Lyon-La Duchère – Nîmes (3-0) : La Crocro Académie pète le feu

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« Brouillard en janvier, année ensoleillée », dit le proverbe.

Salut les collègues.

Va bien falloir commencer cette acad’ sur des considérations personnelles, pour informer nos innombrables lecteurs issus de l’innombrable armée des Nîmois.e.s de Nîmes et autres Nîmois.e.s exilé.e.s en France ou à l’étranger que le silence radio qui a accompagné le pénible mois de décembre du Nîmol est dû à un cas de force majeure : votre serviteur est devenu papa. Depuis, il ne dort plus, ou si peu, mais trouve une consolation intense dans l’idée que l’armée susmentionnée a désormais un membre supplémentaire. Toujours un que les Pailladin.e.s et autres enculé.e.s n’auront pas. Sinon, ce gosse est somptueux, évidemment.

Mois de décembre pénible, disais-je : les Crocos ont fini 2018 sur une série bien foireuse, avec défaite logique mais rageante face à Lille (à l’heure où je vous parle, Anthony Briançon doit encore se demander pourquoi il n’a pas taclé Nicolas Pepe au niveau des genoux avant que ce dernier ne lance sa contre-attaque menant au 3e but lillois), défaite tout ce qu’il y a de plus déprimante en coupe moustache contre Le Havre, et enfin défaite bien bien crade au Roazhon Park contre le club qui nous dispute le titre envié de loser historique du foot français. Cet enchaînement de performances de haut vol est d’autant plus contrariant qu’il vient conclure une première partie de saison satisfaisante dans presque tous les points : l’équipe présente un fonds de jeu solide, l’état d’esprit est bon et la course au maintien est bien embarquée.

2019 démarrant, que de mieux, pensait innocemment votre serviteur, qu’un 32e de Coupe de France face à Lyon-Duchère pour se remettre la tête à l’endroit ?  L’histoire récente du club étant marquée par de jolis parcours en Coupe, on pouvait espérer une implication maximale de l’équipe, d’autant qu’on aligne ce qui ressemble à notre onze type.

Je suppose que le stagiaire graphiste est le même que celui à qui l’on doit le nouveau blason du club

Le match

On attaque plutôt bien la partie, avec rigueur et ce qu’il faut d’engagement : Thioub n’est pas loin de conclure une belle construction conclue par un centre en retrait de Maouassa, mais sa reprise-glissade est bien repoussée par le gardien. Dans la foulée, c’est Bouanga qui envoie une lourde sur la transversale. Ce sont pourtant les locaux qui débloquent la situation sur un coup-franc bien frappé et une tête arrière assez laide mais efficace qui trompe Paulo sur son côté droit (1-0, 14e minute). Ca fait quand même chier d’encaisser des buts comme celui-là, on apprécie au passage l’absence de marquage de Ripart.

La suite du match est frustrante au possible, avec quelques occases de notre côté (Bouanga encore, et puis surtout Ripart qui bouffe la feuille à la 74e minute sur un bon service en profondeur de Ferri) gâchées ou sorties par le gardien. Le genre de match où tu ne sais pas trop si ce sont les joueurs de ton équipe qui cafouillent ou bien si ce sont les autres qui font le match de leur vie, peut-être les deux. Toujours est-il qu’on se fait achever par deux buts dans les dix dernières minutes, histoire de bien sentir qu’on s’est fait bouffer et qu’on méritait pas mieux : d’abord sur corner, avec une absence de défense qui débouche sur un cafouillage dégueulasse qui fait but (2-0, 81e minute) puis sur une balle en profondeur sur laquelle Harek fait parler sa pointe de vitesse d’arthritique en phase terminale, obligeant Bernardoni à une sortie kamikaze, faute, péno et 3-0 (88e minute), allez bien tous vous faire mettre.

Et voilà comment on se fait mettre minable par Lyon-La Duchère, LYON-LA-PUTAIN-DE-TA-MERE-LA-DUCHERE sans déconner, et voilà comment sortir de la CdF dès notre premier match, par la toute petite porte. Encore une fois, quand on connaît l’histoire du club, on se doit d’aborder cette compétition avec la rage. Evidemment, ça permettra de se consacrer pleinement au maintien, etc., mais merde, c’est pas ça Nîmes. Le calcul, la retenue en vue du prochain match, on s’en tape. Va falloir rattraper ça vite, bande de cons.

Les collègues

Bernardoni (2/5). Ouais c’est sévère, mais il nous a habitué à nous sortir tellement d’arrêts que là je suis déçu. Et puis encaisser deux buts buts aussi laids avant de provoquer un péno, c’est pas possible.

Alakouch (2/5). A l’origine de deux de nos plus belles occases, mais quand même.

Landre (1/5). Se fait remplacer à la 46e minute par Hervé Lybohy alors qu’on affronte un club de National, ça te pose le niveau.

Harek (1/5). Le footballeur en fin de carrière, particulièrement le défenseur central, est systématiquement confronté à la phase critique où il sent qu’il va devoir compenser son physique défaillant par de l’anticipation et de la technique. Des fois, ça marche, des fois ça suffit pas.

Maouassa (3/5). Très actif en première mi-temps, il a fait pas mal de différences. Plus discret ensuite.

Valls (1/5). Quand il joue contre des cadors, il peut faire passer son absence de technique pour de la fougue. Quand il joue contre des pipes, il leur ressemble comme deux gouttes d’eau.

Bobichon (2/5). Où sont passés tes coups-francs de bogosse et soyeux exter’, mon bon Antonin ?

Ferri (2/5). De belles choses comme cette ouverture qui aurait dû être décisive pour Ripart. J’aurais tout de même aimé qu’à jouer contre des Lyonnais, sa volonté de niquer leurs mères soit plus évidente.

Ripart (1/5). On va surtout retenir qu’il a raté la balle de l’égalisation alors qu’il avait le but ouvert et tout le temps du monde pour ajuster le gardien. Vu sa capacité à vendanger les occases, j’aurais tendance à penser qu’il serait plus judicieux de le garder en latéral, finalement.

Bouanga (2/5). Un peu retombé dans ses travers, des courses, des occases mais des ratés. Et puis sa décla d’après match sur l’état de la pelouse, c’est non. Remplacé par Deprès, qu’on a quasiment pas vu.

Alioui (1/5). Grosse déception. On l’a très peu trouvé. Un poil de nonchalance, même.

Et sinon…

Parfois, il faut trouver des consolations ailleurs en se disant qu’on n’est pas les seuls à s’être fait souiller par des peintres. En l’occurrence, dans une sorte d’entente sudiste de la cagade, Montpellier et Marseille se sont aussi fait éliminer piteusement, respectivement par l’Entente SSG et l’Association Sportive Forézienne Andrézieux-Bouthéon (courage, cher Camelus), nous permettant ainsi de passer relativement inaperçus dans la médiocrité. Une fois n’est pas coutume : merci d’être là les mecs.

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