Pau-Bordeaux (3-0) : la Scapulaire Académie en lambeaux

Ligueudeux, nous revoilà !
Bon, on ne va pas vous la faire, ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on s’apprête à retourner dans ce bourbier. Dunkerque, Concarneau ou Valenciennes, des noms qui auraient rendu mou Jimmy la Trique même après avoir avalé trois plaquettes de Viagra ou bouffé une salade au gingembre préparée par Madame Bénézet. Pas très chauds donc mais au moins sommes-nous toujours vivants. Là est le principal. Souviens-toi l’été dernier. Un peu flippant, le film, non ? Mauvais exemple. « World War Z » aurait été plus approprié. Une horde de jean-foutre ayant semé le chaos avait été proche de provoquer la fin du monde.
On vous passe ici les détails qui ont poussé à nous appuyer sur une jeunesse qui n’offrait alors que peu de garanties en vue d’une reconstruction. Les Drôles nous ont rapidement mis d’accord, entourés il est vrai par quelques joueurs expérimentés. Ce groupe aura su nous faire vibrer, sauter de joie, nous amener vers la machine à laver aussi parfois. Parce que ces joueurs, on les a aimé, parce qu’ils nous ont redonné de la fierté en portant haut nos couleurs et nos valeurs. Alors qu’on ne les attendaient pas forcément à la lutte pour la montée, ils ont créé de l’attente en devenant des candidats crédibles aux deux premières places. Ce fut une belle saison, vraiment. Malheureusement, elle s’est mal terminée. Et de façon précoce. Ce fut le coup de massue. On l’a eu dans le cul, pour finir.
Si la recherche de responsables a occupé une partie de l’été des supporters, les torts sont partagés. Pour résumer :
- Marc a mieux cadré Buades que Maja sa reprise à Annecy (pas certain qu’il l’ait vraiment touché c’est dire la performance de Josh),
- Poussin a utilisé une technique de stadier pour arrêter le saillant Mikautadze alors les stadiers ont fait une Poussin pour stopper l’assaillant du comédien Buades,
- Bordeaux a laissé trop de points en route dans des confrontations abordables,
- Le staff n’a que très rarement su trouver la solution pour changer le cours d’un match,
- Bulle,
- Belle,
- Rebelle,
- Bulle, Belle et Rebelle,
- L’humilité,
- Le meilleur effectif de Ligueudeux,
- La montre de Guion,
- Le malheureux Ian-Walter Foote ayant rédigé bien trop d’académies.
La déception fut à la hauteur de l’espoir, chaque supporter pourra en témoigner. Celles et ceux qui étaient au stade lors de Bordeaux-Rodez se souviendront longtemps de l’ambiance avant et pendant le (début de) match.
On s’est vu monter. Puis, dos au mur à l’aube de la dernière journée, on voulait encore y croire. Parce qu’on connaissait les conséquences d’un potentiel échec. Celles-ci n’ont pas tardé à venir. Chaque jour, on apprenait que le déficit grandissait toujours un peu plus, à l’instar d’une mycose inguinale passée sous silence. Ça piquait et franchement, ça ne sentait vraiment pas bon. Le souvenir de l’été précédent ressurgissait et l’inquiétude pouvait pointer le bout de son nez. Une nouvelle fois. « Nous ne sommes qu’en sursis avec Gégé, on le sait bien » est une phrase que nous avons répété tout au long de la saison. L’avantage c’est que chacun ait pu prendre ses dispositions pour réserver ses vacances au Camping de la DNCG. Et puis retrouver de vieilles connaissances, c’est toujours sympa.
Une fois le café servi, Gégé le blagueur à posé ses couilles sur la table en demandant « quelqu’un veut du sucre ? ». N’ayant eu pour seule réponse qu’un silence gêné et des yeux exorbités, il s’est rappelé que dans les instances françaises, on n’avait pas trop l’habitude de voir des attributs déballés de plein gré. Sentant le malaise, Gégé sorti directement les quarante millions demandés qu’il avait gardés bien au chaud. Ouf !
Impossible de connaître l’origine des fonds, toujours est-il qu’ils ont été avancés. Ce terme est important. Gégé cherchera à se rembourser, entièrement ou du moins en partie, avec les revenus des transferts. C’est sans doute mieux ainsi. Nous savons que nous avons financièrement de quoi finir cette saison, autant qu’il se renfloue avant le passage de la DNCG en 2024 car avec le proprio, on n’est jamais à l’abri d’une surprise.
Dans tous les cas et au regard de ce que vivent d’autres clubs professionnels, nous pouvons nous féliciter d’avoir passé sans encombre l’épreuve de la DNCG d’autant plus que cela a permis au staff et à la direction de travailler sur la composition de l’effectif et les principes de jeu de Guion. Il est entraîneur, nous partons du principe qu’il en a. Les matches de préparation ont permis de faire une revue d’effectif et quelques Drôles se sont montrés à leur avantage. Les recrues (vous les connaissez, on ne va pas s’amuser à les lister, pas le temps et de toute façon personne ne nous lit) ont pu commencé à s’intégrer et quelques joueurs ont quitté le club.
Bref, les mouvements sont la vie d’une intersaison sauf à la Scapulaire Académie. Nous avons bien été approchés par la Saudi Sanders Al-cadémie mais on s’est fait la promesse de faire remonter les Girondins dans l’Elite de horsjeu.net (mâtin quel site !). A cette occasion, le Comité Directeur de la Scapulaire Académie tient à féliciter les Gros Membres pour leur connaissance du football et leur gestion des efforts, eux qui ont laissé le FC Metz dans la catégorie « amateurs », anticipant ainsi leur retour en Ligueudeux la saison prochaine. La Scapulaire Académie est ébahie devant tant de clairvoyance.
Assez parlé du passé, place au présent avec la première rencontre de la saison. Un déplacement à Pau, derby pour les uns mais pas pour les autres. Voilà voilà. Taillé pour la Ligain mais toujours pas formaté à la Ligueudeux. Ça promet.
La composition :
Straczek
Michelin Marcelin Barbet (c) Ekomié
Cassubie Ignatenko
Davitashvili Wiessbeck Livolant
Vipotnik
Le résumé :
Oh ! Ça ne va pas commencer !
Le match :
L’entame est plutôt à l’avantage des Girondins. Le ballon circule bien, de Michelin à Marcelin qui renverse vers Ekomié. Un jeu en triangle et une passe sans contrôle de Weissbeck plus tard, Livolant se trouve en position de centrer et adresse une merveille de bonbon à Vipotnik. Le Slovène reprend mais envoie sa lourde sur le poteau ! Dommage, il y avait la place pour la mettre. Septième minute, première grosse occasion pour les joueurs bordelais et déjà la première grosse commission pour leurs supporters.
Les Girondins arrivent à reproduire les choses travaillées pendant la préparation : de belles sorties de balles partant de Straczek et des relances moisies d’Ignatenko. Ça fait plaisir. Les Palois ont bien révisé également, ils savent qu’en l’absence de Gregersen, la gestion de la profondeur est un point faible des Marines et Blancs. Enfin, quand on dit qu’ils ont bien révisé, c’est seulement pour les féliciter d’avoir une attitude scolaire car tout le monde le sait. Sauf Guion apparemment. Après une première alerte, on sent comme une odeur de merde venant du slip. Saivet, sans être attaqué par Rebelle assis sur les genoux de Marcelin, a allumé laczmeck et envoie un missile pleine lulu (1-0, 19e).
Un but en or inscrit par l’adversaire en début de match, les Girondins vont pouvoir retourner au vestiaire. Un règlement, ça se respecte. Allez dire cela aux Palois qui, devinez comment (un long ballon dans le dos de la défense pour sûr !) prennent le large avec un second pion (2-0, 22e).
C’EST BON, ON PEUT ARRETER LE MATCH OUI OU MERDE ? ET IL EST OÙ, MARC, BORDEL ?
Sûrement avec les supporters qui se demandaient avant la rencontre si une montée sans titre serait un échec…
Nous, on est là. On assiste donc à la pression bordelaise en fin de première période, avec notamment une tête de Vipotnik claquée par Kamara et un coup-franc de Barbet qui s’est écrasé sur la barre. Trop peu pour espérer revenir au score.
Dès la reprise, Guion sort Ekomié, qui même en pleine possession de ses moyens ne vaut pas un tendon rogné de NSimba. Le coach aurait pu changer la moitié de l’équipe qu’il ne l’aurait pas fait que rien n’aurait été à redire.
Bordeaux est revenu sur la pelouse avec de meilleures intentions, dont celle de faire briller le gardien adverse qui a consécutivement mis en échec Livolant, Vipotnik, Vipotnik, Vipotnik (sp) et Vipotnik. Badji a quant à lui merdé tout seul.
« Cite quelque-chose que tu pourrais dire en coachant Bordeaux ou en faisant l’amour » :
« Je n’arrive pas à concrétiser ma domination, je vais me faire prendre derrière ». David, tu es gentil mais arrête de faire attendre Madame (3-0, 73e).
Les notes des 33 :
Straczek (2/5): Pas impérial ni fautif. Pas numéro 1 ni numéro 2 non plus.
Michelin (3+/5): Il confirme sa bonne prépa en réalisant un match plein. Auteur d’un excellent retour sur George au duel avec Straczek, il a été le plus remuant des Bordelais. Un entrepreneur bordelais à droite, il semble enfin s’acclimater au contexte girondin.
Marcelin (0/5): A Monaco, ce sont des salauds. On leur a évité Kamano, filé Tchouaméni et voilà le remerciement.
Barbet (2/5): Amputée de Couille Droite, Couille Gauche a été incapable de tenir le gouvernail. La barre a bien tremblé mais c’était juste pour secouer la dernière goutte.
Ekomié (1/5) puis NSimba (2+/5):
Quand Jacques Ekom ça, impossible de l’imaginer concurrencer un Vital sur une patte. Le titulaire habituel a amené de l’allant mais on le sent encore en rodage.
Ignatenko (0/5): A force de reculer, il va finir dans les cages. Bravo David, tu as trouvé le remplaçant de Poussin.
Remplacé par Diaz qui a tenté d’apporter du liant, de la technique et pas loin de marquer un très joli but. Très proche d’intégrer le onze.
Cassubie (2/5): Pas mauvais mais il a manqué un truc. Comme un repas sans milieu défensif.
Davitashvili (0/5):
« Il a bien mérité ses vacances prolongées ».
C’est ce qu’on aurait dit si on avait été des FDP. Ou si on n’avait pas été au courant qu’il était endeuillé. On ne peut donc que se plaindre de l’avoir vu aligné dans ce match.
Il a cédé sa place à Sissokho. Ouais. Ailier droit.
Livolant (1/5): Un bon centre puis plus rien. Tiens, voilà du Oudin.
Sorti pour Badji, qui s’est emmêlé les pinceaux au moment de frapper. Ça y est, il est prêt.
Weissbeck (2+/5): Une jolie première pour le meneur de jeu. De bonal auguste bonne augure.
Remplacé par Pitu, utilisé dans un rôle hybride, tantôt à gauche, tantôt dans l’axe. Le jeune a amené un peu de vitesse sans le jeu et s’est trouvé avec NSimba.
Vipotnik (2+/5): Le plus difficile à noter. Il s’est procuré pas mal d’occasions, a beaucoup cadré mais à manqué un but facile et un pénalty. Encourageant finalement quand on sait qu’il a plus touché de ballons intéressants en quatre-vingt-dix minutes que Maja sur les cinq premiers matches de la saison passées.
En face :
Goalskeepy le Bingourou est entré dans la tête de Vipotnik et a détourné tout ce qu’il pouvait au grand dam de sa victime.
Heureusement, les Richnou sont connus pour s’entraider et n’ont pas laissé tomber leur frère. Il se relèvera vite.
Pour conclure :
En prêtant attention aux offensifs qui composent l’équipe (on peut ajouter NSimba et Michelin), on peut espérer atteindre l’objectif des soixante buts inscrits. N’étant jamais à l’abri d’une méforme des uns, d’une malchance des autres ou encore, au hasard, d’une masterclass d’un gardien adverse, il ne faut pas oublier que l’objectif prioritaire, vital même, est de monter. Notre parcours de l’an dernier et encore plus celui du Havre ont démontré qu’une équipe qui n’encaisse que peu de buts a davantage de possibilités de se positionner en haut du classement. Après une saison 21/22 désastreuse sous bien des aspects dont celui de la gestion des vannes des barrages, avoir retrouvé une certaine imperméabilité grâce à la combativité et la hargne nous avait redonné de la fierté tout en nous donnant de l’espoir d’une fin heureuse.
Dire que depuis Bordeaux-Rodez et son goût d’inachevé, on attendait tous avec impatience le retour de notre équipe. Le sentiment d’injustice ressenti à l’issue de la saison a vite été oublié, peut-être le fait de n’avoir que deux titulaires de la saison dernière au coup d’envoi… Autre source de difficultés, la nécessité de trouver de nouveaux repères dans l’équipe bien que cet argument puisse être mis à mal par la composition de l’adversaire du soir qui a vu son effectif chamboulé lui aussi.
Alors, quoi ?
Les points négatifs sont nombreux. Straczek a la pression, Barbet le starter, Dany la hache regarde toujours derrière et Guion, s’il ne consulte plus sa montre, s’entête à faire du poste pour poste. Les nouveaux prennent leurs marques et on espère que les mauvaises habitudes comme le sentiment de se croire arrivé n’en font pas partie.
Tout n’est pas à jeter, évidemment. Nous avons vu des choses intéressantes, le contenu était cohérent et laisse présager de bons matches à venir. Or, l’objectif est bien clair : monter. Il est possible de le faire en jouant bien. Mais peut importe la manière, finalement. Seuls l’investissement sans faille et l’humilité feront de Bordeaux une équipe prête à lutter. Il semblerait que la qualité soit là. Au staff et au joueurs de faire ce qu’il faut pour y varriver.
Les Girondins auront l’occasion de se racheter lors de la réception de Concarneau, lundi. On attend d’eux un match plein, histoire de ne pas être dans un bad mood lorsqu’on le sera aussi.
En attendant, mettez-vous Horsjeu et venez discuter sur Twitter/X : @IanWalterFoote, @KikiMusampala et @NauseeSavajicl.
Si vous parlez à l’un, l’autre vous répondra sans doute et c’est sûrement mieux ainsi.
La Scapulaire Académie est également est présente sur Twitter, Facebook et Instagram, et n’attend que vous !
A bientôt.
Nausée Savajicl