Brest / Paris SGEL (0-3) – La Porte de Saint-Cloud Académie s’échauffe tranquillou

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Ceci n’est pas un exercice.

Salut les gauchisses,

Quand tu te prépares pour un gros mâche bien compliqué bien plein de traumas en tous genres, avec des gaillards sur le flanc ou à peine remis, y a rien de pire que de devoir se coltiner juste avant une équipe de garçons bouchers assoiffés de sang, recroquevillés sur leurs trente mètres en blocquéquipe estampillé Ligain. Ce qui est parfait par contre, c’est de pouvoir compter, pour se préparer idéalement pour l’effrayante échéance, sur un bon petit adversaire pas trop emmerdant, juste assez joueur et naïf pour ne pas fermer le jeu et permettre à nos sacrés titis de pouvoir s’échauffer sans se mettre trop en danger, d’avoir des espaces et de se mettre en confiance avec des contres à grandes enjambées sans pour autant trop flipper d’en prendre un derrière. Et pour ça, le Stade brestois, c’est quand même un sparring partner bien sympathique, pas emmerdant pour deux sous.

 


LA RENCONTRE


 

Seizièmes de finale de la Vieille Dame, la vraie, la fraÂançaise môssieur, pas l’italienne tape-à-l’œil rayée comme un zèbre et qui collectionne les faux bijoux pour s’acheter une réputation pas bien reluisante. La plus belle coupe qui soit, le trophée Charles-Simon et son bel angelot tout d’argent vêtu, le saladier que tous les prolos amateurs de l’Hexagone rêvent de voir trôner dans leur salon, près du téléviseur recouvert d’un napperon blanc et allumé pour le 13H de Jean-Pierre Pernaut, après l’avoir arraché des mains bourgeoises du professionnalisme décadent (le trophée, pas Jean-Pierre Pernaut, hein).

 

Y a jamais assez de flèches

Et l’échauffement pour le mâche de la peur qui attend Paris-Saint-Germain-en-Laye la semaine prochaine s’est donc très bien déroulé. D’entrée de jeu, l’adversaire joue parfaitement son rôle d’opposition joueuse mais pas trop challengeante pour autant, en offrant à Kiki une balle perdue sous la pression de Marcoco dans le rond central. Avec un bloc haut et beaucoup d’espaces derrière, le wonderkid (qui n’en est plus vraiment un mais purée ça fait toujours chier de se rappeler l’âge qu’il a ce p’tit con) s’en donne à cœur joie, file plein axe, crochète à peine à l’entrée de la surface et allume une bonne grosse frappe du gauche, pleine lulu, 1-0. Pas de slalom ou de pas de côté inutile, la trajectoire du Kiks est aussi droite et constante que celle de n’importe quel.le élu.e LREM est foireuse et irrégulière.

PSGEL impose tranquillement sa domination technique à son adversaire, lequel s’échine malgré tout à sortir les ballons proprement et à tenter de jolies combinaisons offensives (bien qu’inoffensives, justement). En bref, ça continue tant bien que mal (et plutôt bien que mal) de jouer au foute, grâce leur soit rendue. Marcoco, ce bel homme, prend le contrôle des moyens de production du jeu avec la bénédiction de son camarade-entraîneur (qui l’a même nommé capitaine pour l’occase), et organise tout ce beau monde d’une main (ou plutôt d’un pied) de maître.

J’sais pas, j’tente des trucs

C’est cependant, de manière cruelle, lorsque les Finistériens parviennent à remettre un peu le pied sur le ballon en fin de première mi-temps que PSGEL en remet une couche, exploitant à nouveau une perte de balle en contre : c’est cette fois Paredesse qui est au pressing, ce qui profite à Juju Dragster, lequel s’appuie sur Pablito pour remonter la moitié de terrain adverse, dribble avec un brin de chance jusque dans la surface, et la glisse à nouveau à l’Espingouin au point de pénalty pour le 2-0. Deux pertes de balle sur la ligne médiane, deux buts en contre, efficacité maximale à la mi-temps, c’est parfait.

Tellement parfait que PSGEL se permet de laisser le ballon bien franchement aux Brestois au retour des citrons, jusqu’à subir quelques occasions nettes, repoussées par un très bon Serge Riche (même si sur l’une d’elles il s’était mis tout seul dans le pétrin avec sa relance plein axe toute flinguée, donc bon). Enfin bon, n’empêche que ça tient la qualif sans trop de souci, et même qu’à vingt minutes du terme il suffit d’un petit centre du revenant AnrRrhhel, et d’une remise de Marcoco au second poteau pour que Kiki alourdisse la marque d’un amorti de la poitrine plein de réussite, 3-0. La confiance est là, ceusses qui avaient besoin de se remettre dans le bain se sont bien trempé la nuque, le groupe vit bieng, tous les espoirs sont donc permis… Mais pas d’enflammade, bien sûr, hein.


LE SOVIET BIEN CHAUD


Serge Riche (3+/5) : L’Andalou tristou a confirmé sa ressemblance avec notre Hougo Lioris (inter)national, mais cette fois-ci moins par sa tronche de dépressif que par la qualité de ses arrêts et prises de balles. Sergio s’est même permis une grossière erreur de relance, bien plein axe comme il faut, petit clin d’œil à la finale du Mondial 2018 (sauf que Sergio il s’est finalement rattrapé derrière sa cagade en sortant un bel arrêt, hé).

 Quérère (2+/5) : Oui. Remplacé à la mi-temps par Titi Pembélé (pareil/5), parce que de toute façon j’avais rien à dire sur lui.

Daniel & Abdou (3/5) : Ça faisait longtemps, tiens.

Baqueure (3+/5) : Celui qu’Éric Roy appelle Michael Becker progresse tranquillement, en défense comme en attaque, et ça ça fait zizir.

Paredesse (3/5) : Lélé continue son petit bonhomme de chemin dans les petits papiers argentins de Maurice, et jusqu’à présent ça marche plutôt pas mal.

Andrérrerra (2+/5) : Après s’être un peu trop fait remarquer en bien et en mal ces derniers temps, André s’est concentré sur ce qu’il sait encore faire de mieux : mettre en valeur ses coéquipiers en étant lui-même le plus moyennement bon possible. Remplacé à la 74e par Idrissa Guegueye, sur le même tempo.

Marcoco (5/5) : Qu’il est beau notre petit hibou, quand il nous prend comme ça et qu’il nous retourne en tous sens, qu’il nous presse, qu’il nous replace, qu’il nous mène à l’attaque, qu’il nous fait sentir comme des vierges effarouché.e.s dans les bras d’un amant sûr de son fait, qu’il nous délivre des ouvertures et des passes dé comme autant d’orgasmes inattendus et surprenants libérés de nos petits corps tout fragiles d’amour et d’émotions… J’en suis encore tout frissonné, tiens. Remplacé à la 74e par Rafignoute, parce qu’il faut bien que le plaisir s’arrête [ce calembour sexiste vous est offert par le comité national du label « Blague de cul française »©].

Sablo Parabia (3/5) : Le gars sûr, celui qui moufte pas et qui vient planter son p’tit but quand on fait appel à lui, tranks. Remplacé à la 66e par l’Ange de Marie, petit trot avant le grand prix de Longchamp, et une avant-dernière passe pour la route.

Juldrax (2+/5) : Juju enchaîne pas mal ces temps-ci, alors que personnellement j’avais totalement oublié qu’il existait. Maurice a du le retrouver par hasard dans un colis Vinted jamais envoyé en cherchant le métatarse de Némarre. À l’arrivée, ça donne un mâche pas folichon mais avec une passe dé quand même. Du coup, on le garde, finalement ?

Kiliane (4/5) : Une équipe adverse comme celle-ci, qui joue haut et qui n’est pas très regardante sur les balles qu’elle laisse traîner entre les lignes, c’est un vrai parc d’attractions pour Kiki. Et il a pris le ticket pour la journée entière, pas le temps de se reposer quand il faut s’amuser, même quand y a école Barça le lendemain.

Allez, salut les mioches, la prochaine fois je vous emmène au cirque,

La bise trotskanale,

Georges Trottais

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