Nîmes-Bordeaux (2-1): la Scapulaire Académie Ripart bredouille

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« Les voyages forment la jeunesse ». C’est ce que nous disait le curé lors des sorties avec le cathé. C’est vrai qu’avec tous ses va-et-vient, il n’a pas pris une ride.

Une semaine après la plus grosse claque reçue cette saison, les Girondins jouent encore à l’extérieur, à Nîmes cette fois. Le Stade des Costières n’étant pas l’endroit idéal pour se relancer, nous aurions pu nous inquiéter de ce déplacement. Mais nous n’en sommes plus là. Grâce au talent de communicant de Paulo Sousa, nous nous réjouirions presque à l’idée d’affronter une équipe qui cumule énergie et collectif bien huilé. Juste histoire de voir si le chantier avance.


La composition:

Costil (c)

Lauray Koundé Jovanovic

Kamano Otavio Basic Sabaly

Youssouf De Préville

Maja

De retour de suspension, Jovanovic retrouve sa place aux côtés de Koundé. Lauray complète le trio.

Sur les côtés, Sabaly occupe le côté gauche et Kamano (oui, Kamano!) fera office de piston droit.

Un cran plus haut, Youssouf occupe le rôle jadis dévolu à Sankharé, De Préville est un électron libre.

Enfin, Maja se voit offrir une chance de convaincre qu’il peut s’imposer.


La composition en image:

Ne soyez pas si pessimistes, la défense centrale a bien répété ses gammes


Le résumé:

Ne vous fier pas aux apparences, ceci n’est pas un film pornographique. Mais il fait quand-même mal au cul.


Le match:

D’emblée, les Girondins prennent la possession du ballon et des taquets de la part des Nîmois.Après à peine plus de dix minutes de jeu, Otavio décale Sabaly sur la gauche, qui réalise un centre parfait pour Maja. Plus prompt que les défenseurs adverses, il conclut d’un plat du pied et ouvre le score (0-1, 13e).

La patte de Sousa serait-elle en train de prendre? Je ne saurais l’affirmer. Celle de Koundé, par contre fut nette: sur un coup-franc nîmois, Koundé s’élève et boxe presque le ballon de sa main gauche. L’arbitre siffle un penalty que Savanier transforme d’une panenka (1-1, 16e).

Alors que les Bordelais, si faibles à l’extérieur, avaient réussi l’exploit de mener au tableau d’affichage,il n’auront tenu que trois minutes avant de se faire rejoindre. C’est tout de même deux de plus que ce que met Sankharé pour se raser le matin mais à l’échelle d’une rencontre de football, cela reste peu.

Contrairement à ce que l’on aurait pu redouter, ce coup du sort n’enterre pas nos joueurs, qui repartent de l’avant. De Préville envoie une lourde sur coup-franc. Le ballon s’écrase sur le poteau avant de longer la ligne de but. Dommage que personne n’ait suivi.

Bordeaux joue plutôt bien. De Préville lance Kamano sur le côté. Après un relais avec Youssouf, Basic tente sa chance. Cela ne donne rien, pas plus qu’une nouvelle tentative de notre milieu. Maja de la tête ne parvient pas à battre Bernardoni.

De Préville déborde côté gauche et centre. Kamano récupère le ballon, décale Otavio qui frappe sans contrôle. Poteau!

Maja, touché au genou et sans doute ému par son but, cède sa place à Briand juste avant la pause. Les Girondins regagnent les vestiaires en se demandant comment ils ne mènent pas au score.

De Préville déborde d’énergie et presse Bernardoni. D’un tacle, il parvient à contrer son dégagement. Avant de réaliser un retour tonitruant dans sa propre surface.

Youssouf fait un gri-gri et enrhume deux adversaires. Ah tiens, il joue celui-là?

Les Crocos montrent les dents et obtiennent un corner. Ripart se positionne sur la ligne de but de Costil, avec lequel il plaisante. Savanier centre pour son capitaine, qui se replace au premier poteau. Le ballon est renvoyé, nouveau corner. Ripart retourne sur la ligne. La même combinaison est tentée, tout le monde s’en doutait, sauf les principaux acteurs du jeu. L’arrière droit adverse reprend de la tête et Costil est loin d’être serein: il touche le ballon et le renvoie dans son but, avec l’aide du poteau (2-1, 63e).

Le coach portugais réagit en réorganisant son équipe et en faisant entrer Poundjé. Kamano part en contre, entre dans la surface mais tergiverse. Son tir contré revient sur Poundjé qui reprend sans contrôle. Ripart se jette et sauve son équipe. Max l’avait vu au fond, nous aussi.

Il ne se passera plus grand-chose ensuite. C’est une nouvelle défaite pour les Girondins, qui pourront regretter leurs difficultés à conclure.


Les observations:

Si on oubliait sa gueule, Savanier serait agréable à regarder.

Les Bordelais ont bel et bien une prime de buts encaissés sur corner.

Il faudrait lancer une pétition pour que chaque club de Ligue 1 soit rebaptisé « Olympique quelque-chose ». Ainsi, De Préville serait un des meilleurs joueurs du championnat.

Quitte à tout essayer, Paulo Sousa pourrait tester Koundé dans les buts.


Bonus: le coaching de Sousa

Nîmes vient de passer devant au score. Bien décidé à réagir, Paulo Sousa se retourne vers son banc:

« Amigos, on ne va pas se contenter de ce 2 à 1, il faut tenter quelque-chose. Qu’en pensez-vous? Victor?

… et donc ainsi, nous pouvons être certains d’égaliser.

-C’est très intéressant. Grâce aux sept minutes que tu as passé pour m’expliquer ça, j’ai tout compris. Je vais quand-même demander un autre avis. Eric?

-Mmh?

-Tu dors? Ah non, c’est vrai, tu es mou. Voyons ce qu’il nous reste sur le banc… Allez, au pif. Max, combien de sucres dans mon café?

-Aucun coach, cela nuirait à votre silhouette charismatique!

-Ok, prépare toi à entrer ».

Les notes des 33:

Benoît Costil (1/5):

N’en déplaise à Julien le gros Cazarre, le ballon qu’il a essayé de sauver filait bien en corner. Mais c’est une jolie cagade qu’il nous livre ensuite sur la tête de Ripart.

Alexandre Lauray (3/5):

Lauray sans Hardy s’enhardit. De nouveau titulaire en l’absence de Pablo, il a semblé moins hésitant au moment de relancer. Encore en difficulté en face de joueurs véloces mais ne le jugeons pas trop vite.

Victime d’une réorganisation tactique, il a cédé sa place à Adli. Lequel ne nous a toujours rien montré. On nous l’a vendu comme un futur crack ingérable. En fait, il se pourrait que ce soit l’inverse: une chèvre douce comme un agneau.

Jules Koundé (2/5):

Alors lui, quand il se chie sur les mollets, ça ne passe pas inaperçu! Un peu comme mon grand-père. Il est au début de sa carrière, il a le temps de gommer ses défauts. Pas vraiment comme mon grand-père.

Il n’en a pas fait tant que cela.

Vukasin Jovanovic (3/5):

Si un jour, ils décidaient de faire le remake de Delicatessen, il pourrait jouer le rôle du boucher.

François Kamano (2/5):

A un poste inédit pour lui, il a eu le mérite de se démener. Pas très efficace cependant pour fermer le côté droit. Il a eu une bonne occasion une fois positionné plus haut mais a trop tergiversé.

Otavio (3/5):

Quelques centimètres: c’est ce qui a manqué pour que je puisse dire un jour à mes enfants que j’aie vu Otavio marquer.

Quelques centimètres: c’est ce qu’il me manque pour que je puisse un jour avoir des enfants.

Toma Basic (3/5):

Un peu plus présent que lors des matches précédents mais pas assez pour que l’on puisse se réjouir de le savoir sur le terrain. Et qu’il travaille ses frappes, on dirait Otavio!

Youssouf Sabaly (2/5):

Une première période de haut niveau, agrémentée d’une superbe passe décisive pour Maja. Et une deuxième complètement à l’envers. Le garçon nous a résumé sa saison.

Zaydou Youssouf ou le contraire (0/5):

Tout comme l’appendice, c’est au moment où on le retire que l’on se rend compte qu’il était là, ce petit bout inutile. Remplacé par Poundjé, qui comme la rate, a évolué sur le côté gauche sans que l’on sache vraiment quel était son rôle.

Nicolas De Préville (3/5):

Très proche de marquer sur un coup-franc lointain, notre combattant a encore une fois donné de sa personne.
Il a été l’auteur de belles ouvertures et d’un retour très important dans la surface de réparation. L’avoir vu débouler comme cela m’a coûté un caleçon mais il a été propre (le joueur pas mes sous-vêtements).

Josh Maja (3/5) puis Jimmy Briand (0/5):

Un joli but d’avant-centre pour le jeune Anglais qui le fêta en se blessant au genou. Espérons que ce but soit le premier d’une longue série.

Briand est entré mais n’a absolument rien apporté. Il semble émoussé mais devrait enchaîner suite à la blessure du jeunot.


Pour conclure:

Malgré la défaite, nous avons pu observer du mieux. Plusieurs occasions nettes au cours d’un même match, cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas vu cela.

Bordeaux a globalement maîtrisé, ne cédant (encore!) que sur coups-de-pied arrêtés. Voilà un axe de travail pour le staff. Le retour de Pablo pour la réception de Lyon (une rencontre qui vous sera servie par Kiki) fera le plus grand bien.

Depuis son arrivée, Paulo Sousa a insisté sur le mental et sa volonté de voir son équipe impose le jeu à l’adversaire. Il n’a peut-être pas précisé aux joueurs qu’il était possible d’unir les deux concepts. A voir Bordeaux jouer tranquillement en fin de match, faisant tourner le ballon sans plus de volonté que cela d’aller marquer, le doute nous est autorisé…

La combativité sera indispensable lors de la prochaine rencontre. Mais face aux Lyonnais, il n’y a que peu de doutes à avoir, les Girondins seront à fond. Comme souvent face aux gros. Dommage que le championnat se termine bientôt. A force de reculer au classement, nous n’aurons que des équipes mieux classées à affronter. Un titre ne tient qu’à si peu de choses…

A bientôt.

Nausée Savajicl

7 thoughts on “Nîmes-Bordeaux (2-1): la Scapulaire Académie Ripart bredouille

  1. Sur vos conseils, j’ai misé Bordeaux pour le prochain match, ne me décevez pas, hein ?

    1. Merci de votre confiance, mon cher. Grand Seigneur, je ne demanderai aucun pourcentage sur vos gains. Je ne vous rembourserai pas non plus si ça finit mal…

      1. Vous serez personnellement responsable ! Non mais oh ! On est sur Horsjeu, on assume tout ce qu’on dit ! Allez : Fc Metz en Champions League dans cinq ans, hop !

        1. Responsable mais pas coupable (concept bien connu en Gironde depuis Gourvennec). Metz en Champions League je vous le souhaite mais il vous faudra d’abord réussir à sortir de l’ascenceur.

    1. Kiki,je veux bien le rembourser. Mais les autres, « fu… off » comme diraient certains.

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