Salut la compagnie,

Et oui, alors qu’on ne l’attendait plus, la Breizhou Académie est de retour, comme le cimetière indien au Stade Rennais. Est-ce que tout ça nous avait manqué ? Meh.

Après une première partie de saison de fort belle facture qui s’est conclue par une non moins jolie troisième place et un jeu plaisant, paf la trêve coupedumondo-boycotto-qatarie.

En Bretagne, on était plutôt tranquilles puisque les rares appelés pour la joute internationale ont peu joué ou pas longtemps. Tout était donc en place pour que la désillusion soit terrible. Et cette désillusion porte un nom que nous ne connaissons que trop bien : le Stade de Reims.

Les joueurs :

La bonne nouvelle c’est le retour d’Omari après sa longue blessure. La mauvaise, c’est qu’il est déjà titulaire.

Mandanda – Truffert, Theate, Omari, Traoré – Tait, Ugochukwu, Bourigeaud – Terrier, Kalimuendo, Gouiri.

Le match :

Les Rennais n’ont certes pas participé à l’épopée bleue en coupe du monde mais ils s’en sont inspiré pour cette reprise. Problème, ils n’ont retenu que la finale.

Tous les ingrédients sont présents : bouffés par le pressing, battus dans les duels, largués en défense et maladroits techniquement. Le résultat ne se fait attendre, avec deux buts dans la musette en vingt minutes. Et dire que certains voulaient nous faire croire que c’était ça, le vrai foot.

Les Rouge et Noir tentent de réagir et le pire c’est que ça marche, avec une réduction de l’écart par Theate juste avant la pause.

On se dit naïvement que le momentum s’est inversé et que les hommes de Genesio vont revenir. Mais hormis une tête de Terrier en fin de partie, les Bretons sont désespérément amorphes. Pire, ils finissent même par encaisser un dernier but gag, avec un dégagement de Mandanda dans la tronche d’Omari, que Balogun n’a plus qu’à pousser dans le but vide.

N’en jetez plus, on a le champagne qui pèse sur l’estomac.

Les notes :

Mandanda : 2/5. Il ne peut pas faire grand chose sur les deux premiers buts rémois et quand il essaie, ses propres défenseurs se retournent contre lui.

Truffert : 1-/5. Prestation catastrophique de la Truff’, à la rue techniquement et complètement baladé derrière. Dans son dos, il avait beaucoup trop d’espace, Ito. Remplacé par Meling (46e, 2/5), qui a eu la décence de ne rien faire, ce qui était déjà mieux.

Theate : 2-/5. Son but rattrape à peine sa prestation globalement mauvaise.

Omari : 2/5. En difficulté, symbolisé par son jaune pour contestation. Le titulariser après une si longue absence n’était pas la meilleure idée de notre gars Bruno.

Traoré : 2+/5. Seul défenseur à peu près au niveau, même s’il n’a pas spécialement brillé.

Tait : 1-/5. Il a dû prendre de belles photos vu son match de touriste. Remplacé par Xeka (64e, non noté), histoire de finir le match à 11.

Ugochukwu : 2-/5. Invisible en première période, médiocre en deuxième. Je ne sais même pas si c’est mieux. Remplacé par Sulemana (83e, non noté), qui ne s’y prend pas super bien s’il veut se trouver un nouveau club.

Bourigeaud : 2+/5. Signe que l’équipe a joué à l’envers, sa passe (presque) dé est venue du pied gauche.

Terrier : 2+/5. Rennais le plus dangereux, ce qui n’était pas très difficile. Sorti à moitié blessé, ce qui serait la cerise sur le gâteau de caca. Remplacé par Abline (90e, non noté), qui devrait aller chercher un peu plus que des miettes de temps de jeu du côté d’Auxerre.

Kalimuendo : 2/5. Si seulement il était aussi fort au foot qu’au cache-cache.

Gouiri : 2-/5. Déjà qu’on n’est pas convaincus quand il sort des gros matchs, là l’injustice va perdurer. Remplacé par Doku (46e, 2+/5) qui a bien percuté mais trop seul. Idée pour plus tard : pas obligé de partir arrêté à chaque dribble.

Il fallait bien que cette fameuse série d’invincibilité s’arrête un jour, mais de cette manière et contre cette équipe, ça fait une sorte de fussoir. D’autant que nos concurrents ont eu la bonne idée de ne pas faire comme nous, ce qui nous rétrograde à la quatrième place, à trois points de la septième place. Espérons qu’on aura mieux digéré après le réveillon du Nouvel an face à Nice.

ALLEZ RENNES

Marco Grossi

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