TUNISIE – ANGOLA (1-1) : L’Hariss Académie pédale dans la semoule

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Lundi 24 juin, 21h15, l’entrée en lice des Aigles de Carthage s’achève par une démonstration collective digne d’un prétendant au trône de sable. Il faut dire que face aux champions du monde angolais la performance a été des plus remarquables, et elle aurait même pu être pharaonique, n’en déplaise aux supporters locaux. Encore devant à quinze petites minutes du coup de sifflet final, la Tunisie s’est faite rejoindre au score par l’inévitable Djalma Campos, prolifique attaquant de l’Alanyaspor et favori annoncé au prochain Ballon d’Or. Avec une incroyable moyenne de quatre buts par saison, Campos explose les compteurs depuis bientôt treize ans sur les pelouses européennes.

Quatre vieux buts…et il fallait qu’il plante le cinquième contre nous.

Djalma et ses copains

Cinq orteils et une béquille…

Tu l’auras compris je l’ai mauvaise. On a été en-dessous de tout. Et surtout des Angolais. Mais dans le but de t’introduire en profondeur je n’ai pas raconté que des conneries. Alors ok à moins d’être fan de la Süperlig turque ou d’être né à Luanda y a peu de chance que tu connaisses Djalma Campos. Je vais pas encore te duper, le mec est vraiment nul. Un genre de Clinton Njie mais avec moins de vitesse. Mais bon voilà face à la passivité tunisienne Njie aurait planté un triplé alors là on s’en sort bien finalement. Si si je t’assure les Angolais auraient pu (du?) nous taper. Et on parle bien d’une équipe championne du monde en titre de football… pour amputés. Des mecs qui cavalent sur une jambe et une béquille ouais. Avec un gardien unibrassiste. Pas la peine d’aller sur Google vérifier la définition du mot, je te parle pas du fils Manaudou mais bien d’un gardien avec un seul bras.

Jeu de jambes, jeu de jambes

Baby-foot tunisien

Parlons en d’ailleurs de notre dernier rempart…j’avais émis le souhait avant nos débuts dans la compet’ qu’on se satisferait de n’importe quel gardien non blessé après le désastre en Russie… et ben bien belle connerie ça. En guise de dernier rempart on a surtout eu droit à un gros cachalot incapable de capter une frappe d’unijambiste. Ben Mustapha avait un demi-arrêt à faire et il l’a transformé en offrande pour l’adversaire en s’étalant de tout son long mètre 93 (c’est la Champion’s league) au sol. Sept de magnitude sur l’échelle de Richter mais zéro pointé sur ce match. Allez Farouck ta CAN commence vendredi, d’ici là fais nous plaisir et va courir un peu chaque jour, rajoute quelques footings, pense bien à t’échauffer avec un ou deux joggings juste avant, bien-sûr n’oublie pas de trottiner et doucement sur les baklawas d’ici là.

Le reste de l’équipe était positionné de façon irrespectueuse pour le football, le tout dans un semi état de léthargie manifeste. Vu des tribunes devant la paralysie des joueurs tunisiens, certains spectateurs ont rapporté avoir cru assister à une partie de baby-foot géante de la part des rouges et blancs, mais sans personne aux manettes.
Notre baby-foot était une version bledarde rafistolée en 2-5-3.
Oui oui, juste deux défenseurs (Bronn et Meriah). Plutôt en place, il faudra juste leur expliquer qu’envoyer des ballons en cloche sur nos attaquants au gabarit de jockey n’est pas la meilleure des idées.
Les milieux eux sont plus à blâmer, Skhiri a essayé de sauver les apparences mais Bedoin, Haddada, Chalaliouchalala n’ont pas du tout été au niveau dans la construction du jeu. De vulgaires plots de chantier posés ici ou là au gré du vent. Je ne vais pas plus accabler Kechrida touché par la perte d’un proche juste avant le début de la CAN. Après soit il est capable de se reconcentrer sur le terrain soit il cède sa place à un autre.
Enfin notre trio offensif Msakni-Khazri-Sliti n’a clairement pas répondu aux attentes. Faut avouer qu’ils ont pas été spécialement mis dans de bonnes conditions par leurs rouya sur ce match. Pour autant s’ils pouvaient essayer de jouer correctement en même temps et pas à tour de rôle ça pourrait aider. Les mecs ont chacun fait leur numéro de cirque dans leur coin, la seule action où les trois ont combiné a débouché sur le penalty inscrit par Msakni.

En bref la copie est à revoir pour toute la classe, donc pas de notes sur ce devoir, mais attention à ne pas se louper au prochain exam, il n’y aura pas de troisième chance.

La MSK

Et puis n’oublions pas que les joueurs ne sont bien-sûr pas les seuls à blâmer. En première ligne on retrouve évidemment Alain Giresse qui nous a sorti une compo avec sept joueurs à vocation défensive sur les dix joueurs de champs… avec tout le respect qu’on leur doit, soyons honnêtes, si personne ne connaissait un seul joueur de l’histoire angolaise y avait bien une raison ( bon allez peuple phocéen je t’accorde la main de Vata qui t’a volé en demi finale de coupe d’europe). Enfin merde Alain, c’était que l’Angola. Les types se sont fait colonisés par le Portugal à l’époque, ils ont cédé face à des bouffeurs de bacalhau… de la putain de morue séchée, c’est dire à quel point leur défense devait être friable. Mais non nous on s’est contenté de marquer sur notre seule accélération du match et après chakchouka le grand n’importe quoi. Le ramadan du jeu offensif…mobilité, initiative, vitesse, dépassement de fonction, appel de balle, caractère, disponibilité…tout ça c’était « haram » (fais pas comme Khazri avec ses frappes et enroule moi ce « r »).
Alors maintenant Alain tu oublies ta petite taille et tu joues comme un grand, parce que là vendredi c’est le Mali en face, eux ils sont pas venus pour plaisanter. Les mecs sont en mission. Soit ils font honneur à leur patrie soit…….y a pas d’autres possibilités en fait….alors du caractère et de l’envie il en faudra pour faire face. On a grillé notre joker là, alors autant faire tapis, regarder sa boussole et prier vers la bonne direction pour qu’on ne répète pas les mêmes erreurs.

4 thoughts on “TUNISIE – ANGOLA (1-1) : L’Hariss Académie pédale dans la semoule

  1. L’entraînement de Farouk ressemble vachement à celui d’un manga connu… Coïncidence ?

    Beau talent de Paint artiste, je pense vous embaucher pour mes futurs acads.

    1. Mes émoluments ne sont pas en adéquation avec un modeste club allemand. Amicalement.

  2. En toute mauvaise foi, la première marche d’une inexorable montée en puissance (ça laisse pas mal de marge du coup) vers le sacre pour les tunisiens…

    1. Mon cher Drago, la mauvaise foi n’a sa place ni dans vos terres soviétiques ni dans nos champs d’oliviers, je ne ressens que la Foi à travers vos mots. Et elle guidera nos aigles sur le bon chemin j’en suis sûr.

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