L’Aiacciu Académie livre le bilan de la saison mouvementée d’I Sanguinari

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Des kilomètres et des kilomètres d’asphalte, des sandwichs avalés à la pelle, des défaites, des victoires, des matchs nuls, des émotions fortes, des sueurs froides, des nuits dans la voiture, des rencontres, des galères, des moments inoubliables… Pas de doute, cette saison 2017/2018 de Grand Chelem pour moi a été riche. Bilan.

Ma saison a débuté le 8 juillet 2017, au Puy-en-Velay, pour un match amical contre l’AS Saint-Étienne. Elle s’est terminée le 27 mai 2018, au Stadium de Toulouse, contre le Téfécé, en match de barrage d’accession pour la Ligue 1. Vous vous imaginez, qu’entre ces deux dates, il s’en est passé, des choses.

La carte de mes 26 déplacements de la saison

Au total, j’ai vécu 26 déplacements cette saison, pour 21 279 km parcourus, 282 heures de route, 8 victoires, 12 défaites et 6 matchs nuls. J’ai vu l’AC Ajaccio marquer 34 buts et en encaisser 37. Vous voulez encore des chiffres ? J’ai récupéré 7 maillots portés et j’en suis désormais à 115 déplacements depuis mes débuts de suiveur assidu de l’ACA.

Les meilleurs déplacements :

  1. Sochaux-ACA 1-6, le 22 septembre 2017

Ok, ce n’était pas le meilleur match de la saison, ok il faisait froid, ok on n’était que 3 en parcage visiteurs ce jour-là, mais une victoire aussi large à l’extérieur a forcément un caractère autant appréciable que rare. Cette sensation d’être dans un rêve, ne pas croire que ce que nous sommes en train de vivre est réel, jubiler sur chaque but… C’est extrêmement jouissif.

  1. Clermont-ACA 1-1, le 28 octobre 2017

Tout le contraire du déplacement à Sochaux, ou presque. C’est lors de ce match, programmé un samedi après-midi, que l’Orsi Ribelli fêtait ses 15 ans. Plus de 300 supporters acéistes étaient présents dans le kop. Résultat : une ambiance comme j’en vis rarement à l’extérieur. Sur le terrain ? L’ACA a égalisé sur pénalty à la dernière seconde. La journée se continuera ensuite dans les rues de Clermont, où l’alcool coulera à flots et où les chants ajacciens retentiront. Et ça aussi, c’est mémorable.

  1. Brest-ACA 2-3, le 12 janvier 2018

Aller à Brest est toujours un plaisir pour moi. Premièrement parce que c’est loin, très loin. Et ensuite parce qu’on y gagne souvent ces dernières années. Ce fut le cas ici, une victoire 3-2 avec une première mi-temps durant laquelle les Acéistes ont marché sur l’eau. Le suspense de la deuxième période ajoutera au drama de la rencontre. Mais le mieux dans ce déplacement reste sans doute les « à côtés ». Un journaliste de France Info très sympa m’a suivi toute la journée, faisant le trajet avec moi. En arrivant au stade, j’ai été reçu par France Bleu pour une interview à la radio. Et à la fin du match, on a tous bu une bière au Pénalty, Ajacciens et Brestois mélangés. On aura même assisté à une baston.

  1. Saint-Amand-les-Eaux-ACA 1-3, le 12 novembre 2017

Le stade de Saint-Amand-les-Eaux restera à jamais comme le théâtre de mon 100e déplacement. Un chiffre symbolique, important à mes yeux. En plus, on y rencontrera des gens sympathiques dans une ambiance champêtre comme je les aime. Car oui, je préfère les petits stades de « district » aux enceintes immenses et ultra-modernes.

Les pires déplacements :

  1. Canet-en-Roussillon-ACA 2-0, le 2 décembre 2017

Un temps de merde, un vent effroyable (j’ai jamais eu aussi froid de ma vie) et une défaite en Coupe de France contre un club amateur. Pas besoin de plus d’explications.

  1. Toulouse – ACA 1-0, le 27 mai 2018

Un temps de merde, une pluie soutenue et une défaite qui nous prive d’une accession en Ligue 1. Et en plus, la buvette était vide et l’accueil exécrable.


Les 3 articles de presse sur ma passion à retenir :

1. L’article de L’Équipe, qui me place à la 30e place des personnes qui font le foot (et qui a conditionné tout le reste)

2. Le reportage en immersion de Tout Le Sport pendant PFC-ACA

3. Le reportage en immersion de France Info pendant SB29-ACA


Les moments les plus WTF de la saison :

  1. Quand le président Luciani m’a invité dans sa bergerie

Le jour du derby contre le Gazelec restera comme l’un de mes meilleurs souvenirs tous déplacements confondus. Grâce au président Luciani, qui m’a mené à sa bergerie, perdue au milieu du maquis, par surprise. Au menu : du saucisson, de la charcuterie, du vin, des chèvres, la rencontre avec sa famille et des discussions avec les dirigeants du Tokyo Verdy, venus signer un deal avec l’ACA. Un moment rare surtout qu’il sera suivi par une victoire dans l’antre de Mezzavia.

  1. La cagnotte Leetchi

Ma Peugeot 106 traînant de la patte (elle a actuellement plus de 295 000 kilomètres) et sous les conseils de plusieurs amis, j’ai décidé, en janvier dernier, de lancer une cagnotte Leetchi pour payer les réparations de mon bolide. Le montant obtenu a dépassé l’entendement : 1051 euros. Ce qui m’a permis d’aborder sereinement la deuxième partie de la saison, toujours au volant de ma 106 blanche. Encore une fois merci à tous.

  1. Le match à huis-clos délocalisé ACA-Toulouse

Le match le plus important de la saison devait se dérouler à Timizzolo dans une ambiance de folie. Il s’est finalement joué à Montpellier et à huis-clos. Je ne pouvais, bien évidemment, pas rater ça. Après avoir tout tenté pour assister à la rencontre depuis l’intérieur de la Mosson, je me suis résigné à le regarder depuis une petite grille extérieure, d’où on ne voyait que la bande centrale du terrain. Un drôle de moment vécu avec un supporter du Téfécé, qui avait eu la même idée que moi. L’une des meilleures rencontres humaines de la saison.

  1. Le « sponsoring » par Red Bull

Après l’article dans L’Équipe dans lequel je disais boire une Red Bull pour tenir le coup en voiture, je reçois un message privé sur Twitter de Red Bull. Ils me proposent de m’envoyer un petit quelque chose. Je m’attendais à une ou deux boîtes : je me suis retrouvé avec un semi-remorque qui bloquait ma rue pour me livrer une palette de 52 kg de Red Bull. Pour informations, il m’en reste encore.

Le classement des buvettes de Ligue 2 :

J’ai dû prendre 5 kg à cause de ces putains de buvette, mais qu’est-ce que j’ai aimé goûté un peu de tout dans tous les stades.

Voici le détail :

1. LorientNote sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 4,5/5. Les casses-croûtes du Moustoir sont clairement d’une autre dimension, incomparables avec les autres de Ligue 2. Du choix, de la qualité, c’est tout ce que le peuple demande.

2. NîmesNote sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 4/5. Sans conteste, le meilleur sandwich de Ligue 2. Les Nîmois ne se sont pas foutus de notre gueule avec un sandwich bien garni et des aliments de qualité. Et la quantité est également présente. Un expert de la bouffe présent à mes côtés dira même : « Moi, je le trouve très bon ». Tout est dit. Bravo Nîmes et merci.

3. NancyNote sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 4/5. La gratuité du casse-croûte est un plus non négligeable. La qualité du produit également, avec la quantité nécessaire. La meilleure note de la saison, pour le moment. Félicitations à AB Restauration ! (Ceci n’est pas une publicité sponsorisée).

17. ToursNote sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 1/5. Les produits servis ne sont pas de première fraîcheur et pas qualitatifs. L’organisation de la buvette des visiteurs est proche du néant. A revoir de A à Z.

18 – AuxerreNote sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 0,5/5. La quantité de sandwichs pour nourrir tout le monde n’était pas suffisante. Le sandwich était mangeable, sans plus, dans un ensemble bien trop industriel et pas très frais. Le meilleur exemple est le Coca, périmé depuis 2016. Et ça, c’est rédhibitoire.

19 – ChâteaurouxNote sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 0,5/5. Nous tenons officiellement la pire buvette de Ligue 2. Le pain est bon à donner au lapin, la cuisson de la viande n’est pas du tout maîtrisée, le serveur retraité était sourd d’une oreille et malentendant de l’autre et le service laisse globalement à désirer. En gros, c’est mauvais de bout en bout (surtout que j’ai échappé l’une de mes saucisses par terre). Heureusement, les frites sauvent les apparences. Les produits vendus ne sont pas de qualité, et c’est dommage car on ne trouve pas un choix aussi important dans la bouffe partout en Ligue 2.

Le meilleur joueur de la saison :

Mathieu Coutadeur : Véritable dépositaire du jeu acéiste – en étroite collaboration avec Johan Cavalli, Mathieu Coutadeur a réalisé une première saison en tous points réussis avec l’ACA. En milieu défensif ou même un cran plus haut, l’ancien du Mans a brillé à la récupération, faisant parler son sens du placement et en numéro 10, où son pied droit a fait des ravages. Son bilan ? 5 buts, dont quelques bijoux, et 4 passes décisives.

Le match le plus remarquable de la saison :

ACA – Le Havre, du 20/05/2018, en playoff : on va mettre de côté tous les événements extra-sportifs autour de cette rencontre pour se concentrer sur la dramaturgie du match, sur le but de Mady Camara à la 124,59e seconde, sur l’explosion de joie en tribunes, sur le tir au but arrêté par Jean-Louis Leca et sur la qualification historique en barrages Ligue 1/Ligue 2. Ce match restera dans les mémoires acéistes pour très, très longtemps.

Cette longue aventure pour suivre l’ACA débutée en 2012 va se poursuivre, plus que jamais, en 2018/2019. Cette nouvelle saison commencera pour moi le 10 juillet prochain, à Anglet, pour un match amical contre Pau. Elle se continuera par un autre amical contre Toulouse à Capbreton quatre jours plus tard avant d’embrayer sur la Ligue 2, la Coupe de la Ligue et la Coupe de France (en attendant l’Europa League). Rassurez-vous, vous me verrez encore partout ! Pour terminer, je souhaiterais remercier tous ceux qui se sont déplacés avec moi (Adrien, Maxime, Guillaume, Matthieu, 8Clem, Vadim, Vince Per Noi, Simon, Jean-Luc et sa petite famille, Manufrankin, Louis, Adrien, Lucca, Lucas, John, Karina, Marco, Eddy McCoy, JB et tous les autres que j’oublie), ceux qui m’ont donné de la force sur les réseaux sociaux (même les Havrais), tous les stadiers, membres du personnel de tous les stades visités et bien sûr un grand merci à l’ACA, qui me permet de faire partie de sa grande famille.

Perfettu

PS : vous m’avez croisé, suivi, ou parlé, n’hésitez pas à raconter vos anecdotes de cette saison en commentaires.

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