La Napapicnic Académie survit, va en finale et vous êtes dégoûtés

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Ne m’en voulez pas. Ici, on ne joue plus.

Le contexte

Une demi-finale de coupe du monde. L’Angleterre n’a pas connu cela depuis 1990, la Croatie n’a conne que cela en 1998. Les deux ont la rage, les deux sont des crève-la-faim. Quoi ? Tu crois vraiment que je vais défendre l’une de ces deux équipes. Je ne suis pas un adepte de l’auto-fist. Quel que soit le vainqueur, je le hais. Quel que soit le score je m’en fous.

Le match

Les Anglais ouvrent le score tôt dans le match. Ils étouffent la Croatie en mode python. Et d’un seul coup, la Croatie à la 65e se réveille, pousse et égalise. Elle noie l’Angleterre jusqu’à la fin du temps réglementaire et marque dans les prolongations. 3e prolongation en trois matchs soit 90 minutes de plus jouées par rapport à l’équipe de France. Un match donc en plus. Non rien, c’est juste un constat.

 

L’équipe

Tous des connards de merde qui ne font que tomber au moindre contact, qui font genre ils sont fatigués dès la 2e minute jusqu’à la 75e. Et hop ils réveillent on ne sait au contact de quelle substance alors qu’ils sont cramoisis, cramados, rapados.

Aucune confiance en ces joueurs.

En quelques mots. Grosse résistance face à la grande période de l’Angleterre entre la 1e et la 68e. L’équipe a courbé mais a toujours gardé le contact. Pourtant l’Angleterre a été irréprochable et aurait pu gagner 3-0 que cela n’aurait souffert d’aucune contestation. La Croatie est miraculée sur ce match.

La Croatie est miraculée et certains joueurs le sont. Nous parlons de match de football. N’oublions pas qu’un génie comme Modric a grandi sous les bombardements, son père était dans l’armée et sa maison a été détruite sous les bombardements de la guerre de la Yougoslavie.

N’oublions pas les histoires qui composent une coupe du monde de football. N’oublions pas qu’il ne s’agit que de football. N’oublions pas les histoires misérables qui se cachent derrière les beaux salaires actuels de ces joueurs. N’oublions pas que le choix d’être joueur de football ne l’est pas partout. N’oublions pas tout ce qui nous rapproche. N’oublions pas ces valeurs qu’injustement on reproche à ce sport de ne pas avoir. N’oublions pas que la somme du bonheur de voir une finale de coupe du monde n’est pas uniquement la somme des réussites individuelles des joueurs. C’est la somme de nombreuses déchirantes et qui montrent une seule chose : la soif de victoire dans le sport n’est pas une notion bourgeoise, ce sport n’est pas un sport de nantis, il vient parfois des profondeurs des ignominies de l’homme. Modric sera ballon d’or ou pas, n’oublions qu’une finale de coupe du monde n’est pas qu’un spectacle planétaire.

N’oublions pas qu’un monde qui joue est aussi un monde qui cicatrise. N’oublions pas qu’un monde qui joue n’est pas un monde frivole. N’oublions pas qu’un monde qui joue n’est pas seulement un monde superficiel.

Gloire à tous parce qu’ils font ce que je suis incapable de faire.

La Croatie est en finale et mérite autant que la France la victoire. N’oublions pas qu’au final, il ne nous importera que de vibrer. J’en pleurerai mais c’est le prix du sport que d’accepter d’être battu. Qu’ils aillent quand même se faire pendre.

 

 

Les joueurs

Subasic (3/5) : pas héros, juste gardien. Celui qui rassure et qui effraie du fait de ces dernières performances

Strinic (2/5) : Un peu en dedans, fatigué.

Vida (3/5) : a tenu la baraque derrière, le seul qui tienne une pointe de vitesse dans la défense.

Lovren (3/5) : démolit, décourage, découpe mais traîne une putain de caravane.

Vrsaljko (4/5) : un gros bonhomme de cette coupe du monde.

Brozovic (3/5) : homme de l’ombre mais tellement important pour l’équilibre et l’interception.

Rakitic (3/5) : prend pour lui pas mal d’attention de l’adversaire. C’est bien aussi

Modric (3/5) : prend l’eau, plie, se dissout et plus renapit pour prendre en main le match. Métamorphose à partir de l’égalisation. Incroyable.

Perisic (4/5) : dort, déçoit et fait un appel génial dans le dos de l’équipe anglaise, 25 m en verticale à l’abri de la défense anglaise et double deux joueurs en 5 m. But. Parfait. A destabilisé l’ennemi.

Rebic (4/5) : dynamite alternative.

Mandzukic (4/5) : sacrifice continu dans ces matchs où son naturel a plus de mal à s’exprimer. Guerrier.

Remplaçants

95e : Pivaric pour Strinic

101e : Kramaric pour Rebic

115e : Corluka pour Mandzukic

119e Badelj pour Modric

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