Guingamp – Bordeaux (0-0) : La Scapulaire Académie n’a plus d’air
Fort de mon non-match, ou plutôt de ma non-scapulaire-académie face à Valencienne, notre Président, Guy Rondins, à l’instar de Gérard ou David, a décidé de me reconduire à la baguette de ce Guingamp-Bordeaux. Quoi de plus logique ?
La composition :
Straczek
Michelin – Gregersen – Barbet (c) – Ekomie
Cassubie
Diaz – Sissokho
Elis – Livolant
Badji
Donc la même composition que face à Valencienne. Vous êtes habitués.
Le match :
Début de match équilibré entre les deux équipes. Pas comme le corps de Livolant un peu trop en arrière pour envoyer une reprise de volée depuis l’extérieur de la surface ailleurs que dans les nuages (4e minute).
Cassubie à la retombée d’un ballon s’appuie en retrait sur son Capitaine. Barbet sert Ekomie sur sa gauche. Jacques remonte le terrain et résiste au Guingampais sur ses talons et s’appuie devant lui sur Livolant. L’ex-capitaine-leader de son équipe le ressert dans la profondeur. Ekomie centre première intention en retrait. Sissokho dans le sens de la course est trop court. Le ballon arrive jusqu’à Badji… la décence nous interdit de décrire ce qui suit (6e minute). Mouvement collectif simple mais efficace jusqu’à parvenir au « sommet » de la pyramide.
Elis côté droit se retourne et centre au premier poteau pour Livolant qui fait une Badji (13e minute).
Match extrêmement plaisant où les Bretons décident de s’approcher de notre but à base de ballon en cloches… Notre équipe, faites pour jouer en Liguain comme chacun sait, n’a pas d’autres choix que de s’imposer la mission d’éduquer les autres équipes au football de niveau élite. C’est pourquoi notre arrière garde s’investit totalement dans ce rôle et montre que l’on peut tout à fait approcher de Straczek avec de simples passes à ras de terre. Merci Clément. Quant au Polonais, il pousse le jeu d’acteur un peu loin : il s’emmêle les pinceaux et relance donc directement dans les pieds de Guillaume. Le Belge, naïf du haut-niveau, lui rend la balle dans une sorte d’éjaculation précoce au lieu de marquer un but facile (17e minute).
Sivis sur le côté gauche adresse un centre mi-hauteur avec un rebond très dangereux entre Barbet et Straczek. Notre gardien ne se jette pas et Barbet protège bien la balle face à Guillaume dans son dos et oblige ce dernier à faire faute (25e minute). La meilleure occasion de ce début de match n’est pas pour nous.
Excellent retour de Diaz sur Luvambo qui tardait à armer une frappe plein axe face au but alors qu’il avait progressé entre notre défense et notre milieu sans être inquiété (26e minute).
Gregersen est à la lutte avec Guillaume. Il prend le dessus mais le ballon échoue dans les pieds de Picard. Ce dernier lance El Ouazzani en profondeur plein axe qui trompe Straczek mais pas l’arbitre de touche qui signale un hors-jeu (32e minute).
Belle ouverture de Barbet pour Livolant le long de la ligne de touche à gauche. Jérémy prend le dessus sur Sivis à la course en sac et centre première intention devant le but. Badji est trop court et c’est sans problème pour Basilio (34e minute).
Diaz à la récupération d’un cafouillage entre Sissokho, Elis et la défense Guingampaise, temporise puis écarte pour Livolant à gauche. En bon ex-capitaine-leader de l’EAG, Jeremy s’approche du but adverse avec un ballon en cloche. Elis à la retombée, joue de la tête pour Michelin en retrait. Clément, pressé par Picard, arme une volée lobée, qui retombe juste derrière la barre d’un Basilio qui aurait pu être surpris par cette trajectoire (35e minute).
Contre-attaque initiée par une récupération plein axe de Cassubie. Il lance Livolant qui progresse dans l’axe. Jérémy écarte sur Elis qui s’est portée sur la gauche. Sur son bon pied, le droit, Elis est en bonne position de frappe mais temporise pour glisser le ballon à Badji à travers deux défenseurs Guingampais. Aussi adroits avec leurs pieds que notre attaquant, ces trois-là jouent au Boggle avec la balle et se démerde pour qu’elle échoue (quel autre verbe utiliser ?) dans les pieds de Badji. Crochet intérieur puis frappe pied gauche de notre attaquant. Avec l’un de ces deux compères encore sur le râble, la frappe est contrée. Le ballon prend les airs et semble vouloir retomber dans le but, mais Lemonnier repousse sur la ligne en corner (37e minute).
Contrôle approximatif d’Ekomie. Merghem se porte sur lui et récupère la balle pour se présenter plein axe face à Straczek. Notre gardien se couche rapidement pour détourner cette frappe ras-de-terre qui prenait la direction de son petit-filet gauche (43e minute). Bien joué !
Quelle première période : c’était bien mou. Génial !
Du coup pas de changement à la mi-temps.
Centre Guingampais depuis la droite vers le second poteau. Ekomie ceinture El Ouazzani, mais surtout le ballon revient dans les pieds de Courtet. Le vétéran Guingampais fraichement entré à la mi-temps arme une frappe détournée par la main de Gregersen et c’est logiquement pénalty pour l’EAG. Entame absolument parfaite de cette équipe tout à fait concernée par l’enjeu de la rencontre. Oui je parle de Guingamp du coup. El Ouazzani se présente face à Straczek. Notre gardien lui fait signe de tirer sur sa droite. Amani s’exécute avec un ballon tiré à ras-de-terre sur la droite de Straczek, mais notre gardien se couche une nouvelle fois rapidement pour détourner le ballon d’une belle manchette (54e minute). Quel arrêt !!
Superbe effet coup de boost que cette réussite sur pénalty de notre gardien. La parité est préservée et Bordeaux conserve de manière inattendue toutes ses chances. Du coup les garçons sont bien en place mmmmmh, et le match se déroule toujours selon le plan initial.
Sissokho et Livolant laissent leur place à Weissbeck et Davitashvili (58e minutes). Fort heureusement nous aurons encore un ex-capitaine-leader de son équipe sur le terrain pour nous aider dans la quête de la promotion en Liguain. Emile remplace Images, ohé ohé capitaines abandonnés.
Ballon en profondeur d’Elis pour Badji face au gardien. Contrairement à ce qui a été dit à la TV, le défenseur n’a pas contré le ballon. C’est notre attaquant qui a, encore, trouvé le moyen de simplement effleuré le ballon alors qu’il avait pris le dessus sur son défenseur (63e minute) …
Manque flagrant de rigueur et d’attention de la part de l’arbitre. Badji sort mais laisse sa place à un joueur de Bordeaux à savoir : Vipotnik (67e minute). Comment a-t-il pu laisser une chose pareille arriver ??
Coup-franc excentré sur la droite. Diaz à l’exécution et Barbet à la réception premier poteau, mais Basilio s’envole pour la photo et détourne en corner (79e minute). Sur le corner Vipotnik au deuxième poteau est surpris de voir le ballon lui revenir dans les pieds et décide de tirer comme l’aurait fait Badji : n’importe comment. Il la touche du tibia et le ballon part dans le sens opposé du but de Guingamp. Comment lui en vouloir ? Badji fait ça depuis le début de saison et il est titularisé à chaque fois.
Davitashvili demande la balle dans la profondeur à droite et il est servi par Michelin parfaitement. Sur son contrôle la balle prend légèrement de la hauteur et il décoche une demi-volée qui file au-dessus (83e minute).
Ignatenko notre plus grand joueur, entre enfin en jeu, pour ce qui s’apparente à un coup de poker qui pourrait bien s’avérer être un coup de maître pour remporter ce match dans le money time. Il remplace Diaz. Pitu, lui, remplace Elis (85e minute). David sait que Pitu peut lui aussi nous permettre de remporter ce match puisqu’il l’a fait lors du dernier match. Pourquoi ça se passerait autrement ?? David est un pragmatique comme Didier !
Barbet envoie une passe intercontinentale pour Vipotnik cerné par les deux centraux bretons. Il tire son épingle du jeu et prend le contrôle de la balle dos au but. Il arrive à se retourner mais envoie un herrisson vers Basilio (89e minute).
Après 94 minutes, le bouillon est prêt. « A table les garçons mmmmmmmh ».
Les notes :
Straczek (3+/5) : Il a failli nous coûter un but en ratant complètement sa relance face à Guillaume. Mais derrière il assure totalement face à Merghem puis El Ouazzani. Le gain du point est pour lui.
Michelin (3/5) : Il a vraiment laissé ses lacunes défensives derrière lui. Pour l’apport offensif il semble toujours avoir les jambes mais encore faudrait-il que cette équipe se décide à attaquer autrement qu’au petit bonheur la chance.
Gregersen (3/5) : Il ne renvoie plus la même impression de solidité à toute épreuve qu’en début de saison. Fort heureusement il remporte encore une belle majorité de duels et maintient le bateau à flot avec Barbet.
Barbet (3/5) : Idem que pour Stian. Mais il peut s’enorgueillir d’avoir marqué un but de la tête que Basilio a arrêté, et d’avoir adressé deux merveilles de passes longues qui aurait dû se transformer en avant-dernières passes décisives s’ils ne les avaient pas adressées à ses coéquipiers cul-de-jatte.
Ekomie (3-/5) : Il a tenu la baraque. On le préfère à un Nsimba très amoindri et gaffeur. Mais on ne va pas se mentir non plus, on l’apprécie moins qu’un Nsimba au top de sa forme.
Cassubie (2/5) : Il a dû prendre le short d’Angus McKinnon Young car il joue très bien sur courant alternatif lui aussi. Difficile à cerner. Il joue mieux au foot que Boris Viande c’est certain (mais pas difficile) mais on ne s’en rend compte que trop peu souvent tant il est parfois invisible.
Diaz (3+/5) : Je vais rejoindre Guion sur son combat pour la titularisation d’Ignatenko et en particulier à la place de Pédro. Je préfère que ce soit notre Boris Viande qui joue dans cette équipe et avec ce projet sans jeu, sans envie, sans cohérence que notre petit Mozart qui joue juste et bien mais qui va s’épuiser à boucher tous les trous. D’ailleurs sa fin de match l’illustre plutôt bien : manque de jus et de justesse mais toujours cette volonté de proposer et réguler. Il me donne de la joie mais j’ai de la peine pour lui.
Sissokho (2/5) : On le sait, dès qu’il rentre il apporte volume et impact au jeu bordelais. A vu de nez sur ce match il est rentré à la 17e, la 33e et la 48e.
Elis (3/5) : Fini la lune de miel. Remuant mais brouillon comme il nous avait habitué il y a deux ans mais malheureusement il n’y avait pas de « y-a-plus-qu’à-la-pousser » comme dernièrement.
Livolant (2-/5) : Pas très remuant mais très brouillon. Complètement à côté de ses pompes alors qu’il communique sur une condition physique enfin retrouvée… Encore raté Jeremy.
Badji (1/5) : Je ne vois rien d’autre à dire…
Les remplaçants :
Weissbeck (2/5) : Rentré à la 58e minute pour appliquer à la lettre les consignes du staff. Il doit être content de lui mais nous beaucoup moins.
Davitashvili (3/5) : Le seul de nos joueurs qui sait tirer profit de l’absence de plan de jeu. Malheureusement à ce jeu là il n’est pas totalement infaillible. Parfois ça marche, assez souvent ça ne marche pas.
Vipotnik (2/5) : Il a badgé à la 68e minute, et Badjé sa première occasion du match histoire de se faire bien voir.
Ignatenko (X/5) : Non noté, non vu, non non non non.
Pitu (X/5) : Non noté, on rajoutera juste au cas où David n’aurait pas remarqué que « cette fois » ça n’a pas fonctionné.
Pour conclure :
Le constat est simple : cette équipe s’éteint.
Et nous on n’en peut plus de ce football à l’eau totalement insipide, incohérent et insoluble.
Alors à tout ce beau monde, aux joueurs d’abord qui sont sur le terrain, au staff et à sa Direction sportive possiblement sur un siège éjectable, et au Président, responsable de tout ça :
Mais qu’est-ce, mais qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu ?
Les mois passent, pourtant tout est toujours à sa place
Plus de bitume donc encore moins d’espace
Vital et nécessaire à l’équilibre de l’homme
Non personne n’est séquestré, mais c’est tout comme
C’est comme de nous dire que le projet de jeu avance alors qu’il pense
Par l’absence d’initiative stopper net l’adversaire
S’il vous plaît, un peu de bon sens
Les brides ne régleront pas l’incohérence
A coup sûr…
Ce qui m’amène à me demanderCombien de temps tout ceci va encore durer
Ça fait déjà des mois que tout aurait dû péter
Dommage que l’unité n’ait été de notre côté
Mais vous savez que ça va finir mal, tout ça
Les joueurs vous les avez voulus, les voilà
Mais qu’est-ce, mais qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu ?
Mais qu’est-ce qu’on attend pour ne plus suivre les règles du jeu ?
Prochain match encore à l’extérieur, face à Grenoble deuxième du championnat. On n’en est plus à espérer de déclic ou je ne sais quoi. Juste des signes de vie ou de révolte.
Alors messieurs des Girondins ? Qu’est-ce que vous voulez ?