Rennes-Shakhtar Donetsk (2-1, 4-5 ap. TAB) : La Breizhou Académie aime se faire mal

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Salut la compagnie,

C’est peu dire que le Stade rennais ne traverse pas la meilleure période de sa saison : six défaites sur les neuf derniers matchs, de la fébrilité défensive, de la maladresse devant, une équipe qui balbutie son beau football du début d’année. Heureusement, lors de la défaite du match aller, les hommes de Genesio ont eu la bonne idée de marquer un but à Donetsk (en l’occurrence à Varsovie) histoire de conserver toutes leurs chances pour ce match retour. Et mieux se rétamer la gueule en beauté.

La compo :

Genesio se cherche toujours autant (la Breizhou a réglé ça il y a bien longtemps en colo à l’été 99 avec le p’tit Benjamin mais c’est une autre histoire) et reconduit son 442 et sa charnière à peine en âge de conduire.

Mandanda – Truffert, Belocian, Omari, Spence – Toko-Ekambi, Majer, Santamaria, Doku – Gouiri, Kalimuendo

Le match :

On ne va pas y aller pas quatre chemins : avoir réussi à ne pas se qualifier face à une équipe aussi faible que ce Shakhtar relève de l’exploit. Avant le match aller, les types n’avaient pas joué un match officiel depuis mi-novembre, sur ce match retour ils ont eu deux occasions à tout casser, tout en nous ayant attendu sur leurs 35 mètres pendant près de deux heures.

Côté rennais, toujours la même recette, dont même les enfants millionnaires de Bernard Arnault ne voudraient pas au CROUS pour 1€ : un milieu amorphe en guise de hors d’œuvre, incapable de créer des décalages, suivi de sa plâtrée d’erreurs techniques sur son lit de mauvais choix offensifs. Et pour finir, la farandole des desserts : un CSC à la dernière minute et une séance de tirs au but totalement bazardée. Avec ça, c’est une bonne chiasse assurée pour toute la nuit.

Evidemment, tout comme Bruno, on pourrait être tenté de se dire que le SRFC avait fait ce qu’il fallait en menant 2-0, que le CSC c’est quand même pas de bol, qu’on a payé l’inexpérience de l’équipe et que les tirs au but c’est de la loterie. Sauf qu’on n’est pas dans Football Manager. Que Genesio a sciemment reconduit une défense d’à peine 20 ans de moyenne, donc certains avec une poignée de matchs au compteur, tout en laissant Theate et Rodon sur le banc, de même que Tait. Qu’il insiste avec ce 442 plus que laborieux. Qu’une séance de tirs au but ça se prépare : demande à Julien Stéphan comment on gagne une coupe de France, Bruno. Bref, cette élimination repose grandement sur les épaules d’un coach qui semble perdu depuis que son équipe-type a volé en éclats à coup de blessures et de suspensions.

Malgré le jeu pratiqué depuis son arrivée et les résultats objectivement très bons, on a légitimement le droit de s’inquiéter de la capacité de Genesio à mobiliser les ressources pour qualifier le club pour une nouvelle campagne européenne.

Les joueurs :

Mandanda : 2/5. Quelques bons arrêts mais une séance de tirs au but catastrophique. Si le ballon avait été remplacé par une bouteille de whisky on serait qualifiés.

Truffert : 3-/5. On ne peut pas lui enlever son activité et son envie. En revanche si on pouvait lui enlever le droit de tirer au but… Remplacé par Meling (97e, non noté), qui est allé tiré son péno car c’est un joueur de devoir mais pas de talent malheureusement.

Belocian : 3-/5. Ses larmes à la fin du match ont déchiré le cœur de la Breizhou Académie. Espérons qu’il se relève de ce satané CSC.

Omari : 3/5. Un TAB sous la barre sans trembler, un passage en zone mixte après une telle désillusion, le taulier c’est lui. Et c’est bien le problème.

Spence : 2-/5. Chapeau à l’agent qui a réussi à nous faire croire qu’il était défenseur.

Toko-Ekambi : 3-/5. Il marque le but de l’espoir sur un contre particulièrement mal joué, mais au point où on en était, on a pris sans broncher. Pour le reste, maladroit comme ses coéquipiers. Remplacé par Salah (97e, non noté), qui a marqué le but qui aurait dû nous qualifier.

Majer : 2/5. Au lieu de le vendre à tous les gros clubs européens, son agent ferait bien de lui dire de se remettre à jouer au foot d’abord. Remplacé par Ugochukwu (71e, non noté). A quel moment Genesio a pu le laisser aller tirer ?

Santamaria : 2/5. Parfois la Breizhou Académie repense à l’époque où Baptiste était bon et pleure en silence. Remplacé par Doué (84e, non noté), lueur dans cet océan de caca avec un tir au but plein d’autorité et soutien de ses coéquipiers.

Doku : 3-/5. Le meilleur symbole de ce Stade Rennais : joueur le plus dangereux, il n’a fait quasiment que des mauvais choix et termine par un tir au but salopé.

Gouiri : 2/5. Je l’ai trouvé en-dedans, pas assez de mouvement, des combinaisons téléphonées avec son acolyte.

Kalimuendo : 2/5. Du volume, des remises mais stérile. Remplacé par Tait (84e, non noté) qui a enfin apporté du liant dans le jeu rennais, tu as vu Bruno ?

Cette élimination risque d’être très difficile à digérer pour l’équipe, qui devra lutter jusqu’au bout pour se qualifier en championnat. Heureusement, Nantes s’est aussi fait sortir et n’abordera pas le derby dans les meilleures conditions.

ALLEZ RENNES

Marco Grossi

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