OM-Toulouse (0-0) : La Canebière Académie manque d’implication

0

Marcel Pasglop.

Aïoli les sapiens,

Au stade Vélodrome ce mois de septembre, on aura vu des colosses de 130 kilos se foutre joyeusement sur la gueule d’une manière aussi joviale que variée : Anglais et Argentins (violence gratuite et jeu au pied pragmatique), Sud-Africains et Ecossais (pilonnage et bières), et bientôt Français et Namibiens (humilation et nostalgie de l’apartheid) pour finir par Afrique du Sud-Tonga (élégance et poésie).

Mais au stade Vélodrome, nous aurons aussi l’accueil du Pape en rock-star, et son cortège de surprises. Lancera-t-il un « Macron on t’encule » pour le plus grand bonheur de la foule ? Demandera-t-il aux bourgeoises catho marseillaises de se foutre au cul leur Jésus en pendentif et de plutôt lire les Evangiles, histoire de mieux comprendre ses positions sur les migrants ? Une chose est certaine, Marseille assistera certainement à un moment mémorable.

Cela devient d’ailleurs franchement bizarre de se dire que les seuls moments où l’on se fait chier au Vélodrome, c’est quand il y a du football.


Les Longorious Basterds 

Lopez
Clauss – Mbemba– Balerdi (Méité, 55e) – Renan Lodi
Mughe (Ndiaye, 55e) – Rongier (Kondogbia, 66e) – Veretout Correa (Harit, 66e)
Vitinha – Aubameyang

Au-delà du plan de jeu, le manque d’attachement à cette équipe tient peut-être aussi au fait de changer la moitié des joueurs pour les remplacer par des types dont on peut s’attendre, quel que soit leur niveau, à ce Longoria les fasse dégager aussi vite l’an prochain. Bref, les recrues de Longoria, c’est encore Jolly Jumper qui en parle le mieux :

Quelques mots néanmoins sur le 11 de départ, privé de Sarr et Gigot, blessés. Le Géomètre choisit de laisser sur le banc Ounahi, au profit de Mughe et de Correa (le gars dont on sent qu’il nous faudra une bonne dizaine de matchs avant de dire « qui ça ? » au moment de l’annonce de la compo).


Le match

Plutôt que de résumer la première période, nous allons vous proposer un Sudoku. Le principe est le même qu’avec Marcelino : il faut aligner des numéros et le rythme du jeu est adapté aux maisons de retraite.

Pour ne pas totalement passer pour des fumistes, nous signalerons tout de même en conclusion de de ces 45 premières minutes d’ennui total deux belles occasions de l’OM, par Vitinha servi sur la droite de la surface puis par Renan Lodi sur un coup-franc excentré direct. A deux reprises, le gardien toulousain pare ces tentatives.


La seconde mi-temps voit quelques changements, hâtés notamment par la blessure précoce de Balerdi. L’OM ne manque certes pas de bonne volonté (quoique certains…), mais s’avère infoutu de construire un collectif percutant. Les prises d’initiatives sont rares, et seule une tête de Rongier déviant un centre de Clauss passe près de nous offrir un but tout vilain. Le montant s’y oppose, tout comme il se heurte plus tard à un coup-franc de Clauss que le gardien imaginait passer un mètre au-dessus.

Sorti de ces maigres occasions, la domination olympienne est stérile, et l’engagement offensif accru dans le temps additionnel n’a pour seul effet que de procurer aux Toulousains des contre-attaques monstrueuses. Gardons bien à l’esprit que sans deux ratés éligibles à la compilation « Le foot en folie » (à moins qu’il ne s’agisse d’un happening promotionnel pour la série de Netflix consacrée à Bernard Tapie ?), Toulouse serait reparti avec les trois points.

N’en disons pas plus pour l’instant et réservons les éventuels lapins à l’enchaînement Ajax-PSG-Monaco-Brighton, qui constituera ce qui ressemble fort à un moment de vérité.


Les joueurs

Lopez (3/5) : Pau a compris que les attaquants adverses ne respectaient pas les gars à la dégaine de SDF : il a donc adopté le style « regard de chien de SDF », pour lequel les gens éprouvent beaucoup plus de pitié. En tout cas, les attaquants Toulousains, ça les a visiblement émus.

Clauss (3/5) : A classer parmi les joueurs qui manifestent un minimum de personnalité, répondant ainsi à la demande expresse de « mouiller le maillot » (interpellation qui n’a jamais signifié « courez comme des débiles jusqu’à épuisement » mais simplement « arrêtez de faire de la merde » ; encore qu’à tout prendre, par rapport à ce soir je préfère encore quand les joueurs courent comme des débiles jusqu’à épuisement).

Mbemba (3-/5) : J’aime bien quand les avant-centres adverses font de la merde, ça me dispense de revoir les actions pour vérifier si nos défenseurs auraient ou non pu faire mieux.

Balerdi (3-/5) : Rappel : Si nous le haïssons officiellement depuis le match d’Annecy, cela ne suffit pas à peaufiner l’appréciation de ses matchs qui, objectivement, peuvent varier du passable au catastrophique en passant par le douteux. Par souci de précision, nous allons donc désormais préciser à chaque match à quel point nous détestons Leonardo Balerdi : par exemple, ce soir, nous le détestons plus que la soupe au cresson, mais moins que l’intertrigo trichophytique (google images).

Méité (56e, 3-/5) : Enchanté de vous connaître. Vous avez prévu de rester, ou vous aussi vous repartez au prochain mercato ?

Renan Lodi (3-/5) : Ce qu’il y a en ce moment, c’est que nos joueurs sont fades. Même pas haïssables, juste fades. Il faudra qu’au prochain mercato Longoria se remette à recruter d’authentiques demeurés et fondusdu teston, pour qu’il nous reste au moins de quoi rigoler.

Rongier (2+/5) : Maillon essentiel du système tracé par l’entraîneur, ce qui le rend d’autant plus exposé que la plupart des joueurs avouent n’avoir foutrement rien compris audit système.

Kondogbia (66e, 2/5) : Alors voyons, 24 minutes, plus 8 de temps additionnel… eh merde, ça fait plus d’une demi-heure sur le terrain, faut que je le note.

Veretout (3-/5) : Un bonus pour avoir pensé à regarder le chronomètre et en avoir déduit que le temps pressait pour se bouger un peu le cul. On va finir comme ces profs dépressifs qui finissent par mettre des 18 aux cancres irrécupérables dès lors qu’ils n’ont pas trop mis de bave sur leur copie.

Mughe (1/5) : Anormalement exposé alors que son jeune âge nécessiterait de travailler plus sereinement. Disons-le tout net, titulariser François-Régis Mug, ce n’est pas ma tasse de thé.

Ndiaye (56e, 2/5) : Faudrait voir à moins nous parler d’amour et à mieux jouer au football, sinon entre nous ça va vite se finir comme ça :

Correa (1/5) : Tucu dupu.

Harit (56e, 2/5) : Le feu follet olympien. C’est-à-dire, un véritable feu follet, le truc joli qui s’enflamme en faisant « prout » et qui s’évapore en dix secondes.

Vitinha (2/5) : Pas plus efficace que les autres mais sa bonne volonté fait au moins plaisir à voir. Il mouille le maillot en quelque sorte. Ce qui démontre qu’en fait, ouais, contrairement à ce qui est dit plus haut, on aimerait bien ici les voir tous au moins courir comme des cons à défaut de savoir jouer au football.

Aubameyang (1/5) : Traîne-savate ou traîne-misère, on sait pas trop. En tout cas, je sais pas ce qu’il traîne, mais il le traîne.

L’invité zoologique : Franck Magri de canard

En ces temps de coupe du monde de rugby, la réception de Toulouse nous permet de rendre hommage aux Valeurs de ce sport : l’honneur, le respect, la convivialité, la bonne gastronomie, les violences conjugales et le racisme. Valeurs que nous, footballeurs, partageons totalement au-delà de nos rivalités sportives, cela va sans dire.

https://twitter.com/OvaleMasque/status/1699911034708922625
  • Les autres : Leur incroyable maladresse devant les buts les prive d’une victoire qui leur tendait les bras, ce qui fait qu’au lieu ce matin de se sentir en colère, nous nous sentons simplement morts. Nous ne les remercions pas.
  • Le classement : Monaco perd des points, Paris aussi, Rennes et Lens également, bref tout le monde est nul ce qui nous permet de surnager à seulement deux points de la tête du classement.
  • Coming next : Jeudi l’Ajax, dimanche le PSG, samedi prochain Monaco. Quelque chose me dit que notre équipe va enfin nous procurer des émotions, reste à savoir lesquelles.
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter. Waldo J. remporte le concours zoologique.

Bises massilianales,

Blaah

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.