Guingamp-Bordeaux (0-1): la Scapulaire Académie Eboa le champagne

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La Bretagne, ça vous gagne.

scapulaire

Dernière ligne droite dans cette Ligueudeux. Le Havre poursuit son chemin, Metz et Bastia continuent de grimper et Sochaux connait un coup d’arrêt. Bordeaux se déplace à Guingamp le lundi soir et sait ce qu’il lui reste à faire : gagner pour récupérer la deuxième place. La pression commence doucement à monter. Normal. Se rendre en Bretagne est toujours angoissant.

La composition :

Poussin

Bokélé Gregersen Barbet (c) NSimba

Ignatenko

Fransérgio Mwanga

Bakwa Pitu

Maja

Deux changements à noter par rapport aux matches précédents. Ignatenko et Pitu débutent en lieu et place de Lacoux et Davitashvili. Si le jeune Roumain est récompensé de son excellente entrée contre Nîmes, Dany est aligné grâce à… Suite à ? A cause de… Il est le premier dans l’ordre alphabétique, quoi.

Le résumé :

Le match :

Dès l’entame, Bordeaux tente d’aller vers l’avant. Gregersen réalise une longue ouverture pour Maja, qui sort la colle sur le contrôle mais s’arrache les phalanges en voulant reboucher le tube. Mais cette tentative avortée a tout de même le mérite de montrer quelles sont les intentions. Celles de Dany la hache sont claires : l’hiver n’étant pas fini, il veut couper du petit bois.

« Qu’est-ce qu’il a Eboa ? ».

Ça y est, une nouvelle preuve de la susceptibilité des Bretons : voilà Félix qui balance un coup de boule dans le ballon à la première occasion. Pas cadré et de toute façon trop mou pour être inquiétant.

Du côté bordelais, si on se demandait à quoi s’attendre du match de Bakwa, la réponse ne se fait pas attendre : le Drôle est en jambes ! Il nous délivre un joli numéro sur son aile, malheureusement le centre est repoussé. S’en suit une contre-attaque guingampaise menée à toute allure et se terminant pas une reprise à bout portant de Guillaume arrêtée miraculeusement par Poussin ! L’attaquant était finalement hors-jeu mais le gardien s’est mis en confiance, ce qui tend à nous rassurer puisque les Rouge et Noir profitent de la moindre perte de balle pour se projeter dans le camp des Girondins.

Sans être véritablement dangereux jusqu’alors, ces derniers profitent d’un pressing intense sur une relance adverse. Un peu trop cool, Eboa la tasse, si Josh dire, et Maja récupère le ballon à l’entrée de la surface. Après avoir fixé Basilo, il sert Sérge qui ma-marque ! Veuillez excuser ce bégaiement, Sérge ouvre le score, incroyable (0-1, 21è) !

Les Girondins veulent appuyer après avoir pris l’avantage. Maja et Bakwa pressent, l’ailier récupère le ballon et donne sur la droite à Maja. Trop lent, trop hésitant, il voit son tir contré.

A défaut de réussir un grand match, Eboa Eboa dégomme des têtes comme un agriculteur breton récolte des artichauts. Une cadence infernale et une efficacité maximale. Il est toujours intéressant de voir à l’œuvre des experts en leur domaine. Ainsi, comment ne pas également apprécier l’accueil des touristes et les virées Pituresques proposées ? Ah c’était chouette ! Beaucoup plus que le costume traditionnel breton, tricoté par Maja avant qu’il ne s’emmêle les pinceaux et finisse par abandonner le projet. Ah, les crochets de Josh, c’est folklorique !

Les Girondins atteignent la pause avec un but d’avance. Bien dans leur match, ils ont du faire quelques réglages sur les transitions défensives pour se sécuriser avant de profiter d’une erreur averse adverse. Le bloc bordelais est assez haut et il serait tentant d’attendre de la part de nos joueurs une seconde période du même acabit.

Le quart d’heure qui suit fera illusion. Non, on ne va pas se la jouer « maitres du suspens », on ne connait que trop bien les Girondins. Après quelques bribes d’attaques, ce sont les locaux qui appuient pour égaliser. Mais il existe une certitude, celle qu’il est en train de se passer quelque chose dans les têtes des joueurs. L’esprit combatif, nécessaire à la survie dans cette Ligueudeux, semble avoir été intégré. Ou retrouvé, c’est selon. Les Marines et Blancs subissent mais se battent. Problème, ils n’arrivent plus à garder un ballon comme trop souvent. Vous la sentez la pression? Pas celle des canons à eau qui font danser les Bretons mais celle de la deuxième place, pour le moment retrouvée mais qui pourrait s’échapper en cas de but encaissé. Alors on ne se découvre pas et cela n’a rien à voir avec le climat. Quoi ? Comment cela, un préjugé ? Rien à cirer.

Il reste vingt minutes, le match à défaut d’être spectaculaire est engagé et la fatigue commence à se faire ressentir des deux côtés. Les coaches procèdent à leurs premiers changements. Même Guion, oui. Pitu et Maja, qui ont tout donné, sortent pour Zuriko et Badji. Côté breton, Courtet remplace Picard, qui ne voulait pas sortir. Ouais, il steak haché. Bon, cette intervention n’était peut-être pas indispensable… au contraire de celle de Barbet, qui sort sur sa ligne une tête de Livolant. Avec ce nouvel arrêt, Cap’tain Yo a réalisé une parade de plus que les trois premiers gardiens des Verts réunis sur l’ensemble de la saison. Poussin n’est pas en reste, puisqu’une minute plus tard, il sort un tir de Gauvin.

Bordeaux tient bon mais subit des vagues bretonnes. A cinq minutes de la fin, soit le Guion’s time, Sérge et Bakwa sortent au profit de Lacoux et Michelin. Du classique. Comme ce corner joué à deux en fin de match pour gagner du temps mais qui finit rapidement en touche en faveur de l’adversaire.

Malgré les efforts des Guingampais, la dernière occasion sera bordelaise. Grâce à une récupération dans le rond central, Zuriko par en contre-attaque et décale superbement Badji dans l’axe. Seule face au gardien, il croise un peu trop sa frappe et le ballon va s’écraser sur le poteau !

Bordeaux aura tenu jusqu’au bout. A force d’abnégation et de courage, l’équipe remporte le match et récupère sa deuxième place. Tout n’aura pas été parfait mais l’essentiel est ailleurs : on peut enfin rentrer chez nous (heureux).

Les notes des 33 :

Poussin (5/5): Des arrêts décisifs, des sorties qui soulagent et un jeu au pied propre. Digne d’un gardien d’une équipe qui joue la montée. A confirmer !

Bokélé (3+/5): OK, on ne l’a pas vu déborder ni centrer. Mais quelle énergie déployée pour calmer les ardeurs !

La maîtrise du Livolant

Gregersen (5/5): Que ceux qui veulent emprunter son chemin fassent immédiatement demi-tour.

Stian Road, impassable

Barbet (5/5): Un défenseur qui assure dans ses tâches et assume son rôle de leader, cela nous change. Capitaine Flamme plus fort que Capitaine Flemme.

NSimba (3+/5): On loue souvent ses prouesses explosives mais il n’est jamais en reste pour colmater. Tel un suppo, il peut avoir plusieurs utilités et va toujours au fond ses choses. Mais pas besoin de beaucoup le pousser.

Ignatenko (2+/5): Une sentinelle bien alignée pour un centimètre gagné. Un sentiment mitigé.

Sérge (3/5): Capable de laisser sur place deux adversaires sur une accélération avant d’envoyer un parpaing en tribune. Mais il a marqué le but de la victoire, il a donc fait son travail. Comme Nicolas de Préville, un jour. Ou comme Lacoux cette fois.

Mwanga (4/5): Le patron de l’entrejeu du haut de ses vingt ans. Bluffant, indispensable pour se sortir du pressing, pas loin de créer un triangle d’or avec NSimba et Pitu. Que dire de plus que ce qu’on dit après chaque match ?

Dans chaque cellule de recrutement de Ligain.

Bakwa (4/5): L’essuie-glace en mode automatique, c’est pratique en Bretagne.

Être bien chaussé aussi.

Pitu (4/5): LA pièce qui manquait à Guion ? S’il joue sur le côté gauche, il n’hésite pas à aller dans l’axe quand il y a de l’espace. Percutant mais surtout doté d’une belle vision du jeu. Et il ne rechigne pas à la tâche en venant aider la défense. Un match plein pour sa première en tant que titulaire.

Davitashvili lui a succédé. Une entrée pleine pour un futur supersub ?

Maja (3+/5): Très important dans l’animation et décisif sur le but. Il a toutefois manqué de vista pour encore embellir l’ensemble.

Remplacé par Badji, mon frangin, mon poteau.

En face : AEG pour l’EAG

A notre dernière rencontre, elle était belle, fringante et pleine de fougue. On l’a retrouvée boiteuse, en perte de confiance et un peu désorientée. Après une heure trente d’examens, le diagnostic et sans appel : il n’y a plus rien à espérer.

Pour conclure vite fait :

Les Girondins sont deuxièmes avant un enchaînement Bastia à domicile et Metz à l’extérieur. De quoi dégager l’horizon. Ou le colon.

En attendant, mettez-vous Horsjeu et venez discuter sur Twitter : @IanWalterFoote@KikiMusampala et @NauseeSavajicl.

Si vous parlez à l’un, l’autre vous répondra sans doute et c’est sûrement mieux ainsi.

La Scapulaire Académie est également est présente sur TwitterFacebook et Instagram, et n’attend que vous !

A bientôt.

Nausée Savajicl

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