Un match de Coupe de la Ligue un mardi soir à 18h45 à Nancy ? Même pas peur. Récit.

On ne va pas se le cacher, l’AC Ajaccio n’est pas une équipe de Coupe. Le dernier parcours intéressant du club en Coupe de la Ligue remonte à 2006, avec un quart de finale contre… Nancy. Treize ans plus tard, au deuxième tour de la Coupe Moustache, l’ACA retrouve l’ASNL, au stade Marcel-Picot. I Sanguinari ne pouvaient bien évidemment pas rater ça. Une seule voiture au départ : une petite Peugeot 106 de 1993 que vous connaissez peut-être. Le GPS indique environ 910 km aller-retour et environ 12 heures de route, aller-retour. Avant de partir, un petit tour dans le moteur de la 106 pour refaire les niveaux d’huile.

Aux alentours de 9h, c’est le grand départ. Au premier virage, je vois un truc noir gicler du moteur. Je m’arrête, je sors de la voiture et je ramasse le bouchon du réservoir d’huile, qui était tombé du moteur. J’avais oublié de le serrer après avoir ajouté de l’huile. Ça commence bien. La route se fait tant bien que mal, avec 36° au thermomètre, sans clim, après moult péripéties que vous aurez l’occasion de découvrir bientôt dans un projet surprise (rendez-vous au mois de novembre). L’arrivée dans le parking visiteurs du stade Marcel-Picot se fait vers 18h25.

Je suis accueilli par les stadiers nancéiens, qui m’ouvrent gentiment. Première bonne nouvelle de la journée : l’AS Nancy-Lorraine offre la place de match aux visiteurs. Bon, ça ne va pas les ruiner, puisque je suis tout seul. Je retrouve l’un des stadiers nancéiens déjà rencontré à plusieurs reprises lors de mes déplacements à Nancy. L’accueil est cordial, très sympathique, comme d’habitude à Nancy. On se tutoie, il me demande comment va ma voiture et vient le moment de la fouille. Je m’approche du stadier, j’ouvre mon sac pour qu’il le vérifie et il me lance alors : « Non, c’est bon, on commence à te connaître, on te fait confiance, vas-y ».

Crédit : Mathieu Hohfeld

Je m’installe, je bâche tant bien que mal tout seul et le coup d’envoi est donné. Le fameux stadier revient me voir et me dit : « Je vais essayer de t’avoir un casse-dalle, tu veux quoi ? ». Quel accueil royal, messieurs dames, on voudrait ça dans tous les stades de Ligue 2 ! Au final, c’est le mec de la buvette qui vient me rencontrer pour prendre ma commande. En arrivant dans le parcage, le sourire aux lèvres, il ironise : « Pas de vidéo aujourd’hui ! Tu notes pas la bouffe aujourd’hui ! ».

C’est donc l’heure de manger !

Les + :

  • Le service se fait directement en tribunes, on n’a même plus besoin de se déplacer
  • L’accueil est agréable, le personnel souriant, arrangeant et sympathique
  • Il y a de la vraie bière, en pinte ! Et en plus, on a le choix entre bière blonde et bière blanche
  • Mon choix se dirige vers le combo sandwich merguez, frites et bière blanche. Il y a tout ce qu’il faut
  • Le pain est moelleux, pas étouffant
  • Les frites sont bien cuites et croustillantes. J’ai même droit à une grosse barquette de sauces.
  • La merguez est de qualité, elle a le bon goût de viande, elle est bien assaisonnée.

Les – :

  • J’ai peiné à trouver un point négatif, alors on va dire le prix : 15 euros pour le sandwich, les frites et la pinte. Ce n’est pas excessif mais c’est rare de dépenser 15 euros de bouffe dans un stade.

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 4,25/5. On frôle la perfection. Il y a la qualité et la quantité (j’ai même pas pu tout finir) au niveau de la nourriture, avec même une pinte de (vraie) bière. Il y a également le bon accueil et le bon service. On voudrait une buvette comme celle-ci tous les quinze jours !

C’est dans un stade rempli par 5000 personnes environ que le match se joue. Une partie du stade est fermée et tout le monde se retrouve dans la même tribune latérale. Sauf moi, tout seul en parcage visiteurs. Du moins pour les quinze premières minutes. Je vois ainsi arriver trois nouveaux supporters acéistes. Pour ce match, nous sommes donc 4 à garnir le parcage visiteurs du stade Marcel-Picot. Sur le terrain, la première période est plutôt animée, avec un ACA remuant, malgré une équipe largement remaniée. À la pause, le score est de 0 à 0. L’occasion parfaite pour aller visiter les chiottes du parcage.

En entrant dans les chiottes du parcage visiteurs du stade Marcel-Picot, une odeur de frais vient nous envahir les narines. On sent qu’elles ont été nettoyées il y a peu. Le tout est globalement très propre, avec quelques stickers au plafond. Niveau confort, en revanche, on peut repasser. Il y a bien de l’eau au robinet, mais pas de savon, pas de torchon et surtout pas de PQ. Note : 2/5.

À la pause, des supporters de l’ASNL viennent me rencontrer au niveau de la jonction des tribunes, pour discuter un peu ou pour prendre des photos. D’autres me saluent de plus loin. En deuxième période, l’ennui est total : l’ACA s’est arrêté de jouer, l’ASNL domine, pousse et finit par ouvrir le score grâce à un but de Malaly Dembélé à la 67e minute. J’ai oublié de le signaler, mais nous sommes complètement seuls dans la parcage, aucun stadier ne nous accompagne ni ne nous surveille. Confiance totale. Le coup de sifflet final est donné aux alentours de 20h35. Quelques joueurs acéistes viennent nous saluer et nous applaudir, Qazim Laçi, Benjamin Leroy et deux ou trois autres. Merci à vous. Le président de l’ACA m’avait promis de payer les réparations de ma voiture si le club parvenait jusqu’en huitièmes de finale de Coupe de la Ligue. C’est cuit. Le parcours ajaccien s’arrête au deuxième tour.

Crédit : Mathieu Hohfeld

Des au revoir avec les stadiers, quelques échanges avec des supporters locaux et il est l’heure de reprendre la route. La fatigue faisant, je me vois obligé de m’arrêter à deux reprises pour dormir sur le chemin du retour. Premier arrêt sur le parking d’une usine de métallurgie et le deuxième sur une aire de repos de la RCEA, à côté de routiers qui montrent leur raie du cul. L’arrivée chez moi se fait vers 9h le mercredi matin, après 24 heures de déplacement. Et ça repart dès vendredi, pour un match de Ligue 2 à Auxerre. On vous y attend nombreux. À L’OURS !

Perfettu

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