Avec le succès grandissant de la semaine de l’Editeur, nous avons décidé de continuer à mettre en valeur les journées passionnantes de nos dirigeants avec maintenant ‘la semaine du rédac chef’, votre nouveau rendez-vous du vendredi aussi.

 

Dimanche

En regardant une des deux chaines d’info, j’ai appris l’élection de ‘Super Victor’ devant ‘Goalix’ et ‘Driblou’. Ça m’a foutu un sacré coup de déprime. Surtout que c’est Jacques Vendroux qui est venu annoncer le résultat final et non sa dissolution dans l’acide. Ça m’a rappelé ces mercredis où on était jeunes et insouciants, contents de mettre le comité en ligne, convaincus qu’on faisait œuvre de salut public. Oui, c’était le jour où sortait l’Hebdo du foot, et où Jacquouille signait des éditos engagés, qui faisait l’éloge chaque semaine du variétés football club. Ça m’a aussi rappelé cette époque où on croyait qu’il n’y avait que nos grands pères pour se laisser pousser la moustache. Je me refusais toutefois à me laisser envahir par une nostalgie excessive le jour où étaient également élus, à la tête de leurs partis respectifs, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen.

Quoi qu’il en soit, on ne peut m’en vouloir d’avoir encore quelques réserves à émettre sur le droit de vote.

Pour me remonter le moral, j’ai essayé de regarder Stade 2 et leur reportage sur le Shaktar Donetsk, exilé depuis peu à l’Ouest du pays. Ça n’a pas fonctionné. Et quand j’ai vu que Geoffrey Jourdren était l’invité du CFC alors que Pascal Duquenne n’a jamais eu son vivement dimanche, ça m’a définitivement achevé et je suis parti me coucher.

 

Lundi

Réveillé à 7 heures, j’ai fini par trouver la force de quitter mon lit vers 11h30. J’ai pu mettre deux académies en ligne pour commencer cette nouvelle semaine dans la force de l’action et de la détermination. Deux nouvelles académies d’ailleurs, signe qu’horsjeu attire toujours de jeunes plumes de vieux lecteurs.

En mangeant mes brocolis-côte de porc préparés par ma maman (oui, je vis toujours chez ma mère), j’ai réfléchi à ce qui pouvait être un article drôle et original sur le site. J’ai pensé faire un truc sur la nouvelle carrière de Gilles Verdez, ancien procureur d’On Refait le Match, devenu bouffon sur Touche pas à mon poste. Je me suis d’ailleurs demandé quelles étaient similarités entre ces deux programmes à part qu’on y réunissait autant d’intervenants pour aussi peu de talents.

Entre deux réflexions, j’entendais ma mère me parler de ma grand-mère, qui perd un peu la boule, et qui n’a toujours pas compris qu’elle n’était plus dans sa maison phénix mais dans une maison pour vieux avec d’autres vieux.

Me disant que la nuit portait conseil, je suis parti faire une sieste vers 14h30. A mon réveil, vers 17h30, je me suis souvenu avoir rêvé des enfants de ma sœur, de Sigur Ros et d’un best of de Tool. Ça n’avait donc rien à voir avec Gilles Verdez. Ça n’avait pas grand chose de commun non plus avec le refrain que j’avais trouvé un peu avant la sieste, aux cabinets : ‘Tu pues du caca mon gars’. La mélodie n’était pas plus sigur-rossienne que toolesque, et je l’avais malencontreusement déjà oubliée.

En regardant par la fenêtre, j’ai vu qu’il faisait presque nuit. Ça m’a foutu un petit coup de blues. Mais j’ai vite surmonté ma peine en me disant que de toute façon, ce n’était pas un lundi après-midi que j’allais rencontrer la femme de ma vie. Je me suis fait un café, content de retrouver des forces, que j’ai accompagné de quelques tranches de brioche à la confiture. Lorsque je venais à bouts de la dernière, je me demandais soudainement si je n’étais pas un peu en train de retomber en enfance. J’ai eu une pensée pour la jolie Elodie, mon amoureuse de CE2 et de CM1, mais qui n’a malheureusement jamais voulu que je sois son amoureux à elle. Peut-être devrais-je essayer de la retrouver sur facebook et de l’inviter boire un café ? Et si elle me faisait souffrir encore ?
Refusant que mes pensées me dévorent, j’ai mis de côté l’éventualité de ce projet en me concentrant sur l’action pure et dure. Lorsque je parvins à fermer le dernier volet, je me remémorai mes 12-14 ans, puisque c’était le premier geste que je faisais en rentrant de l’école, par crainte d’être découvert par mes voisins. A partir de 15 ans, j’y mis fin, dans l’espoir d’être rejoint par ma voisine.

 

Mardi

Me disant que rien ne valait mieux que de s’aérer un peu l’esprit, je suis allé rendre visite au Stagiaire autiste, qu’on a enfermé depuis le mois de juillet, après que The Spooner lui a appris l’existence d’une 2e saison des mystérieuses cités d’or. Depuis ce jour, il se pince régulièrement les veines du poignet ou du cou en répétant : « ils ont fait de Zia une pute ». D’une pierre deux coups, je comptais profiter aussi de mon passage en ces lieux pour rendre visite à mon Tonton Jean-Paul qu’on a enfermé il y a peu. Malencontreusement, le droit de visite m’a été refusé pour ce dernier, sous prétexte que son traitement moléculaire était encore en phase de recherche.

J’éprouvai une certaine satisfaction sur le chemin du retour en me disant que je pouvais difficilement faire moins de ma vie que mon tonton Jean-Paul, même si le stagiaire n’était pas parti pour faire beaucoup plus. A la satisfaction égoïste succéda rapidement le sentiment un peu coupable que l’on peut éprouver lorsque l’on se surprend à se réjouir du malheur des autres. Tout alla mieux quand je pris conscience que je pouvais sûrement apprendre à me remonter le moral en constatant mon propre malheur. Mais n’y parvenant pas sur le coup, je sentis une pointe de désespoir jaillir en moi.

Il était midi quand je suis rentré à la maison, et tout avait déjà été mis en ligne. J’ai donc mangé un couscous avant d’aller faire la sieste. J’ai eu une pensée émue pour Blaah en savourant mon plat. Ça m’a rappelé avec une profonde nostalgie les horsjeuïades, et ce week-end fraternel passé sous le signe du Rince-cochon et du point pénis. Je crois que je n’ai jamais rien connu de meilleur.

 

Mercredi

J’ai été réveillé à 9h30 par un copain, Mickael, qui a eu un problème de twingo, et qui ne savait plus comment se rendre à son travail. Il m’a demandé si je pouvais l’emmener vu que je n’avais ‘pas grand chose à faire’. Les gens comprennent difficilement qu’être rédacteur en chef d’un site de football et d’anal, c’est une réelle activité. Mais bonne âme, je me suis dit que le service mise en ligne et le stagiaire allaient pouvoir continuer à gérer ce matin encore. Il me paraît important de donner un coup de main aux gens qui comme Mickael, ont besoin de travailler pour croire qu’ils font quelque chose de leur vie.

1heure plus tard, j’étais donc en route. Mickael était un peu en pétard sous prétexte que je ne m’étais pas assez pressé. Mais ça aurait été imprudent de prendre la route si tôt le matin sans boire une cafetière au préalable. Et maman m’a toujours dit qu’il fallait se laver avant de voir des gens, sinon, ce n’était peut-être pas très poli. J’aurais peut-être dû prendre une simple douche plutôt qu’un bain, mais je n’aime pas fumer sous la douche.

A mon retour à la maison, il était déjà 11h30 et les académies avaient été mises en ligne. Je n’étais pas peu fier du travail de mes assistants. Je découvris d’ailleurs avec une certaine stupéfaction qu’il y avait eu des matches de championnat la veille. Le mardi… Sans doute une façon de faire croire aux brefs supporters qu’ils pourront eux aussi jouer la ligue des champions un jour. On nous prend vraiment pour des cons. Ce monde me dégoûte de plus en plus.

Le fait de m’être levé aussi tôt m’a poussé à faire une sieste un peu plus longue que d’habitude. Je trouvais tout de même la force pour me lever et regarder le multiplex en streaming. Je déteste ça en fait le multiplex. Regarder des bribes de matches ne suffit pas à en comprendre un seul. C’est nettement plus intéressant de regarder jour de foot, mais c’est trop tard le soir.

Au final, je ne sais trop ce qui m’a fait le plus de peine entre voir la tête de Rémy Vercoutre après chaque but guingampais, Malouda qui rate un pénalty et imaginer la mine réjouie de Pierre Ménès après ce dernier geste. Je n’ai pas eu le courage de regarder la rencontre entre Lille et le Paris Saint-Germain. Je me suis dit qu’une victoire des capitalistes au stade Pierre Mauroy risquait de définitivement m’achever. D’autant plus qu’arte passait le Grand Soir avec Poelvoorde et Dupontel. Je pensais bien me marrer, mais j’ai été assez déçu du résultat. Bien qu’ils aient un caractère totalement opposé l’un et l’autre, ça doit être aussi dur pour eux de persévérer dans une carrière cinématographique tout en se rendant compte qu’on n’a jamais fait mieux que nos premiers films.

 

Jeudi

RAS

 

Vendredi

Laissez-moi tranquille, s’il vous plait.

8 thoughts on “La semaine du rédac chef

  1. Je comprend mieux des choses, mais je dois avouer que ça :

    Et quand j’ai vu que Geoffrey Jourdren était l’invité du CFC alors que Pascal Duquenne n’a jamais eu son vivement dimanche, ça m’a définitivement achevé et je suis parti me coucher.

    J’ai ris et j’ai du me remettre à bosser car on m’a gaulé…

    Merci

  2. Voilà, on me met encore sur le dos une sale histoire. D’ailleurs aujourd’hui, j’ai un stagiaire qui part. 9 mois avant le terme de son stage.

  3. Partir 9 mois avant terme … Je croyais que les congés maternités commencaient plus tard que ça.

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