La Paillade académie note Nice-Montpellier (0-1)

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Frêche aurait dû faire une statue grecque pour Marcelin.

«  Mieux vaut tard que never »

Mickey Rourke.

 

 

Ca sentait le pet roussi par là-bas, dans les contrées costiennes d’azur, ça puait le coup d’arrêt, la séance de Gym qui finit par la blessure fatale, le claquage complet sur la tonsure de Frère Tuck.

Mais un jour, entre deux verres d’alcool de riz, un vieux sage chinois a dit à Marcelin qu’il fallait secouer la cruche pour en faire sortir le vin, ce qui ne veut absolument rien dire. Mais bon, c’est beau gosse de placer un petit peu d’orientalisme dans les bacs.

De l’autre côté de l’Hexagone, dans le cœur de la poscaille qui sent bon le sexe après trois jours de quarantaine dans une salle des pas-perdus, le Pastore sans Pastore mais avec des lingots et un Italien bien sapé sur le côté Saint Germain continuait sa marche vers un titre que tous les cheiks en bois et sans provisions lui prédisent. Mais dans le méridien, on est des coriaces, lâcher la bride c’est pas trop le genre du mas, on préfère cogner jusqu’à ce que le sang se fasse rare dans les travées, jusqu’à la fin.

Si d’aventure la fatalité venait à frapper à notre porte, nous l’accueillerons avec tout le bois vert que Loulou découpe dans la cambuse depuis belle lurette. Nous nous tenons là, dressés sur la colline Ligue 1, prêts à planter le fanion pailladin, fiers, brûlant l’étendard des millions et des fariboles. Venez, mes aïeux ! Venez goûter aux torses solides de nos gaillards qui, sachez-le, ne crieront qu’une seule fois, et ce sera pour que notre victoire se fasse entendre au son du clairon. Qui a peur ? Certainement pas nous, les méridionaux, certainement pas ces fiers artabans qui chantent leur mentalité sudiste dans tous ce pays qui ne croit peut-être plus en nous, dont les veines se gonflent aux accès d’amour pour leur patrie, leur clapas chéri qu’ils défendront jusqu’à la mort. Tremblez, larrons ! Criez la peur, pantomimes ! Fuyez, mirmidons, fuyez devant l’ire terrible de ces hommes que vous dénigrez depuis trop longtemps en sauvages des temps modernes ! A la fin de l’envoi, nous touchons. A la fin de l’exercice, la crédulité sera balayée par le gros bide de Loulou, Panurge allègre qui s’empiffre aussi joliment que Micromégas lui-même !

Et si les petits ont tardé à montrer le bout de leur nez depuis le bois de Montmaur, tant pis ! L’éclair suffit à Zeus, disait Platon, pour foudroyer le nanti qu’on voulait voir mort depuis longtemps.

 

Les gaillards :

Jourdren (3/5) : une soirée comme qui dirait tranquille comme Ulysse, Joujou a fait un beau voyage, malgré quelques turbulences dans le cockpit de Brad.

Bocaly (3/5) : Un match plus ou moins satisfaisant. Une lueur traversa la boîte en carton qui lui sert de cerveau, et il apporta la lumière, ne sachant qu’en faire.

Stambouli (4/5) : Un des matches les plus aboutis du pti jouasse, sa rage pasteurienne a vacciné les Niçois contre l’envie de planter des pions.

Hilton (2/5) : Un peu limité sur certaines actions, il a montré des lacunes techniques que Marcelin ne lui connaissait pas

Bedimo (5/5) : Quel meeeetch ! Le rocher au loin sur la plage de l’espiguette, qui transperce les vagues les plus féroces, c’est lui ! Sonnez les rouflaquettes, God sauve le king Henri !

Dernis (3/5) : Toujours aussi remuant, mais cette fois le nombre trop important de passes ratées lui aura joué un tour des plus rouletabillesque. (remplacé par Koïta)

Estrada (2/5) : Mais lève tes corners putain de fatche de congre ! Belles frappes si l’en est cigaillon.

Cabella (4/5) : Des gesticulations tellement utiles qu’il aurait mérité de planter, comme en coupe la semaine dernière. Une bien belle partition dont Richard Clayderman et son ascenseur sont jaloux du jambon.

Marveaux (3/5) : Joris est un oiseau migrateur : il gratte à moitié, puis il se barre dans les pays chauds.

Aït-Fana (3/5) : Une provocation digne d’un manifestant de la place Tarhir. Comment ça il est marocain ?

Giroud (4/5) : Son penalty manqué ne peut lui permettre d’atteindre le nirvana. Comme un symbole de Kurt Cobain, il s’est vengé sur la fin.

 

Le seul gaillard qui a bien voulu rentrer :

Koïta : Pour le plaisir des quotas corses.

 

Bonus Hips :

Marcelin a un nouvel ami, Johnnie qu’il s’appelle. Il a un haut-de-forme et une canne, et il est vachement élégant.

 

 

Le bisou vigneron,

Marcelin Albert.

Marcelin est un prince empli de magnanisme, il vous file les pix.

4 thoughts on “La Paillade académie note Nice-Montpellier (0-1)

  1. Merci mon cher Marcellin, quelle plume ! Quel poète !
    Tu me boulversifie à chaque vers, tu me fais fondre à chaque ligne.

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