Napoli-Genoa (1-1) : La Fuorigrotta académie traverse une crise existentielle

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Le scudetto était déjà perdu, mais au lieu d’avoir un sursaut d’orgueil, les Napolitains biberonnés à la lose ont voulu pousser la tradition de la défaite plus loin encore, après avoir perdu dans la semaine contre Empoli (2-1) ; en faisant hier match nul contre une autre équipe de deuxième partie de tableau, le Genoa.

Malgré la supériorité numérique des partenopei après l’expulsion de Sturaro (un chouia sévère pour un tacle viril sur Allan), ils ont
été à chaque fois en danger dès que les genovese arrivaient dans leur surface. Soudain dans un moment d’hyper lucidité, j’ai compris les dernières paroles d’Insigne « On gagne rien, c’est dur quand on est napolitain ». Je me suis enfoncée dans mon lit, dans le noir, à la mi-
temps en réfléchissant à ces paroles, il avait complètement raison le con ! Il est bien difficile d’être Napolitain, ces derniers temps encore plus que de coutume.

A quelques jours de la confrontation en Europa League contre les copains de galère anglais, la quête d’un trophée, n’a jamais paru aussi perdue d’avance. C’est un peu comme quand tu enchaines les dates Tinder sans rien pécho de bon, à un moment tu as juste envie de rester au lit, tirer la couette sur toi et boire ton rosé à la paille, une main dans le calbute et
l’autre dans le paquet de graisses hydrogénées. Seul réconfort, le nul a permis d’éviter à la Juve de réclamer mathématiquement le titre tout de suite.


LA PARTITA

Tout avait bien commencé pourtant, d’entrée de jeu le pressing napolitain était haut et quelques occasions sérieuses se sont présentées. Après la sortie de Sturaro pourtant, le Genoa a poussé et il semblait que les visiteurs étaient plus proches de marquer que ne l’étaient les Napolitains. Pourtant c’est le petit Belge agile qui a ouvert le score à la 34e.
Quelques minutes à peine après, le Genoa revenait au score par le biais de Lazovic, servi par Pandev dans le temps additionnel (45e+3). Un beau but par ailleurs.

Après la pause et une probable gueulante de Carletto, les azzurri sont revenus plus en forme et ils ont dominé largement le match, sans pour autant que ça leur fasse du bien, car toutes leurs tentatives se sont soldées par échec face à un adversaire bien organisé et, un Ionut Radu des grands soirs. L’entrée d’Insigne ne fera aucun bien au contraire, il passera encore
une fois à côté de l’immanquable. C’est bien beau de pleurnicher sur sa sfortuna, encore faut-il se mettre la tête à l’endroit quand la circonstance l’exige. Plus concentrés qu’en première période, mais toujours brouillons dans le dernier geste, le 2-1 n’est pas passé bien loin ; comble de l’histoire, le nul reste un bon résultat au vu de la prestation générale. Les
rossoblu n’auraient pas volé leur victoire s’ils avaient pu concrétiser leurs occasions.

Si le Napoli garde une petite avance de 7 points sur l’Inter troisième au classement, il ne s’agit pourtant pas de passer une fin de saison les bras calés derrière la tête, détendus du slip en se disant que « bah il reste toujours l’Europa League ». Une crise existentielle à ce moment de la saison, tombe très mal et il faudra que Carlo secoue ses hommes pour les sortir de ce spleen qui peut finir par leur coûter la deuxième place. Reste plus qu’à se ronger les sangs maintenant, en attendant jeudi et la confrontation contre Arsenal, en espérant faire renaitre un nouvel espoir.


I VOTI :

Karnézis (3/5) : Il n’a pas eu à beaucoup suer, il se troue un peu sur le but, mais sinon il passe une soirée tranquille.

Hysaj (2/5) : Mou comme un dimanche matin sous la pluie

Maksimovic (2/5) : Il n’a pas eu beaucoup de boulot, mais chaque fois qu’il en a eu un peu, j’ai tremblé.

Koulibaly (3+/5) : Solide mon Kalidou comme d’habitude.

Ghoulam (2/5) : le festival des fautes ! Il a pris l’eau à de nombreuses occasions. Il a fait presque regretter Mario Rui qui l’a remplacé… mais en fait non. Non.

Callejon (2/5) : Il a tenté et il a raté, beaucoup, notamment un face à face où il avait largement le moyen de mieux placer sa frappe.

Allan (2/5) : C’était un soir meh sans plus.

Ruiz (3/5) : Il a très bien débuté, mais lui comme Allan ont souvent été dépassés et l’adversaire à réussi à leur couper les circuits de passes. Il s’en sort à peine mieux qu’Allan.

Zielinski (3/5) : Il a été très actif, mais pas assez décisif, ça manquait de justesse et de concentration.

Mertens (3+/5) : Match correct, un beau but, il a été très présent avant de baisser de rythme et être remplacé.

Milik (1/5) : Il atteint hier des sommets d’inutilité que seul Bouteflika peut concurrencer.

Côté Genoa : Radu a fait un de ses meilleurs matchs de la saison et le duo Criscito / Gunter aura été un véritable cauchemar pour nos attaquants.


Et pour finir :

En direct du San Paolo hier : Le type debout sur la photo a priori est mort à la suite d’une tentative (réussie) de suicide par propulsion tête en avant sur l’égalisation du Genoa.

credit photo : Simone Palumbo

8 thoughts on “Napoli-Genoa (1-1) : La Fuorigrotta académie traverse une crise existentielle

  1. Milik/Bouteflika aahaha ahahahah magnifique parallèle.

    Ca manque quand même d’un petit Adam Ounas par ci par là.

    Bienvenue parmi nous !!

  2. Boire du rosé à la paille est sans doute une chose aussi affreuse que d’imaginer Bouteflika au San Paolo. Welcome !

  3. Merci les copaings (ouais je viens juste de voir qu’il y avait des commentaires)

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