Salut, ça fait longtemps…

Ceci n’est pas un manifeste.
Pas même un sermon, encore moins une messe.
Simplement un billet d’humeur comme on dit, ou un éditorial, si on est de droite.
Techniquement je suis de droite, j’ai une imprimante à toner au travail, je suppose que c’est implacable.
Toner, toner, tonnerre, mais pas de Brest, non, pas de Brest…

C’est assez terrible, incompréhensible, pénible…

Inadmissible ? Peut être.
Caprice d’enfant gâté ? Certainement.
J’ai deux belles petites filles en bonne santé, une meuf formidable, un travail où je prends du plaisir, on est champion du monde, Bruno Grougi est toujours au club d’une autre façon et on vient de monter en Ligue 1.

On est en Ligue 1.

Ce n’est pas la première fois, c’est ma deuxième. Celle d’avant j’étais trop petit, la dernière nous a fait nous connaître, toi, d’autres, des amis. Plein, trop, des opportunités, une vie.
Et ce soir on y retourne.
Elle est si belle à voir, que je pourrais encore je pense, m’arrêter un jour de boire.

Oui mais voilà, elle qui a tant fait, est de nouveau là. Peut-être seulement pour un an. Peut-être plus. Elle est là…
Et je suis triste.

Je suis content bien entendu, mais terriblement triste. J’ai beau essayer de me raisonner, c’est ce qui domine.

Alors bien sur, Lensois, Troyens, Lorientais, ParisFciens vont se dire de quoi il se plaint ce con, il est en Ligue 1 et nous on doit faire des barrages de merde calibrés par ces connards de la LFP pour qu’on se plante…

Et bien oui. Je suis triste.

Je ne suis pas là.

Les supporters, le club, la ville, le stade, les joueurs, ceux que j’aime, ceux que j’aime moins, Denis, tout le monde y est.

Et si je peux évidemment me rattraper artificiellement sur la nuit d’ivresse, la rue de Siam n’est pas là.

Je n’y suis pas.

J’ai vu, vécu, commenté, partagé ces dernières années, j’ai fait tout le cycle Furlan. Trois saisons de trente-huit épisodes (et les bonii en Coupe) à distance (merci à lui).

Je ne suis pas là.

Les photos, les vidéos, les déclarations, les joueurs (merci à eux ; surtout), l’encadrement, les inconnus, les amis, le préfet… Je suis seul pour ça, personne à embrasser, à secouer ; le menacer de lui en coller une sans en avoir envie (hein Guy ?) personne sur qui hurler, renverser ma bière, lui en payer une autre, vivre ça.

Je suis jaloux. Évidemment.
C’est pas tous les jours une montée. Je m’attendais pas à vivre ça comme ça.

Monter, c’est juste un prétexte. L’important c’est avec qui on monte. Ou on descend. Ce soir je monte, tout seul.

A tout ceux qui sont loin, peu importe le club, je vous embrasse.

Allez Brest.

Mèch

4 thoughts on “La Penn Ar Bed académie est en Ligue 1

  1. c’est un beau texte, écrit pour ceux qui sont loin de chez eux et qui ont dans leur yeux quelque chose d’anal.

    Je retourne boire, je suis en train de dessaouler alors que Rennes a gagné la coupe, purée de purée de purée.

    Bise de Breizh ma bro, Bro.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.