Pour rattraper : 1234.

Précédemment, ou pas, selon votre plan astral :

Dans un futur pas si proche que ça parce qu’il vous dit à peine bonjour, le football a disparu, accaparé par les nouveaux états, entité issues des anciens clubs. L’Analternance et ses joyeux séditieux s’organisent pendant que Louis Gustave, ancien milicien passé à la résistance, croupit dans les geôles de la terrible Fédérafion. 

 

Chacun avait emprunté le tunnel secret pour parvenir sur la vaste dalle qui avait autrefois supporté les innombrables buildings de l’ancien système. Là où des milliers de personnes s’entassaient chaque jour pour faire fructifier la décadence et la luxure à outrance des hautes sphères de la planète. Celles-là mêmes qui injectaient l’argent dans le football.

Mais tout s’était emballé. Plus personne n’était en mesure de reprendre le contrôle pour éviter la chute.

Tout était allé très vite. Les deux crises de novembre avaient eu raison du système économique. Les États firent un à un faillite et la banqueroute s’étendit au monde entier. Dans le marasme général, plusieurs entreprises se montrèrent remarquablement solides et capables de résister aux vagues successives de la crise. Au fur et à mesure que les pays disparaissaient, elles devenaient les dernières entités subsistantes du système. Et, par la force des choses, la réorganisation nécessaire de la planète passa par elles. Elles devinrent les nouveaux États, se réunissant en congrès international sous l’égide de l’association qui régissait leur activité auparavant.

Ces entreprises, c’étaient les clubs de football. Elles changèrent de nom et devinrent notamment la Centrale de Qatarie, la Coalition nordiste, la Baie phocéenne dans ce qui avait été la France, le Royaume merengue, la Cité piémontaise, l’Ordre bavarois ou la Compagnie des canons ailleurs. Des petites cités parvenaient à cohabiter avec ces superpuissances mais n’étaient pas admises aux négociations. Tous les territoires qui étaient trop éloignés des métropoles étaient exclus et s’étaient vu intégrés dans le répertoire des « espaces transitionnels » (ou E.T) et laissés à l’abandon.

La dalle de La Défense était un des derniers espaces appartenant à la Centrale de Qatarie avant l’entrée dans l’E.T A3. C’était là que l’Analternance avait installé son poste avancé. Caché dans les souterrains de ce qui avait été auparavant l’un des plus importants nœuds ferroviaires de l’ancienne région.

Le groupe avait essaimé. Constantin avait assigné à chacun une tâche et une destination précises. Censée rejoindre la section qui luttait sur le territoire de la Compagnie des canons là-haut, sur Britannia, Tafarelle prit une toute autre décision. Il fallait qu’elle retrouve son frère et qu’elle fasse tout pour le sauver. Et, surtout, pour garder son secret intact.

 

A suivre…

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