L’AC Ajaccio n’aime pas les nouveaux stades. Après une défaite 3-0 lors de l’inauguration de la MMArena, un nul au stade des Alpes de Grenoble, une défaite 3-0 au stade du Hainaut et des défaites 2-0 et 3-0 au Grand Stade de Lille. La défaite à l’Allianz Riviera était inévitable. Pourtant, l’ACA y a mis toute la bonne volonté du monde. Mais la maladresse a été fatale. Encore une fois. Un but chanceux sur un coup-de pied arrêté dès le début du match et un but encaissé dans le temps additionnel lorsque l’ACA se jetait dans les crocs de l’attaque allaient être fatal. Entre temps, et même avant l’ouverture du score, les Ajacciens avaient su être séduisants. Du jeu en triangle, des dédoublements, des occasions, des débordements. Le tout en s’appuyant sur les points forts des deux derniers matchs : la défense à 5 sereine du match contre le PSG et les centres en retrait du match contre Quimperlé. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la patte Bracconi commence à se faire ressentir. Un peu plus de jeu, moins de physique, que ce soit en entraînement ou en match. Du coup, Nice a souffert mais Nice a pu compter sur une aide de poids inattendue : Eduardo. Sans les ratés répétés de notre Eduardo, l’ACA aurait pu l’emporter. Mais avec des si, l’ACA serait en Ligue des Champions, pas dernier de Ligue 1. Pourtant, avec des si, on peut également dire que si l’ACA continue sur cette lancée et concrétise les efforts et les progrès faits, le club réussira peut-être l’impensable : gagner un match.

tactiqueOGCNACA

Pour ce qui est de la composition d’équipe, Christian Bracconi avait donc refait confiance à sa défense à 5 avec Mostefa à droite, Dielna à gauche et Tonucci et Hengbart dans l’axe. Petite nouveauté par rapport au match du PSG, c’est Ronald Zubar qui retrouve sa place de titulaire après sa longue blessure. Devant eux, un milieu défensif à trois têtes avec toujours Faty en sentinelle avec Lasne et André un peu plus haut. Chargé de l’animation offensive, le capitaine Johan Cavalli est numéro 10 alors qu’en pointe, Eduardo est reconduit.

Le déroulement du match et la blessure d’André en début de seconde période va contraindre Christian Bracconi à effectuer plusieurs ajustements tactiques intéressants. Jamais cette saison un coach de l’ACA n’avait pris autant de risques pendant un match. Ainsi Benjamin André était remplacé par le plus offensif Sigamary Diarra alors que le latéral Claude Dielna a cédé sa place à 15 minutes de la fin pour Dennis Oliech, un « attaquant » et que Camara remplaçait Paul Lasne. Le 5-4-1 du début du match laissait ainsi place à un 4-3-3 bien plus offensif. Sans pour autant que l’ACA ne trouve le chemin des filets.

1ère minute : Centre de Mehdi Mostefa, le gardien ne capte pas la balle mais André n’arrive pas à pousser le ballon. L’ACA rentre de manière idéale dans le match.

2ème minute : Cavalli sert Eduardo dans la surface qui se présente face à Ospina mais préfère viser les gradins.

4ème minute : Faute de Faty aux abords de la surface. Vers le coin droit des 16m50, tente sa chance en contournant le mur par la droite. Le ballon touche le poteau avant de venir taper le protège-tibia de Memo Ochoa qui détourne dans son but. 1-0.

9ème minute : Première escalope sur la pelouse de l’Allianz Riviera. Le terrain est dans un état pitoyable.

pelouse

12ème minute : Belle passe de Faty pour Lasne sur le côté droit qui centre en retrait pour André. La frappe de Benjamin André est détournée par David Ospina.

25ème minute : Magnifiquement lancé par Johan Cavalli, Eduardo s’en va battre Ospina en un contre un mais le but est logiquement refusé pour une position de hors-jeu.

32ème minute : Memo Ochoa sort au devant de Dario Cvitanich qui se présentait face à lui.

49ème minute : Dario Cvitanich sur le côté droit de la surface arme une frappe dangereuse. Heureusement Claude Dielna revient de nulle part pour tacler le ballon et gêner l’Argentin.

50ème minute : Eduardo. Accélération. Petit piqué. But. Refusé. Hors-jeu.

55ème minute : Diarra remplace Benjamin André, blessé. Un changement synonyme d’apport offensif supplémentaire.

57ème minute : Eduardo, pour son seul face à face où il n’est pas hors-jeu, bute sur Ospina. VERGOGNA !

60ème minute : Carton jaune hebdomadaire pour Ricky Faty. Au calme.

63ème minute : AH ! Enfin une baston avec Johan Cavalli. La victime est Grégoire Puel cette fois-ci. Le fils de l’entraîneur, auteur d’une méchante semelle sur Cavalli, se fait victimiser par le capitaine. Une échauffourée qui vaudra un carton jaune pour les deux belligérants.

Ne vous fiez pas aux apparences, c'est bien Cavalli qui a terrorisé Puel.
Ne vous fiez pas aux apparences, c’est bien Cavalli qui a terrorisé Puel.

71ème minute : Autre changement offensif, Claude Dielna est remplacé par Dennis Oliech.

74ème minute : Après un centre en retrait de Fabrice Abriel, Liugi Bruins, qui était à l’origine de l’action, reprend à bout portant. Ochoa se couche bien et dévie en corner d’un magnifique arrêt.

75ème minute : Grosse occasion et grosse frappe de Dario Cvitanich à 7 mètres repoussée par la poitrine de Zubar. Costaud.

78ème minute : Nampalys Mendy manque la balle du 2 à 0. Alors qu’Ochoa venait de repousser une frappe de Cvitanich, l’ancien Monégasque Mendy reprend au point de pénalty mais voit le cadre se dérober.

83ème minute : Aboubacar Camara remplace Paul Lasne.

84ème minute : Première action intéressante de Dennis Oliech depuis des années, le Kényan déborde sur la gauche et dépose une offrande de centre en retrait et à terre pour Eduardo. Seul face aux buts et alors qu’il n’a plus qu’à pousser la balle au fond des filets, Eduardo s’emmêle les pinceaux et laisse passer le ballon…

92ème minute : Cvitanich part au but, bute sur Ochoa mais récupère le ballon et viole Ochoa et Zubar d’un dribble. 2-0.

ANNUTAZIONI

Memo Ochoa 3/5 : Napoléon a toujours dit « Il ne faut jamais vouloir deviner ce que fait l’ennemi ». Memo Ochoa a pris cette déclaration au pied de la lettre. Un peu trop même. Il s’est ainsi laissé surprendre par le coup-franc de Brüls et par le dribble de Cvitanich. Heureusement qu’il a sauvé son match grâce à plusieurs arrêts devant Cvitanich notamment.

Cédric Hengbart 3/5 : Brüls lui a donné le tournis une fois dans la surface, c’est tout. Encore un match sérieux pour Hengbart dans l’axe.

Denis Tonucci 4/5 : Le plus solide des défenseurs sur la pelouse. Véloce, il a rassuré derrière et s’est même permis des percées balle aux pieds au milieu de terrain. Des tentatives qui se sont terminées par des gestes techniques et des fautes obtenus. Denis la malice.

Ronald Zubar la moyenne/5 : La météo était en vigilance orange. Ronald Zubar, lui, aurait du être la vigilance noire mais il a souffert de sautes de concentration qui l’ont fait faire plusieurs erreurs de placement ou de relance.

Claude Dielna la moyenne/5 : De la volonté défensif et des velléités offensives toutefois ponctuées de centres pas toujours très précis.

Mehdi Mostefa 3/5 : Avec lui, le 5-4-1 se transforme vite en 3-5-2. Souvent dans le camp adverse, il a presque toujours conclu les actions de jeu en triangle en centrant.

Ricardo Faty la moyenne/5 : Auteur de la faute qui amène le but de Brüls, Ricardo Faty s’est ensuite contenté de jouer simple à base de passes courtes à terre. Bon, il a quand même fait son geste technique hebdomadaire, un coup du sombrero cette fois-ci.

Benjamin André 2/5 : Une frappe dangereuse en début de rencontre puis plus grand chose. Sorti prématurément à la 55ème minute, blessé, suite à une béquille de Thimotée Kolodziejczak.

Paul Lasne 3/5 : Une grosse débauche d’énergie, il a parcouru le terrain en diagonale pendant toute la rencontre.

Johan Cavalli 3,5/5 : Distributeur de caviar pour Eduardo.

Eduardo 1/5 : Eduardo cultive ses oranges pour Tropicana. Après, il mange la feuille. Buteur quand il ne fallait ps marquer et maladroit lorsqu’il fallait marquer, Eduardo s’est vu refuser deux buts sur hors-jeu et a loupé l’immanquable à deux reprises. Si l’on ajoute à cela un face à face manqué avec Ospina, le résultat est amer.

I RIMPIAZZANTI:

Sigamary Diarra, 55ème minute, NN : Il n’a jamais réussi à prendre le dessus sur ses vis-à-vis.

Dennis Oliech, 71ème minute, NN : Si Eduardo avait poussé son centre en retrait parfait, Oliech aurait pu être un héros. Mais Eduardo n’était pas d’accord avec cette idée.

Aboubacar Camara, 83ème minute, NN : Il n’a pas eu le temps de se mettre en valeur.

Perfettu Erignacci

1 thought on “Nice-Ajaccio (2-0) : L’Aiacciu Académie livre ses notes

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