Valenciennes-Bordeaux (0-2): la Scapulaire Académie VA à l’essentiel
Le Scapulaire est Marine et Blanc ! C’est Savidan qui l’a dit.

La dernière rencontre a été jouée à fond les ballons et nous a parfaitement lancés dans le sprint final. Déjà qu’en temps normal, les semaines sont longues, à l’approche du dénouement, l’attente de la confrontation suivante semble interminable. Et heureusement que l’intersyndicale ne décide pas du calendrier, sinon on aurait reçu Rodez en partageant le terrain avec les rugbymen pendant les JO.
Bon, allons à l’essentiel, on est déjà jeudi (contradictoire avec les propos ci-dessus mais on ne doit pas vivre comme tout le monde ou alors un Gros Membre a créé un espace-temps – ah non la tradition bordel. Les Girondins poursuivent leur course à l’accession en montant à Valenciennes. Le « Scapulairico » d’après les gens de là-haut. Mouais. Pas faux. Mais on préfère le « Onvapéterleculdeberthomierandco ».
Dans les jours suivants une bonne branlée dans les règles, on est toujours excité. On ne sait pas si c’est simplement physiologique ou si la rencontre avec Oskar nous a chamboulés mais dans tous les cas, on est chaud pour taper dans le mille, vite fait bien fait et remballer ! « La Fougue américaine » avait bien failli nous vider de toute substance. Ah ça, pour se faire pomper le liquide, il n’y avait pas besoin de supplier ! Mais quand ton âme est proche d’être aspirée… A deux doigts de se perdre dans les méandres de la vie d’amateurs de terrains bien gras et mal tondus mais sauvés in extremis par un homme soi-disant riche au passé trouble. On reste méfiant, il est chauve. Mais en attendant, on a retrouvé goût à la vie et on tente de profiter de ces jeunes fougueux et respectueux. Pas le moment de nous décevoir les gars, hein !
La composition :
Straczek
Bokélé Gregersen Barbet (c) NSimba
Lacoux Fransérgio
Davitashvili Pitu
Maja Badji
David guionne : il ne change pas une équipe qui gagne.
Le résumé :
Le match :
Le début de match est légèrement à l’avantage des Girondins. Ils essaient de poser leur jeu mais on s’aperçoit rapidement qu’ils ne savent pas où le mettre. « Vas-y Josh, démerde-toi avec le paquet! ». Oui mais Josh aujourd’hui, n’a même pas réussi à enfiler son short à l’endroit, alors… Du coup, chacun se le refile, à droite à gauche. On dirait le jeu de la bombe, celui qui détient l’objet quand tu arrêtes de compter est éliminé. Seul Sérge le mono ne se fait pas avoir. Le malin transmet toujours à un gars qu’il ne connait pas. Maja est bousculé, Maja est énervé. Maja s’emmêle les pinceaux au moment de frapper. C’était aussi esthétique qu’un Bogdanov… en 2023.
Mi-temps. On s’emmerde, n’est-ce pas !
Papa Guion s’est ennuyé aussi et en a profité pour rêver de choses et d’autres. Lui qui aime les gosses, il veut pouponner et motive donc ses troupes :
« Les garçons, je suis déçu. Sérieusement, vous êtes jeunes, beaux et riches. Vous attendez quoi pour tirer ? »
Les joueurs reviennent sur la pelouse avec la ferme intention de passer à l’action. Il s’agit bien d’un match de football, au fait. Enfin, vous le saviez même si cela n’y ressemble pas.
D’emblée, les Girondins s’installent plus haut, les passes sont plus appuyées et le rythme s’en trouve accéléré. Nous allons entamer la dernière demie-heure de jeu lorsque Guion demande deux changements. C’est le tournant du match. Ce qu’on appelle le Sergie Time ! Comme souvent cramé après cinquante-cinq minutes, Sérge sort pour Mwanga et on va jouer à onze. Bravo David, quel coaching décisif ! Pitu, invisible la plupart du temps et auteur d’un gros raté laisse sa place à Bakwa.
Un petit malin a du faire croire à Zuriko et Josh que le jeu de la bombe avait repris. Les deux s’échangent rapidement la gonfle et le Géorgien finit par l’envoyer sur le gardien adverse.
En face, Véronique et Davina Boutouatou fait danser les Bordelais mais cela lui demande beaucoup d’efforts.
Bakwa provoque et se fait sécher à vingt mètres du but. Coup-franc pour un droitier, paraît-il. Maja et Barbet sont là. C’est le capitaine qui prend sa chance et envoie une lourde en pleine lulu ! Une ouverture du score magistranale, aussi précise qu’un clip sur un polype et Bordeaux prend les devants et Barbet son quota d’amour en fonçant vers le parcage (0-1; 69e).
Bien aidés par les entrées de Mwanga et Bakwa, les Girondins maîtrisent dans le Sérgie Time. Après un ballon récupéré, NSimba lance l’ailier et ce dernier part à l’aventure depuis son propre camp. Il souille celui de Valenciennes en salissant un, deux puis trois adversaires avant de centrer aux six mètres pour Maja, qui double la mise sur une Madjer (0-2; 82e).
Ce but du talon scelle le score, met les Girondins dans un certain confort et … vient conjurer le sort après le coup de l’épine calcanéenne de Niang ? On y croit fort !
Les notes des 33 :
Straczek (3/5): Deux matches, deux clean-slips. Alors, il reste Straczek ? Apparemment, non. Bon, il restera sec.
Bokélé (3+/5): D’abord timide, il a rapidement pris confiance et quelques initiatives. On parle de foot, pas de boîte de nuit. On aime cela !
Gregersen (3+/5): Souviens-toi, l’été dernier. Après avoir coulé petit à petit pour finir par sombrer complètement, tout le monde s’était accordé pour lui dire au revoir et lui offrir le grand voyage. C’est alors que la gueule d’ange est réapparue, bien décidée à tous leur botter le cul. La revanche du Petit Gregery, disponible sur tous vos écrans.
Barbet (5/5): « Nul n’est prophète en son pays » – expression désuète.
NSimba (4/5): On avait tout essayé, la bouée ou bien les glaçons. Pendant trop longtemps, aucun artifice n’était parvenu à nous faire oublier ces longues heures passées à subir de violents coups de reins. Oh, on a parfois pensé à ouvrir l’autre côté mais on a vite compris quel plaisir les autres prenaient à profiter du malaise. Maintenant, on se sent assez fort pour se défendre. Et même attaquer, si besoin. On a repris confiance et acquis des techniques que beaucoup nous envient. Tout cela, grâce à Lui.
Gideon nous irritait le fion. Ricardo ? On en avait plein le dos. Mais avec Vitanal, notre renflement brun se porte bien; il se sent enfin respecté.
Lacoux (3/5): Bien plus sobre qu’un Nordiste.
Remplacé par Ignatenko. Aucune ingérence de la part du Président Fievet, donc.
Sérge (1/5): Quand il se relâche comme cela, la qualité de l’air est encore pire que celle d’une tente accueillant une dizaine de scouts partis à la découverte du Béarn, au moment même où le curé s’assure que la garbure n’est pas encore totalement digérée.
Cadeau bonus : nous avons sélectionné pour vous les Highlights de Sérge, sur cette rencontre.
Substitué par Mwanga à l’heure de jeu. Si on comprend que les places soient chères au milieu, afin d’aider Junior on veut bien lever des fonds. Celui de Sérge, pour commencer.
Davitashvili (3/5): Il en a fini avec ses courses inconsidérées. Il semble réfléchir un peu plus quand il se met en action et gagne en efficacité. Merci l’inflation !
Remplacé par Delaurier-Chaubet, qui a pris ses dix pourcents minutes hebdomadaires.
Pitu (2-/5): Un match moyen, pour rester gentil. Non pas que l’ambiance générale nous pousse à cacher notre turpitude mais il est encore en phase d’apprentissage, soyons cléments.
Remplacé par Dynamite Bakwa qui a fait exploser Valenciennes.
Maja (3/5): Sex Majine.
Qu’il était tendu ! On aurait dit un « Jeune avec Macron », enfermé dans sa chambre avec le dernier Playboy, posté par le parti et posé sous les parties… Précision : on parle d’une frustration née d’un sentiment d’impuissance, pas d’une tension priapique. Gamin, on te comprend. Josh, on admire ta persévérance.
Remplacé par Pirringuel alors qu’il était à deux doigts de l’expulsion.
Badji (2+/5): Encore des mètres gagnés grâce à lui. Il dégage une telle puissance ! S’il parvenait à cadrer ne serait-ce que la moitié de ses tirs, il aurait le niveau du dessus. Quelle marge a-t-il ? Difficile à dire. Bon, au pire, on pourra toujours s’arranger avec l’UBB.
Pour conclure :
Rendez vous compte : on apprend que le Capitole a une place à Toulouse et pas seulement dans Hunger Games et on ne ressent même pas de jalousie ni de dédain. Nantes aura bientôt autant de chances de se maintenir que Pallois n’a de cheveux et l’envie de les vanner n’est pas omniprésante. C’est qu’on est en train de vivre un grand moment ! Ce que les Drôles réalisent et ce que cette équipe (Barbet en premier) dégage, tout cela nous rend fiers, heureux et tournés vers l’objectif.
On peut atteindre les 77 points en fin de saison. En Ligueudeux oui et alors ? Cela en fait, des soirées arrosées ! Peu importe la division, les émotions sont fortes. Une lessive de slips reste une lessive de slips, un but de Sérge reste un… enfin vous avez compris le principe. Malgré les doutes des supporters (on ne s’exonère pas) et certains matches moyens, l’équipe a d’ores et déjà réalisé une grande saison. Inespérée même quand on repense à l’intersaison. Il reste à finir le travail en validant la montée.
Rien n’est joué, évidemment. Mais l’implication de tout le groupe avec comme exemple marquant les entrants décisifs et cette sensation que le staff maîtrise son sujet laissent présager d’une issue favorable. On vibre et pas uniquement grâce au canard en plastique offert par les supporteurs nantais comme cadeau de relégation. Nous ne demandons qu’à atteindre le Nirvana et nous pressentons qu’on va y parvenir. Qui serait mieux placé que ces Drôles qui sentent bon le teen spirit ?
Réponse bientôt.
Nausée Savajicl