La Jup’ présente White Star Bruxelles / Standard (0-5) et autres matches de coupe

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Contient un entretien exclusif !

Salut les filles !

Aujourd’hui, on s’occupe de la Coupe de Belgique. De nombreux matchs au programme, mais on va se pencher de plus près sur celui du White Star Bruxelles qui reçoit le Standard de Liège. Pourquoi ? Et bien j’vais vous l’dire.

Premièrement, parce que le Standard est le leader de la Divison 1, avec 8 victoires en 8 matchs. Deuxièmement, le White Star est un club de Division 2 qui a fait de gros progrès ces dernières années et qui a été racheté par des investisseurs étrangers, après avoir frôlé l’accession en Divison 1 et la faillite il y a quelques mois. Les objectifs sont clairs : la montée, et le maintien durable parmi l’élite. Troisièmement, et c’est en fait le principal point : le match est diffusé sur la RTBF, et donc accessible outre-Quiévrain.

Le Royal White Star Woluwé Football Club

Comme souvent en Belgique, l’histoire des clubs est un mélange d’authenticité et d’ »artifcialité« . En effet, si le club vient de fêter ses 65 ans, il a survécu grâce à différentes fusions (directes, c’est-à-dire en s’alliant à un club, ou indirectes, c’est-à-dire en profitant de la fusion de deux autres clubs) permettant d’attirer subventions, sponsors et supporters.

Champion du Brabant en 2003, le White Star accède pour la première fois aux séries nationales (c’est-à-dire la D4). Il n’y restera qu’un an : en 2004, le club termine en effet deuxième et accède à la D3 grâce à sa victoire au tour final.

Après 7 ans à ce niveau (et deux participations au tour final en 2007 et 2008), Woluwé décroche son billet pour la D2 en 2011 en terminant champion, sous la houlette de Felice Mazzu (aujourd’hui à Charleroi en D1) dès sa première saison au poste d’entraîneur. Lors de cette même saison, le club atteint les ¼ de finale de la Coupe de Belgique, éliminant notamment Zulte Waregem en 1/16 et Lokeren en 1/8. Après un premier exercice réussi (6ème), les Bruxellois accèdent au tour final en 2013 en profitant du système ahurissant pour participer à ce mini-championnat pour la montée, malgré une 7ème place au classement.

Mais comme rien n’est simple dans le football belge, le White Star a failli ne pas participer à ce tour final. En effet, en grande difficulté financière, Woluwé était en cessation de paiement. Les joueurs ont choisi de poursuivre bénévolement. Le club de Saint-Trond, 4ème au classement et non-qualifié pour le TF, estimait donc que le club n’était plus professionnel et qu’il n’avait donc pas sa place dans cette compétition, comme l’indique le règlement. Finalement autorisés à participer après le rachat du club par des investisseurs dubaiotes, ils ne participèrent plus que jouèrent : avec 1 point en 6 match et une différence de buts, le WS rate la montée et reste en D2.


Le Royal White Star Bruxelles

Ce fut une des premières décisions des nouveaux propriétaires : changer un nom peu porteur, pas vraiment commercial. Qui sait ce qu’est Woluwé ? Pas grand monde en dehors de Belgique. C’est une des 19 communes de la Région Bruxelles-Capitale. Autant dire que ça nous fait une belle jambe. Allez hop, on renomme le club « White Star de Bruxelles ».

Le club a récemment fait parler de lui. Avec des moyens largement supérieurs à ce qu’on trouve en D2 belge, le White Star avait confié les responsabilités de l’équipe à Jean-Guy Wallemme et recruté en conséquence. Ainsi, les Bruxellois ont attiré Domrane (ex-Lille 2 et Mouscron, club favori pour l’accession à la D1 en 2013/2014), Loïc Damour (formé à Strasbourg, ex-Boulogne sur Mer), Basile de Carvalho (ex-Amiens, Brest et Strasbourg) ou encore Kylian Hazard, frère d’Eden et Thorgan. Son arrivée a été facilitée par John Bico, son agent, par ailleurs membre du Gulf Dynamic Challenge, le groupe qui a repris le club. Certaines arrivées n’ont pas été validées par Wallemme, qui a choisi de dénoncer ces procédés : allez hop, viré fin juillet, avant même le premier match officiel.

À ce jour, le White Star est 8ème avec 11 points en 8 journées. Même si les trois défaites ont été concédées face aux « gros » (Mouscron, Saint-Trond et Eupen, actuellement 1er, 3ème et 4ème du championnat), l’entraîneur vient d’être de nouveau remplacé : Lionel Bah (ex- Louhans-Cuiseaux, Guingamp, Reims, Créteil, Boulogne) a désormais la charge de l’équipe première.

Une des autres recrues est arrivée cet été de Valenciennes. Formé à Lille, Jérémy Obin a signé en D2 belge son premier contrat professionnel. Né en 1993, il a près de 40 sélections en Équipe de France U16/17/18 ces trois dernières saisons et était le capitaine des Bleus lors de l’Euro U17 en 2010, où la France sera éliminée en demi-finale par l’Angleterre. Mais après deux saisons compliquées à Valenciennes, il n’a pu faire partie du groupe champion du monde U20 cet été.  Il rejoint alors la Belgique. Malgré un emploi du temps chargé, il a accepté de répondre à quelques questions pour expliquer son parcours jusqu’ici.

 5 - Jeremy OBIN

Bonjour Jérémy. Tu as passé plusieurs années au LOSC, et tu quittes le club en 2011, juste après que l’équipe première ait réalisé le doublé Coupe-Championnat. Pourquoi ?

Oui c’est bien ça, j’ai passé 7 ans au LOSC. 7ans que j’oublierai pas, qui m’ont appris beaucoup sur ce métier de footballeur. Je serai toujours reconnaissant envers le LOSC, c’est eux qui m’ont donné l’envie de faire de ma passion mon métier. Le doublé Coupe-Championnat, c’est justement la raison pour laquelle je suis parti. Il y avait de super joueurs, notamment en défense avec Rami et Chedjou pour ne citer qu’eux. Et donc après réflexion, sans forcément manquer de confiance en moi et d’ambition mais en étant simplement réaliste, je ne me voyais pas arriver en équipe première au LOSC, une équipe qui jouais la ligue des champions et les premiers rôles en France. C’est pourquoi j’ai voulu partir.

Tu signes donc à Valenciennes. Tu avais d’autres pistes ?

Un club nordiste, ambitieux, chaleureux, qui m’a proposé un bon projet personnel. Je ne me voyais pas le refuser. Ça me permettait de rester proche de ma famille en même temps.

Tu avais d’autres pistes ?

D’autres pistes ? Oui, mais rien réellement de concret, on va dire. Valenciennes a été le premier à me proposer un contrat sur la table.

Parlons un peu de l’Equipe de France. Tes performances avec les Bleus attirent l’attention, notamment en tant que capitaine lors du championnat d’Europe U17…

Concernant mes sélections en équipe de France U16/U17/U18, c’est sûr qu’on peut parler d’un élément prometteur, parce que je n’ai pas volé ces sélections. J’estime que je les méritais, maintenant, ça m’a permis de toucher au haut niveau de ma catégorie d’âges, en faisant notamment le championnat d’Europe U17. J’ai joué de gros matchs contre des grands pays de football, contre et avec des joueurs qui aujourd’hui sont dans de grands clubs, donc forcément j’en suis fier, et ça me permet aussi d’avoir une certaine expérience, même à 20ans. Mais aujourd’hui, mon objectif c’est de travailler tous les jours avec mon club, en me servant de cette expérience en sélection pour progresser. Évidemment, j’aimerais pouvoir rejoindre un jour mes potes avec qui j’ai évolué en Équipe de France (NDLR : lors du championnat d’Europe U17, Aréola, Umtiti, Pogba, Sanogo ou encore Digne étaient déjà présents). J’ai faim de travail pour y arriver.

Finalement, tu vis deux saisons compliquées à Valenciennes…

Concernant ma période valenciennoise, j’ai un peu envie de l’oublier. Même si j’ai vécu une belle aventure en Gambardella (un quart de finale en 2012) et connu ma première apparition dans le monde professionnel en Coupe de la Ligue (une entrée en jeu face à Dijon). Pour le reste, je préfère ne garder en mémoire que certaines choses qui peuvent m’aider dans la suite de ma carrière. C’est tout.

En janvier 2013, Gil s’en va. Au mercato estival, on est quasiment certains qu’Isimat-Mirin et Bong vont partir. Trois défenseurs centraux en moins, ça aurait pu te donner une chance. Pourtant, tu es en fait quasiment le premier à partir en juin. C’est un choix personnel ou c’est le VAFC qui te dit d’aller voir ailleurs ?

Le club et moi étions du même avis : ils ne comptaient pas sur moi, et je ne me voyais pas continuer à Valenciennes.

Tu signes en D2 belge, dans un club qui a l’ambition de monter en Première Division.

Oui, je suis en D2 belge et je suis très heureux! Je pense que je dois beaucoup au Royal White Star Bruxelles, notamment aux dirigeants qui m’ont fait confiance en me faisant signer ici, et aussi aux personnes qui se sont démenées pour me trouver un club. Parce que quand on se retrouve sans club il est très difficile pour quiconque de retrouver un club. J’ai eu cette chance grâce au White Star, qui est en plus un club ambitieux, qui a des objectifs et un superbe projet ! Donc je m’estime heureux à ce jour de pouvoir jouer en 2ème division belge avec ce club, et j’espère pouvoir y jouer avec en D1 ! En tout cas, tous les membres du club y compris les joueurs y travaillent tous les jours pour y arriver.

Merci !

 

Les compos :

White Star : Lahaye, El Banouhi, Diop, Ndoye, Debefve, Diop, Mihoubi (Jonckheere, 46′), Maatoug, Damour (Hazard, 54′), Aahoul, El Bounadi.
Banc : Cassara, Obin, Hazard, El Hani, Courgnaud, Jonckheere, Ouejdide

Standard : Kawashima, Stam, Arslanagic, Ciman, Iandoli, Carcela, Buyens, Öztürk, Mpoku (De Sart, 58′), Reza et Ezekiel (Biton, 46′).
Banc : Moris, Opare, Kanu, De Sart, Vainqueur, Mujangi Bia, Biton.

Le match :

J’espérais un match bien serré. La saison passée, au même stade de la compétition, le Standard avait galéré à éliminer Mouscron (2-3 a.p.), alors tout juste promu en D2. Il n’en fut rien. Malgré une équipe largement remaniée, l’écart technique et tactique était trop important entre les deux équipes. Dès la 4ème minute, pris de vitesse par Ezekiel, Ndoye tacle en touchant que le joueur. Le pénalty est transformé par M’Poku.

Les Rouches vont doubler la mise à la demi-heure en profitant d’une erreur dans la relance des Etoilés. Ezekiel fixe les deux centraux, les élimine en s’écartant vers l’aile et enchaîne avec une frappe dans la lucarne opposée. Coucou Owen.

Alors que le match commence à s’équilibrer (ou que le Standard gère très bien, parce que le White Star n’a pas dû cadrer une frappe en 1ère période), les Bruxellois font une nouvelle erreur défensive au milieu de terrain. Reza est lancé en profondeur entre les deux défenseurs centraux et reprend de demi-volée : ça finit en lucarne avec l’aide de la barre. 0-3 à la mi-temps.

Le Standard laissera le ballon en deuxième période aux joueurs de l’Etoile Blanche. L’occasion pour les locaux de montrer qu’ils sont capables de faire du jeu, d’avoir quelques combinaisons sympathiques. Les ailiers Kylian Hazard (entré en jeu) et Maatoug ont amené un peu de vitesse, de percussion et de folie, sans toutefois mettre réellement en danger Kawashima. En fin de rencontre, fatigués, les Bruxellois concèdent quelques occasions et encaissent un quatrième but (Biton, 82’).

Les résultats des 1/16 :

Anderlecht (D1) 7 – 0 Eupen (D2)

CS Visé (D2) 0 – 2 Oud-Heverlee Louvain (D1)

Geel (D2) 0 – 1 Lokeren (D1)

Genk (D1) 3 – 1 Tubize (D2)

Hamme (D3) 1 – 2 Zulte Waregem (D1)

Malines (D1) 5 – 1 RBD Borinage (D2)

Oostende (D1) 5 – 1 Géants Athois (D3)

Roulers (D2) 1 – 5 Waasland-Beveren (D1)

Sporting Charleroi (D1) 1 – 0 VK Westhoek (D4)

Tempo Overijse (D4) 0 – 1 Kortrijk(D1)

Wolvertem (D4) 0 – 3 Cercle Bruges (D1)

WS Bruxelles (D2) 0 – 4 Standard de Liège (D1)

Gent (D1) 4 – 0 Oosterzonen (D3)

Lommel (D2) 2 – 3 Lierse (D1)

Westerlo (D2) 1 – 1 Mons  (D1) (4 t.a.b. 3)

KSV Oudenaarde (D3) 0 – 1 Club Brugge (D1)

La particularité de ce tirage au sort est qu’il n’y a eu aucun affrontement entre équipes de même niveau, ni même un affrontement entre deux équipes qui ne sont pas en première division. La logique ayant été respectée, 15 des 16 clubs de Première Division se sont qualifiées, toutes sans prolongation.

Seul Mons, comme un symbole de déchéance, est éliminé.On rappelle que les Montois sont derniers avec 2 points en 8 matchs, que leur entraîneur Enzo Scifo vient d’être viré, et qu’aucun entraîneur ne veut venir… Évidemment, les Dragons ne pouvaient pas perdre simplement. Au terme des 120mn contre Westerlo (1-1, ouverture du score de Westerlo à la 7’, égalisation montoise à la 68’), une jolie séance de TAB nous attend. 6 tirs aux buts à 5 plus tard, Westerlo mène 4-3. Si Mons rate, le match est donc fini. Côté montois, personne ne veut tirer. Tout le monde se regarde, le public s’impatiente, et l’arbitre assistant est à deux doigts de choisir lui-même le joueur. Finalement, Jérémy Sapina (peut-être le pire défenseur de première division, mais c’est encore son meilleur poste) se sacrifie et va tirer son pénalty : le ballon touche la barre, rebondit sur la ligne, re-touche la barre, re-rebondit sur la ligne, et n’est pas loin de toucher une troisième fois la barre. L’arbitre estime que le ballon n’est pas rentré et Mons passe à la trappe.

La vidéo ici.

Chères lectrices, chers lecteurs, je vous aime bien. Si l’intérêt est réciproque, vous pouvez me retrouver sur Facebook et Twitter. Notre ami Bart Van den Van Krrr a aussi Facebook et Twitter.

En attendant l’article de la 9ème journée (qui est presque prêt, mais dont la publication dépendra des performances belges en Coupe d’Europe), je vous invite à aller voir la 8ème journée.

Pour finir, si vous ne l’avez pas encore fait, likez la Jup’ Académie !

Jean-Marie Pfouff

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