Châteauroux-Nancy (1-0) : La Chardon à Cran Académie respire par le cul.

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Un mal qui vous ronge de l’intérieur.

Ajoutée à la liste des maladies graves depuis longtemps, l’ASNL ne finit pas de muter pour se transformer en fléau planétaire provoquant des crises de larmes inextinguibles qui finissent bien souvent dans des convulsions au milieu d’une flaque d’urine. Terrassé par une chiasse couleur carotte somme toute plus banale à l’heure de voir leur match, votre serviteur a observé la partie sans bouger, affaibli qu’il était et surtout terrorisé à l’idée de se faire contaminer à son tour par tant de médiocrité.


Les notes.

Chernik 2/5
Peu de choses à observer de sa prestation, qui s’est surtout limitée à des relances au pied dignes du rugby. Et puis un éclair, un seul : cette brillante idée de placer son mur à 12 mètres du ballon sur un coup-franc dangereux.

Coulibaly 2/5
On doute de son appartenance bien réelle à la caste des défenseurs latéraux. Par contre on ne doute pas de ses liens directs avec la famille des brontosaures.

Seka 2/5
Musclé et dur sur l’homme : son profil et ses performances nous enthousiasmeraient sûrement autant que les clients du Pinocchio si elles n’avaient pas lieu en pure perte.

Muratori 2/5
Tiens, il n’a plus l’endurance pour jouer sur le côté, plaçons le dans l’axe. Il a assuré dans les grandes largeurs, mais cela nous a quand même douloureusement rappelé Tobias Badila.

Néry 2/5
Il a bien tenté une montée balle au pied à un moment pour se rappeler à lui-même qu’il existait, puis il a regardé les ballons aériens le survoler dans les deux sens en s’interrogeant sur la possibilité d’un complot leibnizien.

Clément 1/5
Plus d’indulgence pour ce petit tas de crottin, il suffit. Il est nul à vendre ses couilles au marché d’été dans un bac à litchis, et OUI je suis au courant que c’est un fruit d’hiver. Justement.

Marchetti 2/5
Quelle belle volonté, quelle condition physique malgré sa grave blessure encore fraîche ! Parviendra-t-il à assurer une passe aussi nettement que son rétablissement fut rapide ?

Ba 2/5
Son style un peu fou lui vaudra nos faveurs quand la réussite sera revenue de notre côté. On ne demande après tout qu’à vanter les succès de notre formation maison.

N’Guessan 3/5
Encore une fois le seul joueur de foot dans l’équipe. L’apathie générale donne d’ailleurs souvent l’impression qu’il ne cherche qu’à emmancher ses adversaires, mais nous pensons qu’il est en fait le seul à simplement vouloir gagner des matchs.

Bassouamina 2/5
Il essaye, souvent égoïstement, dans son coin comme un petit animal effrayé. Le talent, il l’a. Le succès, on attend encore.

Sané 0/5
Mais qu’est-ce qu’il fout là, putain.


Note artistique de l’équipe : 2/5

Est-ce que cette amélioration patente dans les intentions de jeu a provoqué un déferlement de joie ? Dame non : vous n’avez pas vu le résultat ? Vous nous gavez tous avec Bielsa, ses prises de risque stylistiques, ses théories pompeuses sur l’impérieuse nécessité de l’art pour l’art, son humilité à se faire tordre un Neymar de honte, mais avec tout le respect qu’on doit au bonhomme, quand on enchaîne une sixième défaite en autant de matchs, on sent très vite remonter le vil Favard tapi au fond de soi, et on a tôt fait de traiter de pipe quiconque s’approche de notre banc de touche.

Afin de refouler encore un peu dans les profondeurs anales de notre inconscient parfaitement délabré ces archaïsmes atroces, on détournera notre regard du coach, des joueurs, des matchs même, pour reporter notre affection sur la seule chose qui reste à un esprit désorienté : les symboles.

Valeurs, institution, histoire glorieuse, figures tutélaires et espoirs à long terme, tout cela offre quelque branche vermoulue à laquelle s’accrocher pour, si ce n’est la stopper, au moins ralentir notre chute. Cela nous offrirait-il un semblant de nostalgie légère ? À peine, car de la même manière qu’on épouse les signes qui font du club qu’on aime l’irrémédiable miroir de sa propre existence méprisable, on affronte les yeux dans les yeux l’impitoyable progrès de la mort fendant les flots pour venir frapper à sa porte.

Laissez moi crever.

Marcel Picon.

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