La Bianconeri Académie note Juventus-Parme (4-1)

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Bonne inauguration pour la Juve.

Ciao les nuls, c’est Michel Panini.

Michel vous doit une explication. En fait non, Michel ne vous doit rien. A la rigueur, il va plutôt vous donner une explication. De rien. La présentation de la Bianconeri Académie que vous avez eu obligation de lire date effectivement de juillet et ne comporte donc pas les derniers transferts de la fin de mercato. Et comme Michel n’est pas du genre à revoir sa copie, il ne parlera de ces joueurs que lorsqu’ils joueront. Parce que le dénommé Estigarribia, milieu gauche de profession, tricard au Mans, relancé au Newell’s (Mais où il n’a marqué aucun but en 45 matchs) et révélé, paraît-il lors de la Copa America, n’inspire pas grand chose. Ou bien la lumière n’éclaire qu’au rez-de-chaussée chez lui et il a enfin changé les ampoules, ou alors c’est un nouveau bide latino en perspective. Michel n’a guère plus envie de parler d’Elia, parce que rien que le nom de son ancien club lui donne faim et que Michel ne vise pas le présidence de Michelin mais de la FIFA; et que surtout pour 10 briques maintenant t’as plus rien. Enfin le transfert de Giaccherini en provenance de Cesena a au moins permis de refourguer Jorge Martinez une saison et de récupérer un joueur qui a inscrit 3 buts et donné 4 passes décisives. « La belle histoire » selon CJP, « Le syndrome Valbuena » selon Michel. Choisissez votre camp.

Autant entrer dans le vif du sujet. La Juve attaque donc par le match de la deuxième journée de Serie A et la réception de Parme dans le nouveau stade flambant neuf. Une équipe Parmesanne qui avait collé une fessé à la Juventus 1-4 il y a 8 mois de cela par l’intermédiaire d’un Giovinco revanchard. Ce premier match constitue une bonne manière de vaincre les vieux démons et d’entamer un nouveau cycle positif.

Un mot sur le stade. Modèle à l’anglaise, les supporters au plus proche du terrain, banc de touche dans les grandins. Néanmoins, la pelouse campagnarde fait tache, comme un symbole des prestations de la saison passée.

Avant match :

Juventus (4-2-4)

Buffon – Lichsteiner, Barzagli, Chiellini, De Ceglie – Pirlo, Marchisio – Pepe, Matri, Del Piero, Giaccherini.

Parme (4-4-1-1)

Mirante – Zaccardo, Paletta, Lucarelli, Rubin – Valliani, Morone, Gallopa, Modesto – Giovinco – Pelle.

La Juventus est amoindrie. Vidal qui n’a que six entrainements dans les jambes, à court physiquement en raison de la Copa America et des matchs avec le Chili durant la trève. Krasic et Vucinic, habituellement titulaires lors des précédentes rencontres et en phase de reprise débutent sur le banc. Elia et Estigarribia également. Le banc est assez impressionnant : Krasic, Vucinic, Vidal. Ca offre des solutions pour la suite. Ils ont ça à City ?

Le match :

Un match à sens unique. La Juve n’a pas manqué l’inauguration officielle de la Juventus Arena. En dépît d’un horaire incongru, à savoir à 12h30, les tifosi ont répondu présent. Si en première mi-temps la Vieille Dame a eu du mal à s’imposer dans les trentes derniers mètres, il faut noter que la patte Conte est déjà bien là. Redoublement de passe, passes courtes au sol, latéraux offensifs et beaucoup de disponibilité. Pirlo est la clé de voute du système et ses 88% de passes réussies ne sont pas là pour démontrer le contraire. C’est d’ailleurs par le biais d’une passe géniale à destination de Lichtsteiner que la situation s’est débloquée à la 16e. Crochet court à l’entrée de la surface de la part de l’ex-Milanista, petite louche et le Suisse auteur d’un bon appel croisé à la limite du hors-jeu crochette le gardien du droit avant de conclure pied gauche dans le but vide. Une action qui n’a rien à envier à celle du duo Iniesta-Dani Alves à Barcelone. Heureusement, la deuxième période est sensiblement différent. Les Parmesans totalement inoffensifs vont sombrer et la Juve dérouler. 58e minute, Pepe sauve son match d’une belle frappe croisée après un bon décalage d’Alessandro Del Piero. Puis tout s’enchaine, 6 minutes après son entrée, Vidal exploite un ballon mal dégagé à l’entrée de la surface et effectue le geste juste : une volée de karaté-ka qui finit au fond des filets. Comme un symbole pour remercier ses supporters présents en nombre dans le stade, Marchisio profite d’un nouveau caviar de Pirlo, et conclut d’une balle piquée en extension. Il gagnera le droit de voir son nom scandé à plusieurs reprises. On regrettera la faute inutile de De Ceglie dans les arrêts de jeu sur Giovinco avec pour conséquence une expulsion et un penalty que l’ex-Juventino s’est chargé de tirer.

Les notes :

Buffon (3/5) Gigi a enfin tombé le bas de survetement. Short et cheveux courts, comme un jeune homme. Une première mi-temps les mains dans le dos face à des Parmigiani peu entreprenant. S’est contenté de capter « dans la niche » les ballons trop profonds. Une prise de balle en deux temps façon Apoula en seconde mi-temps, comme ça, pour se faire peur. Pris à contre-pied sur le peno de Giovinco.

Lichtsteiner (4/5) Un tacle décollé pour affirmer son physique de gros bébé. Puis sans vraiment savoir pourquoi il se situait sur la même ligne que Matri, il s’est chargé d’inscrire son premier but sous les couleurs Bianconeri de fort belle manière. Un appel croisé à la limite du hors-jeu, un crochet sur le gardien du droit et conclusion du gauche. Vu qu’il n’avait personne en face dans son couloir, il a été aussi neutre que son pays en temps de guerre en deuxième mi-temps.

Barzagli (3/5) Michel ne l’a pas vu du match, c’est bon signe. Sa coupe de cheveux n’a pas bougé. C’est bieng.

Chiellini (3/5) Giorgio et son nez crochu. RAS. Pelle, l’attaquant des Parmesans, n’a pas bronché.

De Ceglie (2/5) Un match tranquille, mais comme il n’avait pas envie que son équipe commence la saison sur un clean sheet, il est allé faucher Giovinco dans la surface par derrière. Et vas y que je te percute en tombant. Le pire c’est qu’il fait même pas exprès d’être aussi ridicule. Pierre Richard va.

Pirlo (5/5) Facile. Des passes, des ouvertures, des passes, une inspiration géniale, deux passes décisives, des passes encore des passes. Sur le but de Lichtsteiner, sa louche est parfaite, tandis que sur la réalisation de Marchisio son ouverture coup de pied aurait fait le bonheur de Jean-Michel Largué. On l’a même vu aller au contact pour la première fois à 32 piges. Comme quoi, un maillot, ça vous change un homme. Que dire d’autre ? Son adaptation est supersonique, son emprise sur le jeu : totale. Il a pris la mesure de son poste de regista. Bon, ok, ce que fait Pirlo avec un ballon, Diego ou moi-même le faisions avec une orange mais un tel joueur de ballon est toujours agréable à voir dans ce monde de merde.

Marchisio (4/5) Michel avait des doutes sur lui cette saison. L’arrivée de Vidal risque de le pousser vers la sortie. Conséquences, Claudio a bien observé son alter-ego Pirlo et a reproduit. Pour parodier mon ami Loulou, le petit s’est sorti les doigts. Sobre, efficace et auteur d’un joli but en extension sur un service de son acolyte du milieu de terrain. La concurrence lui fait du bien. Casse tête en perspective pour Conte avec Vidal sur le banc, à moins que le 4-3-3 devienne la nouvelle formule.

Pepe (4/5) Ce joueur est un mystère. Placé à droite du 4-2-4, il n’a éliminé personne et tous ses centres ont finis en sortie de but. Néanmoins, il est quand même parvenu à placer une frappe croisée pas dégueu qui a fait mouche. Comme un symbole de Valbuena. Michel n’est pas fan.

Giaccherini (3/5) On se dit que le costume est un peu trop grand pour lui. On lui laissera une seconde chance et on se dira que son temps de jeu sera limité une fois Estigarribia ou Elia prêts. Une belle ouverture pour Matri qui tira sur le poteau est à mettre à son actif. Michel est de bonne humeur : à revoir.

Matri (2/5) Peu en vue, ni dans un rôle de pivot, ni à la conclusion. Pas grand chose à se mettre sous la dent certes, mais il n’a pas offert de solution non plus. Aurait dû sauver son match sur la belle ouverture de Giaccherini où il loupa son face à face avec le gardien en placant le ballon sur le poteau. Sa sortie coincide avec le second but. Match à oublier pour Alessandro qui a du trop jouer avec sa poupée Nargi récemment.

Del Piero (4/5) Par où commencer ? Une première mi-temps chaotique, un contrôle « porte-manteau » à signaler, quelques caresses avec le ballon et rien. Son association avec Matri est nettement moins complémentaire que celle avec Vucinic lors du trophée Berlu. Les deux joueurs ont été aussi statiques qu’Adriano et Ronaldo – 98 kg – en pointe de la Selecao pendant la CM2006. Decevant, alors qu’il devait servir de relai entre la pointe et les milieux. Mais Ale reste Ale et a décidé de ressortir sa spéciale. Un éclair de génie pour se rémémorer les bons souvenirs. De fait, en deuxième mi-temps, il décale parfaitement Pepe qui conclut. Une passe décisive a son actif donc mais sûrement un temps de jeu qui se réduira avec les retours de Vucinic et Quagliarella.

Les remplaçants :

Vidal (4/5) 6 minutes de jeu après son entrée et premier but en Serie A. Il score d’une superbe volée de karaté-ka. Le Milan possède Boateng, la Juve a Vidal. Son association avec Pirlo et Marchisio s’annonce intéréssante. En fin de match, il s’est même permis des talonnades. La Juve a définitivement changée.

Vucinic (2/5) Entré en jeu à l’heure de jeu, il est passé complétement inaperçu. Le poste d’unique attaquant de pointe ne lui convient pas vraiment.

Krasic (2/5) Entré à la 72e minute poste pour poste à la place de Pepe. Il a démontré qu’il n’était pas encore en forme. A moins qu’il confirme qu’il ne comprend rien à ce 4-2-4. S’est contenté d’un débordement sacadé en six mètres.

Remarques :

Des débuts prometteurs, de la bonne volonté dans le jeu même si tout n’est pas au point. Michel est encore sous le choc. Le toque débarque à Turin. Il aura fallut attendre la pire période du club pour que la Vieille Dame entame un projet de jeu.

La concurrence sera féroce. Krasic, certes à court de rythme, n’est pas assuré d’etre titulaire. Ses performances lors de la pré-saison ont déçues, selon Conte il n’assimile pas le nouveau système de jeu.

L’entrée de Vidal a amené une modification du système de jeu. Le 4-2-4 a laissé place à un 4-3-3 composé d’un milieu très prometteur : Vidal-Pirlo-Marchisio. Cela entrainerait une concurrence féroce en pointe où Vucinic, Matri, Quagliarella et Del Piero peuvent postuler.

Biabiany est encore en vie. Glorifié par Téléfoot après avoir joué trois matchs sous l’ère Benitez à l’Inter, il a terminé sur le banc sous Leonardo jusqu’en janvier. Puis a servit de monnaie d’échange avec Pazzini et participer à la descente en Serie B de la Samp’. Enfin, le voici à Parme où Michel a pu se delecter de sa conduite de balle de sprinter bien calé dans son couloir parallèle à la ligne de touche. Monde de merde.

Michel Panini.

Michel Panini est pour le fair-play et vous file les images de ce match. Et vous pouvez aller le faire suer sur Facebook.

10 thoughts on “La Bianconeri Académie note Juventus-Parme (4-1)

  1. Merci Michel pour le résumé. Pour ma part j’aime beaucoup le Vidal, il va vous faire du bien.

  2. j’ai surtout aimé le commentaire sur marchisio, car avec vidal ça sera un gros casse tête pour conte. a moins qu’on ne prépare marchisio a la succession de pirlo pour les prochaines saisons. faire du 4-3-3 serait du gâchis car premièrement ça modifierai la vision de jeu de conte qui a les idées claires, et deuxièmement la juve a beaucoup de milieu offensif et d’attaquant. maintenant le problème de krasic c’est qu’il a des dribles longs et que c’est un peu téléphoné tout ça. mais la concurrence promet d’être rude cette année.

  3. « Pour ma part j’aime beaucoup le Vidal, il va vous faire du bien. »

    Sans déconner…

  4. Peuvent-ils se passer d’un milieu defensif bien rugueux qui s’attelerait aux taches ingrates? Sinon Krasic est un Ben Arfa en blond, en moins agréable a l’oeil et en moins efficace surtout, qu’il aille voir en Russie s’il y est ! L’entraineur doit avoir un bon stock de Doliprane avec ces joueurs a ne plus savoir quoi en faire. Avoir par exemple en pointe: Toni, Iaquinta, Amauri (bon lui il aura interet a se trouver une occupation durant les mois a venir) Vucinic (même s’il peut jouer sur le coté), Matri et on y inclurait presque Del Piero et Quagli tant ils peuvent aussi bien revendiquer ce poste… quand on joue même pas l’Uefa (si je me trompe pas) le turn over ne suffira pas pour combler tous ces melons avides de bonus. néanmoins la saison s’annonce radieuse pour la vieille ménopausée si on se base sur ce match, une seconde jeunesse en perspective.

  5. :@ Lyes.

    Michel pense que l’idée d’un milieu défensif rugueux est une idée obsolète. Deschamps s’obstine à la conserver, mais en Europe, le modèle d’un 6 technique s’impose. A ce titre, les stats de Vidal avec le Bayer parlent pour lui : 11 buts, 10 passes décisives, ou l’inverse. Michel trouve ça correct pour un récupérateur.

    Sur les attaquants, Amauri est viré, Toni jouera la Coupe d’Italie, en revanche Michel aimerait revoir Quagliarella cette année. Avant sa blessure, Michel avait vu un bon joueur de ballon et son association avec Matri serait intéressante.

    Pour les autres :

    Krasic est en grand danger, lors de la pré-saison il a été beaucoup critiqué, tant par son jeu que par son incapacité à assimiler le 4-2-4

    Michel est un peu inquiet pour la défense cette saison, puisque Chiellini n’a pas de taulier à coté de lui. Barzagli n’a pas été plus rassurant que Bonucci la saison dernière. A voir, si un bon milieu soulage la défense…

    Concernant les ailiers, Elia et Estigarribia n’ont pas encore était testés. Ca nous fait Pepe,Krasic, Elia, Estigarribia et Giaccherini pour deux postes.

    Si ces joueurs ne réussisent pas dans le 4-2-4, Michel sent bien un 4-3-3 se mettre en place basé sur un milieu de terrain Pirlo-Vidal-Marchisio qui donne envie à Michel.

    Sur ce, Michel se retire.

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