Montpellier – Nice (2-1) : La Paillade académie livre ses notes

En cours d’ascension,
Estoquer onze pans bagnats.
« Et Nissa Merda. »

Carnet #1.

C’est preste qu’elle remonte la balle, du bloc arrière au bloc avant… Une-deux-trois passes qui vont ! TA-GA-DA ! TSOIN-TSOIN !

Couteaux entre les dents des centraux, sortis sous le vent pour désosser le porteur… Puis hallebardes lustrées des milieux protégeant la construction du jeu… Et, enfin ! Ça débouche sur l’avant-garde, de guingois certes, qui plante la banderille. Ça va vite, ça assomme.

Quand elle s’huile, belle machine, ça ira. Sans obstacles, sans que ça caquète, ça passera. Ça gagnera.

Mais Rolland – ah ! Roncevaux tonitruant ! -, Rolland il tente des trucs…   mazette ! Que le fesses claquent ! Avec ce 4-4-2… les latéraux qui montent, à l’abordage, et tout le tremblement… C’est bandant, pour sûr ! Ça bloque les espaces aux pégus en face, y se retrouvent… les cons ! avec la moitié de l’équipe devant leurs barres !

Ouais, ouais. Sauf que – bigre alors ! le retour du médaillon – nous, on a les otaries Congré et Deplagne. Les vedettes du Marineland. Qui restent jongler devant plutôt que de venir couvrir. AH ! Heureusement que les milieux et autres ailiers étaient, chez l’ennemi, de parfaits peintres en bâtiment. Sinon : la coulée brune, le caca au goulot, la chiasse en jarres ! Et là, on est marron (oh ! oh !) !

Loin de moi la pensée que j’impacte de mes mots. Mais je veux quand même soulever un lièvre.

On réclame du respect pour les arbitres : et l’inverse ? Comment respecter une danseuse pareille ? Attribuer le pénal sur un frôlement de jambes… pour ensuite broncher oualou quand Sanson se fait enlever les guiboles façon scierie mexicaine ?

Une. Une erreur grossière de jugement, bon… une cécité passagère sur un tacle assassin, bon… je râle, mais j’ingurgite, j’assimile. Mais l’incohérence, sur diverses applications de la même règle… là j’enrage ! Je m’étouffe !

Notes.

Jourdren, 4. La partie solide. Surtout sur les frappes de loin, truc le plus essuyé. Bon, prendre le ballon à contre-pied sur le péno : innocent, votre honneur.

Deplagne, 2. Trop souvent aux avant-postes (pour pas grand-chose). Sans revenir en plus, ça a créé des arrivées d’air dans le couloir, que les centraux ont bouché avec peine. Remplacé par Camara, qui a foutu son grain d’orge comme d’hab. Et la passe dé sur un raté ? Une spécialité !

Hilton, 4. Fine fleur du timing, comme d’hab hein. Combler l’air donc l’a épuisé. S’en est ensuit un peu de ratés en fin de match.

El-Kaoutari, 4. Bien placé, complémentaire comme il faut. Respectable, à force. Bravo, enfin.

Congré, 3. La comprenette un peu plus vive que son pendant à droite, ce qui l’a fait descendre et défendre. De mauvaises relances nonobstant.

Marveaux, 4. Souvent à droite pour boucher les trous (encore un !). Et finalement il revenait toujours et récupérait, toujours. Une belle montée en puissance après la galère.

Sanson, 5. Mammouth, pachyderme atomique sans égal sur le pré historique.

Dabo, 3. On lui demande toujours de singer un autre poste que le sien. il fait mieux : il caméléonise.

Mounier, 4. Ses dribbles prennent enfin du sens, lui font même lever la tête. Il dynamite en métronome, et c’est renversant.

Bérigaud, 3. À la peine, le biquet, en se battant et n’arrêtant jamais de faire des appels pour bouger les lignes néanmoins. Remplacé par Bakar, qui a un double menton et une tête de pas fini.

Barrios, 3. Bouffé tout le long par le gorille (Garrre ! Garrrroo !), c’est surgir comme cela qu’il faut faire alors ! Parfaitement ! Ça nous va, à tous. Remplacé par Lasne, qui n’a fait que bouger sa chevelure girouesque finalement.

Je suis Belzébuth, l’archange de la fourche diablotine ! Je reviendrai pour encanailler vos génitrices ! Ah… ah ! Et danser sur leurs tombes, oui !

Louis-Ferdinand Courbis.