Il y a deux façons de voir les choses. Considérer que cette victoire en Coupe de France contre une équipe de Borgo bien faiblarde n’était qu’une façon de repousser l’échéance (limogeage d’Usaï et opération commando pour le maintien), ou bien se dire qu’après tout, peut-être que cette équipe avait besoin d’être au fond du trou pour tenter quelque chose de potable, que l’irrationalité prime et qu’une crise aussi généralisée à tous les niveaux du club devrait finalement et assez logiquement déboucher sur un parcours en Coupe. Pour cet avant-dernier match aux Costières avant le NO-Bordeaux du 5 novembre, on retiendra surtout tout ce qu’il faut de douleur préalable pour une seule victoire à peu près convaincante.
Du côté positif, on se dira que nos gars ont retrouvé ce qui peut, au moins de loin, s’apparenter à du plaisir, en pratiquant ce qui peut, au moins de loin, s’apparenter à du football. Du rythme et un minimum d’implication ont permis de tuer assez rapidement le match. Du côté négatif, le sentiment que les mêmes lacunes perdurent (ça joue à la baballe trop souvent, les circuits de passe sont soit téléphonés soit inexistants, et ça panique dès qu’on perd la balle) et n’auront été masquées ce soir que par la nullité de l’opposition. Dommage à ce rythme de ne pas avoir planté deux ou trois pions de plus : la confiance c’est comme la baise, autant en cumuler un maximum avant les périodes de doute.
LES COLLÈGUES
DIAS (3/5). Un retour assez pépouze après avoir perdu sa place de titulaire, mais deux arrêts qu’il fallait faire : bonne façon de le garder un minimum impliqué pour le reste de la saison.
GUESSOUM (1+/5). Le National lui va comme un gant.
POULAIN (3/5). Match peinard de type « vétéran du dimanche », sorti à l’heure de jeu pour DURAND DE GEVIGNEY, dont on espère revoir les quelques bonnes dispositions du début de saison.
SADZOUTE (2/5). Il a dû oublier ce que c’était de ne plus avoir de boulevards laissés derrière lui.
VARGAS (3/5). Il a cavalé comme un bidasse un soir de permission, pas toujours très ordonné mais ça fait plaisir à voir.
N’GUESSAN (3+/5). Un peu en dedans, mais il a trois Labonne dans chaque orteil même en jouant en marchant.
LABONNE (1+/5). C’est ça le drame des tocards méritants, à force de les féliciter pour leur bonne volonté, tu oublies de leur dire qu’ils sont nuls à chier. Foutue méritocratie.
THOMASEN (1+/5). J’ai du mal à m’expliquer l’écart de ressenti entre le début de saison où il me semblait véloce et inspiré et les derniers matchs où il se trimballe comme une âme en peine. Il a peut-être discuté salaire et prolongation avec Assaf ? Remplacé par ZAMPA.
SAÏD (3/5). Lui au moins a le mérite de rester cohérent dans son jeu : c’est n’importe quoi et ça part dans tous les sens. Mais on en est rendus à un point où l’imprévisible a quelque chose d’une bénédiction.
PAGIS (4/5). C’est peut-être pas encore « Pagistral » mais c’est quand même assez classe par séquence. Je ne sais pas si la pomme tombe toujours près de l’arbre, mais avec les Pagis le ballon retombe souvent en lucarne, et c’est souvent pas mal d’un point de vue esthétique.
KONE (2+/5). Tu vois, quand tu te sors les doigts. Remplacé par TCHOKOUNTE qui aurait mérité son but.
EN FACE
C’est faiblard et ça s’est laissé faire de façon presque suspecte. Possiblement dans la charrette en fin de saison, de ce qu’on a pu en voir.
LA SUITE
On a espéré un temps que le prochain tour de Coupe se déroule contre ces tocards d’Alésiens, mais ils ont réussi à se faire sortir. L’histoire aurait été rigolote mais soyons honnêtes : il est toujours agréable de les voir se faire humilier. Oui, on en est réduits à se foutre de la gueule de l’Olympique d’Alès en Cévennes, mais il est des rivalités qui transcendent la nullité footballistique.
Place à Bordeaux et aux adieux aux Costières, maintenant. Quelle que soit l’issue, on risque de bien pleurer nos mères. La bise à tous, les collègues.
