PSG – Manchester United (1-3) : La Raide et Vile Academy n’a toujours pas compris

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What a feeling

Ils ne savaient pas que c’était impossible alors Paris les a bien aidés.

Tout ceci était à la base un piège. Un piège savamment orchestré destiné à détruire les supporters mancuniens et leur confiance inébranlable en leur club.
L’étape 1, avant le match aller, consistait à présenter un Paris amoindri à Old Trafford pour leur faire croire que ça pouvait le faire. Résultat, cinglante défaite 0-2 à la maison sans aucune forme de contestation.
L’étape 2 ? Envoyer au Parc des Princes un Manchester décimé, avec un banc de collégien et des titulaires d’un soir à peine plus mûrs, puis forcer le public acquis à la cause des Red Devils regarder leurs enfants se faire gifler.
A noter, qu’il existait bien avant tout cela une étape 0, plus personnelle. Faîtes en sorte qu’un académicien d’horsjeu, supporter de Liverpool dans le civil, dégotte deux places pour le match retour (avant même le match aller) pour ensuite embarquer un Luke Seafer au stade, sans doute dans le but de bien se moquer de lui le moment venu. Car votre serviteur ne faisait franchement pas le malin hier, au moment de prendre place en tribune et de découvrir la compo bricolée.

subs : Romero, Dallot, Rojo, Garner, Gomes, Chong, Greenwood

Comment diable Manchester United a-t-il pu se qualifier ?

Il y a ce but d’entrée de jeu, suite à une dramatique passe en retrait de Kehrer : Lukaku s’en va dribbler Buffon et ouvrir le score dès la 2e minute de jeu (0-1). Un rire étouffé en tribune (et masqué en incrédulité pour ne pas se trahir). Comment ? Quoi ? Purée il faut vraiment y croire en plus ? Ah les cons.
Non. Paris pose le pied sur le ballon et roule littéralement sur Manchester avec 146% de possessions et 615 centres dans les 10 minutes qui suivent. Un Bernat qui traîne dans la surface finit par égaliser (12e, 1-1).

La suite du scénario paraît alors écrite. Paris fait désormais montre d’une telle supériorité, on espère simplement que ça ne se transforme pas en bonne grosse fessée pour les Red Devils en rose.

C’était oublier que le PSG n’en avait globalement rien à foutre, visiblement. A part Di Maria qui continue sa petite vendetta en se promenant sur son aile et Marquinhos qui dans une moindre mesure semble sur la lancée du match aller, Paris est plus en mode Palais du Luxembourg que Parc des Princes : ça fait acte de présence et  ça se contente de bouger pour bien rassurer sur l’état de santé. Mais achever Manchester ? Non.
Alors  Rashford déborde et frappe à côté. (29e)
Alors Rashford frappe des 20 mètres sur Buffon. Qui relâche. Lukaku a suivi et marque (30e, 1-2).

Et ça recommence, ça ressemble à un jeu pervers. On joue avec mes sentiments, il faut y croire encore, alors que Paris va ré-accélérer, sûrement, et égaliser, encore, on n’en doute point…
Enfin sans doute après la pause ? Apparemment, ça ne les intéresse pas de rentrer aux vestiaires rassurés. Le seul fait marquant du dernier quart d’heure est la sortie de Bailly sur blessure, remplacé par Dalot (36e).

56e minute : Paris égalise, mais Di Maria se voit retiré sa chasuble de sauveur. Il est hors-jeu. Le temps passe, Manchester défend mais Paris n’attaque pas vraiment. Mbappé fait des appels, le ballon n’arrive pas.
Mbappé continue de faire des appels, le ballon arrive, il se vautre, seul, devant De Gea (82e).
Les jeunes sont rentrés : Chong, Greenwood (pour Perreira et Young).
C’est l’heure du « Ole-in ». C’est l’heure du « Fergie Time ». C’est l’heure où il faut surtout nous tenir loin de son propre but. Ce que Paris n’a visiblement pas envie de faire… Paris ne presse plus et laisse venir.
90e minute et Dalot, plein de culot arme une frappe à 20 mètres, destinée à la sortie de but. Oui mais la main de Kimpembé traîne. Corner ? Oui. Mais non.
Stupeur, sur les écrans, un message en anglais  annonce que l’action est « under review » pour un « possible penalty ».
On perd quatre minutes. Les Parisiens meurent en tribune. Je remonte mon manteau jusqu’au nez pour cacher un sourire naissant. L’arbitre revient sur le terrain et indique le point de penalty.
Stupeur bis.
Marcus Rashford, zéro penalty tiré avec United jusque-là « prend ses responsabilités ». Et marque (1-3, 90+4e).
A nouveau on masque l’hilarité face à cette situation comique. Manchester inférieur mais courageux, en a collé trois. Manchester hésitant mais résistant, va se qualifier, et ce n’est pas l’entrée de Cavani (pourtant terrifiante scénaristiquement) qui changera quelque chose.
Paris s’est éliminé.
Manchester United a su en profiter. Ole ne fait que gagner loin de ses terres.
Et maintenant de nous demander qui allons-nous croiser au prochain tour et jusqu’où cette improbable saison peut nous emmener.

Les Diables :

De Gea (3/5) :
Euh. Non mais en fait. Enfin. Ben… En soi, il a presque rien eu à faire finalement.

Bailly (NN) :
Très bonne idée de se blesser, parce que c’était quand même très très compliqué. Sa sortie a permis à Ole de repasser à 4 derrière et d’être plus solides (là pu*** de sa mère)

Smalling (5/5) :
Un récital de bouts de pied, genou, man bun qui enlevaient les balles de but/centre dangereux in extremis. Ecœurant pour l’adversaire, sans doute.

Lindelöf (4/5) :
Toujours plus gendre idéal : propre, raffiné et élégant.

Shaw (3/5) :
Mais comment fait-il pour courir aussi longtemps ? Un sacré sens de l’effort. Précieux quand il s’agissait de tenir un peu la balle devant, parfois, quand on y arrivait.

Young (3/5) :
Je sais pas, il a couru, il s’est battu, c’était pas forcément toujours du foot, il a le brassard… Non mais oui c’est pas plus moyen qu’un autre, allez voilà.

Fred (3/5) :
Ah dès que c’est plus des gros bûcherons de Premier League qui courent dans tous les sens, il a un peu plus temps d’analyser la situation, de réussir des passes et même de proposer du football. Alors que les pronostics n’étaient pas en sa faveur après la première salve d’examen, les médecins estiment qu’il lui reste une chance, s’il s’accroche, de survivre footballistiquement au sein du club.

McTominay (3/5) :
sorte de Gattuso des Highlands.

Perreira (1/5) :
Je vous jure que j’ai eu un moment gênant où je me demandais qui était le numéro 15 sur la pelouse.

Rashford (4/5) :
Balls on your nose.

Lukaku (5/5) :
Je ne sais pas ce qui était le plus improbable entre son doublé et ses phases de dribbles-feinte de corps chaloupées qui faisaient danser la samba à la défense parisienne. Mais je suis profondément content de le voir revenir à un niveau digne, parce qu’il est loin très loin de l’étiquette de gros bourrin qu’on essaie de lui coller sur le dos.

Les Suppôts de Satan :

Dalot pour Bailly, 36e (3/5) : Il a pris les reins de Bernat surdes passements de jambe en première période, l’honneur de Kimpembé sur la main du drame en seconde. Un vrai méchant à gueule d’ange.

Chong pour Perreira, 81e (NN) : Une entrée aussi enthousiaste qu’elle aurait pu être dangereuse pour son propre camp, à l’image de cette traversée du terrain dans la largeur, à 25 mètres de nos buts, balle au pied, dans les arrêts de jeu. L’insouciance de la jeunesse (recommence jamais ça).

Greenwood pour Young, 85e (NN) : Pour la photo finish.

Allez, prochain rendez-vous, dimanche face à Arsenal.
La bise inferanale,

9 thoughts on “PSG – Manchester United (1-3) : La Raide et Vile Academy n’a toujours pas compris

  1. That was… unexpected.

    Va falloir se farcir ces maillots rose-saumon-asthmatique hideux encore un match alors ?

  2. Félicitations!
    C’est bien, on est resté en mode match du samedi 17h00, en attendant que Mbappé fasse le boulot.
    Bienvenue dans l’histoire de la CL, aux côté du Barça, et de Guingamp

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