La Katin Académie se prépare à l’Euro
Tout en vodka, évidemment.
Salut, c’est cool, l’Euro commence bientôt. Manu Oliobsédé est prêt à vous accueillir pour l’Euro le plus gay porn friendly depuis l’invention du ballon.
Les mascottes ne laissent aucun doute à ce sujet.
Les publicités de l’office du tourisme non plus.
Enfin voilà, les Polonais et les Ukrainiens sont prêts à tout pour accueillir tout le monde avec soin et faire plein de choses sales. Ca promet une longue série de matches nuls et une finale en 0-0 où personne ne voudra gagner et seul un traître à l’amour entre les nations transformera son tir-au-but. Une petite sauterie entre amis qui finira mal, comme toutes les sauteries entre amis.
Le programme :
- Jeudi 08 juin, 18h. Pologne-Grèce.
- Mardi 12 juin, 20h45, Pologne-Russie.
- Dimanche 16 juin, 20h45, Rep. Tchèque-Pologne.
Bon, avant d’en venir là, la Pologne a quand même choisi vingt-trois guerriers de l’amour pour jouer les matches du mieux possible.
Les 23 :
Cinq joueurs seulement viennent du championnat polonais. La Bundesliga est, quant à elle, bien représentée, avec notamment les trois vainqueurs des championnats 2011 et 2012 : Piszczek, Blaszczykowski et Lewandowski. La sélection compte surtout sur eux trois pour pousser les autres vers le haut.
L’équipe est aussi parmi les plus jeunes de cet Euro. Beaucoup de joueurs sans expérience dans le groupe. Mais la Pologne a un coup à faire. Le groupe est largement à sa portée. Il faut la jouer en Solidarnosk contre les Russes, en puissance (économique) contre la Grèce et en pacte de Varsovie pour se qualifier avec la République Tchèque grâce à un nul… Tout dans la grande tradition de la Grande Pologne.
Gardiens :
Lukasz Fabianski (Arsenal) : OUT
Wojciech Szczesny (Arsenal) : Avoir le jeune gardien d’Arsenal est plutôt rassurant pour garder les bois. Capable du meilleur et du pire, il pourrait faire la différence en poules.
Przemyslaw Tyton (PSV Eindhoven) : Parti très tôt faire ses classes aux Pays-Bas, il n’en a plus bougé depuis et aligne les matches, d’abord avec Roda, puis cette saison au PSV Eindhoven. Blessé en début d’année, il a été titularisé une dizaine de fois. Bon, aucune raison de ne pas voir Szczesny de toute façon.
Grzegorz Sandomierski (Genk) : L’appelé de dernière minute. Il n’a pas encore joué un seul match en Belgique. Mais il sera à l’Euro. C’est bieng.
Défenseurs :
Sebastian Boenisch (Werder Brême) : Latéral gauche ou défenseur central. Sebastian a eu le bon goût (ou le non-choix) de suivre la route inverse à Podolski et Klose. Au lieu de jouer pour l’Allemagne, malgré des sélections jeunes, il a rejoint la Pologne… Avec son physique de déménageur Breton, il arrive quand même assez bien à colmater les brèches et offre quelques montées intéressantes à ses heures. Comme un bon polonais après quelques wodka.
Marcin Kaminski (Lech Poznan) : 20 ans, deux saisons pleines à Poznan, une sélection pour un match contre la Bosnie, un premier Euro. La route est dure mais elle est droite pour Kaminski. Enfin, le oui a encore besoin du non pour gagner contre le non. C’est pas pour tout de suite sa participation à une grande compétition. Il attendra le plan bis qui n’existe pas dans deux ans.
Damien Perquis (Sochaux) : C’est l’histoire du plombier plombé. Qui pique le travail des gentils plombiers polonais en faisant du dumping footballistique à base de sélections gratuites et bénévoles dans un autre pays de l’espace Shengen. Qu’en dit De Villiers ? Et son fils ? En tout cas, Damien a marqué de la tête dans les matches de préparation, contre la Slovaquie, pour une victoire 1-0 assez rassurante.
Lukasz Piszczek (Borussia Dortmund) : Imprenable sur son côté droit, d’une activité constante et avec une entente rodée auprès de Kuba. L’homme sur qui repose une partie de l’Euro polonais. On lui fait confiance pour réussir.
Marcin Wasilewski (Anderlecht) : En Belgique depuis 2007, Marcin est considéré comme brutal mais fragile du tibia depuis que Witsel lui l’a massacré gentiment. La charnière francophone – enfin pour une moitié – avec Perquis n’est pas assurance tout risque mais ça va dépecer de l’adversaire sans devoir pour autant fuir à Paris. On compte sur l’arbitrage maison, cher à Thierry Roland.
Jakub Wawrzyniak (Legia Varsovie) : Probablement doublé par Boenisch pour jouer titulaire en défenseur gauche, Wawrzyniak assure une bonne ambiance dans le groupe et de bons produits, ramenés de sa courte expérience grecque, en cas de coup dur.
Grzegorz Wojtkowiak (Lech Poznan) : Au même âge que Wawrzyniak, lui compte moins de sélections et a passé tout son temps en Pologne et à Poznan. Il serait étonnant de le voir jouer. Il va s’assurer que le groupe vit bien.
Milieux :
Jakub ‘Kuba’ Blaszczykowski (Borussia Dortmund) : Capitaine de la sélection et auteur d’une très belle deuxième partie de saison à Dortmund pour remplacer au pied levé Mario Götze. Après avoir ralé de son manque de temps de jeu, Kuba va arriver à l’heure en pleine bourre, prêt à casser autant de reins qu’il le faudra.
Dariusz Dudka (Auxerre) : Encore un Franceski ? Et la politique des quotas ? Tout ça pour le faire jouer en milieu de terrain défensif, comme un symbole de grand noir physique par rapport aux petits blancs techniques. Et c’est Manu qui le dit. Ou peut-être pas en fait. Dudka, l’homme le plus capé des vingt-trois, sera sûrement sur le banc.
Kamil Grosicki (Sivaspor) : Tout droit venu du Groland, Grosicki sera l’envoyé spécial à Muflins et Groville pendant l’Euro. Interventions de qualités dans les médias hautement probables.
Adam Matuszczyk (1. FC Köln) : Encore un bi-national, qui aurait pu jouer pour l’Allemagne comme Boenisch. Formé au FC Köln, il a passé quelques mois en 2. Bundesliga à Düsseldorf pour participer à la montée… Et va y retourner avec son club formateur puisqu’il n’y avait pas d’option d’achat.
Adrian Mierzejewski (Trabzonspor) : L’enjeu sportif turc attire aussi les Polonais. Même si c’est en-dehors de l’espace Schengen. Adrian, joueur intéressant, apprécié par le sélectionneur, mais qui marque très peu. Il sort d’une saison blanche à Trabzon’, malgré une trentaine de matches.
Rafal Murawski (Lech Poznan) : 30 ans, le plus capé d’une jeune sélection. Au milieu des Borussen, il devra la jouer comme Sebastian Kehl pour apporter de la cohésion au jeu. C’est pas gagné, c’est pas perdu.
Ludovic Obraniak (Girondins de Bordeaux) : Claude Pèze en parlera mieux. Mais Ludo, ex-champion de France 2011, ex-joker de luxe reconverti en redresseur de torts à Bordeaux, va tout casser pendant cet Euro et relancer le débat sur la bi-nationalité non pas en Pologne, mais bien en France.
Eugen Polanski (Mayence) : Aucun lien, fils unique. Lui a encore des choses à prouver, mais il conserve aussi fraicheur, candeur, impertinence, potentiel. Il va pas prendre des batmans pour des premiers ministres. Jeu propre et sans bavure, toujours dans la correction des règles d’hygiène et de bienséance, est sa règle. Vraiment aucun lien donc.
Maciej Rybus (Terek Grozny) : Il doit jouer les pendants de Kuba. Contre l’Andorre, il a été assez satisfaisant. Mais c’était l’Andorre. Il faudra faire pareil contre la défense un peu plus expérimentée et appliquée des Grecs.
Rafal Wolski (Legia Varsovie) : Un futur Borussen ? Il devait arriver en 2013. L’Euro pourrait précipiter les choses, Dortmund n’ayant aucune envie de le voir aller ailleurs. Mais le Legia se montre un peu gourmand aussi. En tout cas, un joueur prometteur pour l’avenir, qui fera son premier test chez lui en pleine confiance.
Attaquants :
Pawel Brozek (Celtic Glasgow) : Un must have de l’Entraîneur 2001-2002. Dix ans après, il est au Celtic. Il n’est pas devenu un anonyme comme To Madeira ou Marajo sans devenir le grand qu’il devait être. Disons qu’il va faire un Euro chez lui, dans l’ombre de Lewandowski. Et c’est déjà pas mal.
Robert Lewandowski (Borussia Dortmund) : Meilleur buteur du Borussia cette saison. Robert sait tout faire, même envoyer des Péruviens par recommandé vers la Chine.
Artur Sobiech (Hanovre) : Le futur grantattaquant ? Artur commence à faire parler de lui à Hanovre. Artur a un fort potentiel qui pourrait faire mal en fin de matches, aux côtés / juste devant Lewandowski par exemple.
Le XI type :
Le point fort :
Le jeu sur les côtés est capable d’aller vite et bien. Piszczek et Wawrzyniak sont deux latéraux très complets, solides mais capable de se projeter vers l’avant dès que besoin. Plus loin devant, Kuba et Rybus montrent de très bonnes choses également. Kuba peut profiter d’une certaine qualité d’accélération supplémentaire. Le tout finit en ballons vers Lewandowski, le génial buteur du Borussia Dortmund.
Autre avantage non négligeable : les automatismes entre Piszczek-Kuba-Lewandowski sont déjà là et les trois sortent, pleine bourre, d’une saison réussie, où ils ont joué des rôles essentiels dans le record d’invincibilité du club.
Sans oublier que le groupe est à la portée d’une équipe qui joue chez elle. Et après, tout est envisageable.
Le point faible :
Tout ce qui se situe au centre, au milieu et en défense.
Pas de Jacek Bak.
Pas de milieu franchement convaincant. Murawski a des qualités, de l’expérience. C’est déjà bieng. Mais c’est pas génial.
Szczesny, tout dépend de son humeur.
Autant dire que la solidité défensive nécessaire à un jeu efficace et rapide en contre, comme on compte le faire, va être mise à rude épreuve.
Les espoirs :
Passer le premier tour serait un événement historique. Mais on joue à domicile, on connait le terrain, on aura pas trop à tâtonner, même si ça nous ferait plaisir d’aller dans quelques recoins sombres à l’occasion. À partir de là, Manu considère que tout est ouvert et a un bon espoir de voir son équipe en quarts déjà.
Do piatku !
Vodkament (aucun lien avec la boisson kiss-kool),
Manu Oliobsédé.
Sera-t-il possible de se promener avec une bouteille de gorzka autour du stade de Warsaw?
C’est quand même l’année du coming out pour la football mondial… quand je vois ces joueurs au look métrosexuel corps complètement imberbe, cheveux gominés faire la chorégraphie de Michel Tello pour célébrer les buts entre hommes; chanson qui veut quand même dire prend garde a toi si je t’attrape le cul, ça fait plaisir que le football ait enfin mis fin à ce tabou.
C’est Louis Nicollin et Benoit Pedretti qui vont être contents.
Damien Perquis, sérieusement, vous avez rien de mieux en magasin ?
Après lecture, ça se tente. Si Robert continue comme sur sa lancée…
Je crois en vous les gars!
Kaminski, ce nom me fait gerber, c’est le nom d’un arbitre qui m’a pourri la vie plus d’une fois en compet.
Dehors Kaminski, alcoolo !
Je crois en nous.
(désolé, Mèch, nous sommes tous alcoolos. Même Damien Perquis.)
Polska gola !