La Mout’Hard académie note ETG-Dijon (0-1)

Nous avons enfin trouvé le successeur de ce feignant de Rhinit, trop occupé à ses photos actuellement, pour couvrir la saison dijonnaise et maintenir l’existence de la Mout’hard Académie, et ça, ça n’a pas de prix.

Alors que la commission disciplinaire de la Ligue infligea huit matchs de suspension à Meité suite à son attentat (volontaire ou non, à vous de juger) sur le pauvre et malheureux Julien Quercia, les Dijonnais se rendent confiants en Haute-Savoie après leur première victoire historique en L1, obtenue face aux Merlus du génial Christian Gourcuff.
De leur côté, auteur d’un début de saison plutôt réussi et attrayant, les joueurs d’Evian accueillent Dijon la tête haute.
Petit rappel historique, (dont tout le monde se fout) les joueurs de la ville Amora restent considérablement la bête noire des Evianais, avec deux victoires à la clé remportées l’année dernière dans l’échelon inférieur.

En bref, le match n’affolera pas les foules ni les audiences, mais celui-ci sera déjà, au niveau comptable, d’une importance non-négligeable pour ces deux promus. Ainsi, ce dernier s’annonce aussi piquant qu’une moutarde bien épicée par amour du goût.

Sur le champ, Carteron dispose d’un groupe similaire à celui du match précédent. Il nous faut seulement constater l’absence de Varrault, blessé au mollet à l’entrainement. Pas de suspense mes amis, c’est surement par Meité.

Coach Patrice décide donc d’opter sur un système de jeu identique à celui utilisé face à Lorient: Un 4-5-1 positionné assez bas, bloc très compact avec Altama devant sa défense, un Greg Thil en pointe et un Corgnet repositionné plus haut pour alimenter les contre-attaques folles et pleines d’envies des Dijonnais.

Pas la peine de l’ajouter, mais je vais le faire quand même, la présence du prometteur Reynet (précocement sélectionné dans le groupe des Espoirs) n’est plus un effarement. Padovani peut définitivement résilier son contrat à l’amiable, et prendre des vacances en Corse pendant un bon bout de temps.

Bref, plus de temps à perdre, d’autant que je suis présentement entrain de manquer Taratata.

Fil du match:

La rencontre démarre craintivement. Le rythme est pauvre, on a de quoi dormir. La première occasion survient au quart d’heure de jeu par l’équipe haut-savoyarde : Sagbo décoche une frappe du droit qui frôle le montant dijonnais.
Quatre minutes plus tard, Bauthéac est à deux doigt d’ouvrir le score sur un centre à l’arraché de Sankharé côté droit.
Juste avant la pause, Corgnet sauve Dijon d’une tête sur sa ligne suite à un corner des locaux.

Le bloc dijonnais fut comme prévu rude et difficile à manœuvrer. Au retour des vestiaires, Le DFCO va mieux. Corgnet part seul défier le portier évianais mais choisit l’altruisme au dépend de l’individualité. Un mauvais choix opéré par le protégé de Carteron, qui loupe complètement sa passe en retrait.

Le tournant du match est survenu grâce au double changement effectué par Coach Pat’: Jovigoal remplace Thil et Guerbert sort au profit de Courgnaud à l’heure de jeu. Sur une feinte de corps digne d’un Messi (copyright CJP), Courgnaud met sur place le vieux Sorlin, puis envoie un caviar de centre pour Jovial esseulé au point de pénalty. Le goleador dijonnais reprend le cuir de l’extérieur du pied droit, en associant facilité et réussite, au point d’enrager le Pierre Ménès du CFC vu que la présence de Dijon dans l’élite à l’air de faire littéralement chier les galeries.

Pas de bol, on est 7ème suite a cette victoire, la première à l’extérieur de la saison et de l’histoire du club. Les statistiques n’ont donc pas menti au scénario du jour.

Le bilan dijonnais n’est finalement pas si catastrophique que ça. Avec 6 points en 4 matches, en commençant par deux défaites dont une branlée de 5-1 à Gaston-Gégé, Dijon a son charme et commence à s’y faire. Avec un buteur vedette et une défense retrouvée depuis l’expulsion malheureusement temporaire des terrains d’un Meité qui tombe donc au bon moment, la mayonnaise semble prendre de l’aspect, et de titiller l’oreille de certaine écurie de L1.
Enfin voilà. Si tu n’avais rien a faire aujourd’hui et que, ombragé par les Liverpool-Bolton, Chelsea-Norwich, Lyon-Montpellier (ou autre) tu as malgré tout comaté devant ce match, sache que tu es bel et bien fait pour cette nouvelle et chaleureuse académie.
Avant de partir, je n’oublie pas de poster les notes des p’tit loups:

Reynet: 4/5: Rien à glander pendant une heure. Deux arrêts à  faire en deuxième, il les a fait. Continue mon grand, on t’aime déjà trop.

Bamba: 3/5: Pour son premier match en L1, il s’en ai plutôt bien sorti, très bien même. Pas de folie offensivement, mais efficace défensivement. A surement volé les poumons de Dani Alves.

Zarour/Paulle: 3/5: Gros match des deux tours axiales. Ils avaient pourtant un client en face (Sagbo) mais Zarour a tout déchiré: tacles et duels aériens à foison. Un bon Zazar’. La défense a tenu en grande partie grâce à eux, ce qui nous a permis de ne pas couler, surtout en fin de match.

Souprayen: 3/5: A l’instar de Bamba, il a été irréprochable défensivement. Mais devrait cesser dès le prochain match de tenter des gri-gris sur sa zone de corner. Heureusement qu’en face Sidney n’était que Govou.

Altama: 3/5: Un match dans la lignée des deux précédents. Solide, percutant et récupérateur. Une belle deuxième période à l’image d’un joueur qui monte en régime. Un player qui d’autant plus permet à Corgnet d’évoluer plus haut, ce qui deviendrait plus intéressant pour nous par la suite.

Sankharé: 4/5: Voilà le match de référence de Sankha. +1 parce que c’est son meilleur match et qu’il a enfin joué correctement un match en entier. Parfait offensivement, il a mené nos attaques en première avec brio mais Carteron l’a recadré en deuxième et a joué largement plus bas en lui interdisant de dépasser la ligne médiane. Plutôt satisfaisant.

Corgnet: 2/5: Un Benjamin qui doit se retrouver. Début de saison poussif de notre meneur de jeu. Il a un potentiel fou, mais faudrait qu’il soit plus efficace et décisif dans le dernier geste. Même lui le dit, c’est déjà ça. Aujourd’hui, son match était très moyen. En tout cas bien plus inférieur que ce qu’il est capable de faire. C’est pourquoi je ne lui mets qu’un 2, mais aussi sans oublier ses deux passes-taupes qu’il nous fait alors qu’on aurait du tuer le match dès le dernier quart d’heure.

Guerbert: 2/5: Un Guerbert fatigué ce soir. Remuant en première période en dédoublant souvent avec Bamba, il n’a jamais su trouver le bon tempo. Remplacé précocement à la 55’.

Bauthéac: 4/5. Homme du match. Il joue à la base ailier gauche. Mais se trouve à la fois ailier, milieu, arrière, et même milieu central. Il défend, il attaque, il centre, il tire, il court, il tacle, il saute, il gueule. Ce petit Eric ne devrait malheureusement pas rester longtemps ici… Mais profitons en, eux ils ont Messi, nous on a Bauthéac.

Thil: 3/5: Buteur contre Lorient, il a perdu moins de ballon mais n’est toujours pas efficace. Cela dit, n’hésite pas a faire des efforts pour l’équipe dans le pressing et le replacement. Ce qui doit l’empêcher d’être plus adroit devant le but. Remplacé par Jovial à la 55’.

Les remplaçants

Jovial: 4/5: une telle note parce qu’il a su être décisif. Il a du touché une petite dizaine de ballon. A fait deux frappes, une dans le but et l’autre dans les nuages. De bons déplacements et une belle talonnade conclue par une belle action, ce Brice marque des points et peut devenir un joker de luxe pour nous. Voire plus si les perf’ de Thil ne s’améliorent pas.

Courgnaud: 4/5: la même raison que Jovial. Il a su être décisif. Avec de tels jeunes joueurs pleins d’envies, on arrive a être performant et aider l’équipe. Mehdi est bien mieux entré dans son match que son précédent. Appliqué mais parfois brouillon notamment sur une percée mal négociée ou il partait seul face aux buts, Courgnaud va apprendre. Mais lui, il va le faire vite et deviendra rapidement un remplaçant utile à l’équipe.

Meité: Joue le kéké dans les tribunes avec sa veste en cuir.

Prochaine rencontre face à l’OL, dans 10 jours,

Sincères Adieux,

Patrice Carton.