en bibe, planquez-vous ».

Sarr (72e) : Reste avec nous l’an prochain, ton expérience de la Ligue 2 ne sera pas inutile.

Michybre (0/5) : T’es pas en confiance mon choupinou ? Tu es triste parce que les supporters sur les réseaux sociaux te disent de te bouger le cul ? Viens donc faire un poutou qui guérit, mon poussin, ça ira mieux. Et puis après tu iras niquer ta mère, aussi, con de tes os.

 

L’invité zoologique : Benoît Crocostil

D’ordinaire indolent, il arrive au crocodile de de révéler un prédateur impressionnant, puissant, rapide, avide. Un tueur. Mais qu’il dorme ou qu’il joue au seigneur des mangroves, de toute façon il finit toujours en sac à main. Le crocodile était donc l’invité approprié pour revenir avec moi sur ce match contre les Rennais, dont nous sommes de plus en plus curieux de savoir de quelle manière ils vont encore saloper leur bonne saison cette fois-ci.

– Les autres : Face au PSG, Monaco a montré qu’une grande équipe était prenable dès lors qu’elle ne montrait pas une motivation suffisante. Contre nous, Rennes a montré qu’une ribambelle de trous du cul sans talent était prenable dès lors qu’ils ne montraient pas une motivation suffisante.
– Les images: à la place, je te mets le résumé des féminines, autant utiliser ces lignes pour des gens qui en valent la peine.
– Le classement : Si la relégation reste assez peu probable, ce n’est pas par la confiance que dégage l’OM, c’est grâce au fait qu’il se trouve derrière nous une belle série de glands dont il serait miraculeux qu’au moins l’un ne finisse pas derrière nous.
– Une holothurie pour l’OM : Suite de notre enquête : «Pourquoi un concombre de mer peut-il et doit-il entraîner l’OM », en collaboration avec OMForum.
La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique.
– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook (attention, nouveau compte), et sur Twitter. Rémi M. remporte le concours zoologique.

 

NB : Par respect pour Steve Mandanda, son nom a volontairement été omis dans cette académie afin de ne pas être plus longtemps associé à cette bande de connards.

Bises massilianales,

Blaah.

33 thoughts on “OM-Rennes (2-5), La Canebière académie perd pied

  1. Chaque semaine est pire que la précédente. Mais là ça dépasse tout. Enfin, jusqu’à la semaine prochaine.
    Seule éclaircie ton Acad est magique. Les notes de Manquillo, Rolando et Cabella vont me faire la semaine. Merci Blaah

  2. encore un sortie médiatique de merde comme ça et on rajoute le i à l’Orléanaze…
    Conceicao en rumeur? Ahahaha il encule direct Labrune apres avoir fait une superAcad dans le vestiaire…

  3. N’empêche pour dire le niveau à chier des mecs personnes pour dire qu’on faussait le championnat ou qu’on se moquait du football …Juste qu’on est pas au niveau comme Troyes et que c’est normal de se faire Fister comme ça

  4. Merci.

    J’ai rêvé de Bielsa. Je me suis réveillé, l’ai dit à ma femme, elle a ri. Je me connecte, lis l’Acade et me demande: <>.

    Je suis d’accord en tout point avec l’académie.

  5. Et surtout d’accord avec l’absence de note pour Mandanda. Et pour Diaby, bien parti pour éclater le record de Stefano Torrisi. Sans oublier ce joueur fuoriclasse qu’est Florian Thauvin qui comme nombre de grands joueurs choisit ses matchs pour briller. Bravo au président Labrune pour tout le beau travail accompli ces dernières années, il a réussi à faire entrer cette équipe au Panthéon des formations les plus nulles que le club ait connu, l’horrible indigence dont ont fait preuve les joueurs et les dirigeants tout au long de la saison n’a en ce jour jamais eu d’égale sur ces terres.

  6. Merde. Merde et merde.

    J’ai pris le match à la 20e minute. Je m’estime donc comme un porte bonheur pour l’équipe qui en 70 minutes d’écoute n’a pris que 2 buts.

    Et merci pour Steve. Il en devrait d’ailleurs même plus jouer pour éviter la honte de la relégation.

    En revanche, je trouve que tu vas un peu vite pour Diarra, sans qui…

    1. Certes, sur la saison, Lassana nage 3000 mètres au-dessus de tous ces viers marins, pas de problème. Mais si on prend ce match isolément, il était la tête dans le slip comme les autres.

      1. Oui mais je ne suis même pas sur de lui en vouloir s’il déroule pour la fin.

        En revanche dans le bilan de saison, Diaby va prendre sa race.

        1. Le bilan de cette saison risque de supplanter le onze anal du Mad.
          Diaby n’y échappera pas malgré l’adage « ne pas tirer sur l’ambulance ».
          Au même titre que Mandanda, Diarra dispose d’une immunité, ce sont les seuls joueurs qui méritent de sortir indemnes de ce long et terrible naufrage, et ils risquent tout de même de garder quelques séquelles psychologiques, on ne peut pas traverser un océan de merde la bouche ouverte sans boire la tasse.

  7. Aïe on prend Bastia la semaine prochaine. Merde, merde, merde. Oh la la et on enchaîne avec Bordeaux, Monaco et Nantes. On peut faire 12 points comme zéro. Sauf que si on prend 12 points on est sur le podium. Bah ça va pas trop mal, en fait.

  8. Si vous cherchez un entraîneur petit, qui parle espagnol, qui obtient de ses équipes un rendement bien supérieur à la moyenne et qui peut vous faire gagner une coupe de la ligue, on a ce qu’il vous faut. On cherche un gardien.

    1. En plus les supporters ne verront pas la différence en terme de spectacle avec Correa, tout juste bon à jouer à dix derrière.

        1. Je crois sincèrement que Correa a mieux à offrir que Michel. Au moins en terme de sérieux. Après, je dis ça…j’ai l’habitude de parler dans le vent.

        2. Pablo voudra sans doute rester à Nancy, de toute façon, non? Tant mieux pour vous.

  9. L’équipe féminine a des Balls à revendre. On devrait rendre le Football mixte jusqu’à la fin de la saison…

  10. Wahou! Cette acad est magique! Tout le contraire de notre « équipe »! Maintenant qu’on est en roue libre ca devrait aller, il devrait y en avoir d’autres! Alessandrini, cette tronche de pain sucé, c’est pire que Christophe Lambert + avc, c’est Vincent Lambert + avc + seau de pisse sur le crane!

  11. Je crois qu’on en fait un peu trop avec cette défaite. Il s’agit simplement de l’accumulation de 5 malheureux concours de circonstance.

  12. Vu du stade les joueurs m’ont fait de la peine… J’ai insulté que Alessandrini et Michy… Ca va très mal à l’OM

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