Strasbourg-Bordeaux (0-2): la Scapulaire Académie gagne le Rojoblanco

IL N’Y A PAS A DIRE, LES MATCHES DE COUPE D’EUROPE ONT TOUJOURS UN PARFUM PARTICULIER.

Deux ans qu’on ne gagne pas deux matches de suite mais pour en perdre deux en une semaine, là, pas de problème!

La défaite face à Saint-Etienne a du mal à passer. Ce n’est pas pour dénigrer les Verts, mais il y avait de la place pour mieux faire. Trop peu d’engagement (hormis l’engagement cérébral de bon nombre de supporteurs) et trop de déchets techniques. Vu l’attaque alignée en fin de rencontre aussi… A cela, ajoutons un arbitrage aussi précis qu’un scénario de Luc Besson et le tour est joué, nous avons sauvé la Forez Académie.

Bordeaux est le Champion des montagnes russes, un comble pour un club appartenant à des Américains. Encore une hémorragie à stopper, pas étonnant que la Banque du Sang tire la gueule. Ce coup-ci, c’est Strasbourg que nous allons devoir mater, pour ne pas sombrer une fois de plus dans la déprime.

La composition :

Costil (c)

Sabaly Baysse Pablo Benito

Otavio Basic

Zerkane Ben Arfa Oudin

Hwang

Tout est logique.

Le résumé :

Le match :

Moins d’une minute de jeu et carton jaune pour Pablo. Gasset connait la vitesse des attaquants strasbourgeois et la consigne pour les contrer semble avoir été comprise.

Choc entre Baysse et Ajorque. Laurey se plaint d’un tampon qui aurait du donner penalty. J’ai beau me repasser la vidéo, je ne vois pas une once de petite faute. En même temps, un gabarit comme celui-là est censé pouvoir en encaisser.

La première frappe de Hwang est partie du Bas-Rhin pour aller terminer sa course dans le Barheïn.

Débordement de Benito! Je répète, débordement de Benito! Avec passements de jambes en prime. Touche pour Strasbourg.

LE geste de la soirée, réalisé à trois reprises. Allez, tout le monde reprend sa place. Basic, Hwang et Zerkane ont vu chacun de leur but refusé.

Ouverture du score pour Bordeaux! Coup-franc axial à quarante mètres. Bien dosé par Ben Arfa et repris de l’arrière de la tête par Pablo, dos au but et qui a profité d’une sortie kamikaze de Hiroshima.

Dans la foulée, un centre de Caci est repoussé en corner par la tête (encore) de Pablo.

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Les Girondins mènent à la pause.

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C’est reparti comme en 1940, Strasbourg réclame un penalty pour une faute de main de Baysse. L’arbitre ne siffle pas. Cela aurait été extrêmement sévère, le ballon rebondissant sur la jambe du défenseur avant de rebondir sur le bras.

Zerkane fait une jolie percée avant de décaler Oudin qui tire à ras de terre. Kawashima se couche bien et arrête le cuir.

Dans la foulée, Ben Arfa dribble Djiku, se recentre, et à l’aide de passements de jambes plus efficaces que ceux du Suisse, parvient à trouver un angle de tir. Bien arrêté.

Grosse erreur de Sabaly! Il tente une remise de la poitrine pour Costil mais le ballon reste collé à ses nichons. Thomasson en profite mais n’arrive pas à lober Costil. Pas un mince exploit.

Bordeaux double la mise! Otavio remonte le ballon, transmet à Oudin et pour une fois, poursuit son effort. L’ancien Rémois redonne au Brésilien en retrait, plat du pied filet opposé.

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Les Girondins emporte un match engagé et plutôt agréable.

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Les notes des 33 :

Costil (4/5):

Pas souvent mis en danger, il a assuré sur les quelques tentatives strasbourgeoises.

Sabaly (3/5):

Mis à part le fait qu’il aurait pu donner un but à Strasbourg, c’était un match correct de sa part. Suffisamment pour se voir offrir une prolongation de contrat. Mais pas assez pour qu’il n’ait d’autre but que de ne pas le voir partir libre.

Il a cédé sa place à Kwateng pour avoir deux minutes pour réfléchir à la proposition.

Baysse (4/5):

Même si de premier abord cela ne paie pas de mine, il n’est jamais évident de dresser un York. Et le maître-chien a réussi!

Pablo (5/5):

Grosse, grosse performance! Bon dans chaque intervention, buteur… J’ai même cru qu’il allait embrasser l’écusson. Il s’est repris à temps, on ne fait pas cela à quinze jours du mercato. Si le doute m’habite concernant son envie de rester aux Girondins, impossible de nier qu’il évolue à un haut niveau en ce moment.

Benito (3/5):

Des fois, on se tord la cheville. On a mal, on se dit: « Fait chier, va falloir se démerder avec les béquilles et le plateau au self ».

Mais le jour où on se la pète vraiment, du genre où il faut passer au bloc opératoire, repasser au bloc opératoire et prendre des antibiotiques pendant deux mois à cause d’un Staph Aureus chopé pendant la deuxième intervention, on se dit : « Je préfère quand-même Benito à Poundjé ».

Otavio (4/5):

« Vas au bout! Mais vas au bout, putain! »

Jusqu’à hier soir, je n’ai jamais su à qui s’adressait Madame Savajicl quand elle criait cette phrase. Et depuis j’ai compris. Qu’elle ne connaissait pas Otavio.

Basic (2/5):

Encore trop peu influent sur le jeu. Pour le dédouaner, il parait que son job est de faire de la place pour Ben Arfa. S’il pouvait en faire un peu à Zerkane dans l’axe aussi, cela ne serait pas de refus.

Zerkane (3/5):

Il n’a jamais été aussi proche d’inscrire son premier but! Il l’a d’ailleurs fait, avant de se voir refuser la réalisation pour un hors-jeu de Hwang.

Un peu effacé en première période, il a abattu un gros travail en seconde. Plus à l’aise quand Ben Arfa joue près de lui, ils arrivent à combiner.

J’aimerais le voir évoluer dans l’axe, peut-être contre Reims avec la suspension d’Otavio?

Remplacé par Rage Against The Yacine, auteur d’un cri que n’aurait pas renié Bruno Zach de la Rocha à 3:44.

Ben Arfa (4/5):

Indispensable, un des meilleurs joueurs de Ligain et il est chez nous. Quand il prend le ballon et qu’il accélère, le temps s’arrête. Avant, ses coéquipiers aussi mais ils ont l’air d’avoir compris qu’il fallait le suivre. Ainsi, il n’est pas rare de voir plusieurs Bordelais dans la surface lorsqu’il créé des actions.

Si on a l’argent pour prolonger Pablo et Sabaly, faisons de même avec lui! Et vite!

Gasset l’a sorti à un quart d’heure de la fin pour l’économiser. Et il a fait entrer De Préville pour le mettre en vitrine. Bizarre pour un produit soldé.

Oudin (3/5):

Alors qu’il était dernièrement question d’un prêt pour cet hiver, il a eu l’occasion de se relancer et il a plutôt réussi. S’il a mis du temps à entrer dans le match, il a su se mettre en évidence sur plusieurs actions. Auteur de bons centres et d’une passe décisive bien sentie pour Otavio, il n’a pas hésité à prendre sa chance. A rééditer face à son ancien club.

Il n’a pas été remplacé par Poundjé.

Hwang (3/5):

Enfin installé en tant qu’avant-centre, il n’a pas démérité. Capable de prendre la profondeur comme de jouer en remise, il semble être l’attaquant le plus adapté pour jouer en pointe cette saison. Auteur d’un but refusé, en coupant un bon centre d’Oudin. Il a usé la défense et a réalisé des sprints défensifs assez impressionnants. Le combat ne lui fait pas peur, comme en témoigne ses duels répétés face à Simakan.

Remplacé par Briand qui semble loin de son cent-unième but.

En face:

Son équipe n’a pas marqué et elle a encaissé cinq buts même si deux seulement ont compté. Mais Laurey réduit ce match à la première occasion quand Pablo a fait faute sur Bellegarde. Selon lui, il « bouffe un rat si Baysse l’aurait rattrapé avant la surface ».

Premièrement, on n’en sait rien.

Deuxièmement, on aurait eu le temps de se refaire dans le pire des cas.

Troisièmement, tu parles à des gens qui bouffent des ragondins tous les dimanche, alors ne fais pas le malin.

Pour conclure:

Belle victoire girondine. Si la peur de la rechute n’était pas si prégnante, on pourrait presque dire que c’est une victoire enthousiasmante.

Réception de Reims avant Noël, faites nous un joli cadeau en enchaînant.

Nous nous retrouverons assez vite, d’ici là mettez-vous horsjeu, il y a tant de choses à découvrir!

Vous pouvez aussi venir faire un tour sur Twitter, on peut tailler la bavette à plus de six à la fois.

A bientôt.

Nausée Savajicl