Galatasaray/Anderlecht (1-1), la Jup’ livre ses notes

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Une vraie Kebabière. Ce qui ne veut rien dire

Salut les filles !

C’est reparti pour la Ligue des Champions. Cette saison encore, la Belgique n’aura qu’un seul représentant dans cette compétition, le 2ème du dernier championnat (le Standard) n’ayant pas réussi à franchir les deux tours préliminaires à la phase de poules (qualification face au Pana, élimination face au Zenit).

Pour la troisième saison consécutive, Anderlecht sera cette équipe chargée de représenter le football belge et tentera faire mieux que la dernière place obtenue lors des 7 dernières participations du Sporting à ce stade de la compétition. Ça ne sera pas évident puisque le groupe est composé d’Arsenal, du Borussia Dortmund et de Galatasaray.

Pourtant, j’ai envie d’y croire. Parce que finalement, même avec 5 défaites et 1 nul, l’édition 2013-2014 n’était pas si ratée que ça dans le jeu : une branlée contre Paris, une 1ère mi-temps honteuse à Benfica. Le reste, c’est la naïveté d’une équipe qui avait décidé de remplacer ses meilleurs joueurs par des post-adolescents, ce qui ne l’a pas empêchée de conserver son titre de champion au terme d’une saison étrange. Cet été, Besnik Hasi a été récompensé pour son travail et est donc resté à la tête des Mauves. Kouyaté est parti, tout comme Bruno et Gillet, indiscutables avec Van den Brom mais plus souvent sur le banc depuis l’arrivée de l’Albanais. En contrepartie, Anderlecht a fait le gros coup du mercato en récupérant Steven Defour. Maxime Colin et Ibrahima Conté arrivent également pour compléter l’effectif. Si le début de saison d’Anderlecht est réussi d’un point de vue comptable (4 victoires, 3 nuls, 0 défaite), il l’est moins dans le contenu. Néanmoins, on sait qu’il n’est pas forcément utile d’être prêt lors de la saison régulière. Et surtout, ça n’a pas empêché les Mauves de faire 45 minutes exceptionnelles et très prometteuses à Bruges. C’est cette mi-temps qui me permet de croire qu’Anderlecht est capable de terminer devant Galatasaray.

Les compos :

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Je ne sais absolument pas s’il s’agit de l’équipe-type, et je n’en ai de toute manière rien à foutre. Je remarque juste qu’Imraz Latouf n’est pas titulaire, pas plus qu’Ismet Danlkü.

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À Anderlecht, Silvio Proto est suspendu. Davy Roef est donc titularisé. Anthony Vanden Borre et Fabrice N’Sakala sont blessés, Maxime Colin est encore un peu trop tendre, on trouve donc Andy Najar au poste d’arrière droit.

Le 4-2-3-1 est similaire au match à Bruges dont je vous parlais, avec un triangle Tielemans-Defour-Praet de toute beauté et dont je suis complètement amoureux.

Ce XI de départ a 22 ans de moyenne d’âge. 9 joueurs ont 24 ans ou moins (17 pour le plus jeune).

 

Le match :

2’ Carton jaune pour Nuytinck, suite à un très joli tacle d’enfoiré.

3’ Tacle similaire de Felipe Melo, qui ne récolte évidemment aucun avertissement. Connard.

7’ La défense turque offre de gros espaces aux Anderlechtois. Malheureusement, les débordements de Najar et Acheampong ne trouvent personne dans l’axe.

14’ Anderlecht est tellement bien en place sans jouer à 11 derrière que les Turcs se font déjà siffler par leur public.

16’ Ça circule vite et bien côté belge, c’est très agréable à voir jouer. Les Turcs essaient de ne pas lâcher d’une semelle les vifs ailiers belges, au point de déserter complètement certaines parties du terrain. Ici, Najar est en possession du ballon. Conte aspire son défenseur, ce qui permet à Defour de faire l’appel. Galatasaray passe complètement à côté de ces premières minutes.

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22’ Premier changement côté belge, Nuytinck est blessé. Hasi remplace le défenseur central néerlandais par Matias Suarez, attaquant. Deschacht passe dans l’axe, Acheampong descend d’un cran sur son côté gauche et Suarez s’installe dans le trio offensif. C’est hyper-couillu.

26’ En phase défensive, Galatasaray joue maintenant avec 3 défenseurs centraux, ce qui devrait permettre à l’un d’eux de combler l’espace laissé par le latéral chassant l’ailier dézonant. C’est un bel échec et ça prend l’eau de toutes parts : Suarez arrive à se retrouver seul et à trouver Conté au deuxième poteau, qui arrive lancé. Sa reprise de volée plat du pied passe malheureusement à côté ! Grosse occasion !

27’ Nouvelle alerte ! Combinaison entre Praet et Acheampong. Mitrovic est trouvé à l’entrée de la surface. Il parvient à contrôler, à se retourner et à trouver une fenêtre de tir, mais, bien gêné par Selçuk Inan et Chedjou, son plat du pied n’inquiète pas Muslera.

29’ Enorme occasion ! Coup-franc tiré par Defour. La défense turque passe à travers. Seuls, Tielemans et Deschacht se gênent et ce dernier tire en plein sur Muslera !

36’ Mitrovic a un bon coup à jouer mais, comme souvent, il tarde beaucoup trop. Il perd la balle alors qu’il avait le temps de frapper ou de passer à Suarez, mieux placé. Le contre s’organise, et Deschacht réalise coup sur coup deux superbes interventions.

39’ Dans le genre carton dégueulasse, ce jaune reçu par Defour pour jeu avec un bras pourtant collé au corps et en partie caché dans son dos est absolument honteux. Tu le sens le complot arbitralo-sioniste qui empêche les clubs belges de décrocher une Coupe d’Europe depuis 1988 ? Ça donne un excellent coup-franc à Selçuk Inan. Le ballon file à quelques centimètres du poteau.

44’ Nouvelle situation de contre pour Anderlecht. Conte lance Suarez. Acheampong est seul dans l’axe mais l’intervention de Veysel Sari est excellente. Encore une fois, les Turcs avaient laissé des espaces énormes.

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45’ Mbemba rend hommage à Chedjou avec ce dribble tenté et réussi dans sa surface de réparation entre deux adversaires. Frissons.

45+1’ Le carton pour cette pute de Felipe Melo, c’est pour bientôt ?

C’est la mi-temps. Anderlecht a fait une excellente première mi-temps et se montre bien plus dangereux. Avec 3 occasions nettes, il est même fort dommage de ne pas mener… Sur le plan défensif, tout le monde fait également un gros match. Galatasaray n’a toujours pas cadré un tir.

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Les supporters sont dos au terrain : « est-ce une marque de désamour ou est-ce qu’ils nous préparent une ‘grecque’ ? ». Félicitations au commentateur, dire ça à Istanbul, je n’aurais jamais osé.

 

52’ GOOOOOAAAAAAAAL ! Superbe changement d’aile de Defour pour Dennis Praet. Au coin de la surface, la Princesse repique dans l’axe et frappe à ras de terre. Ça rentre avec l’aide du poteau ! OUUUUUUAAAAAAAAIIIIS DENNIS ! PUTAIN COMME C’EST MÉRITÉÉÉÉ ! 0-1 !!! 0-1 !!!! 0-1 !!!! 0-1 !!!!

54’ NOOOOON MItrovic, t’as pas le droit de rater ça. Superbement servi par Suarez, le Serbe manque son face-à-face avec Muslera en tirant deux bons mètres à côté !

57’ SUPERBE ARRÊT DE ROEF ! Servi un peu chanceusement, Pandev bute sur le gardien de 20 ans ! C’était le premier tir cadré par les locaux.

62’ Bruma crochète Defour, mais Roef sort parfaitement dans ses pieds !

63’ Enfin un carton pour Felipe Melo, en retard sur Suarez ! Il en profite pour protester auprès de l’arbitre et insulter Defour. Mais quelle enflure !

66’ Sortie de Mitrovic, remplacé par Sacha Kljestan. Suarez sera donc seul devant. Anderlecht va jouer en 4-5-1, avec Tielemans qui sera le premier milieu à sortir pour presser.

71’ Contact entre Mbemba et Burak. L’arbitre ne siffle rien. Au ralenti, il y avait peut-être bien pénalty.

72’ Prandelli fait rentrer Umut Bulut. Lol.

78’ Victime de crampes, Dennis Praet (20 ans) est remplacé par Leander Dendoncker, 19 ans.

80’ Anderlecht a l’air cuit, tandis que Galatasaray montre enfin plus de cohérence et a pris le jeu à son compte.

83’ Le Gala trouve enfin le décalage, mais ce centre à ras de terre est d’une nullité affligeante.

86’ Umut Bulut croise sa frappe. C’est dévié en corner. Le danger se rapproche, les Mauves tiennent bon.

87’ ET QCM !

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Mon équipe est menée, on joue la 87ème minute et me voici dans cette situation presque idéale, puisque j’ai le ballon, je suis dans la surface, je peux encore avancer et le premier adversaire a encore quelques mètres à faire pour me rattraper.

A – Je frappe.

B – Je sers Umut Bulut.

C – Je fais une passe en retrait pour que les défenseurs belges puissent relancer sans problème.

006Bravo !

 

90+1’ Égalisation de Galatasaray ! BORDEL ! Chedjou, resté aux avant-postes, déborde Kljestan et entre dans la surface. Il centre en retrait pour Burak Yilmaz, qui marque. 1-1 !

C’est terminé. Anderlecht ramène 1 point d’Istanbul. Les Mauves ont fait un match quasi-parfait, le XI de base a été énorme. Mais ce n’est pas normal d’être si peu réaliste. Ce but turc aurait dû être un but « pour l’honneur ». Il y a beaucoup de regrets ce soir.

Dans l’autre match du groupe, Dortmund a battu Arsenal 2-0. Le Père Fidalbion t’en parle ici.

Les images pour les résidents français.

Les images pour les résidents belges.

 

Les notes :

Roef (4/5) : on ne peut rien lui reprocher pour son premier match à ce niveau et seulement son 2ème en professionnel. Il a fait deux gros arrêts et ses erreurs de jugement ont été sans conséquence.

Deschacht (5/5) : match parfait pour le capitaine. Enorme en défense, souvent présent à l’avant. Ca fait des saisons qu’Anderlecht essaie de le remplacer, mais il finit toujours pas retrouver sa place sur le terrain.

Nuytinck (non noté) : blessé et remplacé rapidement, il a eu le temps de prendre un jaune. Suarez (3/5) a montré qu’en enchaînant les matchs, il va revenir à son tout meilleur niveau.

Mbemba (5/5) : match exceptionnel. C’était une surprise il y a un an, c’est une confirmation aujourd’hui. 8 interceptions, des relances parfaites, AUCUNE faute. C’est mon homme du match.

Najar (5/5) : s’il commence à connaître ce poste d’arrière droit, il répète pourtant souvent qu’il y joue « contre-nature ». Sa prestation est pourtant fabuleuse. Il ne peut s’empêcher de monter très haut, ce qui se fait sans problème grâce à la couverture de Conté. Défensivement, il y a de quoi être très agréablement surpris.

Defour (4/5) : on l’a souvent senti comme le maître au milieu. Il n’hésitait pas à s’arrêter avec le ballon pour donner des consignes de déplacement à ses coéquipiers, il a couvert beaucoup de terrain et a fait beaucoup de fautes utiles. Malheureusement, c’est lui qui perd la balle sur la récupération turque 10 secondes avant l’égalisation. Tenter un petit pont alors qu’il y avait de quoi jouer bien plus simplement, c’était risqué…

Tielemans (4/5) : quel phénomène… il est capable de tout faire à 17 ans et 4 mois. Defour n’hésite pas à le laisser seul au milieu lorsqu’il dézone et se porte vers l’avant. Il inspire confiance. Enflammez-vous !

Acheampong (3+/5) : il a très bien commencé le match, les espaces allant bien à son type de jeu. Il a dû reculer à la sortie de Nuytinck et s’est un peu moins montré. Souvent solide, mais cramé en fin de match. Les Turcs sont passés de son côté trop facilement en fin de match.

Praet (4/5) : OUIIIIIIIIII. Bon, ceux qui me lisent régulièrement savent que je suis un peu un fanboy de Praet. Mais ce qui est intéressant, c’est de voir ses progrès physique et athlétique, deux domaines qui perturbaient sa progression. Il a tenu 75mn et est sorti avec des crampes. C’est toujours 30mn de plus que la saison passée. Et il marque ! Remplacé par Dendoncker, trop juste.

Conté (3/5) : j’aurais aimé le voir un peu plus mais, comme dit plus haut, il a surtout permis à Najar de partir de loin pour s’exprimer. On ne peut pas non plus blâmer un mec qui était à Zulte Waregem il y a 2 semaines d’avoir fait un match « correct sans plus » pour son 1er rendez-vous en Ligue des Champions.

Mitrovic (2/5) : je parle souvent de joueur frustrant. Invisible une bonne partie du match, et capable de marquer sur sa première occasion. Mais aujourd’hui, et comme lors des 6 rendez-vous européens en 2013/2014, le Serbe n’arrive pas à se montrer. Quelques décrochages intéressants, il progresse sur sa protection de balle dos au but (et loin du but). Mais à l’approche de la surface, il doit faire mieux, aussi bien dans sa conservation que dans ses choix. Qu’il manque une grosse occasion (54’), ça arrive. Mais ne pas cadrer, c’est interdit. Remplacé par Kljestan, qui a montré en une demi-heure pourquoi il s’est fait passer devant dans la hiérarchie par tous les ados qui se pointent en équipe première. Beaucoup de mauvais choix quand il est sous pression, et s’est fait humilier par Chedjou sur l’égalisation. À ne plus revoir.


Jean-Marie Pfouff.

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3 thoughts on “Galatasaray/Anderlecht (1-1), la Jup’ livre ses notes

  1. Frustrant, c’est bien le mot. Beaucoup de choses à dire sur ce match :
    D’abord le coaching burné de Hasi sur la blessure de Nuytinck, sachant déjà qu’ avec Najar en arrière droit qui monte plus qu’il ne défend, c’était risqué puisqu’ Anderlecht n’avait que 2 véritables défenseurs.
    Les occasions manquées, Mitrovic était véritablement le moins bon des Mauves, et quand t’es attaquant, c’est un souci. Je me dis qu’au final c’est peut-être ce qu’il manque à Anderlecht (pour l’Europe du moins), un vrai 9. Avec Mbokani il n’y aurait pas eu ce problème (ou avec Pollet. lol)
    Et puis oui, se dire que gagner au Galatasaray c’était possible. Mais bon, si les gars savent jouer ce niveau tout au long de la campagne, y’aura moyen de choper un point à Arsenal en sortant un gros match au milieu, battre les Turcs à domicile et finir 3ème, car finir encore une fois dernier serait (surtout cette saison avec l’équipe) un échec à mes yeux.

    Merci beaucoup pour ton article en tout cas Jean-Marie, bien joué.

    PS : Tielemans-Defour-Praet, ce milieu !! <3 (sauf que moi, je préfère Tielemans à la Princesse)

  2. Et je voulais rajouter que le QCM n’était pas évident, entre la passe en retrait et la passe à Bulut, j’ai eu du mal à savoir quel choix était le plus ridicule

  3. Merci !

    Exact pour Mitrovic. On sent ses qualités, mais qu’est-ce qu’il est inutile dans le jeu…
    Je me faisais la même réflexion sur le besoin d’un vrai buteur. Individuellement, cette équipe d’Anderlecht n’a rien à envier au FC Bâle qui va en 1/2 d’Europa League ou qui bat 2 fois Chelsea en phase de poules de LDC. Collectivement, c’est peut-être un peu plus compliqué, principalement à cause de l’expérience. C’est pour ça que je suis persuadé qu’il pourrait y avoir un déclic en terminant 3ème. Être reversé en Europa League pourrait être une prise de conscience des qualités du groupe sur la scène européenne. Et pour peu qu’Anderlecht soit capable de garder cet effectif la saison prochaine, il y aurait peut-être de quoi rêver.

    Tielemans a détrôné Praet dans mon coeur, clairement. Mais ça me rend heureux de voir la Princesse travailler dur pour combler ses défauts. Je lui ai apporté, à distance et sans qu’il s’en rende compte un soutien sans faille.
    Tielemans n’est pas dans le dur : il n’a pas de défauts.
    Et puis Praet a un superbe prénom.

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