Bordeaux-Metz (2-0): la Scapulaire Académie en tête du championnat de Frans
Haaaaaan en apesanteuuuur
Haaaaaan pourvu qu’on soit les seuls dans cet ascenseur
Bordeaux et Metz, deux clubs estampillés Ligain (surtout un) se retrouvent à batailler pour y remonter. Si leurs débuts de saison respectifs ne correspondent pas aux attentes de l’été, nous autres Girondins ne pouvons que nous en réjouir. Car c’est en tant que leader que nous recevons les Mosellans déjà à six points. Pleins de confiance et au complet, nous sommes prêts pour accueillir des Messins amoindris, entre les blessés et les victimes du Graoully. Euh de Pierre Gaillouste, pardon. Le moment semble bien choisi pour gagner face à un gros. Antonetti est bien parti, n’est-ce pas ? Nous ne voulons pas de problème.
La composition :
Poussin
Bokélé Gregersen Barbet (c) NSimba
Fransergio Ignatenko Sissokho
Bakwa Davitashvili
Maja
Guion aligne pratiquement le même onze que celui qui a gagné à Laval. Bakwa retrouve sa place après son match de suspension. Lacoux, a lui aussi purgé le sien et s’est purgé tout court, le coach ayant souligné sa perte de poids. Ah, du coup, il revient sur le banc puisque le plan est d’ajouter du physique au milieu. Avec Fransergio et Sissokho donc.
Le résumé :
Le match :
Le match démarre sur un drôle de rythme. Les Girondins tiennent le ballon mais ça ronronne alors que les coéquipiers de Poussin nous avaient habitués à des départs canons (ce que nous aurions pu appeler « le rythme des drôles »). Les Messins sont bien en place, seul Mikau fonce dans le tadze mais sans se montrer dangereux, notamment grâce à la vigilance d’un Poussin de plus en plus à l’aise dans ses cages. Après un quart d’heure poussif, les Bordelais arrivent à se rapprocher du but. Très près même pour Bakwa qui a vu sa frappe enroulée passer juste au-dessus.
Puis c’est le début du festival du grande jogador, le Bola de Ouro de Bordéus, la terreur des Formule 1, le pirate de Mato Grosso : Fransérgio Rodrigues Barbosa ! Son tir lointain est puissant mais Oukidja l’arrête comme il peut (sur le coup, on est à-peu-près sûr de l’avoir entendu grogner son nom dans l’effort).
Au fait, juste avant, Zuriko avait réalisé un joli numéro dans la surface et une déviation était à l’origine de cette action mais on s’en fiche, n’est pas o rei qui veut. Et c’est justement grâce à un coup reçu dans l’esgourde que notre expérimenté milieu a réussi à provoquer un carton jaune pour Maïga.
Bokélé, malade, n’a pas pu tenir plus d’une demie heure et se voit remplacer par Michelin. Se rappelant du match à Saint-Etienne et le plan de jeu déstabilisé par les blessures précoces, le cerveau brésilien a vite compris qu’il fallait remettre un coup de collier. Prenant ses responsabilités, il tente sa chance, cadre encore et Bordeaux récupère un corner.
Sur un contre, Zuriko pousse une accélération mais pousse surtout son ballon trop loin. Maja, sur sa lancée, hérite du ballon, réalise un petit pont sur le défenseur et adresse un centre pour la tête de Bakwa. Malheureusement la tentative manque de puissance. C’était joli, c’est juste dommage que les noms soient dans le désordre.
Ah carton jaune pour Fran. Comment cela, en retard dans un duel ? Pff.
Le temps additionnel vient d’être entamé et les Girondins sont à l’attaque. D’une talonnade bien sentie, Davitashvili lance NSimba sur le côté gauche. Le latéral crochète son adversaire, entre dans la surface et tombe. Un Messin semble l’avoir crocheté. De Kouao ? Il ne l’a pas touché ? Si ? Non ? En tout cas, penalty pour Bordeaux ! Sans surprise, Maja s’élance, tire à droite du gardien et ouvre le score (1-0, 45+2è)!
La seconde période sera bieeeen plus ennuyeuse. Zuriko s’essaie bien sur son côté gauche mais les Bordelais sont plus dans la gestion. Sauf un. Vous savez qui. Notre Fernando 2.0 est encore là pour réveiller les Gigis et tenter sa chance. C’est à côté, le staff grenat a réduit la taille du but pendant la pause. Ceci ne décourage pas Air Jordan qui jumpe pour tenter de contrer une relance d’Oukidja. Quelle détente !
Metz se montre enfin dangereux avec Gueye qui reprend un centre d’une aile de pigeon mais on ne la fait pas à Poussin.
A quelques secondes de la fin du match, Bordeaux part en contre. Lancé a toute allure, Badji élimine le dernier défenseur d’un grand-pont, se présente face au gardien dans un angle fermé et a la lucidité pour glisser le ballon au Ayrton Senna du rectangle vert. Le pied sur l’accélérateur et à fond de rupteur, il a pu suivre son partenaire et être présent pour finir d’un plat du pied sécurité (bah ce n’est pas Senna alors). Après deux secondes nécessaires à la réalisation de sa réalisation, il s’écroule (ah si) et fond en larmes. Avec tant d’énergie dépensée depuis son arrivée, soient environ 13kcal, on peut le comprendre. Ou alors, il s’est rendu compte s’être fait chier à tenter des frappes de trente mètres, tout cela pour planter un pauvre but PES dans des cages presque aussi vides que son canal lacrymal (2-0, 90+2è).
Ce n’était pas le plus beau match depuis le début de saison mais l’essentiel est ailleurs. Trois points supplémentaires, un adversaire à neuf unités et une première place conservée.
Les notes des 33 :
Poussin (3/5): Impeccable dans ses sorties, il devient rassurant. Terminés les petits picotements au niveau de l’orifice anal lorsque le ballon s’approche de lui. Certainement dommage mais on veut bien faire cette concession.
Bokélé (gastro/5): Si Malcom veut laisser une trace de son passage, c’est une solution comme une autre, on n’est personne pour juger. Mais on préférait sa façon de faire des dernières semaines. Sûrement trop faible pour tenir le match, avec l’expérience, il saura se retenir quand la situation l’imposera.
Remplacé par Michelin (2+/5). La trace de pneu qui a taché notre slip à cause de lui en début de semaine commence seulement à s’estomper. Son rendu plus propre nous laisse confiant quant à une suite plus maîtrisée.
Gregersen (2+/5): Moins impressionnant dans ses percées et moins tranchant dans l’anticipation, il fut comme d’habitude difficile à passer dans les un contre un. Stian, rodé pour la Ligueudeux !
Barbet (3/5): Un match solide, on sent qu’il prend ses marques. Et comme dirait l’autre vieux fou :
D’ accord pour les soleils gris de septembre
D’ accord pour les rendez vous ratés
D’ accord pour ne jamais pouvoir s’entendre
Et toujours t’écouter chanter
Ouais, Barbet l’y vient !
NSimba (4/5):
NSimba !
Sempre assim
Em cima, em cima
Em cima, em cima
Sempre assim
Le futebol c’est bonheur.
Ignatenko (1/5):
Et j’ai Crimée, Crimé-ée Danyl pour qu’il revienne
Bah, il n’a rien entendu.
Sissokho (2+/5): Un match moyen avec autant de projections que de déjections.
Remplacé par Lacoux. Il y avait déjà la façon de jouer mais en ajoutant la coupe de cheveux et la barbe, on dirait vraiment Otavio. De trois-quart profil, ce qui laisse encore un espoir quant à un jeu vers l’avant.
Fransergio (5/5): Bravo à lui, il vient d’égaler son gosse au nombre de buts inscrits en faveur des Girondins au Matmut. Quelle famille, même les Giresse ne l’ont pas fait !
Sa performance XX…M valait-elle quelques larmes ? Si l’on devine une véritable émotion après plus d’un an de contre-performances, ces dernières sont allées tellement loin dans l’analité qu’une prestation (très) correcte passerait pour extraordinaire. Pousser le ballon dans le but vide peut sembler simple mais jurisprudence Ui-Jo oblige, nous soulignerons la course effrénée (au passage désolé pour la pénurie de carburant) assortie d’un geste appliqué. Pas de quoi sauter au plafond non plus malgré une justesse dans ses passes et ses tirs durant une heure et demie. L’abstinence a été si longue que malgré la purée envoyée, il doit encore avoir bien mal à la bite. Pas évident donc de l’imaginer enchaîner.
Bakwa (2+/5): Des dribbles, des frappes et une tête merdique, Bakwa est de retour ! Tout comme Depussay, entré à la 82è, des retours à la pelle et même à l’origine du second but. Chacune de ses entrées a été convaincante. Il est partout, on pourrait croire qu’il y a deux Pussay.
Davitashvili (2+/5): Il a parfois tendance à jouer d’une façon aussi compliquée que celle qui consiste à prononcer son nom la bouche pleine. Mais il sait se montrer jouissif quand il décide de jouer plus simple. Ah, là c’est plein la bouche qu’on dit son nom ! Vive la Géorgie profonde !
Un peu cramé et remplacé par Elis, le Moussa Maazou hondurien.
Maja (5penalties/7):
Toujours plus de progrès dans le jeu. Mais te fais pas chier, Josh. Reste en pymaja, attends la faute et tire ton péno. Cela nous suffit.
Remplacé par Badji, qui restera l’homme à la passe décisive. Vite, une statue !
En face : les Lorrains portent leur croix
Metz a pris un but de Fransérgio, que dire de plus ?
Pour conclure :
Les Girondins ont remporté une victoire importante et poursuivent leur bon parcours. Le groupe vit sa meilleure vie et les supporters se rappellent aux bons souvenirs d’époques victorieuses. C’est la Ligueudeux, certes. Mais qu’importe la division, quand les résultats suivent, le bonheur revient. Il reste quatre matches avant la trêve et on espère avoir dépassé d’ici là notre nombre de points de l’an passé. Dit comme cela, on comprend mieux la joie de tout un peuple. Car nous aussi, nous avons beaucoup pleuré. En partie à cause de notre Cesc Lagrimas. L’opération rédemption ne nous fera pas oublier son niveau durant l’année écoulée. Présenté comme une grande recrue, nous nous sommes peut-être trompé sur sa valeur. Mais nous aurions simplement accepté de pouvoir compter sur un footballeur. Sa prestation face à Metz n’efface rien et il reste l’une des pires recrues de l’histoire des Girondins. Il est toujours temps de faire mieux. Temps aussi de ne pas remercier Kiki Musampalà et Ian-Walter Foote de m’avoir confié les clefs du camion de Francis-Serge. La route fut tellement éprouvante que je suis au bord des larmes. Oh non, pas encore !
Prochain match à Bastia, encore un goût de Ligain. D’ici là, mettez-vous Horsjeu. Vous pouvez aussi venir discuter sur Twitter (@KikiMusampala, @IanWalterFoote et @NauseeSavajicl). Si vous parlez à l’un, l’autre vous répondra sans doute et c’est certainement mieux ainsi. N’oubliez pas de suivre le compte de @La_Scapulaire celui géré par nos mères.
A bientôt.
Nausée Savajicl
Avec un Sergio dans de telles dispositions, on peut clairement jouer la coupe de France cette année. Et donc dès l’année prochaine on retrouve l’Europe ! Sauf si une grosse écurie décidait de le recruter à grands coups de millions… on n’est pas à l’abri ?