« Là où il y a Gênes, ne compte pas sur moi pour faire des jeux de mots éculés », déclarait Patrick Bosso au festival Point S de l’humour de bon goût.

Amis de longue date des Marseillais – à qui ils ont transmis notamment le pistou et la peste noire – les Génois nous accueillent ce samedi pour le trophée Riccardo Garrone, du nom du président de la Sampdoria décédé au début de cette année. Ce dernier match de préparation fait office pour nous de répétition générale avec l’ouverture du championnat à Guingamp le week-end prochain. Autant te dire qu’au programme de la soirée, ce match présente bien plus d’intérêt que le trophée en carton désespérément promu comme un nouveau Rumble in the Jungle par Frédéric Thiriez, ce Don King du pauvre.

La composition de départ semble annoncer celle qui ouvrira le championnat à Guingamp. Derrière, c’est du classique, si ce n’est que Benjamin Mendy joue son premier match avec l’OM. Il remplace, Jérémy Morel qui sera suspendu contre Guingamp pour ce geste d’une intelligence rare. Dans la doublette du milieu, Imbula est préféré à Cheyrou pour seconder Romao. Devant, Valbuena est encadré par Ayew et Payet, qui permutent plusieurs fois au cours du match. En pointe, Gignac est préféré à Jo le Sconse, ce qui donne : Mandanda – Fanni-Nkoulou-Mendes-Mendy – Romao-Imbula – A. Ayew-Valbuena-Payet – Gignac.

 

Le match

Une première mi-temps plutôt équilibrée dans la possession, mais où la défense olympienne réalise une performance de haut niveau anal. La 2e période est à sens unique en faveur de l’OM (sans doute à cause du décalage dans la préparation physique des Italiens, qui ne reprennent que le 25 août), ce qui ne nous empêche pas de regoûter aux délices du fist ligure en fin de match. Et pourtant, ça avait bien commencé :

–          6e : Gignac déborde sur la gauche après un bon service d’Ayew. Son centre est contré mais revient sur Payet. Celui-ci centre à son tour pour une tête-réflexe de Gignac : 0-1.

A compter du quart d’heure de jeu, le slipomètre olympien entame lui aussi sa préparation (arrêt de Mandanda, centre-tir sur la barre). 5 minutes plus tard, on lâche tout :

–          21e : De Silvestri n’est pas gêné par Mendy pour centrer à destination de Gabbiadini, à peine plus contrarié par Nkoulou : 1-1.

–          23: Gabbiadini servi en pivot s’amuse avec Mendes pour envoyer une passe parfaite à Eder dans le dos de Nkoulou, aux fraises : 2-1.

–          25e : Nkoulou et Lucas, n’ont même pas eu le temps de sentir Gabbiadini se retirer que celui-ci les viole de nouveau : alignement parabolique de notre charnière centrale, course gastéropodienne de Mendes : 3-1.

Mendestracteur

Mendes, ou la gestion sereine des appels de balle adverses.

Par la suite, l’OM se procure quelques occasions tandis que la Samp continue à souiller nos slips à chaque approche de la surface. Après la pause en revanche, c’est au tour de l’OM de jouer à « donne-moi juste 5 minutes pour faire de toi ma chose » :

–          51: Mendy-Imbula-Valbuena-Gignac-Valbuena-Payet-Valbuena. 80 mètres remontés à une touche de balle ou presque, et une merveille de lob pour finir : hélicobite, 3-2.

–          54e : Mendy se rachète en partie de sa prestation défensive façon ouatzeufeuque, en adressant un très beau centre sans contrôle pour la tête de Fanni : 3-3.

Avec 11 italiens négués sur le terrain, la deuxième mi-temps génoise fait concurrence  à la saison touristique de Palavas-les-Flots. Payet envoie un coup-franc sur le poteau, puis donne à Gignacayoko une occasion de se faire insulter en salopant une belle situation. La Samp se procure une seule occasion :

–          85e : Pour la rigolade, nos défenseurs choisissent de ne plus s’approcher à moins d’un mettre des Italiens. Pozzi a donc tout le temps de servir Renan, lequel crie « bouh ! » pour finir de semer la panique dans nos rangs. Tir tendu, 4-3, au revoir.

Les notes

S. Mandanda (3/5) : Triplefisté en 5 minutes sans avoir pu faire quoi que ce soit, il a cependant sorti quelques beaux arrêts qui ont évité le naufrage complet en 1re mi-temps.

N. Nkoulou (1/5) : « Deux points déterminent toujours une droite. » Nkoulou et Mendes ont réussi à faire mentir les maths, avec leur conception  toute personnelle de l’alignement géométrique. Pour faire bonne mesure, Nicolas a été battu dans plusieurs duels.

L. Mendes (1/5) : Même les fonctionnaires municipaux commencent à le trouver lent.

R. Fanni (3/5) : Pas le principal responsable de nos errements défensifs, il s’illustre en plus par un beau but de la tête. Lui semble prêt à débuter la saison, à moins qu’il ne réserve ses conneries pour le championnat.

B. Mendy (2/5) : Une belle implication offensive récompensée par une passe décisive. Sur le plan défensif en revanche, il a ringardisé les plus belles autoroutes construites par Jérémy Morel. Il faudra lui laisser le temps de progresser sereinement.

A. Romao (3/5) : Assez éloigné des phases offensives, qu’il a plutôt laissées à Imbula. Il a plutôt bien effectué son travail à la récupération et parfois en pompier de la défense, mais a également commis des fautes en situation dangereuse.

G. Imbula (3/5) : Ou plus précisément un « 3+ », pour le distinguer de Romao. Il offre à l’OM une intéressante capacité de perforation balle au pied, domaine dans lequel Cheyrou se montrait assez timide. En attendant encore un peu pour nous masturber sur ses performances, contentons-nous de voir en lui un titulaire pour ce début de saison.

 

Point « joueurs offensifs » : un mot sur la prestation collective des quatre de devant, pour signaler les promesses de voir un jeu plus varié que la saison dernière, où tout semblait parfois reposer sur Valbuena. On a vu de nombreuses permutations intéressantes, mais qui ont aussi semblé désorganiser notre pressing défensif en 1re mi-temps, comme en témoigne les multiples passes longues que les italiens ont pu envoyer sans opposition. Individuellement, cela donne :

A. Ayew (3/5) : Sans être le plus tranchant, il a tenu sa place dans le jeu olympien, en participant également aux tâches défensives, comme il en a l’habitude.

D. Payet (4/5) : Excellent match de Dimitri, avec plusieurs belles passes dont deux converties en buts, et un tir sur le poteau. Son entente avec Valbuena est l’un des aspects les plus prometteurs de cette phase de préparation.

M. Valbuena (4/5) : Allez, on se le remet une fois pour finir le paquet de Kleenex.

AP Gignac (3/5) : Certes, il salope monstrueusement une occasion de remporter le match. Mais n’oublions pas le 1er but, ainsi que sa talonnade inspirée sur le 2e.

Les remplaçants

S. Diawara pour L. Mendes (62e) : Le bœuf après la charrue.

Jo le Sconse pour AP Gignac (70e) : Un face-à-face raté de peu, un tir foireux dans le temps additionnel.

J. Morel pour B. Mendy (86e) : N’a pas pu éviter de se faire piquer le vedettarianal par son jeune successeur.

M. Sougou pour M. Valbuena (86e) : N’a eu le temps que de jeter un œil sur le terrain.

 

On se revoit pour le début des choses sérieuses avec le match à Guingamp ; d’ici là, tu peux retrouver :

–          Quelques mots sur la phase de préparation ;

–          Les belles et moins belles images du match ;

–          La belle page abonnement, pour que vive l’alterfoot cananal historique

–          Ton dromadaire préféré sur Facebook et Twitter

 

Bises massilianales,

Blaah.

4 thoughts on “Sampdoria-OM (4-3), la Canebière Académie livre ses notes

  1. Merci l’ami, très bon résumé, même si je vais avoir du mal avec Payet, des passes, des mouvements intéressant mais putain 9 fois sur 10 il lache sa balle que si il est pris et sans autre solution, c’est ARRHGHHHHHHHHH!!!
    Si j’avais joué avec lui, il aurait pris des tatanes!

  2. Merde j’ai raté ce match…bon je vais essayer de suivre un peu ces matches amicaux, si ça se trouve je pondrai même une acad’

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