La Calcio Académie vous raconte la 12e journée de Serie A (21-22)

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l’Italie toujours en retard : c’est encore le printemps, là-bas.

Ciao ragazzi,

Notre ami juventino étant touché par la maladie d’amour, l’ivresse du beau jeu procuré par l’esthétisme de son équipe favorite, il n’est pas disponible pour nous livrer ses ANALyses toujours pertinentes.
Nous tacherons, de lui rendre hommage et de ne pas faire baisser le niveau de qualité de la Calcio Académie !


Empoli – Genoa (2-2) :

Empoli se contentera du match nul. Mené par le Genoa, sur un penalty sifflable (une fois n’est pas coutume), Aurelio Andreazzoli réussit un coaching presque gagnant. Il remplace Nicolas Haas par Zurkowski à l’heure de jeu. Recruté par la Fiorentina en janvier 2019 pour remplacer le futur départ de Veretout, Zurkowski n’a pas le temps de poser ses valises. Le staff viola l’envoie directement à Empoli en Serie B. Le Polonais gagne du temps de jeu. Mais il ne parvient pas à s’imposer comme un titulaire indiscutable. Le garçon possède un CV intéressant. Il n’est pas encore majeur qu’il foule déjà les pelouses (enfin, ce qu’il en reste) en première division polonaise. A dix-neuf ans, il joue ses premiers matchs d’Europa League au Gornik Zabrze. Le nom de ce club ne vous est peut-être pas complètement inconnu. Sous le régime communiste, le club des mineurs (aucun rapport avec Jean-Luc Lahaye) remporte trois titres à la fin des années 80. Le petit Zurkowski va réveiller des supporters endormis au chloroforme. Mais le football a changé et Bosman est passé par là. Supervisé et courtisé, le jeune espoir s’envole rapidement vers d’autres cieux. Le club polonais retombe dans son petit anonymat.

Zurkowski entre donc à l’heure de jeu. En l’espace d’une petite dizaine de minutes, Symon fait basculer le match. Sur un joli centre en retrait, il trouve Di Francesco pour l’égalisation. Puis il récidive, seul cette fois. Il décoche une frappe imparable des vingt-cinq mètres. Empoli renverse le match sur ses deux premières vraies occasions.

Ballardini ne s’en laisse pas conter. Il tente lui aussi un changement gagnant. De toute façon, il est menacé, il entraîne peut-être ses derniers instants au Genoa. C’est un secret de Polichinelle. A dix minutes du terme de la rencontre, il lance Flavio Bianchi. Le gamin a fréquenté toutes les sélections jeunes. Il revient d’une saison, correcte sans être géniale, en prêt à Lucchese en série C. Mais bon, qui, ne tente rien n’a pas grand chose. Son choix sera payant. Le jeune espoir inscrit le but de l’égalisation dans les dernières secondes. Le Genoa arrache le nul. Ballardini pense avoir gagné un petit répit. Il aura juste un gros dépit. Le samedi matin, il est limogé et remplacé par…le grand, l’immense Sheva. La légende revient en Serie A, un argument de plus pour nous suivre.

Un petit bonbon

Buts : Di Francesco et Zurkowski / Cristante et Bianchi


Spezia – Toro (1-0) :

Je sais pas vous mais moi le Toro c’est mon bonbon, mon petit plaisir, le petit chocolat que tu prends après un bon repas. T’as beau avoir enchaîné deux hors d’œuvres, trois plats chauds, un dessert trop sucré, du limoncello et douze cafés, tu vas le prendre ton petit chocolat. Parfois amer, parfois gourmand, parfois trop praliné, tu ne ressentiras jamais le même plaisir. Tu sais par avance que tu auras un truc à écrire, pas toujours un truc gentil mais y aura du contenu. Si avec un peu de bol, tu résumes régulièrement leur match, tu peux même provoquer la chance. Car ce Toro, à défaut d’être un chocolat de qualité, a toutes les qualités d’un adolescent fougueux. Il est audacieux et pénible, redoutable et pathétique, insolent et indolent, il est tout et rien, il n’est pas encore le club qu’il aimerait être mais il n’est plus vraiment le club qu’il était. C’est un perpétuel insatisfait qui à la moindre occasion parvient sans peine à se reposer sur ses quelques lauriers. C’est un ambitieux qui aime flemmarder. Quand après trois initiatives heureuses (combo lave vaisselles, chaussures rangés et un langage moins châtie), tu as la folie de le féliciter, tu peux t’attendre à une future catastrophe.

La semaine dernière, nous complimentions le Toro, Juric et son recrutement. Il était donc tout à fait logique de les voir s’incliner sans la manière. Ils auraient pu bénéficier d’un penalty. Il était légitime. Mais un hors-jeu l’a annulé, pas de bol les gars. Lo Spezia Calcio, petit à petit, montrait le bout de son nez. A l’heure de jeu, Jacopo Sala envoie une sacoche dans le but du pauvre Savic. Les locaux remportent le match et Motta gagne quelques semaines de répit.

Le Tifoso du Toro tous les lundis matins

Le Toro déçoit malgré quelques éclairs dans le jeu. Vivement la semaine prochaine pour notre feuilleton granata.

But : Jacopo Sala


Cagliari – Atalanta (1-2) :

Pour résumer le match rapidement, l’Atalanta remporte la mise sans avoir tremblé. Si tu retires Joao Pedro aux Sardes, pas sur qu’ils soient capables de se maintenir en DH Corpo. On exagère un chouia, presque rien. Cragno, pas craignos, a sauvegardé l’espoir d’un retour des insulaires. Assailli sur son but, Cagliari a tenu. Ils ont même eu l’occasion de réaliser le hold-up en fin de match. A force d’alterner des moments de moins bien et des moments de moins bien, Cagliari va finir par plonger en B. L’adversaire du soir était clairement supérieur. La défaite n’est pas proprement scandaleuse. La Dea était au dessus, sans aucune contestation possible.

La médecine Sarde, le Poulet c’est Cagliari

Buts : Joao Pedro / Pasalic et Zapata


Udinese – Sassuolo (3-2) :

Ça commence à ressembler une mauvaise plaisanterie pour les Neroverdi. Une nouvelle fois, ils lâchent des points en perdant dans le Frioul. Pourtant, dans l’ensemble du match, le scénario semblait parfait. Mené au score rapidement, Sassuolo revient en jeu sur une erreur de relance grotesque de Marco Silvestri avant de prendre l’avantage à la demi-heure de jeu. Comme d’habitude, Sassuolo va s’effondrer. Luca Gotti remobilise ses troupes. Beto, arrivé dans les derniers moments du mercato, fait beaucoup de bien à l’attaque des primi biancaneri d’Italia. Il délivre les locaux à la 51e.

Sassuolo essayera bien de revenir. Ils auront même quelques occasions histoire d’alimenter la machine à regrets.

Buts : Deulofeu, CSC et Beto /Berardi et Frattesi


Juventus – Fiorentina (1-0) :

La Juventus remporte le match dans les dernières minutes sur un exploit de son colombien Cuadrado qui a le don de capitare come il cacio sui maccheroni. Décidément cette Fio ne parvient pas à franchir ce fameux plafond de verre contre les grosses écuries. À défaut de régaler ses tifosi, Allegri gagne du temps. C’est déjà ça.

But : Cuadrado


Venezia – Roma (3-2) :

Coup de mou à Rome avec une nouvelle défaite, imprévue aux pronostics cette fois… sur le terrain de Venise !
Et quel match les amis… on ne s’est pas emmerdé une seconde : cinq buts au compteur, trois poteaux touchés… C’est Caldara, l’ancien du Milan, qui ouvre le score sur une belle tête avant que la Roma ne renverse le match avec deux buts rapides avant la mi-temps. En touchant le poteau, Abraham aurait même pu s’offrir un doublé et donner de l’air à José pour sa causerie.
Rien n’y fait, rien ne marche pour la Louve qui encaisse en 2e mi-temps de buts par Aramu (sp) et Okereke avant d’encaisser en contre un poteau et une barre. Prendre cinq buts par Venise aurait peut-être fait déborder le vase déjà assez plein de larmes romanistes.

Buteurs : Caldara, Aramu (sp), Okereke ; Shomurodov, Abraham


Lazio – Salernitana (3-0) :

La Salernitana et sa défense en un dessin

Pour voir la demonstration laziale et le poteau de Ribery


Sampdoria – Bologne (1-2) :

Sale période pour la Samp qui perd encore (troisième défaite de suite) et qui ne séduit personne. Arnautovic, qui s’y est mis à plusieurs fois avant de marquer, a offert à Bologne une victoire qui les propulse dans la partie gauche du tableau (comme disent les Belges) . Choc du bas de tableau ce week-end entre la Samp et la Salernitana… malheur au vaincu.

Buteurs : Thorsby ; Svanberg, Arnautovic


Naples – Hellas Verone (1-1) :

Maradona est partout à Naples, vous le saviez déjà. Une nouvelle étape franchie désormais après le stade qui porte son nom, c’est le maillot qui illustre le beau visage bouclé de l’argentin. Après le maillot spécial Halloween, Naples innove encore et le département marketing de l’entreprise bosse à plein régime.
L’objet du soir c’est la réception de l’Hellas Verone, séduisante équipe dirigée par Tudor qui n’en finit pas de surprendre en battant notamment la Roma, Lazio et la Juve et emmenée par un attaquant de classe, fils de son père El Cholo, j’ai nommé Giovanni Simeone !
Et comme vous me voyez venir à 1000 km, le cholito Simeone a marqué encore aujourd’hui dans un gros match, en ouvrant le score dès la 10e minute. Pas de temps à perdre pour Verone.
Hélas, pour eux, c’est Di Lorenzo qui égalise dans la foulée… Verone ne sombre pas et obtient des occasions nettes, repoussées par Ospina, mais à l’heure de jeu c’est terminé, l’objectif est le point du nul sur le terrain du leader.
Et tout est bon pour y parvenir, l’aide des poteaux (Osimhen et Mertens à la 89e touchent les montants), le gain de temps même s’il faut se faire expulser deux joueurs…
L’arbitre siffle la fin du match au grand dam des Napolitains et pour le bonheur du Hellas… mais aussi des Rossoneri de San Siro qui, pour l’avoir vu de mes yeux, étaient beaucoup rivés sur le téléphone pendant l’échauffement des joueurs le soir du derby.
Une stadière plus occupée à nous demander les informations sur le match de Naples qu’à nous ordonner de descendre de la rambarde pourrait témoigner elle aussi du soulagement à 20h05.

Buteurs : Di Lorenzo ; Simeone


Milan – Inter (1-1) :

Le point de vue rossonero (vu du stade).

Que c’est beau un stade où l’on ressent de l’histoire, de la passion, de la tension

Les deux curve réunies, comme à l’accoutumée, comme tous les ans, l’une face à l’autre, la Sud du Milan, la Nord interiste préparant chacun banderoles, tifos, scénographies, fumigènes…
J’ai eu la chance d’assister, tout proche de la Curva Sud à ce beau derby della Madonnina, et sans aucune surprise, j’ai été conquis par l’atmosphère, par la qualité du match et un peu par le résultat.
Une trentaine de tirs, des énormes occasions de chaque côté, un poteau de Saelamekers à la 89e minute, un penalty du n°20 interiste arrêté magnifiquement par Tatarusanu.
Bref, vous verrez de vos yeux tout ça dans le résumé ou bien vous écouterez grâce à votre paire d’oreilles ce que l’on a pensé du match dans le podcast du très bon @CedricCanale où j’interviens pour faire la balance rossonera des animateurs interistes.
Chaque équipe a eu ses moments, chaque supporter peut être heureux ou déçu du score final, mais Milan est toujours invaincu et signe par ses 10 victoires et 2 nuls en 12 matchs un début de saison record dans toute son histoire. Jamais Milan n’a aussi bien commencé un championnat et pourtant le club de Paolo Maldini (que j’ai eu la chance de voir de très près) partage les points à la première place de Serie A avec les Napolitains.
Hâte de retourner à Milan, à San Siro et de vivre à nouveau des matchs tendus dans ce si beau stade, en insultant toujours autant le n°20 interiste car il le mérite amplement.

Buteurs : n°20 inter ; De Vrij csc


Note Artistique de la journée 5/5 :

1 thought on “La Calcio Académie vous raconte la 12e journée de Serie A (21-22)

  1. Sans vouloir vous chagriner mon bon Barésilles, Tataru en a fait, de beaux arrêts, mais malheureusement pas sur le pénalty du n°20 intériste. En bon traître qu’il est, il a planté le sien, lui.

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