La Raide et Vile Académie note Stoke-M. United (1-1)

Oui, je sais, je n’ai pas dit un mot sur le Leeds – Manchester de milieu de semaine, comme un symbole de pot au bureau qui a joué les prolongations… Alors pardon. Mais en même temps ce genre d’affiche était excitant au début des années 90, plus maintenant. Et puis franchement, vous parler d’un match où Sir Alex a aligné l’équipe B (voire C), bon… Surtout qu’Owen a claqué un doublé, c’était donc l’assurance de se faire traiter de menteur par les nombreux pourfendeurs des Rouges Diables qui traînent dans le coin… La Raide et Vile Académie revient donc pour la 6eme journée du championnat et un déplacement à Stoke.

Stoke et les touches longues de Rory Delap. Stoke et… C’est tout. Le club entame sa quatrième saison parmi l’élite et on s’en fout complètement. Stoke l’archétype de l’équipe du ventre mou dont tout le monde se balance, c’est un fait. S’ils avaient un tant soit peu de sex-appeal, ils l’ont de toute façon foutu en l’air en recrutant Peter Crouch à l’intersaison. Bon, cette année les joueurs de Pulis ne font pas un début de championnat dégueu, avec notamment une victoire face à Liverpool à domicile (1-0). Une belle perf’ qui a permis au club d’aller se classer 4eme. Dommage, ce bel épisode de l’histoire du club aura amorcé un dur retour sur Terre avec une raclée prise à Sunderland le week-end dernier (4-0). Stoke c’est donc une équipe qu’on classera volontiers dans la catégorie « courageuse » du genre infoutue de bien jouer contre ses semblables, mais qui pose toujours des problèmes aux « gros ». Ce que l’on a pu vérifier ce soir d’ailleurs. Putain de « fighting spirit ».

De l’autre côté, Man U arrive tranquille pépère, fort de sa victoire face à Chelsea le week-end dernier, pour un total de 5 en 5 journées : le meilleur départ du Club sous l’ère Ferguson tout simplement, le meilleur départ depuis des décennies même. Par contre n’ayant pas de diplôme d’archéologie, je ne vais pas remonter jusqu’au 19eme siècle pour vous faire plaisir avec une stat’ dont tout le monde se fout. Bref, Man U est en confiance malgré les blessures qui se succèdent. Ceux que l’ont pensait promis au banc font du bon boulot, en particulier Jones et Smalling, très en jambes en ce début de saison. Par ailleurs, on se souvient que l’an passé, le duel face à Stoke avait révélé un assassin au visage d’enfant : Chicharito Hernandez, auteur d’un doublé qui avait permis à Manchester de venir s’imposer (2-1). Le match avait été évidemment, chiant et besogneux, mais sauvé par le petit pois.

Bon sinon à l’heure du coup d’envoi Man U est à nouveau second, puisque City a repris sa marche en avant en battant Everton en début d’après-midi. Les journées se suivent et se ressemblent.

L’équipe :

Le banc : Lindegaard / Fabio / Evans / Giggs / Park Ji-Sung / Welbeck /Macheda

La grosse, que dis-je, l’énorme surprise, c’est que Rooney n’est pas là, touché à la cuisse apparemment. Chose incroyable, Berbatov est donc titularisé pour la deuxième fois en moins d’une semaine. Ferdinand, un temps incertain fait son retour, Hernandez aussi, alors que l’attentat d’Ashley Cole devait le laisser indisponible un petit bout de temps. Valencia est à nouveau essayé en latéral droit, mais en tant que titulaire, c’est une première. Et Smalling il est puni ?

Le match :

Les 30 premières minutes font peur. D’abord il y a la blessure à la con d’Hernandez qui glisse sur le ballon, puis des fautes, beaucoup, de la part des locaux et du jeu aérien inutile à plus quoi savoir en faire, on est servi. Un match à faire déprimer Gilbert Montagné. On comprend juste pourquoi Crouch est là : pour les touches de Delap. Nani en une deux avec Fletcher pour l’ouverture du score (27eme) réveille enfin tout le monde, pour un court instant. Le Portugais joue intelligemment avec l’écossais, et affole la défense avant une frappe tranquille à ras de terre.  Enfin, du football! Le but secoue Stoke qui tente de se rebeller, Walters forcera même De Gea a s’employer par deux fois. 40eme minute, le bon rythme que prenait la rencontre s’effondre :  Crouch tente une roulette. Sans doute l’une des choses les plus ridicules jamais vue. Par solidarité les 21 autres acteurs décident d’arrêter de jouer comme il faut et l’arbitre renvoie tout le monde au vestiaire après une première mi-temps fadasse.

La seconde période sera un peu plus agitée Crouch égalise rapidement sur corner (52e) et fait chavirer Man U qui mettra un bon quart d’heure à s’en remettre. Une frappe de Young sonnera la révolte et un pénalty oublié (pas super flagrant, sauf pour les commentateurs anglais) remobiliseront les troupes, seulement ni Nani (76eme) en solo, ni Giggs, pourtant idéalement servi dans la surface par le Portugais dans le « Fergie Time », ne trouveront les filets.

En définitive un match très moyen pour les Red Devils, imprécis, peu inspirés devant et surtout secoués par cette « courageuse » équipe de Stoke avec en pointe un Crouch « on fire », bien aidé par une défense centrale trop gentille. Man U cale pour la première fois de la saison et ne méritait pas franchement mieux. L’absence de Rooney s’est énormément faite sentir dans l’animation offensive, il va falloir travailler ça. L’équipe de Sir Alex est toujours en tête du classement, mais seulement grâce à un meilleur goal average.

Les Diables :

De Gea (4/5) : Deux parades cruciales en première mi-temps sur des tentatives de Walters viennent encore rassurer sur son potentiel. Sur le but, il s’attendait peut-être à voir ses défenseurs défendre… On ne peut pas trop lui en vouloir.

Evra (3/5) : En bien meilleur forme que ses compères en défense, où il a été globalement solide. En attaque, Cap’tain Patrice était plutôt inspiré et motivé, à l’inverse des vrais joueurs offensifs de l’équipe, qui foiraient les bons ballons en provenance du numéro 3. Frustrant.

Jones (2/5) : Ce Monsieur n’est pas défenseur central. Il cavale comme un fou, il ne sait pas toujours rester dans sa moitié de terrain, quand la prudence l’ordonne.Il est, ce soir encore, auteur de percées affolantes, mais à trop s’emballer pour ensuite s’écraser sur la défense adverse, il offre des boulevards sur les contre-attaques. Là ça va c’est Stoke, mais si ça arrive face à City ou face aux Reds, on va se faire fesser.

Ferdinand (2/5) : Alors se mettre derrière Crouch sur un corner, c’est pas la bonne solution. Et puis  d’une manière générale se faire malmener par la grande brindille sur presque tout le match c’est pas glorieux non plus. Rio n’était pas très sérieux ce soir. Même remarque que pour Jones, heureusement que c’était Stoke. Le 1/5 me démange, mais on n’a pas perdu, je resterai clément.

Valencia (2/5) : Et Smalling il est puni ? Sincèrement, aligner Valencia du départ en latéral droit était une idée curieuse. En fin de match il peut amener un bonus vigueur, mais sur tout un match, ça n’apporte pas grand chose, surtout qu’il ne sait pas particulièrement défendre. Un grand bof.

Anderson (3/5) : Un match quelconque pour le brésilien. Ce serait bien pour beaucoup à son poste, mais pas pour lui. Des jolies passes, des jolies récupérations, mais carrément rien de transcendant. Peu aidé par les attaquants il est vrai, puisque tout le monde était à la sieste devant.

Flectcher (3/5) : Un joli une-deux avec Nani pour l’ouverture du score lui permet de se faire bien voir. Sinon pas grand chose à signaler, il a tenu son poste.

Young (2/5) : L’automne est là. Ashley a froid et s’est donc tricoté un paquet de pulls, ce soir. T’aurais pu penser aux copains. Remplacé par Giggs (70eme).

Nani (4/5): Sur sa lancée après l’excellent match face à Chelsea. Il ouvre le score, se procure l’occasion la plus dangereuse de Man U en seconde période, casse des reins par boîte de 12, qu’il soit dans le couloir droit ou gauche. Aurait dû se transformer en génial passeur décisif dans les arrêts de jeu. Une légende galloise en a décidé autrement. Le service mondianal s’est quand même permis de corrompre le public de Stoke pour qu’il siffle le portugais à chacun de ses ballons, c’est moche les gars.

Hernandez (non noté) : Se fait mal tout seul en marchant sur la ballon puis en percutant Begovic alors qu’il filait droit au but. 10 petites minutes et puis s’en va. Etait-ce une bonne idée de le titulariser dès ce soir.

Berbatov (1/5) : Quelle classe! Quelle nonchanlance! Ce mec porte le maillot comme personne. Ouais faudrait aussi qu’il pense à marquer des buts, mais il peut pas tout faire non plus. Remplacé par Welbeck (70eme).

Les suppôts de Satan :

Giggs pour Young, 70e (non noté) : En 20 minutes il a fait beaucoup mieux que Young en 70. Collectif, percutant, malin, c’était simplement beau. Ryan était à deux doigt de la rentrée parfaite, si seulement il n’avait pas foutu en l’air ce caviar de Nani dans les arrêts de jeu.

Owen pour Hernandez, 10e (1/5): Si il claque des doublés contre des équipes de Championship, c’est peut-être parce que c’est là son véritable niveau. Tristesse.

Welbeck pour Berbatov, 70e (non noté): Footing de reprise pour Danny.

Bonus live l’Equipe :

voilà l’explication de ce match nul. Arrogant, Sir Alex n’a pas daigné suivre la tactique du stagiaire live. C’était pourtant autrement plus ambitieux et inattendu :

Luke Seafer.

Amicalement, Luke vous offre les images de ce match nul.