La Klaquette Moustache Akadémie note Allemagne – Danemark, 2-1.

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Contient un bonus sexy fraulein.

En ce dimanche de fête des Pères, en ce jour d’élection en Egypte, en Grèce, à La Rochelle, en cette veille de bac pour les boutonneux, notre Mannschaft bien-aimée passait sa dernière épreuve avant d’entrer dans le vif du sujet. En effet, malgré deux victoires inaugurales contre les Portugais puis les Néerlandais, die elf Wünderschönen ne sont pas encore qualifiés. A noter que dans n’importe quel autre groupe, ça serait mathématiquement plié. Là non. C’est peut-être là que réside le danger de ce « Groupe de la Mort© » : un scénario foufou à base de défaite contre les Danois et victoire des Portos nous éliminerait.

Si personne ne voit cette équipe se faire jeter de la sorte, l’exemple encore fumant de la Russie, dégagée manu militari par des Grecs facturant un point à l’entame de leur dernier match amène néanmoins à la jouer prudente.

 Une technique envisageable pour sortir de ce groupe de la mort.

 

Que vaut ce Danemark ?

Sur le papier, ça ne semble pas être un adversaire insurmontable. Méfiance toutefois car ces gars-là ne nous réussissent pas. Je passe sur la finale de L’Euro 92 bêtement paumée contre la bande à Schmeichel, mais depuis, on ne les a jamais battus. Ensuite, si les Pays-Bas en sont là (c-à-d à tutoyer le ridicule), c’est aussi parce qu’ils se sont faits prendre d’entrée par des Danois qui jouent sans complexes sur leurs atouts tout en assumant leurs faiblesses. Enfin, et surtout, ils jouent également leur qualification pour les ¼. Si une victoire leur assurerait quasiment la qualification, un nul pourrait les qualifier si les Oranges venaient à retrouver puis à sauver leur honneur.

Löw n’a donc pas d’autre choix que d’aligner son équipe-type, au plus grand désappointement des 8 gars qui n’auront pas quitté leur survêt de la compétition et des 3 remplaçants habituels. Petit changement néanmoins, avec la suspension de Boateng, qui laisse sa place à Bender, (pas le double champion d’Allemagne, l’autre, celui de Leverkusen). Pour le reste, on prend les mêmes, en on recommence.

 

 

 

En face, tradition nordique oblige, on trouve des Poulsen, Andersen, Jakobsen, etc … et Bendtner, qui est tranquillement en train de doubler sa valeur marchande sur cet Euro. Les Vikings sont organisés en 4-3-2-1 avec Eriksen (Ajax) en 10 et un trio de poètes au milieu emmené par le doux Zimling, avec qui un certain Thierry R. n’aurait sans doute pas passé ses vacances.

 

Le match :

On ne remerciera jamais les chaînes de télé françaises pour ne pas avoir la possibilité de regarder tous les matches de cet Euro. D’autant plus pathétique que les Belges ou les Suisses, non qualifiés, ont ce privilège.C’est donc sur l’ARD que votre serviteur suit cette dernière journée de poule. Heureusement d’ailleurs pour nos trois loustics habituels, parce que les duels Bendtner – Bender auraient fini par nous les achever.

2e : Khedira attaque fort, enfonce Poulsen et adresse un 1e centre vers Müller, qui vendange sa volée.

3e : Khedira refait la même, Agger dégage devant Gomez

4e : Poulsen (l’autre) se rebiffe et lance un contre qui finit en corner. Neuer récupère sereinement une tête de Bendtner qui avait pris le dessus sur Badstuber.

6e : Ça combine sur le côté gauche, et ça finit en centre pour Müller, Andersen est serein.

12 : Ah, tiens, Gomez joue. Coincé par les deux molosses de la défense centrale, il dézone pour tenter une frappe aux 20 mètres. Ah, tiens, un oiseau mort.

16e : Özil gâche un coup-franc à 30 mètres.

19e : Müller met à nouveau le bouillon à Poulsen, et centre fort en retrait dans la surface. Gomez est trop court, pas Podolski, qui fusille Andersen. 1-0.

24e : Pas le temps de profiter. Sur un corner, Bendtner reprend le dessus sur la défense allemande, et remet depuis le 2nd poteau dans les 6 mètres, Krohn-Dehli reprend victorieusement. 1-1.

On notera une apathie générale sur ce corner où personne n’a rien voulu faire, histoire de garder un peu de suspense dans ce groupe. A cet instant, ça fait 1-1 entre les Poilus et les Melons, le Danemark est donc éliminé.

31e : Coup-franc pour Özil, Gomez reprend, à côté.

36e : 213e fautes sur Müller, le coup franc est envoyé dans les nuages par Podolski.

41e : Après 10 minutes d’asphyxie totale du milieu danois, Khedira combine avec Gomez, Poulsen se troue, Khedira frappe. A côté.

43e : On insiste et sur une énième poussée, Gomez se retrouve en position idéale pour crucifier les Vikings. Andersen n’est pas d’accord et sort comme un fou dans les pieds de l’attaquant gominé.

45e : Moment apnée : sur un corner encore une fois bien négocié par les Danois, on se chie un peu dessus avant de dégager ça comme le premier Christian Worms venu.

 

Mi-temps.

Les Danois vendent comme prévu chèrement leur peau et sont dangereux dès qu’il y un coup de pied arrêté à jouer. Bendtner a fait prendre 10 ans à Badstuber, lors que devant, Gomez à fort à faire avec Agger et Kjaer. Pour l’instant rien n’est fait, mais en l’état, un second but danois nous enverrait tranquillement en vacances. Je dis ça…

 

50e : Après une frappe molle de Gomez, nos amis danois partent en contre via Poulsen. Bendtner la remet à l’autre Poulsen qui frappe. Poteau. Bon bon bon, vous voulez vraiment partir en vacances ou quoi ?

Il n’y a rien qui ne ressemble plus à un Danois qu’un autre Danois, surtout habillé en footballeur, d’autant plus qu’ils sont tous blonds et qu’ils mesurent tous 1 mètre 85. (note pour les abrutis qui ne manqueront pas de relever qu’un des Poulsen est noir : je sais.)

A cet instant, les Allemands décident qu’en fait, on va quand même tenir compte du résultat de l’autre match, ce serait con en 2012 de ne pas profiter de cette belle innovation technologique qu’est le transistor. Du coup, on prend un peu plus notre temps dans la construction, en laissant aux Danois l’honneur de se découvrir. Comme ces derniers ne sont pas fous, et que s’ils étaient capables d’imposer leur jeu, ça se saurait, ce beau monde s’endort paisiblement. Les Allemands reprennent tranquillement le contrôle du ballon, les Danois courent après. Même les corners sont mal tirés de notre côté et les CF ne donnent rien. Las, au bout de 10 minutes de rien, Löw décide de faire rentrer Schürrle, histoire de dynamiser tout ça.

61e : A peine entré, Schürrle bénéficie d’une passe en or de Özil et vient enrouler une Thierry Henry©, bien détournée par Andersen.

Klose a remplacé Gomez. Pour le reste, on s’ennuie un peu. Une kleine Klameur réveille les tribunes : les Portugais mènent. Les Danois doivent donc l’emporter pour passer… et nous éliminer. Une fois cette info digérée, tournant du match :

76e : Lancé en profondeur, Bendtner se défait de Badstuber mais manque sa reprise à bout portant. Si l’arbitre siffle pénalty, il n’y a rien à dire tant Badstuber était pris sur ce coup. Pris certes, mais pas vu. Or, pas vu, pas pris. CQFD.

78e : les Danois tentent bien de jouer plus haut, mais Hummels et Lahm coupent tout ce que Khedira veut bien leur laisser toucher.

80e : Instant coaching : Morten-Olsen sort Zimling, qui nous aura bien emmerdé. Dans la foulée, contre supersonique de Özil qui traverse la moitié du terrain en diagonale, il centre au 2nd pour Klose, trop court. Bender a suivi et place un plat-du-pied-sécurité© petit filet opposé. 2-1, on peut déboucher le Schnaps.

La fin sera sans grand intérêt, les Danois n’y croyant plus, les Allemands se contentant de faire tourner.

Victoire compliquée pour la Mannschaft qui semble un peu accuser le coup physiquement. Néanmoins, on est la seule équipe à 3 victoires dans cet Euro. Jolie stat quand on se souvient qu’on était déjà la seule équipe à 10 victoires en éliminatoire.

Prochaine étape, la Grèce, invitée de dernière minute du groupe A. Sur le papier, là encore, rien de bien fou, mais sur le terrain, ça sent le traquenard à plein nez tant cette équipe est dure au mal. On n’est d’ailleurs pas trop inquiet pour eux, de la motivation à battre l’Allemagne, ils en ont à revendre. Gaffe quand même, prendre les gens par derrière est un sport inventé par les Grecs.

 

 

En Exclusivité, l’évolution technologique « Deustche Qualität qui a fait la différence.


Die Spieler.

 

Neuer : 3.

S’est emmerdé tout le match mais a failli en prendre deux. Pas grand-chose à redire sur le but, un peu plus sur le tir de Poulsen qui finit sur le poteau. La qualité du jeu aérien danois a rendu le Torwarter un peu moins serein que d’habitude sur les corners. Une preuve supplémentaire néanmoins que cet homme aime se faire peur, la sortie aux devants de Bendtner en milieu de seconde période, avec un dribble qui a fait se serrer tous les sphincters d’Allemagne.

Point positif, il n’arrivera pas crevé en ¼ de finale.

Lahm : 3.

Zimling ayant d’avantage joué défensive que sur l’aile, Herr Kapitän s’est fendue d’une soirée tranquille, mais sérieuse. Les chevauchées habituelles et le rendement défensif habituel. Ce mec a tellement l’habitude d’être bon qu’on s’y habitue. (redondance : check)

Badstuber : 2.

En a chié comme un cochon au marquage de Bendtner. Le Danois lui aura mis la misère sur chaque corner et à chaque fois qu’il a été servi (c-à-d pas trop souvent quand même). Avec un arbitre un peu moins sympa, ça aurait vraiment pu coûter cher. A sa décharge, Hummels l’a joué un peu easy sur ce match.
Surtout la 1e fois depuis un moment (contre la France en amical en fait) un vrai avant-centre (comprendre un grand musclé usant physiquement) se présentait face à nous. On espère que Samaras n’aura pas trop regardé la vidéo de ce match.

Hummels : 3.

Toujours aussi zen balle au pied, l’ami Mats a paru un peu moins sûr cette fois-ci, en témoigne son oubli au marquage de Krohn-Dehli sur le but danois. Si Badstuber ne l’a pas trop aidé, la réciproque est également valable. Ceci-dit, ce genre de match devrait suffire en ¼. Devrait…

Bender : 4.

Invité à remplacer Boateng (j’aurais parié sur Höwedes voire Schmelzer), le jeune latéral rend une copie très propre défensivement. Il a en outre le bon goût de nous donner la victoire en scorant son premier but en sélection sur une action qui le voit s’arracher en remontant 70 mètres après 80 minutes de jeu, sans même une suée. On avait donc raison, Löw a emmené les deux jumeaux Bender et les a fait tourner à la mi-temps. Insère ici un rire diabolique.

Schweinsteiger : 3.

En deçà de son début d’Euro, la faute à une défense danoise bien mieux organisée et plus solide que celles rencontrées jusqu’alors. Gomez étant particulièrement bien pris, les solutions passaient par les ailes et donc moins par Schweini, qui s’est contenté de museler le milieu adverse avec une application implacable. Quelques déchets dans la relance, inhabituel.

Khedira : 5.

Schweinsteiger et Özil étant un peu en dedans, il a pris l’initiative d’abattre leur boulot en plus du sien. Ça donne un bilan de ballons récupérés assez impressionnant, et une flopée de relances offensives tout en justesse. Sami, c’est un peu le Makélélé époque Réal qui se prend pour Gérard de sa meilleure période.

Özil : 3.

Mesut attend sagement que les poules soient terminées pour débuter son Euro. En plus, on n’a pas eu besoin d’un grand Özil pour s’imposer, pas la peine qu’il se casse la santé pour si peu. Il aura couru une action, histoire de nous donner la victoire.

Müller : 4.

On a découvert un jeune prometteur en 2010, on (re)découvre aujourd’hui un sacré combattant. Il prend un nombre incalculable de coups, dans les pieds, les tibias, derrière la tête, etc… et il se relève et repart au front. A te faire passer Podolski pour une feignasse. Une passe décisive pour Podolski, histoire de.

Podolski : 4.

J’avais été un peu sévère avec le gars de Köln en début d’Euro, je suis ce soir un peu généreux. Normal, Prinz Poldi est un peu l’homme de la soirée. Il fête sa 100e sélection (à 27 ans, oui Fräulein), ouvre son compteur but durant le tournoi (son 44e avec la Mannschaft, oui Fräulein) et réalisé son meilleur match de la compétition. Il monte tranquillement en puissance, c’est bien.

Gomez : 2.

Le genre de match où tu te dis que Gomez est vraiment une grosse supercherie qui n’en touche pas une. Bien pris par la défense danoise, il se sera sacrifié pour le bien de l’équipe, nécessitant l’attention constante du duo Agger-Poulsen Du coup, Müller et Podolski ont eu plus de liberté, la passe du 1e pour le 2nd menant au 1-0. Une occasion néanmoins, sauvée par une belle sortie d’Andersen.

Le sortir pour Klose un peu plus tôt ne m’aurait pas particulièrement déplu.


Die Ersätzen :

Schürrle : 4.

Première apparition de l’Euro pour mon favori. Il a d’ailleurs failli marquer sa première minute de jeu par un but, mais Andersen a eu la main ferme. Il s’est montré particulièrement motivé à l’idée de mettre Podolski en concurrence et représente une réelle alternative offensive à ce dernier.

Klose : NN.

Attend sagement les demis pour débuter son Euro.

Kroos : NN.

Karl-Heinz Frustrer, d’après les propos de Löw, n’a toujours pas un temps de jeu formidable. Du coup, il n’a pas un rendement formidable.

 

En face :

Les Danois ont une nouvelle fois fait la démonstration que la force collective peut gommer la valeur intrinsèque de chaque joueur. Difficile de ce fait de sortir un mec en particulier, même si j’ai trouvé Bendtner particulièrement bien dirigé par Morten Olsen. Il ne leur aura pas manqué grand-chose pour passer, mais leurs regrets ne doivent pas se concentrer sur ce match. Ils avaient les moyens de battre le Portugal, fallait juste pas attendre d’être à 0-2 pour commencer à jouer.

Bravo à eux pour leur tournoi et leur sportivité.

Bonus de consolation pour les Danois : la victoire 13-1 de leur équipe dans l’Euro « Sexy-soccer » opposant des actrices porno de chaque nation représentée à l’Euro.
Bonus de consolation pour les Danois et les gros pervers que vous êtes tous : les images de ladite victoire.

 

Ballack Obama.

N’hésitez pas à rejoindre la page FB de Ballack Obama, vous risquez d’y découvrir de jolies supportrices allemandes et, mieux, d’y croiser Torsten Frites.

2 thoughts on “La Klaquette Moustache Akadémie note Allemagne – Danemark, 2-1.

  1. Le Torwarter, vraiment?
    Sinon l’interview d’après match de Schweini était énorme, le seul qui a eu peur pour son équipe, on aurait dit un gros coup de déprime, il s’agissait seulement selon Mehmet d’un gros coup de pompe.

  2. je regarde attentivemment tv.dfb.de et moins le site de la FFF, mais je suis agréablement surpris par la qualité des interventions des joueurs de la Mannschaft lors des points presse. au risque de passer pour un méchant eugeniste casque à pointe, la qualité d’élocution, d’analyse et d’ouverture à la critique des joueurs allemand est tout de meme bien agréable.

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