OM-Angers (3-1) : La Canebière Académie suce la roue

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Doucement le matin, pas trop vite le soir.

Aïoli les sapiens,

Résultats en chute libre, communication indécente, malversations, paranoïa, harcèlement, irrespect généralisé : le SCO Angers, c’est le macronisme, mais sans les flics pour le protéger. Il est donc naturel que chacun des interlocuteurs de ce club profite de la moindre rencontre pour lui coller les tartes qu’il mérite. Dans un tel contexte, on n’en attend pas moins de l’OM a fortiori quand chaque point et même chaque but peut prendre une importance cruciale pour le classement final.


Les Longorious Basterds 

Lopez
Rongier– Balerdi– Kolasinac (Bailly, 82e)
Ünder – Guendouzi (Mbemba, 72e) – VeretoutClauss (Nuno Tavares, 64e)
Malinovskyi – Sanchez (Kaboré, 72e) – Payet (Vitinha, 64e)

Sans changer de système, Tudor s’adapte néanmoins aux bras cassés qui nous sont opposés. En l’absence de Gigot, blessé, Rongier passe ainsi en défense avec la mission de remonter le ballon un peu partout où le vent le portera. De même, Ünder se voit chargé d’animer l’aile droite en lieu et place des pistons individuels.


Le match

En phase avec tout académicien qui se respecte, l’OM se met à la tâche avec l’intention d’expédier celle-ci sans tarder. Dix premières minutes de « taper, taper, taper » intégral ne doivent ainsi qu’au gardien angevin de ne pas voir les filets abondamment garnis d’entrée de jeu. On relève notamment une belle manchette de Bernardoni face à Payet, à la conclusion d’un savoureux mouvement collectif.

Rapidement hélas s’installe le malentendu habituel quant aux relations de l’OM avec les équipes nulles à chier, dont le SCO fait assurément partie. Il existe certes un gouffre entre notre niveau et le leur, mais à condition précisément que l’on joue à notre niveau : on ne peut pas se contenter du minimum en attendant que l’adversaire nous donne les buts, on ne peut pas tomber sur la défense lyonnaise chaque semaine, non plus.

S’installe ainsi un rythme assez déplaisant où l’OM domine mollement, sans plus se procurer une seule occasion. Les passes sont bâclées, les duels gentillets, et rien ne se passe pendant une bonne vingtaine de minutes. L’ennui, c’est que dans son placement, l’OM continue à manifester des ambitions offensives : or, chacun sait depuis la nuit des temps que la formule magique « occupation du camp adverse + imprécision technique + pressing de vier marin à la perte », c’est la base de l’alchimerde, celle qui transforme à coup sûr en calvaire ce qui ne devait être qu’une promenade de santé.

Ainsi, faute de récupération haute et même de faute utile dans le camp adverse, Angers nous disperse en trois passes. Sima n’a même pas besoin de vérifier son alignement puisqu’un boulevard lui est offert dès son propre camp : dans sa randonnée vers le but, l’attaquant croise moins de monde qu’un randonneur dans l’Aubrac un soir de novembre. Arrivé en vue de la cage, il visse une lourde dans le but de Lopez, qui ne fait même pas semblant de plonger (0-1, 28e).

Angers n’avait pas menacé un club de Ligue 1 depuis la nomination du Pape François ? Improbable pour improbable, c’est précisément le moment que choisit Jonathan Clauss pour réussir un centre, lui à qui ce n’était plus arrivé depuis le premier mandat de Jean-Claude Gaudin. A la réception en revanche, on retrouve les valeurs sûres, à savoir Alexis Sanchez qui jaillit comme un filou au premier poteau pour surprendre son défenseur et égaliser du bout du pied (1-1, 34e).


Les préséances ainsi rétablies, l’OM s’applique un peu plus sans que ses tentatives ne parviennent à tromper de nouveau le gardien. La pause offre à Tudor l’occasion de peaufiner quelques réglages, dont celui de la matraque électrique qu’il promet d’insérer dans le fondement des plus endormis de nos joueurs. Le message paraît particulièrement bien reçu par Malinovskyi, nettement plus performant face aux défenses adverses lorsqu’il cesse d’imiter le ficus en pot. Ruslan accélère ainsi à droite de la surface en déposant trois défenseurs au passage, puis voit sa passe contrée aboutir à Sanchez. D’un bon coup de reins, Alexis se débarrasse du défenseur qui reste avant de centrer à ras de terre. Au deuxième poteau, Payet pladupiésécurise tout en décontraction, pour une reprise pourtant pas si évidente (2-1, 48e).

Angers ne s’effondre pas pour autant et parvient à repousser les assauts suivants : cela s’avère agaçant non seulement du point de vue de la victoire, qui tarde à se sécuriser, mais aussi de la différence de but qu’il eût été opportun de soigner ce soir. A l’heure de jeu, une tête slipométrique sur coup-franc placée juste à côté du but, nous rappelle notre capacité à saboter els victoires les plus faciles.

S’ensuit une poignée de changements, voyant entrer Vitinha et Nuno Tavares, puis Kaboré et Mbemba. Nuno combine alors avec Veretout à gauche pour obtenir un corner. Celui-ci est cafouillé par la défense : comme d’habitude, Leo Balerdi se retrovue responsable d’un plan foireux, mais pour une fois en notre faveur : il se voit en effet contré de la main par Sima, un geste qui dans la confusion échappe à l’arbitre mais pas à ses assistants vidéo. Veretout transforme le pénalty d’un contre-pied (3-1, 77e).

La fin de match voit Nuno Tavares et Vitinha multiplier les efforts pour aggraver la marque, avec un résultat discutable vis-à-vis de la différence de but sus-citée mais en revanche très intéressant sur le plan du comique. Retenons toute la touchante application manifestée par notre jeune avant-centre à la conclusion d’un raid solitaire, pour un tir finalement trop croisé, ou encore le très beau combiné 100 % portugais « passe à contre-temps + hors-jeu + j’explose le gardien sur sa sortie », avec Nuno à la conclusion. Ces mésaventures demeurent cependant peu de chose en comparaison avec le ridicule qui aurait pu nous guetter à la demi-heure de jeu : nous sommes encore dans la course avant les trois combats qu’il nous reste, voici bien l’essentiel.


Les joueurs

Lopez (2/5) : Nous devons à la vérité de préciser que le tir de Sima était probablement impossible à arrêter. On aurait apprécié cependant que Pau fasse au moins un petit plongeon, comme ça, par hygiène, histoire de montrer qu’il s’intéresse un peu.

Rongier (3/5) : Il explore tellement le terrain dans toutes les directions qu’il va finir par trouver des rubis. Tu regardes son chemin parcouru en 90 minutes, c’est pas un match de foot qu’il a fait, c’est une partie de Zelda.

Balerdi (3-/5) : Trop mollasson au duel sur le but Angevin, là où un Samuel Gigot aurait immédiatement compris l’intérêt d’enterrer vivant son adversaire dans le rond central. Quelques approximations mais de la présence offensive, un pénalty obtenu. Si on ne le haïssait pas officiellement depuis Annecy on irait même jusqu’à envisager une certaine bienveillance à son endroit.

Kolasinac (2+/5) : Après undébut tonitruant, il se fait proprement calmer par le but angevin, où il se trouve placé vingt mètres trop haut au départ de l’action. S’en est suivie une heure de prudence légitime mais néanmoins frustrante pour les amateurs de maltraitance envers les faibles.

Bailly (82e) : Son entrée n’a pas coïncidé avec un moment où nous nous mettons tous à dégager n’importe comment en appelant notre mère, de ce point de vue nous sommes en progrès.

Ünder (2/5) : Dix minutes d’éjaculation précoce et les quatre-vingt suivantes à se demander si l’on n’aurait pas mieux fait de faire un Scrabble.

Guendouzi (2/5) : Pour qu’un milieu de terrain paraisse mauvais face à Angers, il faudrait qu’il joue en slip, les deux jambes attachées et en portant un chapeau à grelots. Par conséquent on ne peut pas dire que Mattéo a été mauvais ; il en manque cependant un petit peu pour mériter davantage de compliments.

Mbemba (72e) : L’entrée la moins intéressante du monde à commenter, et pourtant on a déjà académisé Florian Raspentino contre l’Apollon Limassol.

Veretout (2+/5) : Au mépris de l’axiome précédent,Jordan a multiplié les efforts pour paraître mauvais, à coups de passes foireuses voire suicidaires. Un petit but tout de même pour conserver une dignité minimale.

Clauss (3/5) : Un centre aussi parfait que décisif. Dans l’immédiat, l’événement est trop isolé pour exclure la thèse de l’accident fortuit.

Nuno Tavares (64e, 2/5) : On se plaint à juste titre des joueurs performants seulement dix minutes par heure, mais que dire de Nuno Tavares qui se montre performant seulement un dixième de seconde par seconde, et ceci à chaque seconde. Ce type est un faux-contact humain.

Malinovskyi (2+/5) : Fait de la merde, se réveille en sursaut et dribble trois joueurs d’un coup en faisant « aaaaaaaah » pour notre deuxième but, puis refait de la merde. Autant son action c’était une crise de somnambulisme, il ne s’en est même pas rendu compte.

Payet (4/5) : Autonomie limitée mais élégance intacte. Ne disons rien de plus, savourons.

Vitinha (64e, 2/5) : On a payé 30 millions un minot qui tire la langue quand il frappe au but. Je ne dis pas qu’il n’a pas de potentiel, hein, je dis juste qu’il tire la langue quand il frappe au but.

Sanchez (4/5) : Bon, d’accord, quand nous disions que même contre Angers on ne pouvait pas se reposer sur notre talent, ça ne s’appliquait pas forcément à Alexis.

Kaboré (72e) : L’entrée la moins intéressante du monde à commenter, et pourtant on a déjà académisé Chancel Mbemba contre le SCO Angers.


L’invité zoologique : Justin Kalumbric

Le lombric, voilà un animal qui ne fait pas chier. Il mange de la terre, il chie de la terre, et il ne se plaint pas quand on le coupe en deux. Comme l’animal ne présente pas davantage d’intérêt, nous allons profiter de la place qui lui est allouée pour non seulement insulter Chibrald Darmanin mais aussi parfaire votre culture scientifique, en vous révélant que l’étude des vers de terre se nomme la géodrilologie. Voilà.

  • Les autres : Ce qui est ennuyeux chez eux, c’est cette volonté de rester dignes. Je sais pas moi, vous êtes déjà au fond du trou, vous n’avez plus rien à sauver, alors vous pourriez aux moins prendre vos six buts tranquillement pour au moins faire plaisir à d’autres, non ? Bande d’égoïstes.
  • Le classement : Pour la troisième place c’est quasi réglé, il faudrait pour la laisser échapper que nous perdions nos trois derniers matchs (on en est capables) quand Monaco gagnerait les trois (c’est déjà moins probable). Pour la seconde, nous sommes toujours avec deux points et deux buts de retard par rapport à Lens : outre le fait d’espérer un faux-pas de leur part, il nous faut également remporter nos trois rencontres, si possible avec supplément branlée pour l’une d’entre elles.
  • Coming next : Nous nous déplaçons à Lille, recevons Brest et concluons à Ajaccio. Dans le même temps, Lens va à Lorient, reçoit Ajaccio et se déplace à Auxerre.
  • Le supplément ludique : Nos résultats éclatantsau jeu du Motchus ont attiré l’attention des revues spécialisées, à qui nous avons fait l’honneur d’une masterclass métchodologique. C’est ici.
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter. Max von Thb remporte le concours zoologique.

Bises massilianales,

Blaah

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