OM-Troyes (6-0), La Canebière académie renaît

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Comme dans du beurre, de Michel.

Aioli les sapiens,

Attention, cette académie contient des zizis. Mais pas beaucoup, et tout mignons.

 

Ô Ohaime, Ô Marseille, nous laisseras-tu un jour en paix ? Toi que nous avons tant aimée, te voici qui rote, pète, nous insulte et finit par nous envoyer la vaisselle à la figure. Tu nous as meurtris, mais tu nous as guéris de toi, pensions-nous. Et juste au moment où on commençait à croire la passion définitivement enterrée, te voici qui ressors la nuisette et nous fais passer toute la nuit à répéter la brouette champenoise ? Garce ! Salope ! Ordure ! Allez, va, tu peux revenir, mais faut-il qu’on t’aime, diablesse.

Car oui, rien ne s’est passé comme prévu. Match du dimanche soir, marasme généralisé, adversaire à l’intérêt footballistique tout relatif… On s’attendait, oh ! pas à grand-chose, ma foi, du genre une honnête purge conclue sur un 1-0 à même de réconcilier la Ligain avec nous. Je t’en fous ! Quand tu te résignes à passer une soirée télé-branlette devant Candice Renoir, je ne dis pas que voir Scarlett Johansson débouler à poil dans ton salon est une chose déplaisante, non. Je dis simplement que nos repères sont ébranlés.

 

L’équipe

Michel prend ses fonctions dans une veste en peau de glacière, dont le bleu à chier tempère utilement la réputation d’un entraîneur avant tout soucieux de son élégance. Son 433 ne propose pas a priori de changement en défense : de nombreux médias annonçant la composition se fendent d’un « Doria n’est pas titulaire ». Oh, vous croyiez quoi, bande de mastres ? Que Michel allait changer l’un des seuls secteurs de jeu à peu près stables juste pour vous donner une occasion supplémentaire de chier sur Bielsa ? Une modification de dernière minute est cependant induite par la blessure de Dja Djédjé pendant l’échauffement. Conjuguée à celle de Romao, son absence rend à l’hôpital Edouard Toulouse son titre de plus grand centre d’hébergement de psychopathes, détenu jusqu’ici par la pelouse du Vélodrome. Changement de plus grande ampleur, bien évidemment, la fin du marquage individuel au profit de la zone.

Au milieu, Diarra prend place en sentinelle, derrière les mobiles Barrada et Lemina. Un temps pressenti comme meneur de jeu, Cabella prend place en effet à l’aile gauche.

 

Le match

Troyes nous fait mal dès l’engagement, avec une action que Nkoulou doit stopper énergiquement en pleine surface. Pour ce qui est de la suite, eh bien… hrm, comment dire…

«  Moi, ça ne m’intéresse pas de gagner si je me fais bouffer par l’adversaire. Je préfère perdre en mangeant l’autre. » Jean-Marc Furlan.

Rapidement, les séquences de jeu s’enchaînent sous la conduite d’un Barrada sous speed. Mendy pilonne la défense de centres toujours bien dosés, tandis qu’à l’arrière DJ Diarra met l’ambiance avec des lancements de jeu jamais vus depuis la période Alou Diarra Sylvain Ndiaye Brahim Hemdani … depuis longtemps. Les occasions ne sont pas légion, mais pour une fois nous n’avons pas besoin de nous tordre le vermicelle douze fois avant de parvenir à quelque chose. Benji-la-Galette nous sort un nouvel enchaînement percussion-centre en peignoir de soie, rageusement repris par Batshuayi au premier poteau. Le ballon se fracasse sur la barre et est bonifié par Barrada grâce à l’apathie quasi Kassimesque de Karaboué (1-0, 19e).

A l’exception d’un instant slipométrique consécutif à un mauvais dégagement de Nkoulou, l’OM domine, certes sans se procurer de nombreuses occasions. En fin de période néanmoins, Barrada et Batshuayi se gênent au moment de conclure une belle action collective.

 Moins de pressing tout-terrain, plus de quadrillage.

 A la reprise, Lassana Diarra se met en tête de nous séduire.

« Ho mais, HO, LA, c’est pas du boulot de milieu défensif, ça, ho. (2-0, 47e) »

A peine avons-nous usé un rouleau de sopalin que Batshuayi cesse d’être maladroit. Après un relais avec Cabella, Michy accélère tout droit depuis les 40 mètres et vient déposer la balle dans les filets de Petric. « Quand on a vu arriver un Belge bronzé avec un sac à dos Bob L’Eponge, on s’est vite planqués, faut nous comprendre », expliqueront les défenseurs champenois après le match (3-0, 56e). Plus triste pour eux, Koné se blesse sur cette action et voit sa saison terminée.

Abdelaziz Barrada sort au profit d’Ocampos, celui-ci prenant la place d’ailier alors que Cabella se recentre. Quelques minutes plus tard, l’Argentin nous donne l’occasion de rejouer à Valérie Damidot en redécorant l’appartement façon « marouflage séminal ».

Chers jeunes lecteurs, sachez qu’il exista un temps où Auxerre manqua une qualification en ½ finale de Ligue des Champions à cause du même but, refusé. Oh vous pouvez rire, on verra votre gueule quand vous raconterez à vos enfants que José Anigo a atteint une finale européenne (4-0, 62e).

 

Un légitime relâchement post-coïtal ainsi que la sortie de Diarra amènent ensuite l’OM à faiblir. C’est l’occasion pour Troyes de revenir visiter notre surface et d’interrompre un instant Steve Mandanda dans sa partie de 2048. Après quelques frayeurs, l’entrée de Bouna Sarr nous redonne un peu d’allant, ce qui nous permet de donner le bukkake final à notre feu d’artifist. Histoire de ne pas marquer que des beaux buts, Alessandrini récupère une passe dégueulasse dans la défense au(xa)boise, puis, après que Batshuayi se voit descendu par le gardien, conclut de près (5-0, 88e). Une dernière perforation de Sarr suivie d’un centre de Romain permet à Michy d’achever la bête (6-0, 90e).

A moins que les joueurs ne soient subitement devenus des génies ou que Troyes soit l’étron flottant de la Ligue 1, ce scénario inattendu laisse à penser que nous joueurs avaient avant tout besoin d’un gros câlin pour retrouver leur niveau tout de même loin d’être dégueulasse, ou en tout cas d’un peu de légèreté sur le plan psychologique. Combiné à un Diarra s’imposant comme le patron et un Barrada enfin en bonne forme, le tout nous a offert les belles émotions de ce soir… en espérant attendre un peu avant de voir notre moral rejouer aux montagnes russes.

Les joueurs

Mandanda (4/5) : Un bel arrêt pour participer à la fête. On parle des six buts inscrits, mais obtenir une clineushiteu a dû lui faire l’effet d’un suppositoire mentholé.

Nkoulou (4-/5) : Oui, d’accord, il y a la boulette qu’il commet à 1-0. Mais dans la mesure où quelques tacles et sorties décidés avaient auparavant permis de préserver le score, je ne lui en tiens pas rigueur.

Rekik (3/5) : Rien à signaler, malgré sa tendance à me procurer un ténesme rectal à chaque intervention. Pas de quoi s’affoler, avec Morel ça avait mis quatre ans à passer.

Manquillo (3+/5) : Plus fin, sobre, et moins rentre-dedans que Dja Djédjé. Contre les Troyens c’était agréable à l’œil, mais il faudra voir si cela suffit contre de plus gros. En tout cas sa présence va obliger Brice à demeurer concentré s’il veut garder sa place de titulaire, et rien que ça, ça vaut toutes les truffes du Vaucluse.

Mendy (5/5) : Qui dénoncera la détresse des enfants du virage, qui attendent sans jamais le voir venir le ballon que le centreur leur enverra ? Qui trouvera les mots pour évoquer le désespoir du gardien condamné à voir passer les ballons au-dessus de lui sans jamais pouvoir en saisir un ? Qui réconfortera le défenseur latéral venant de subir les derniers outrages une heure et demie durant ? Non, je n’ai pas peur de le dire, Monsieur Mendy, vous êtes un salaud !

Diarra (5/5) : Si nos joueurs étaient des WC, Lassana serait le dernier modèle japonais, celui avec les néons et la petite musique qui t’envoie le jet d’eau parfumé à la rose quand tu as fini ton affaire. C’est propre, c’est très propre, et surtout ça nous change des chiottes des Baumettes.

Non mais HO, LA, HOOOOO. Passe-en-retrait-sécurité, on t’a rien appris, bordel !?

Sparagna (65e) : l’absence de Diarra s’est vite ressentie collectivement, sans que l’entrée de Stéphane soit mauvaise en soi.

Lemina (3/5) : Encadré par Diarra et Barrada à ce niveau, même Pierre Richard aurait fait un bon match. A plus forte raison Mario, donc, même si l’on sent encore qu’il peut partir en couilles à tout moment.

Pendant ce temps, Yeltsin Tejeda s’ennuie à Evian.

Barrada (4+/5) : Le dieu de la blessure ayant choisi d’enfin lui lâcher la grappe, Abdelaziz a pu montrer ce dont il était capable : but, décalages, combinaisons, corners BIEN TIRES, bref un jeu et nos slips tout en verticalité.

Ocampos (59e) : Slict.

Alessandrini (4-/5) : « Bzzz Bzzzzzz Bzzzz Bzzzzz Paf. » Tu sais ce que c’est, ce bruit ? C’est celui des mouches qu’on encule, lorsqu’on chipote sur ses quelques maladresses ou mauvais choix. Deux passes décisives et un but, même si c’était une fois le score acquis, on ne va certainement pas cracher dessus.

Cabella (3+/5) : Bien dans le ton, même s’il a finalement conduit peu d’actions vraiment décisives. Si son entente avec Mendy se confirme, il faudra ouvrir une cellule psychologique pour les latéraux droits de Ligain.

Sarr (75e) : Une belle entrée, qui a aidé les Olympiens alors en difficulté à revenir tâter de la Champenoise dans les dernières minutes.

Batshuayi (4/5) : Comme Alessandrini, il bichonne son appréciation en fin de match après un premier acte plus maladroit. Et nous on tombe volontiers dans le panneau, communsymbole de la petite finition spéciale qui incite à lâcher le pourboire en restant sur un bon souvenir.

 

L’invité zoologique : Quentin Authon

Noble et apprécié, le thon rouge est unanimement reconnu pour sa finesse et sa saveur. C’est donc très logiquement qu’il se trouve au bord de la disparition après s’être fait bouffer par toute la planète. Notre poisson est donc l’invité approprié pour te raconter la fessée prises par des Troyens aussi séduisants que masochistes.

  • Les autres : Dangereux à l’approche de notre surface, mais rarement capables d’y parvenir. Leur défense portes-ouvertes et leur gardien décoratif sont une incitation au bétonnage pour les autres entraîneurs de Ligain, comme s’ils avaient eu besoin d’y être encouragés.
  • Le classement : Monaco et Lyon broutent, ce qui signifie que, contre toute attente, la casse est plutôt limitée en ce début de championnat (l’équitable, celui à 19 équipes).
  • Le rattrapage : deux académies pour évoquer les départs et les arrivées au cours de ce mercato : incluent les mises à jour Thauvin, Michel et Cabella.
  • La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Rémi M. Gagne le concours zoologique.

 

Champagne : il vous aide à voir les gens plus beaux.

 

Bises massilianales,

Blaah.

13 thoughts on “OM-Troyes (6-0), La Canebière académie renaît

  1. La canebiere academie renait et ça c’est bieng mais surtout la canebiere academie et precoce dans sa diffusion et ça c’est encore mieux.
    Merci à toi le camelidé de prolonger ce rêve eveillé.
    La parution le lundi matin est un acquis social ou un accident ?

  2. Cherche vraiment pas à comprendre faut qu’tu vois ça
    Avoir une vie normale on ne peut pas.
    Vincent « FF » Labrune, feat Romao.
    Une bien belle acad, merci.
    PS : faut vite donné une autre adresse à Michel pour ses fringues que LM Gérard..

  3. av es on asleiB

    ****** ¤ ~ Allez L’oM ! ~ ¤ ******
    Droit au But ! Dans leur But !

  4. Un Belge bronzé avec un caleçon Bob l’éponge, ils ont dû le prendre pour Stromae, je me serais écarté aussi. Non en fait je l’aurais peut-être découpé. Super Acad sinon

  5. Ça veut donc dire qu’on perdra les 4 prochains matchs 1/0, c’est ça Jean-Marc ?
    Et Labrune qui endosse le costume du père Lustucru nous fera croire qu’il avait tout prévu.
    Par contre le lobbying pro Tejeda uniquement pour pécho Kimberley, faut arrêter Blaah car il ne jouera pas plus chez nous qu’à Evian.
    Enfin, après Bielsa no se va et les ulcères de ces dernières semaines, un soulagement Florian bon vent ! Comme un symbole de pet foireux.

  6. Allons, cher Spado, malgré toute l’estime que j’ai pour les camélidés, mon cœur ne vibrera jamais que pour mes Ticos d’amour.

    Pour ce qui est de Tejedounet, par exemple, il me semble que votre chameau a oublié d’être con, si je puis me permettre :
    1°) à Evian, il joue, et bien, au point que les supporters se demandent encore ce qu’il fout en L2 ;
    2°) il est totalement Projédortmund-compatible, si c’est toujours ça qui tracasse votre président :
    – à la fois jeune (23 ans) et confirmé (pilier de la sélection 1/4 finaliste du dernier Mondial) ;
    – pas encore trop cher en transfert ni en salaire, d’où potentiel de goinfrerie à la revente (vous n’allez pas me faire croire que vous allez transférer Diaby ou Diarra pour 20 M€) ;
    – Diarra et Diaby, justement, ça serait miraculeux qu’ils soient 100% à fond en championna+coupe+Europe. Donc si mon Tejedounet pouvait avoir du temps de jeu à haut niveau et progresser au contact de ces deux-là, j’en saliverais de toutes mes lèvres ;
    – vous l’échangez contre Romao, comme ça Evian ne perd pas de milieu défensif et votre Alaixys pourra s’épanouir dans un milieu plus conforme à son niveau. Demandez à Franck Ripoux ce qu’il en pense.
    – Et la concurrence avec ce petit présomptueux de Lemina, je ne donne pas dix jours à mon Tejedounet pour s’asseoir dessus.

    Après, si vous préférez payer cher pour moins bon et moins valorisable à moyen terme, libre à vous, hein.

  7. Nan mais après, si vous mettez le prix, on vous demande même pas Romao, hein…

    Et clairement, Tejeda c’est niveau L1 pépère.

  8. bon vu que l’autre petite merde de PLF est ausdi prolifique que le batard qui nous sert de 9 en ce moment, je vais sur les (bonnes)acad’ des paysans pour déverser ma haine et mon agressivité (sûrement dû à des souvenirs douloureux d’enfance lorsque j’allais sur les genoux du curé quand je faisais mon catéchisme).
    bon j’ai entrevu le match car je mattais Tiger sur Golf+ en même temps donc à part vous dire bravo pour cette brillante victoire sur les représentants des magasins d’usines Troyens,je n’ai pas grand chose à dire…
    Ah si allez bien vous faire enculer.
    bisous.

  9. @ copain – Vous êtes gentil mais un peu fatigant.

    @Franck – Si si, on insiste.

    @Kimberly – Merci de ton soutien, ma belle #FreeYeltsin #BolasForEver

    @homerc – Tu m’as fait douter dis donc. Non non, Michy a bien plus qu’Alessandrini. Ouf.

    @Jean-Raoul – C’est loin d’être garanti. Si tu peux me trouver un boulot qui me libère les lundis matins, je signe.

    @anotherwhisky – Michy a TOUTE la panoplie Bob l’Eponge, ce psychotique.

    @les autres – merci et bises anales.

  10. Michel fait il parti du board de HJ,vu qu’il est bel homme (malgré ses goûts de chiottes niveau costard)

Répondre à Kimberly Gutiérrez Yigüirro Annuler la réponse

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