Notre Footballologue analyse Lyon-Bordeaux

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Plus désireux de regarder Bayern-Manchester, Notre Footballologue nous a fait une Raymond en coupant TF1 et écrivant son analyse cinq minutes après le début du match. Etonnant…

« La coupe du monde, c’est comme quand un match commence : au bout de cinq minutes, je sais à peu près comment cela va se terminer. »
Raymond Domenech, SPORTS, l’hebdo des sports et des loisirs, n° 229

Nostradamnech, Prométhée de l’ère faustienne, défie les dieux du football. Si trois notions d’éthologie suffisent à imaginer l’ambiance des vestiaires à la mi temps des finales qu’ils savaient perdues, de tels dons en font LE consultant à signer pour les sites de paris sportifs et… en présence d’une dame « sensuelle et sans fuite » adepte du rustique barbu, donnent prétexte à un exercice divinatoire libérateur de soirée… « Five minutes b’fore my cok in your mouth. »

Bastos et Delgado en « vrais pieds » restent dans leur moitié de terrain, seul Lisandro presse, et Puela propose un bloc de granite avec Bodmer en dc et Toulalan au Têtu. A priori, Lyon entend épuiser Bordeaux au milieu (prise à 4), les défenseurs jaillissent sur le porteur, pour des fautes au milieu du terrain (Cissokho, 2 en 5 minutes) ou une contre attaque (Cris, 4’30.) Scléroser l’axe bordelais, anticiper sur les latéraux pour annihiler le chenillard dès le milieu de terrain, Pjanic et Bastos pour les coups de pied arrêté, Bodmer pour le jeu de tête défensif (Chamakh) et offensif, les « vrais pieds » pour trouver rapidement Lisandro en fixation et remonter le bloc. Une « tortue » romaine sans pilum mais avec quelques machines de guerre non négligeables et un banc pour l’heure de jeu. Gerland siffle dès la 4ème, comprenant que le match va prendre une heure de retard. A l’heure de jeu, les « vrais pieds » deviendront faux, Gomis, Govou et Gonalons ou Källström remplaceront Bastos, Delgado ou Pjanic, Makoun, et sur la fatigue bordelaise l’OL mettra un but…ou deux selon la fatigue des latéraux girondins.

Mi temps : Faute d’enfants séropositifs à exhiber, la punition divine à l’encontre de tous les égarés n’a pas atteint les objectifs fixés. Afin de regagner les cœurs et se remplir les bourses, séropositifs  de tous pays: violez un prêtre.

Tandis qu’Obispo et consorts travaillent au single, Blanc regarde son équipe, son banc, ses convictions, et n’entrevoit qu’une seule option : jouer. Bordeaux ne sait gagner que par le jeu et la Gourcuff parcourt déjà le pré, toujours prise en carré par le milieu lyonnais. Plasil joue en Fernando, l’argentin évolue en Diarra, pour un milieu technique condamné à se débattre dans la chevelure de la méduse. Gouffran prend le poste du tchèque mais dézone rapidement en soutien de Chamakh, sa vitesse, sa taille et son poste d’attaquant de formation en faisant une petite surprise pour la Puela. Cissokho peine, la lenteur de Bodmer et Cris se révèle un handicap face à gélina et chouchou de Zidane, d’autant plus que Bordeaux troque le chenillard pour un jeu direct fait de passes longues à destination de son duo renforcé de Gourcuff ou d’un Plasil gicleur (contre attaque, 4’30.) Bordeaux doit soutenir le rythme et espérer marquer pour briser la tortue de Lugdunum sachant qu’elle va passer un sale dernier quart d’heure. Gourcuff et Wendel aux coups francs mais les fautes lyonnaises sont faites au milieu, sauf à ce que la charnière déconne face à Chamakh et Gouffran. Le banc n’offre que de l’offensif tant Henrique, Placente et Jurietti ne font que le nombre et un doute plane sur les capacités girondines à tenir le rythme, notamment au niveau des latéraux. Jouer, jouer et encore jouer, briser la défense et tenir en espérant faire la différence au retour. 1-1 ou une défaite 2-1, au pire un 1-0 mais pas plus…sachant que Bordeaux, en plus de son talent, sait se montrer mytiliculturelle lorsqu’il le faut.

Conclusion après 5 minutes : défaite de Bordeaux. Et si Raymond Domenech désire dispenser son art divinatoire et former des Bukowski du football, qu’il n’hésite pas à contacter l’éditeur.

1 thought on “Notre Footballologue analyse Lyon-Bordeaux

  1. Raymond etait au stade… pour partir au bout de 5 min ? Faudra regarder telefoot pour savoir. Je suis sûr qu’ils avaient prevu une camera sur lui.

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