A Mezzavia, il n’y a pas que Géant, il y a aussi une belle équipe de foot. Et les supporteurs du Gazelec présents à Timizzolu ont eu raison de chanter « Et ils sont où, et ils sont où les Acéistes ». Pour retrouver la trace d’une telle humiliation, il fallait remonter au 3 novembre 1963. A l’époque, le Gaz’ l’emporte 7-1 en Coupe de France face à l’ACA. 52 ans plus tard, le Diable a de nouveau chassé l’Ours de la ville. Direction l’enfer du football pour l’ACA au terme d’un match dégueulasse de bout en bout.

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Enfin pas tout à fait. Les premières minutes voyaient les Acéistes dominer. La possession était pour les locaux ainsi que la première occasion du match, par Madri à la 13ème minute. Mais la désorganisation n’était jamais très loin. Le Gazelec opérait alors en contre, profitant de la faiblesse tactique des Ours. Pendant 75 minutes, les Gaziers s’amuseront dans la profondeur et entre les lignes, trouvant systématiquement les (bons) espaces. Et lorsqu’en face les adversaires sont aussi violents que Winnie L’Ourson, le travail est forcément facilité. Les fautes, de part et d’autres, se multiplieront, ralentissant le jeu. Les joueurs s’énervent, le public se chauffe, les entraîneurs donnent de la voix. Mais rien n’y fait pour l’ACA. L’envie n’y est pas. Les duels sont remportés par les hommes de Thierry Laurey qui ouvrent la marque dans une défense bien trop statique par l’intermédiaire de Poggi, à la 23ème minute. Grégory Pujol inscrira le deuxième but à la 54ème minute. Le coup de grâce pour des Acéistes déjà démobilisés. Image incroyable suivant le but, la quasi-totalité des joueurs a les mains sur les hanches. La suite de la rencontre ne pouvait donc rien produire de probant. Acculés en défense, le moral dans les chaussettes et les lactiques dans les mollets, Kévin Mayi se fera un plaisir de donner un troisième coup de poignard aux joueurs de Pantaloni. 0-3 ou plutôt 3-0 tant les Gaziers semblent chez eux. Installé en haut du classement, les frères ennemis du Gazelec peuvent se vanter de dominer la ville. En regardant vers la Ligue 1 pendant que l’ACA voit se rapprocher le National.

ANNUTAZIONI

Anthony Scribe 2/5 : La main ferme à deux reprises sur une claquette à bout portant à la 37ème puis à la 78ème sur une frappe enroulée et le cœur lourd au moment d’aller chercher le ballon trois fois au fond des filets. Sans pouvoir y faire grand chose, comme d’habitude.

Eric Marester 1/5 : Il y a trop d’espace entre lui et son joueur (cf le but de Poggi) comme il y a trop d’espace entre Guy Carlier et Pierre Ménès qui se font la bise.

Mickaël Leca 2/5 : Pas beaucoup de duels dans le match mais surtout énormément de ballons à relancer. Chose qu’il a fait plutôt sobrement.

Grenddy Perozo 1,5/5 : Plus de duels à négocier que Leca donc plus de déchets. La défense a été apathique, il en aura été le principal symbole.

Paul Babiloni 1,5/5 : C’est surtout à la fin qu’il a pêché physiquement, abandonnant son poste comme une mère abandonne son gosse à l’orphelinat. Incapable de revenir défendre, fatigué, il laissera le champ libre à Kevin Mayi pour aller marquer le troisième but.

Benoît Pedretti 1/5 : Retrouvez bientôt Benoît Pedretti dans Toute une histoire sur France 2 dans l’émission ayant pour thème « Je fais toujours les choix de passes les plus compliquées et du coup je fais perdre le ballon une fois sur deux à mon équipe ». Sophie Davant sera ravie de recueillir le témoignage de cet ancien international français.

Laurent Abergel 1,5/5 : On s’attendait à le voir partout, on l’a plutôt vu nulle part. Pourtant, il a débauché une sacrée dose d’énergie – surtout pour courir dans le vide malheureusement – comme l’atteste son état de fatigue avancé en fin de match.

Mouaad Madri 2/5 : Il est le premier et presque le seul à avoir pris le jeu à son compte et à avoir créer. En tout cas, il a essayé. Dribbles, accélérations, et même frappe dans le petit filet à la 13ème minute. Sans succès. Porté disparu la suite du match.

Dennis Oliech 2/5 : Les supporteurs acéistes ont eu peur, ils ont failli assister à un bon match de Dennis Oliech après trois débordements et trois centres assez potables en début de match. Mais ils ont vite été soulagé et tout est rentré dans l’ordre quand Oliech a commencé à courir tout droit et à perdre des ballons. Ouf.

Nicolas Fauvergue 2/5 : « La SNCM a le regret de vous annoncer la reconduction de la grève sur la ligne Cavalli-Fauvergue et Fauvergue-Cavalli ». Du coup, Fauvergue n’a touché que très peu de ballons et n’a eu que très peu d’occasions, malgré un regain de volonté en milieu de seconde période.

Johan Cavalli 1/5 : Que c’est frustrant de le voir autant à la peine. D’autant plus que quand Cavalli n’est pas dans son assiette, c’est toute l’équipe qui en pâtit. Tellement en difficulté que même ses coups de pied arrêtés ont été mal tirés. Pourtant dans ce match, c’était malheureusement la seule solution pour l’ACA de marquer…

I RIMPIAZZANTI

Marvin Diop, 67ème minute, NN : Quand plus personne ne faisait d’efforts, Diop en a fait pour plusieurs. Mais tout seul, il ne pouvait rien.

Benoît Lesoimier, 67ème minute, NN : Un match passé à revenir aider Babiloni derrière et a raté ses dribbles devant.

Claude Gonçalves, 74ème minute, NN : Ma réaction quand il est rentré :


Ma réaction quand il a frappé 15 mètres au dessus quelques minutes plus tard :

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1 thought on “AC Ajaccio – GFC Ajaccio (0-3) : L’Aiacciu Académie livre ses notes

  1. Les fautes de frappe de Gonçalves ont fait florès. Sinon, c’est bien plus beau qu’un centre commercial sur le front de mer.

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