Il y a des jours où tu te dis que la vie, c’est de la merde et tu pars voir des matchs de foot dégueulasses dans les stades les plus pourris aux quatre coins de l’Europe.

Aujourd’hui, on part voir un match entre deux équipes qui n’intéressent personne, dans un pays qui ne fait rêver que les fumeurs et les alcooliques, dans un stade que personne n’envie (à part peut-être Luzenac).

Aujourd’hui, nous partons en Andorre pour voir le plus beau match sur le papier des éliminatoires de l’Euro 2020 : Andorre – Moldavie.

WOW

« Mais pourquoi bordel ? » devez-vous vous dire actuellement devant l’écran de votre Minitel. Premièrement, je vous dirais qu’il serait bien de s’adapter à la technologie actuelle et d’acheter un ordinateur. Deuxièmement, nous faisons du Groundhopping (voir des matches dans le plus de stades différents) et cela nous permet de rajouter un pays et un stade dans nos statistiques (tel un badge après avoir conquis une arène pokemon). Troisièmement, parce que nous n’aimons pas le « football champagne » mais plutôt le « football villageoise [Chaude, note de Dylan Thomas, membre à part entière de cette aventure]».

Nous voilà donc parti à trois [le premier qui fait une blague Champagne, on lui faire boire de la villageoise bouillante], avec les amis Dylan Thomas [Salut] et Rhaydde, un vendredi matin (bah oui en plus on doit prendre des congés pour aller voir cette merveille). La route se passe bien, le premier compagnon cité n’a essayé de mordre que trois Toulousains [Et écraser 5786456 Espagnols] sur la route. On traverse des villages magnifiques et très vivants (comme Luzenac par exemple). Et après une ascension des Pyrénées (en voiture hein, nous le sport on le regarde, on le pratique pas), nous arrivons en Andorre.


ALLER AU STADE 5/5

Alors pour trouver la capitale rien de plus simple, quand tu arrives à la frontière (au Pas de la Case) il y a un tunnel et ensuite une descente de 22 kilomètres et Andorre-la-Vieille est là, coincée au milieu des montagnes. Bon par contre, on parle d’un pays où il est impossible d’aller en avion ou en train : c’est voiture (si tu es pauvre), Uber (si tu es millionnaire) ou voiture avec chauffeur (si tu es milliardaire) [Hélicoptère si t’es pilote ou Hélicobite si t’es champion]

Pas compliqué de trouver le stade dans la ville non plus, c’est toujours tout droit et le stade est juste après le centre-ville.

Il y a pas mal de parkings (couverts) dans la ville, nous on en choisit un qui n’est pas loin du stade (et d’un bar surtout pour patienter pendant les 2 heures qu’il nous reste avant le match).


LA GUEULE DU TRUC 2/5

Les stades en Andorre sont comparables à des stades de district chez nous. A l’exception près qu’en Andorre les stades sont partagés entre plusieurs équipes (sauf le stade de l’équipe nationale, celui qui nous intéresse). Par exemple, le 2e stade d’Andorre-la-Vieille est partagé entre 11 équipes [Et un autre 15, on apprécie]. Imaginez le bordel au niveau de l’organisation [Franck Ripoux nous a appelé pour dire : « Personnellement, je n’aurais pas organisé ça comme ça].

L’Estadi Nacional est le plus grand du pays… il fait 3300 places. Il n’y a que trois tribunes (deux petites derrières les buts et une grande latérale). Face à la tribune principale, il y a une barre d’immeuble (encore un stade où les locaux n’ont pas besoin de payer pour regarder le match) [Mais faudrait me payer cher pour habiter ici].

Le terrain à quelques minutes du coup d’envoi

Le terrain est en synthétique mais pas du beau synthétique tout neuf, plutôt un qui aurait environ 30 ans. Le genre de terrain où, quand les joueurs courent, tu vois environ un kilo de billes de caoutchouc voler en tous sens. « C’est même pas un 4G, c’est un 2G » comme nous a dit l’ami Dylan Thomas. Mais bon, personne ne comprend vraiment ce qu’il baragouine.

Le principal atout de ce stade reste le cadre environnant. En effet, il est entouré de montagnes et une rivière coule au pied du stade. [Inutile de vous dire que de nuit, c’était superbe, noir c’est noir]

Le stade est assez récent (construit en 2014), donc rien de plus à dire. C’est un peu moderne [Une toilette de chantier en haut de tribune c’est pas moderne] mais c’est très neutre, beaucoup de béton et de parpaing. On aurait bien aimé être invité en VIP, puisque le buffet était servi en plein milieu d’une salle de sport (quand on vous dit que ça vaut du District).

Le fameux chiotte de haut de tribune (faut pas que les Anglais buveurs de bières viennent ici)


L’AMBIANCE 3/5

On a dû batailler comme des malades pour avoir des places pour un match comme celui-ci !
Non, je déconne. On est arrivé les mains dans les poches et on a acheté nos places à la billetterie sans problème. Enfin si, il y en avait un : deux tarifs seulement 10 ou 30 euros. Sachant que les tribunes les moins chères étaient réservées aux Andorrans. Donc on a dû payer l’équivalent de 12 bières dans le bar d’à côté pour voir le match …

Au niveau de l’ambiance, c’est resté assez calme chez les locaux pendant le match. Et une fois le match fini, tout le monde s’est barré en moins de cinq minutes. Le tour d’honneur a été assez rapide pour les joueurs. [En vrai ils ont passé du temps avec leurs familles en tribune, mais mon collègue avait soif et envie de fumer donc il a foncé]

Nous on était au milieu des Moldaves, qui visiblement étaient plus Espagnols que Moldaves [Non]. Ils ont fait un peu de bruit pendant le match puisqu’il y avait un mec qui lançait régulièrement des chants. Et ils ont surtout poussé en fin de match, comme leur équipe.

Stade presque plein


LE MATCH ILDEFONS/5

Côté statistiques, on a une équipe d’Andorre qui a perdu les 56 matches de son histoire en qualifications pour un Euro (21 ans quand même, l’âge de Rhaydde) et qui n’a pas gagné à domicile depuis un an et demi (Hongrie en juin 2017).

La Moldavie, elle, a gagné un match dans ces qualifications pour l’Euro (1-0 contre Andorre à domicile) et n’a pas gagné à l’extérieur depuis San Marin en novembre 2018 (1-0).

Vous le sentez venir le grand match de foot là ? Non ?

Alors la première mi-temps est assez anecdotique. La Moldavie domine mais le gardien d’Andorre après avoir dégoûté les Français au match précédent veille au grain (dont une belle parade sur coup-franc). Les attaquants d’Andorre arrivent à planter avec classe un contre où ils ne sont plus que deux dans la moitié de terrain adverse. [Deux contre un vu que le mec s’est fait tacler par la pelouse]

La deuxième mi-temps est plus animée. Enorme parade du gardien andorran à la 53e. Expulsion de l’attaquant moldave à la 55e (deuxième jaune pour une [tentative de] main totalement stupide et inutile). Et les locaux ouvrent le score à la 63e.

La suite du match est simple : les Moldaves attaquent, ils butent sur l’Immense, le Magnifique, le Splendide Ildefons Lima (un défenseur qui s’appelle « Il défonce » ça ne s’invente pas) et les Andorrans font n’importe quoi en contre.

Ildefons Lima, c’est un défenseur de 40 ans, recordman de sélections (127 à ce jour) et meilleur buteur de l’histoire d’Andorre (11 buts). Et c’est surtout un mec qui fait des dégagements de la tête de 40 mètres et du pied de 70 mètres environ. Un Dieu du football.  

Moment historique pour Andorre

Le résumé du match


LE POINT GUIDE DU ROUTARD 3/5

Des tapas et des bières avant le match. Des bières et un fast-food après. Du classique, rien à signaler.

Et je vais finir cette aventure là-dessus car depuis le temps que je suis dessus j’ai 40 mails qui sont tombés et je n’ai pas foutu grand-chose de ma journée. [Rien de nouveau là-dessus]

La bise [anale]

Votre dévoué Fred-Eric Lobèse [et Dylan Thomas]

2 thoughts on “ON A TESTÉ POUR VOUS : L’ESTADI NACIONAL

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