Le match :

Enfin. Après avoir passé des mois à entendre à chaque large victoire du Bayern que « La Bundesliga c’est très faible » puis « Arsenal c’est très faible » ou encore « La Juve c’est pas si fort que ça », les Bavarois ont décidé de frapper un grand coup sur la scène européenne. Et quoi de mieux qu’une demi-finale de Ligue des champions pour atomiser la référence footballistique des cinq dernières années, Barcelone. Il est bon de rappeler que lors de la Ligue des champions 2008-2009, le premier titre européen de l’ère Guardiola, Barcelone avait étrillé le Bayern 4-0 (doublé de Messi, but d’Eto’o et d’Henry) au Camp Nou en quart de finale aller. Pour ce match, Jupp Heynckes était privé de Mandzukic et Kroos (blessés). Mario Gomez retrouve donc une place de titulaire à la pointe de l’attaque. Le reste de la formation est classique. Un 4-2-3-1 avec Neuer dans les buts, Lahm et Alaba sur les côtés, Boateng et Dante dans l’axe. Au milieu le duo Schweinsteiger-Martinez. Et un trio Ribéry-Müller-Robben derrière Gomez.

Compo Bayern

Compo Barcelone

La première période :

Dès la deuxième minute, une talonnade dans la surface de Martinez offre un ballon en or à Robben qui se retrouve en duel contre le gardien avec deux coéquipiers complètement seuls. Mais fidèle à sa légende, le Néerlandais préfère tirer en plein sur Valdes. Barcelone domine la possession du ballon mais manque cruellement d’explosivité et d’intensité. Le placement défensif sans faille du Bayern les empêche de trouver des espaces. 16ème minute, la frappe de Lahm est déviée en corner par la main de Piqué. Le Bayern se procure les meilleurs occasions et à la 25ème minute, le corner de Ribéry est mal dégagé par les barcelonais. Robben récupère le ballon à l’entrée et le transmet à Müller d’un ballon mi-piqué, mi-aile de pigeon de l’extérieur du pied. Müller rejoue alors sur le néerlandais à gauche de la surface qui a tout le temps de centrer au deuxième poteau vers Dante qui remet génialement au premier poteau pour la tête de Müller. 1-0. Derrière, Barcelone tente de réagir et Dante détourne du bout du pied un centre Pedro qui filait vers Messi. Barcelone ne parvenant pas à trouver la faille verticalement, les joueurs se contentent de passer le ballon latéralement, attendant désespérément un décalage qui ne vient jamais. En contre le Bayern ne cesse d’apporter le danger devant la cage de Valdes et également sur corner. Mais les deux équipes rentrent au vestiaire pour la mi-temps sans évolution du score.

But Müller

Müller vise les parties génitales de Valdes. La finesse allemande.

Deuxième période :

Aucun changement pendant la mi-temps. Dès la reprise, Martinez se prend un carton jaune très con pour un tirage de maillot sur Iniesta. Barcelone semble mieux réussir à construire comme sur une bonne combinaison entre Sanchez et Iniesta amène l’espagnol en face à face avec Neuer, avant que l’arbitre assistant ne signale une position d’hors-jeu très discutable (je pourrais dire imaginaire, mais en bon enculé, je me contenterai de discutable) à la 48ème. Peu après, Barcelone panique dans la surface et concède un corner. C’est envoyé au deuxième poteau par Robben, Müller ridiculise Alves au duel aérien et envoie le ballon à Gomez (complètement hors-jeu mais on s’en fout hein) seul à 50 centimètres du but qui n’a plus qu’a pousser le ballon d’un plat du pied. 2-0. Ce deuxième but assomme complètement Barcelone qui ne produit plus rien. Une frappe trop croisée de Müller (52ème), puis de Ribéry (55ème) et une tête de Robben sur un coup-franc de Schweinsteiger (58ème) confirment l’apathie barcelonaise. La première frappe cadrée des catalans est à la 69ème, sur une frappe merdique de Bartra que Neuer capte avec sans problème. Mais comme en début de mi-temps, le frémissement barcelonais est immédiatement anéanti. Ribéry intercepte une passe de Dani Alves dans la surface bavaroise, il ridiculise Messi qui tombe au sol puis remonte le ballon jusqu’à une trentaine de mètres de la cage de Valdes et transmet à Schweinsteiger. L’allemand lance Robben à droite qui vient provoquer Alba. Il lui met deux mètres dans la vue grace à un crochet puis profite d’un beau block de Müller pour ajuster tranquillement Valdes. 3-0. A la 80ème, Müller humilie Piqué dans la surface mais sa frappe est contrée par le menton de Valdes. Mais ce n’est que retarder l’échéance et Müller parvient finalement à inscrire un doublé (82ème) sur un centre d’Alaba bien décalé par Ribéry. 4-0. Score final.

But Gomez
Troublé par la beauté et la classe de Mario Gomez, l’arbitre assistant oublie le hors-jeu ».]

But Robbeninho Müller attaque cette fois les parties génitales d’Alba. Il n’a pas réussi à les trouver.

Les notes :

Neuer 5/5 : Son match mériterait un 3/5 tellement il n’a rien eu à faire. Mais j’ai choisi (parce que je fais ce que je veux) de lui attribuer la même note que le reste de l’équipe pour célébrer cette magnifique performance.

Lahm 5/5 : Capitaine comme toujours mais peut-être moins influent offensivement que d’habitude. Il a préféré assurer en défense que de tenter de folles montées.

Dante 5/5 : Impeccable dans les duels et dans la relance. Excellent dans le jeu aérien, comme pour offrir l’ouverture du score à Müller.

Boateng 5/5 : Un match du même acabit que celui de Dante. Grande classe pour la charnière bavaroise souvent pointé du doigt comme la faiblesse du Bayern.

Alaba 5/5 : Parfait défensivement, passeur décisif sur le quatrième but.

Martinez 5/5 : Monstrueux. Avec Schweinsteiger, ils ont complètement museler les milieux de terrains barcelonais. Sans doute son meilleur match de la saison. Il faudra qu’il fasse attention au retour, un carton jaune serait synonyme d’absence en finale.

Schweinsteiger 5/5 : Monstrueux ++. Peut-être le meilleur milieu actuel. Malheureusement pas assez exposé médiatiquement pour concourir au ballon d’or. Monde de merde.

Robben 5/5 : Après avoir fait honneur à sa légende dès la 3ème minute, Arjen s’est mis au service du collectif (notamment défensivement) et s’est même offert un petit plaisir personnel en mystifiant Alba pour aller marquer le troisième but.

Müller ?/5 : Que dire ? Que dire après un tel match. C’est la magie de Thomas Müller. Un joueur qu’on ne remarque pas. Qu’on ne voit pas dribbler six joueurs avant d’aller marquer. Un joueur fantomatique parfois. Mais un joueur qui est toujours là quand on a besoin de lui. Deux buts, une passe décisive. Kolossal. Remplacé par Pizarro à la 83ème.

Ribéry 5/5 : Kaiser Franck. Il a manqué de réussite dans les duels mais a constamment pesé sur la défense catalane. Gros travail défensif, c’est ce qui lui permet d’intercepter un ballon d’Alves et de lancer la contre-attaque sur le troisième but. Remplacé par Shaqiri à la 89ème.

Gomez 5/5 : Un but hors-jeu mais on s’en fout. L’homme le plus classe du monde a été d’une grande utilité, notamment en redescendant bloquer Busquet pour gêner Barcelone. Remplacé par Gustavo à la 71ème  pour renforcer le milieu, auteur d’un match correct.

 

Le Bayern a donc éclaboussé la scène européenne de son talent et de sa puissance athlétique à rendre jaloux le docteur Fuentes. A moins d’un effondrement historique, le Bayern est en finale de la Ligue des champions pour la deuxième fois d’affilée. Mais plusieurs problèmes se posent pour Jupp Heynckes. De nombreux joueurs sont sous la menace d’une suspension en cas de carton jaune (Martinez, Schweinsteiger, Dante, Lahm et Gomez) et Heynckes peut-il se permettre de se passer de certains d’entre eux au retour pour l’éviter. On verra bien la semaine prochaine.

Der Rekordmeister

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